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Odyssée
Daniel, il a mieux que Despentes... https://came2016.wordpress.com/2020/03/02/unpopular-opinon-la-tribune-de-despentes-nest-pas-feministe-et-elle-a-oublie-aissa-maiga/?fbclid=IwAR3MoTfkLJv9svCgrhKVpsnpMQBXB4d_j7TNBaV1RKUqTS2ByUafy6Pxe3I
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JeanneD
C'est quand même intéressant de jeter un œil sur la composition des votants aux césars : le conseil d’administration ne comptant que 28,5 % de femmes , l’assemblée générale 17 % et la moitié des membres étant composée de septuagénaires
Et par ailleurs juste avant la tenue de la cérémonie moultes controverses relevées dans Wikipedia :
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Acad%C3%A9mie_des_arts_et_techniques_du_cin%C3%A9ma
Partie "démission collective du conseil d'administration"
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Olivier GARET
Comment ne pas voir que le féminisme version Despentes nous invite à une incroyable régression dans notre conception de la justice ? Je vois plusieurs problèmes:
- en matière de délinquance sexuelle, on nous propose d'abandonner la présomption d'innocence, la diffamation est complètement banalisée;
- le retour de la figure du bouc émissaire, où on encourage des femmes violées à faire dans une personnalité soupçonnée l'incarnation de leur violeur;
- abandon de la croyance en la rédemption, au changement, illusion que l'on peut juger des faits 30 ans après...d'après les medias.
Si l'on trouve le fait qu'un délit ou un crime reste impuni si intolérable que l'on doive jeter au feu toutes les précautions qu'on a construites, au fil des siècles, pour éviter de voir des innocents maltraités, on n'est plus dans la recherche de la justice, mais dans la pure vengeance.
Là où Despentes va un cran plus loin, c'est quand elle trace un trait d'égalité entre le violeur et un pouvoir qu'elle honnit. Peut-on encore, aujourd'hui, attendre quelque chose de bon du mélange de la politique et de la haine ?
Et pendant qu'on chasse les monstres à la cérémonie des Césars que personne ne regarde, les programmes de télé-réalité continuent de renforcer les visions sexistes, comme le Haut Conseil à l’égalité femmes-hommes vient de le notifier. Est-ce que ça aura autant de reprises que les clashs de Haenel, Despentes, et autres ?
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Béatrice TRIN-GOLDREICH
Je reprend mon message envoyé par inadvertance.
Je disais donc que vous joignez à ce lynchage médiatique, sans prendre la peine de rappeler que la justice doit être rendue dans un prétoire et que ce n'est ni votre affaire ni celle des réseaux sociaux. La présomption d'innocence ne semble même pas vous effleurer. C'est pourtant un élément primordial de notre état de droit.
Ne prenez surtout pas la peine de mentionner que les soit disant féministes hurlaient devant la salle Pleyel qu'il fallait gazer Polanski. Cela ne vous interpelle pas M. Schneidermann ? Moi si !
Jean Dujardin a raison, ça pue de plus en plus dans ce pays. Mais vous n'avez pas l'air de vous en apercevoir !!
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Béatrice TRIN-GOLDREICH
Je vois que vous vous joignez à ce lynchage médiatique, sans prendre la peine de rappeler que la présomption d'innocence fait partie de l'état de droit et que ce n'est pas votre aff
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Yanne
Tout cela me rappelle le Sublime, forcément sublime, Christine V de la regrettée Marguerite Duras.
La littérature est une façon de sublimer la réalité de façon symbolique, elle ne parle que de l'écrivain et de son histoire personnelle. Elle n'a rien à voir avec la justice, avec la réalité, ou avec la culpabilité. Surtout celle des autres.
C'est beau comme un J'accuse.
Une sorte de cercle (vicieux) littéraire où tout le monde répond à tout le monde dans un grand maelstrom d'idées décousues hors de la réalité.
Zola, Duras, Despentes....
Et tout le reste n'est que littérature.
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Et in Arcadia ego
Je ne participe que rarement aux forum.
Mais quelle déception ! De lire ça de votre part.Donc vous approuvé en substance "Polanski est protégé, il a eu ces 25 millions facilement". Mais savez vous que ce projet il a essayé de le monter pendant 8 ans... Qu'un très grand acteur américain (peu de gens le savent sauf ceux qui ont approché le projet) avait accepté de jouer Picquart dans la première tentative de montage financier..
Que le projet a buté des années sur un montage financier jusqu'à ce que Alain Goldman débloque tout.
