freudqo 13 février 2015 à 13:43
Tiens, je remarque que depuis que depuis qu'ils ne racontent plus l'histoire que veut entendre Schneidermann, les chroniqueurs judiciaires sont vachement moins cités sur @si.

Ces salauds qui ont osé publier des articles intitulés "Procès du Carlton : les accusations contre DSK retombent comme un soufflé" ou "Carlton : vers le procès des juges d’instruction ?". Ou c'est le fait qu'on ne parle plus assez des pratiques crados ? Les fameuses pratiques qui ne sont disponibles qu'avec des professionnelles… Et je n'en parle que parce que ça constituait l'un des arguments du renvoi…

Romain Desbois contre les méthodes stalinofascistes! 13 février 2015 à 01:18
Il est de plus en plus clair pour moi que l'"affaire DSK" , du Palace New-yorkais au Palace Lillois est une nouvelle "affaire Baudis".

GPMarcel 12 février 2015 à 12:51
La liberté de la presse est entière ; il suffit d’avoir les milliards nécessaires.
Alfred Sauvy

Manazo 11 février 2015 à 22:51
Acteur controversé et comique pour cibles charmées, m'enfin chacun ses goûts, gad elmaleh est surtout, humainement, un vrai sarkozyste déçu que le PS, qu'il croit être la Gauche, ait été élu en mai 2012. Il aurait préféré voir sarkozy réélu.
C'est dire à quel point il est beau à l'intérieur.

Tony A 11 février 2015 à 17:01
@SI est-il obligé de "décrypter" la presse de caniveau ?

Car même si une respectable institution (la "Justice") est saisie de l'affaire, même si un ex-présidentiable en est le protagoniste, même si d'honnêtes chroniqueurs judiciaires font leur job (faut bien vivre), on est quand même dans l'anecdotique, l'affaire prétexte, le nauséabond, le voyeurisme complice des médias et du téléspectateur.

J'ai beau cherché, je ne vois pas qui s'intéresserait à ce feuilleton, si DSK n'en était pas, à son corps défendant, la vedette. En effet :

- Intérêt judiciaire : epsilon, les tribunaux prononcent un millier de condamnations pour proxénétisme chaque année, dont la moitié pour proxénétisme aggravé (généralement quand il y a bande organisée ou pluralité de victimes, d'auteurs ou de complices) ce qui semble le cas en l'espèce.

- Intérêt politique : néant, DSK est grillé depuis l'affaire du Sofitel.

Donc, si on estime qu'on est en présence d'une affaire ordinaire : enquête diligentée par le parquet suite à une dénonciation anonyme... il n'y a vraiment pas de quoi gaspiller les maigres moyens d'@si.

Ce n'est un secret pour personne que les médias ne couvrent ce genre de procès qu'en raison de l'impact attendu sur l'audimat, soit proportionnellement à la quantité d'immondices brassés et/ou à la notoriété des protagonistes.

En revanche, si l'affaire devait révéler des connections avec d'autres sujets (volonté de pénaliser la fréquentation de prostitué(e)s), tentative de neutraliser un adversaire politique..., par exemple), il y aurait alors matière à décrypter le rôle des médias, ou éventuellement l'instrumentalisation de la justice.

Strumfenberg ( Aloys von ) 11 février 2015 à 16:33
chienne de vie. Tiens, écoutons un Mozart rare.https://www.youtube.com/watch?v=ignRDkS7yYc

GPMarcel 11 février 2015 à 16:12
Moi, mon problème c'est qu'il puisse exister des Carlton, des jeunes femmes qui doivent se prostituer pour vivre, des hommes qui prennent ces jeunes femmes comme objet, des hommes qui sont de "gauche" qui dominent comme tous droitistes convaincus...

Photine 11 février 2015 à 15:02
Moi aussi, je suis sur la planète Mars et je m'y sens bien !

Thom 11 février 2015 à 13:28
si vous n'avez pas compris que DSK a sodomisé dans un hôtel une femme qui assure aujourd'hui qu'elle manifestait son refus, c'est que vous vivez sur la planète Mars. Le problème, c'est que telle n'est pas la question posée au tribunal. La question n'est pas de disséquer son rapport aux femmes.
Quand je lis ce passage, ce n'est pas le "rapport aux femmes de DSK" qui me vient à l'esprit mais son rapport au viol.
Car sur ma planète (Mars puisque j'ai réussi à échapper à tout ça), une femme qui manifeste son refus d'un rapport sexuel qui lui est imposé, ça s'appelle un viol. (Que son refus soit manifeste ou pas d'ailleurs).

