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Strumfenberg ( Aloys von )
Si Cahuzac se suicide, on pourra enfin dire " l'argent ne fait pas le bonheur". -
Robert·
T'es ministre du budget ? T'as pas de compte en suisse ?
T'es ministre du budget ? T'as pas de compte à Singapour ?
Allo ! -
arnold
Cahuzac va passer aux aveux, selon Le Canard enchaîné du 03 04 2013
http://www.rue89.com/2013/04/02/cahuzac-doit-passer-aveux-selon-canard-enchaine-241089 -
gondalah
Le rôle de Mediapart (que le site a magistralement rempli) est de faire des enquêtes.(...) Que l'investigateur et l'investigué restent chacun à leur place, et la démocratie sera bien gardée.
Les fameux grand-écarts moralistes de DS sont toujours un régal. Hommes politiques de tous bords, magouilleurs patentés, soyez dignes devant l'enquête. Journalistes chef d'entreprises, soyez consciencieux, sachez rester à la place démocratique qui est la votre!!! j'en ai la larme à l’œil
J'en profite pour apporter un petit commentaire à cet texte judicieusement placé en vite dit.
Mais aujourd’hui, pour un animateur en vue, déclarer qu’il n’invitera pas Bidule, c’est hisser Bidule sur le piédestal de victime de la censure. Le pré carré audiovisuel, s’il veut rester un lieu crédible de débat d’idées, n’a donc plus d’autre choix que de s’ouvrir aux paroles jadis bannies, quitte à leur opposer une contradiction vigoureuse et argumentée, ou à les prendre à leur propre piège de la dialectique. Et de s’en donner les moyens".
Quelle verve... Je me demande ce qu'en pensent les réalisateurs des Nouveaux chiens de gardes...
Nous déciderons seuls, comme des grands, sans que personne ne nous y oblige, ni ne nous l'interdise. Pas d'invités obligés, pas d'invités interdits: c'est pas beau, la liberté ?
La liberté, ça dépend laquelle et ce qu'on en fait. Que vous choisissiez comme un grand, c'est très bien. Mais ce qui est intéressant d'expliquer c'est surtout comment. Qu'il n'y ai aucune pression ne signifie pas de facto que la décision sera bonne.
Chacun fait ce qu'il veut. On a le droit d'en débattre si l'on juge le sujet intéressant, mais on n'y est pas obligé.
Mais alors, où est les rôle du journaliste?
Comment s'assurer que la démocratie est bien gardée? -
Manazo
Franchement, à la place du sarkozyste Woerth, qu'auriez-vous fait ?
Sachant que vous êtes déjà la risée de tous avec vos dénégations (pour le moins) "originales" alors que vous êtes trempé jusqu'au cou dans différentes "affaires", vous est-il possible d'incriminer Cahuzac sans provoquer l'hilarité générale ?
Il ne vous reste donc qu'une solution : lui apporter une forme de "soutien". C'est le plus sûr moyen de l'enfoncer. -
roro 32
Entièrement d'accord avec D. Schneidermann...La démocratie est un subtil équilibre et chacun doit "jouer" sa partition
Le pouvoir juciciaire, les journalistes , notamment ceux d'investigations indépendants ...
Pour l'instant M. Cahuzac est encore innocent , à charge pour le juge d'instruction de mener son enquête
Toutefois, on peut regretter certaines lenteurs, d'autant plus après la lecture d'un article du Monde de ce soir, où un banquier établi a Genève a semble til raconté pas mal de choses intéressantes aux enquêteurs.Il précise, entre autres,qu'une partie importante du monde politique français connait très bien les bords du Léman...avec ses comptes bancaires où les noms des vrais titulaires peuvent être dissimulés...avec des montages plus ou moins élaborés.
De là à penser que les réactions timides, notamment de l'opposition, sont liées à ces pratiques ...
La République est vraiment malade ... -
tr4nz1t
ah, voyez? dés le début de l'affaire je l'ait dis: mon intime conviction est que Cahuzac est coupable.
on me la fait pas à moi... -
Maud
Journalistes : ni juges, ni procureurs, ils informent les citoyens qui ne peuvent se contenter du journal officiel qui existe par ailleurs, puis la justice prend le relais si elle juge le nécessaire. Il n'y a qu'en France que cela étonne, il est vrai que cela fait des lustres que les Français sont habitués à une multitude de "Journal Officiel" qui ne soulève aucune question et où on préfère pratiquer la politique de l'autruche pour poursuivre une carrière tranquillement.