Bref, ce fut un effort de rassembler ces 25 millions (merci aux Italiens, merci à quelques investisseurs d'Europe de l'Est aussi). Dans sa première version tel qu'il était ambitionné, le film aurait certainement couté 50 millions.
Quant à dire "Ca vous fait du bien".. Mais en quoi êtes vous concerné ?Est-ce à vous de juger Polanski* est-ce à vous de juger n'importe quelle personne qui est visé par des accusations, est-ce à vous de juger si elles sont vraies ? Est-ce à vous de vous faire une idée sur une allégation ?
La démocratie n'est possible (condition nécessaire) du fait que la justice est déléguée. A des juges professionnels ou à des simples citoyens devenus jurés qui vont avoir connaissance de tous les arguments, pas d'un procès médiatique à charge...
Roman Polanski est de loin le meilleur réalisateur français, c'était aussi le meilleur réalisateur nommé bien entendu. Est-ce qu'on demande à la société de se faire juge en rendant la démocratie impossible (autant d'avis que de personne, c'est ça la morale, l'insularisation, la balkanisation de la société, la perte du commun... si on juge moralement, on a plus de jugement commun... dans la morale, tout le monde peut trouver une raison de culpabilité à toute personne qui lui déplait... la morale ce n'est pas l'objectif c'est le subjectif
Quand est-ce que les gens vont retrouver la boussole. Quand est-ce que des voix importantes comme vous vont retrouver la boussole.
Nous n'avons pas à juger autrui. Nous n'avons pas à lyncher autrui.
Et surtout, nous n'avons pas à se poser la question de l'exemplarité d'un artiste pour récompenser son travail.
Ce n'est pas les prix de l'exemplarité, c'est le prix d'une qualité d'artisanat.
Doit-on effacer à la manière de la révolution culturelle chinoise, Lewis Carroll, Le Caravage, Socrate, Hugo, et j'en passe...
Dans Une vie cachée de Terrence Malick, le juge (Bruno Ganz) qui va le condamner à mort mais a des états d'âme à le faire, demande en aparté, au personnage principal, "Vous me jugez?"
Que répond le personnage principal, dont la pureté est pourtant exemplaire .. il dit en substance "Je ne vous juge pas. Qui suis-je pour vous juger? On peut faire le mal et ne pas pouvoir laver cette faute. Chacun fait du mieux qu'il peut dans la situation qu'il traverse"
Pour se permettre de juger autrui, il faut avoir une pureté exemplaire, pour faire la leçon à autrui. Personne pourtant n'est assez pur pour le faire. Il n'y a que parce que la société investit de ce droit des juges professionnels et des jurés qu'on se le permet.
Le jugement d'autrui, c'est la source du lynchage, la source des violences (comme celles de vendredi ou celle qui a eu lieu dans les cinémas), la source de l'intolérance totalitaire qui refuse le commun et essaie d'imposer un avis personnel à tous jusqu'aux menaces de mort ( la séquence mettant en scène Isabelle Morini-Bosc est très parlante)
*: (je passe par ailleurs sur la complexité judiciaire de son affaire dont trois jugement ont dit que la procédure était illégale) -
Asinaute sans pseudo 13b23
Quel texte de Despentes! J'en veux encore, magnifique!
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Blougou à sens giratoire inversé
Les gars, aidez-moi : la fachosphère s'est immédiatement emparé de la phrase de Despentes en parlant des attentats : "Je les ai aimés dans leur maladresse – quand je les ai vus armes à la main semer la terreur en hurlant “on a vengé le Prophète". En lisant le texte en entier, la nana fait un peu froid dans le dos, quand même. Va falloir trouver des EDL, comme diraient nos chers macronistes, pour défendre sa peau :/
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eponine
Je me demande si tout le monde a bien compris ici comment étaient décernés les César.
Ce n'est pas un jury comme à Cannes, ni un comité de quelques personnes comme pour le Nobel.
Les César sont décernés à l'issue d'un vote secret uninominal.
Les votants étaient 4313 cette année, ce sont les membres de l'Académie des arts et techniques du cinéma.
Au cours du premier tour de vote leur est soumise une liste avec plusieurs centaines de films sortis pendant l'année écoulée et répondant à certains critères. A l'issue du dépouillement, 49 films ont été sélectionnés, qui servent à désigner les personnes nommées pour les différentes récompenses.
Au second tour, 4313 votants choisissent un nom dans la liste des nommés pour chaque récompense.Pour le César du meilleur réalisateur, Adèle Haenel avait une "chance" sur sept de partir, Virginie Despentes d'écrire son article.
Mais la part de hasard/probabilité qui a conduit à l'attribution du César à Polanski est quand même très importante (les résultats des votes sont tenus secrets, Polanski a pu recueillir 700 comme 4300 voix).