claude 11 février 2015 à 11:57
Perso, je me moque de savoir si DSK aime bien sodomiser ses partenaires, je sais seulement que cela ne m'étonne pas puisque c'est à cette pratique douloureuse qu'il s'est livré en tant que directeur du FMI. Et cette sodomie planétaire est la seule qui devrait retenir l'attention des journalistes !!!
Bergé doit être content, pendant qu'on cause... sur les pratiques sexuelles d'un petit groupe de mecs, on ne cause plus du scandale de la fraude fiscale qui ruine les Etats, avec une cascade de conséquences catastrophiques. Et on pleurera du mauvais vote de certains. Quelle hypocrisie.

evemarie 11 février 2015 à 11:45
"que Elmaleh a régularisé sa situation depuis" et alors ? il peut gruger 10 ans mais si quand un juge ou les impôts lui en parle , s'il dit d'accord je paye, faut pas l'embêter ? Trop cool , d'être riche et connus , y'a plein de gens qui vous défende alors que vous n'êtes qu'un voleur .

liftt123 11 février 2015 à 11:38
"Juridiquement, j'entends. C'est injuste, déplorable, mais c'est ainsi. C'est la Justice"

J'imagine que vous parlez du fait que sa connaissance du statut de prostituée de ces femmes fasse de lui un proxénète?

Parce que ça c'est vraiment déplorable: que la définition légale du proxénétisme soit tellement vague qu'elle puisse aboutir à la condamnation de DSK. On peut trouver le personnage peu ragoutant....mais proxénète? Bullshit!!!

Je ne suis pas un spécialiste de la question mais j'ai cru comprendre que beaucoup de prostituées vivent dans une certaine précarité et il semblerait que la définition du proxénétisme telle qu'elle est actuellement dans le droit français puisse contribuer à cette précarité. Par exemple si une prostituée a un compagnon celui-ci risque d'être accusé de proxénétisme, si elle a un apart et se prostitue dedans, elle peut être éjectée par le propriétaire qui risque d'être accusé de proxénétisme...

Mais bon cet aspect là on s'en fout, on s'intéresse à DSK...

freudqo 11 février 2015 à 11:38
C'est injuste, déplorable, mais c'est ainsi.

Plutôt que de faire juger twitter, on pourrait juste demander à Daniel Schneidermann en fait. Il sait.

Sebastien Lemar 11 février 2015 à 11:13
Ah ça pour vendre du Elmaleh, Le Monde s'est vraiment régalé hier:

Titre: Des cadres blanchissaient de l'argent sale

Sous-titre: "La fratrie Elmaleh, très au fait des us et coutumes de la place financière suisse, a mis sur pied un système de blanchiment qui utilisait HSBC"

Premier pragraphe "Les frères Elmaleh, nés à Casablanca, de nationalité suisse, cadres bancaires chez HSBC PB, y ont fait pénétrer le crime organisé et l'argent issu du trafic de drogue. Judah Elmaleh siégeait au comité exécutif, tandis que son frère Nessim était gestionnaire de comptes. Enfin, Meyer Elmaleh, 50 ans, dirigeait GPF, une société suisse de gestion de fortune réputée, créée en 1977 par son beau-père."

Bon, petite analyse de texte, comme ça, à jeun, juste un café bien noir dans le bide: "nés à Casablanca". Casablanca terre de contraste et d'aventures interlopes. Ensuite: "cadres bancaires chez HSBC PB, y ont fait pénétrer le crime organisé et l'argent issu du trafic de drogue". Ah, voilà qui est bon: la banque + le crime organisé + la drogue. La vache, ils seraient un peu juif, en plus (bon on s'en doute bien, mais on a encore un petit doute)... Et bien voilà, le doute est levé; Judah Elmaleh! Putain, ça s'invente pas ça: Judah. Le salaud qui a vendu Jésus. Himself! Alors ça, Coco (ça se dit encore Coco dans les rédac'?...) c'est du tout bon.

Allez, on continue, deuxième paragraphe: "Forts de leurs positions privilégiées dans l'univers ouaté de la finance helvète, les Elmaleh – dont les responsabilités individuelles ne sont pas encore toutes clairement établies –, adossés à un autre de leurs frères, Mardoché Elmaleh, 52 ans, français, domicilié en France, ainsi qu'à Simon Perez, un ami d'enfance, avaient mis sur pied un vaste système de blanchiment fondé sur la collecte d'espèces issues du trafic de stupéfiants. "

Re-analyse de texte: "positions privilégiées". Ben oui, des feujs, privilégiée la position, forcément. C'est pas Jo le Clodo, c'est Elmaleh, eh Dugenou! Et là le scoop: les Elmaleh seraient adossés à Simon Perez. Putain, la vache! LE Simon Perez?!!
Bon on sait pas, c'est pas dit, mais sûrement. Le journaliste qui est un peu au parfum sur ce coup, il lâcherait pas un nom comme ça au hasard. Et ces pourris ils avaient mis en place un système de collecte de l'argent du trafic de la drogue tueuse d'enfants. Les salauds.