Demandait-on des preuves aux journalistes du Washington Post sur l'affaire du Watergate quand ceux-ci avertissaient sur les possible pratiques antidémocratiques de leur gouvernement (qui se sont avérées vraies) et que cela a fini par une peine de prison ferme pour le ministre de la justice de l'époque et la démission du Président (condition pour échapper lui aussi à une peine de prison)
. Un ministre en charge de la poursuite de la fraude fiscale lui-même soupçonné du même délit sans oublier la possible corruption (voir labo pharmaceutiques mentionnée par le procureur) méritait cette enquête. L'article de DS me semble parfait y compris sa conclusion mais cela c'est le point faible de l'ego qui anime tout individu sûr de sa puissance et d'avoir raison, quand en plus cela devient un outil marketing.... La majorité des confrères journalistes, en dénigrant une telle enquête légitime, ont également leur part de responsabilité d'un ego triomphant. -
JUSTIN COLBART
Ce n'est pas aux journalistes de demander telle ou telle posture aux gouvernants. Soit. Il n'empêche que le simple fait de dénoncer tel ou tel "scandale" (et pourquoi celui-là plutôt qu'un autre ?) est déjà une prise de position ! Après tout, dans le monde de l'industrie et de la finance, les comptes en Suisse, et même pire, sont légion, et pourtant on pourrait remarquer que l'intérêt général est lui aussi mis en cause ! Ou pas ? -
emilie bouyer
Alors,Si je comprends bien Ulysse,le grand déballage a commencé.On peut trembler en en imaginant les conséquences... Le "tous pourris"c'est la voie ouverte au pire du pire. -
yann astuce chébran
Depuis le début de cette "affaire", j'éprouve un sentiment de malaise. Tout cela me fait penser aux ragots et rumeurs de quartiers ou de villes: des soupçons, des hypothèses, des supputations sont prises pour argent comptant. Véhculés, amplifiés. Sous fond d'affaires privées, de divorce et autres joyeusetés. -
Ervé
Un article instructif de la correspondante du Monde à Genève (que j'ai préféré recopier, les liens vers ce quotidien devenant souvent rapidement inactifs):
C'est un témoin privilégié de l'affaire Cahuzac qui a beaucoup de choses intéressantes à raconter. Ce banquier, établi à Genève, a été entendu à Annecy, le 13 février, par deux enquêteurs de la police judiciaire, spécialement venus de Paris.
Fin spécialiste de la gestion de fortune privée, il a, durant quatre heures, aiguillé les policiers sur les différents schémas qui auraient pu permettre au ministre français délégué au budget d'ouvrir un compte non déclaré en Suisse sans que son nom n'apparaisse, puis de le transférer à Singapour.
Acceptant de parler au Monde sous couvert d'anonymat, le financier reconnaît ne pas détenir "d'éléments de preuves sur ce compte". Mais il ajoute connaître la manière dont travaillait Hervé Dreyfus, le gestionnaire de fortune de Jérôme Cahuzac. "Il avait des réseaux politiques, à droite comme à gauche, avec parmi eux des hommes politiques, des chefs d'entreprise et des gens du show-business qui mettaient leur argent en Suisse. Ce serait une coïncidence extraordinaire qu'il ne se soit pas occupé de Cahuzac", confie-t-il.
Interrogé par les enquêteurs, le banquier a d'abord identifié la voix d'Hervé Dreyfus dans le fameux enregistrement fourni à la justice par Michel Gonelle, ex-élu RPR du Lot-et-Garonne, reconnaissant "ses intonations de voix, son vocabulaire et ses tournures de phrases".
M.DREYFUS, "PORTE-VALISES DE REYL"
Le banquier genevois a ensuite mis les enquêteurs sur la piste de Reyl & Cie, une société de gestion d'actifs financiers pour le compte de clients privés, fondée en 1973 à Genève par Dominique Reyl, le demi-frère d'Hervé Dreyfus, et devenue une banque en 2010. "Hervé Dreyfus, outre ses activités en France au sein de la société Raymond James Asset Management International, était le porte-valises de Reyl à Paris. C'est lui qui livrait le cash et permettait ainsi un système de compensation."
"Pendant longtemps, Reyl n'avait pas de licence bancaire, mais ouvrait dans différents établissements, dont UBS, des master accounts", explique le témoin. Ces "comptes maîtres", ouverts au seul nom de Reyl, permettaient de gérer sous une seule identité plusieurs sous-comptes de clients privés ainsi protégés ou dissimulés.
"Dans ce cas, UBS n'avait pas dans ses livres le nom de Jérôme Cahuzac, d'autant plus si le compte du ministre avait été ouvert au nom d'une société ou d'un trust, une précaution supplémentaire pour masquer son identité", explique-t-il.
FILIALE À SINGAPOUR
Enfin, dernière hypothèse livrée aux enquêteurs français : un compte ouvert par l'intermédiaire d'une société d'assurance-vie luxembourgeoise, un schéma qui permet en effet de ne pas faire apparaître le nom de l'ayant-droit économique.
Quant au probable transfert du compte de M. Cahuzac à Singapour, le banquier-témoin rappelle que "dès l'introduction, en 2005, d'une retenue à la source sur l'épargne des clients étrangers, la plupart des banques, dont Reyl, ont ouvert des filiales à Singapour pour y mettre à l'abri les dépôts. Et ce mouvement s'est poursuivi à mesure que le secret bancaire helvétique s'amenuisait".
Selon le banquier genevois, la démission de Jérôme Cahuzac devrait provoquer de nombreuses turbulences. "Tout le monde doit trembler, car une bonne partie de la classe politique française, à droite comme à gauche, connaît très bien les bords du Léman." -
Eärendil
Mouais.. enfin s'il avait démissioné de suite ça aurait évité au gouvernement de soutenir jusqu'au bout cette cause perdue et de gagner du temps (et de la crédibilité), sans parler du conflit d'interet patent.