Accuser "les puissants", le "fric", c'est oublier comment sont décernés les César. Dire que le Portrait de la jeune fille en feu n'a pas reçu beaucoup de César à cause de la dénonciation faite par Adèle Haenel, c'est spéculer sur les votes de 4313 personnes.
Même si la composition de l'Académie des César est à revoir (voir ce qui s'est passé en janvier avec la démission du comité), il ne s'agit pas d'un petit comité composé de vieux mâles blancs puissants, millionnaires, intouchables, et n'y connaissant rien aux métiers du cinéma.
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ivich
Danièle
Que vous arrive-t-il, Daniel, de soutenir ce rapt de victoires orchestré par Virginie Despentes et Adèle Haenel (et quelques autres) : Comment Ladj Ly (Les Misérables), Mounia Meddour (Papicha), Bong Joon-ho (Parasite), Lyna Khoudri (Papicha), Roschdy Zem et quelques autres, apprécient-ils que ce qui aurait dû être leur consécration leur soit tout simplement dérobé, qu'ils/elles soient renvoyé(e)s dans l'ombre de celle qui se dit "puissante" (Marie Ndiaye doit être étonnée) pour avoir déjà eu deux Césars et pour se faire justice elle-même?
Que vous arrive-t-il, Daniel, de faire passer après, comme vous l'indiquez vous-même, les maltraitances infligées par le 49-3 et la réforme des retraites, les horreurs commises en Syrie?
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Eric Bost
Haenel n'a surtout pas besoin de légende, depuis le début ses propos et ses actes sont forts, limpides, raisonnés, bref efficaces et très audibles.
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magrit
bravo Adèle Haenel ,
c'est beau d'évidence et de simplicité , si cette attitude avait été partagée ,
elle aurait eu un pouvoir phénoménal , immense ;
là; on ne parle même pas de courage mais de vérité , d’authenticité.
les puissants ont gagné , on se courbe avant d'y avoir été contraint
mieux :on applaudit .
à vomir
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flô
Despentes offre une légende à Haenel, et cette légende elle est empreinte de lutte de classe.
Avec son texte, Despentes prolonge l'acte de Haenel, le recontextualise, le politise et ça fait du bien d'entendre enfin parler un féminisme de lutte de classe !
Alors que le 8 mars arrive, on pouvait se demander où était l'esprit de Clara Zetkin*...
Hé bien, merci madame Virginie Despentes !
*Clara Zetkin, socialiste et féministe allemande, co-fondatrice du KPD (Parti Communiste d'Allemagne) qui, lors de la 2ème Conférence Internationale des Femmes Socialistes, le 8 mars 1910, proposa l'organisation annuelle d'une Journée Internationale des Femmes, pour contrer l'influence du féminisme bourgeois sur les femmes du prolétariat. Cette journée est une journée de lutte pour les droits des femmes, pour le droit de vote mais aussi pour leur émancipation économique et sociale (à l'époque une femme mariée appartient à son mari), pour l'égalité homme-femme etc. La date a d'abord été fluctuante, puis elle est fixée par Lénine en 1921, en hommage aux ouvrières qui lancèrent la 1ère révolution russe par une grosse grève et une grosse manifestation lors de la Journée Internationale des Femmes de 1917, le 8 mars (23 février en calendrier julien).
- À voir à ce propos la chronique de Mathilde Larrère sur les origines du 8 mars : https://www.facebook.com/watch/?v=1847122371980288 (Mathilde, tu ne parles pas de Clara Zetkin dans cette vidéo, cette année tu nous fais un topo sur ce personnage haut en couleur ?)
- Et pour les germanophones, voilà le discours que donna Clara Zetkin à 75 ans alors député communiste devant une salle à majorité nazi : https://www.youtube.com/watch?v=KlmsXuHArpI
Clara Zetkin, une nana qui n'a rien lâché !
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Traroth
Tout à fait d'accord. Attention quand même avec des idées comme l'irréversibilité. Quand Croizat a créé la sécurité sociale, et donc nos retraites, il pensait peut-être aussi que c'était irréversible. On voit désormais ce qu'il en est. On peut faire un parallèle avec la cause de l'égalité des sexes et du droit de disposer de son corps, quand on voit le grand come-back des anti-avortements. Leurs revendications ressemblaient à un combat d'arrière-garde il y a encore 10 ans, et maintenant, ce droit est remis en cause un peu partout dans le monde, du Brésil à la Pologne.
Après s'être levé pour crier sa colère, il ne faut jamais se rasseoir.