Bon après l'article continue gentiment sur comment ils faisaient, transport d'espèces dans des sacs en plastoc (Tati, sûrement, les sacs,vu que les Tati's brothers sont aussi dans le truc et que ces gens là ça se soutient entre eux (vous voyez ce que je veux dire...), c'est bien connu...

Bref du bon vrai gros name dropping.

Ah, j'oubliais: à la fin du 3ème paragraphe, tout en bas de colonne, à la cinquantième ligne (50ème), il est précisé: "[...] les frères Elmaleh –sans lien de parenté avec l'humoriste Gad Elmaleh, selon un de leurs avocats [...]" . Ouais, c'est ça: selon leurs avocats... Tu parles Charles. Comme dirait Dieudonné: "j'ai ma petite idée" ...

Bon, mais maintenant ça suffit: Pigasse et Bergé, ou Bergasse et Pigé, je sais plus, ils vont mettre fin au name dropping délateur. Faut pas déconner: on a fait du juif (ah oui, y a aussi tout un article sur les diamantaires juifs israéliens bandits dans le même numéro), un peu d'arabe ("HSBC abritait (aussi) les financiers d'Al Quaïd" - la parenthèse est bien du Monde!), alors stop.
Calmos.
Si on se met à déballer tous nos chefs d'entreprise, grands patrons et cadres dir., nos artistes et nos vedettes, nos banquiers et nos pétroliers, on va finir par avoir une majorité de françouzes et pas de Casablanca, parole.

- Allez Pierrot, on se fait une petite revue éditoriale?
- OK Mathieu, ça roule... On appelle Xavier?
- Euh.. non... Tu sais avec son vieux truc de recel de bien sociaux, il préfère la jouer discret. Note, qu'il a peut-être pas tort: le name dropping des fois ça fait du tort.

* * * Stanley MILGRAM™ * * * Soumis à aucune autorité 11 février 2015 à 11:03
Je suis étonné à la lecture des différents articles et commentaires que l'on ne parle pas de «viol par surprise», qui existe dans notre législation :
Le viol se distingue des autres agressions sexuelles en ce qu’il suppose un acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu'il soit, commis également avec violence, contrainte, menace ou [large]surprise[/large]
Service-Public.fr
Un viol par surprisse est par exemple une pénétration [sodomisation] non consentie lors d'ébats amoureux licites et réciproques, même dans le cas de rapport sado-maso.
Dès que "Non je ne veux pas" est prononcé, il y a juridiquement et à fortiori moralement un rapport non consenti et donc viol.
Cf. L'affaire Julian Assange et le « sexe par surprise »
Rue89

* Stan1000g * Soumis à aucune autorité

Strumfenberg ( Aloys von ) 11 février 2015 à 10:58
De même que DSK fut une création entièrement médiatique, sa destruction est entièrement médiatique. DSK est un pur homo mediaticus, à l'image de ce vers quoi nous allons.

Thomas 11 février 2015 à 10:53
Bon. Je vis sur la planète Mars donc, et ça me va très bien. Justement, votre chronique vient à point nommé parce que j'avais envie de voir @si intervenir sur le traitement de ce procès.

Mon impression de lecteur lambda, c'est la place incroyablement disproportionnée qu'il prend dans les médias. On en comprend certains ressorts (il y a matière à faire éclater le talent ces très belles plumes que sont souvent les meilleurs chroniqueurs judiciaires ; c'est "facile", car il suffit d'écouter et les pépites tombent ; DSK est très médiatique) mais au delà, c'est quand même le prétexte à une débauche de détails sidérante, et qui fait que le sordide prend largement le pas sur l'information utile, non ?

Bref, j'ai l'impression que tout le monde se fait plaisir, les journalistes qui en font des tonnes, les commentateurs qui peuvent commenter, et les lecteurs qui se délectent du Dodo-la-Saumure "qui fait du Audiard" et autres révélations de caniveau. Sur Europe1 ce matin : reportage à l'hôtel où DSK dormirait pendant le procès. "DSK dans un ancien couvent reconverti, rendez vous compte, hihihi". Avec interview de clients de l'hôtel. On en est là.

Je pense juste à ces femmes qui n'auraient jamais reçu autant d'attention journalistique sans l'implication de DSK, je vois déjà la machine médiatique les regarder avec attention pour mieux les dévorer bientôt, et ça me révolte, parce que je ressens confusément que DSK et son monde autiste, c'est déjà loin pour nous tous, je veux dire dans nos vies concrètes, j'ai l'intuition que le carburant de ce traitement c'est juste de l'excitation des salle de rédac à la hauteur de ce qu'elles avaient fantasmé sur lui, c'est juste le symptôme de leur aveuglement et de leur adoration inavouée de ces hommes troubles et puissants, et que c'est ça que ces mêmes rédactions sont en train de nous infliger, comme on gaverait des canards qui n'ont rien demandé, mais qui, faillibles comme ils sont, finissent par rentrer dans la danse parce qu'après tout, un petit papotage DSK à la machine à café, c'est rigolo et moins prise de tête que HSBC ou la Grèce.

Bref, est-ce qu'on ne pourrait pas tout simplement dire que cette ampleur est indécente ?

Un petit point pour terminer, puisque vous mentionnez aussi le SAV que le Monde effectue pour Swissleaks : Lundi matin, Fabrice Lhomme a explicitement décrit (France Inter, interview de 8h20) la couverture de l'affaire par son journal comme une "grosse mise en scène". Ce terme a le mérite d'être clair, mais il m'a dérangé.

Al Ceste 11 février 2015 à 10:31
Tous les chroniqueurs que je lis ont de la tenue (mention spéciale à Pascale Robert-Diard). Cela n'en rend que plus glaçants leurs compte-rendus. Je pense à celui (Ondine Millot?) qui relate exactement les propos d'une des dames*, disant que cette sodomie lui avait fait mal, qu'elle l'avait fait savoir, que lui avait continué, qu'elle avait accepté quand même car il lui fallait gagner sa vie. Cela sous l’œil placide du prévenu.

Terrible parabole du travail aujourd'hui : on ne l'aime pas, ârfois il nous avilit, mais on le fait car on n'a pas le choix. Et cela sous l’œil indifférent voire moqueur (« la mode du suicide » le tube de Didier Lombard) du patron.

Observer comment Dodo réagit au procès. Tous les autres bafouillent, regardent leurs chaussures ou font du faux Audiard. Lui maîtrise en permanence**. Dame, un politicien blanchi sous le harnois..

Se rappeler que ce type s'est longtemps dit de gauche (le dit-il encore?) Et qu'il a gardé de nombreux potes à drauche.

* Sur les forums du Monde et de Libé, certains commentaires sur elles sont de la pure abjection.

** A la télé hier (BFMTV?) longue itw de Gérard Miller sur son cas, sur sa toute puissance. Poliment impitoyable.

PS Pas sûr que Gad El Maleh soit le principal souci de Bergé-Pigasse

JIEM 92 11 février 2015 à 10:29
Bonjour
Je cherche une information entendue d'une oreille discrète au cours du journal de midi trente de France Culture (aujourd'hui en grève pour demander une augmentation du budget de RF) hier.
Il paraît que pour le CAC40 tout baigne et que la récolte de dividendes 2014 est un très bon cru, meilleur que celui de l'année précédente.
Pourtant si l'on entend Roublard 1er et Micron la situation est grave et il faut sauver le soldat Entreprise par tous les moyens y compris en ponctionnant les pauvres.
Vous me direz, quel rapport avec Bettencourt, DSK et Sxissleak ? Moi j'en vois un, mais à vous de juger.

un_et_un_font_trois 11 février 2015 à 10:26
Je suis étonné, Daniel, que vous n'ayez pas utilisé votre inoxydable et efficace grille d'analyse face au procès du Carlton qui est : "est-ce une info ?".

Et on peut dire que les frasques de DSK, qu'il y ait 3 ou 5 femmes dans son lit, ce n'en est plus vraiment une. On a désormais bien cerné le personnage DSK et pour ceux qui ne le savaient pas, les papiers de contexte réalisés à l'ouverture du procès sont suffisants.

Par contre, apprendre qu'un autre personnage public a un comportement au-delà des limites avec les femmes, ça ce serait de l'info. Mais bon, c'est plus facile pour les journaux de faire des pages sur DSK, aujourd'hui à terre pour (se) convaincre que les pratiques de la presse ont changé à ce sujet. Mais qui y croit ?

A mon avis, il faudra encore attendre que les Américains fassent le job.