En ayant fait si longtemps confiance à ce malfrat Hollande montre à quel point c'est un mauvais dirigeant. -
tchd
Il est regrettable que le gouvernement, au nom de la morale et sous la pression de la presse, se prive des compétences d'un expert en matière de blanchiment. Qui embauche-t-on pour traquer des hackers ? des hackers. Idem dans la police.
Naiveté quand tu nous tiens -
JIEM 92
Bonjour
Quel sort sera réservé aux bankster de l'euro-proupe qui ont imposé des "efforts" aux chypriotes, que ces derniers ont refusé.
Pas un mot ce matin.
NB (je n'ose plus écrire PS) : Avec leur affligeant "c'est pas moi, c'est l'autre qui a été méchant, moi je suis un gentil" dixit Moscovici. -
Yanne
En attendant, c'est Mediapart qui plastronne, à raison, parce qu'il fallait le faire. Surtout contre toute cette adversité et ce scepticisme ambiants.
En plus, ils ont tiré un fil, et si la justice n'est pas empêchée, c'est toute une toile de la corruption et du conflit d'intérêt qui va se découdre tout en se révélant.
Et ce genre de conflit d'intérêt, c'est en train de ressortir le même jour, comme si tout d'un coup, la justice se réveillait. C'est la mise en cause de l'AFSSAPS, à propos du Mediator. Certes, ce n'est pas la même affaire mais ce sont des rapports délétères entre labos, sécurité sociale, et pouvoirs, quels qu'ils soient. Et au bout du compte mortifères. Pour certains labos, il était plus sûr d'agir sur les instances diverses plutôt que faire de la recherche pharmaceutique, coûteuse et aux résultats aléatoires.
Nous nous sommes tous retrouvés à cotiser pour l'URSSAF, à financer par nos impôts une agence qui était sensée nous protéger, et cet argent, dont on nous dit sans cesse qu'il est trop important, qu'il faut privatiser la Société Sociale, était en partie utilisé pour corrompre, et au bout du compte, pour que des patients en meurent sans que personne ne s'en émeuve malgré les alarmes.
Il y a quelque chose de pourri au royaume.
Et tant qu'à faire, les socialos seraient bien avisés, perdu pour perdu, parce que la crise les engloutit (de toutes façons, tant qu'on ne coulera pas la valeur de l'euro, autant se laisser soi-même couler), faire preuve d'un vrai sens politique en liquidant eux-mêmes ce système. Y compris toute cette complicité diffuse d'une certaine presse qui refuse de voir pour des raisons qui deviennent de plus en plus obscures.
Pour l'instant, les socialos laissent faire, contrairement à Sarko, qui avait tout fait pour contrer la justice.
Ils feraient mieux de prendre à bras-le-corps le problème.
Pour ce qui est de la surpuissance, je suis sceptique. Non que je pense que MDP soit un site bon par essence, mais ça reste dans des proportions jusqu'ici tolérables. C'est un peu normal qu'ils prennent une revanche suite à toute la polémique non sur l'affaire mais sur leur enquête.
Et nul doute qu'à la prochaine affaire qu'ils sortiront, la presse mainstream leur fera des histoires. Pour des raisons qui est celle de la survie de cette presse prête à toutes compromissions. -
Patsux
J'aurais aimé qu'@si nous explique comment fonctionne la presse et la justice. Dès les premières railleries, Mediapart à fait une interview de leur avocat où il expliquait que la presse d'investigation n'est pas là pour apporter des preuves, mais pour mettre sur la table des informations qui, mis côte à côte, laissent planer le doute. Mediapart avait suffisamment d'indices (il n'est pas question de preuves) pour publier leur enquête et c'est sur cette base que la justice peut (et doit) prendre le relais pour trouver les preuves.
Mediapart ne risque pas grand chose, car même en cas de blanchiment de Cahuzac, leur publication était de bonne fois (faisceaux d'indices suffisants pour justifier la publication).
Cette histoire prouve que les journalistes qui ont demandé des preuves à Mediapart ne connaissent pas leur métier.... -
Saint-Just
Nul doute que cela a déjà été mentionné mais cher Daniel une petite nuance: La raison de l'appel à la démission de Cahuzac par Mediapart ne m'a pas semblé due aux soupçons qui pesaient sur lui, mais sur le rôle qui pouvait être le sien dans la recherche de la vérité, puisque les enquêtes fiscales sont du ressort de Bercy.
C'est donc le conflit d'intérêt dans lequel se trouvait le ministre des finances qui aurait dû motiver son départ, et non le fait que Médiapart l'ait pris à partie.
Cela étant dit, je ne serais pas opposé à ce qu'une enquête rapide (disons une quinzaine de jours) et indépendante soit mise en place dès qu'un journal "lève un lièvre ministériel", pour juger de la validité des soupçons et de l'opportunité de l'ouverture d'une enquête sur le fond, avec démission automatique du ministre concerné dans ce cas.
Cela permettrait au ministre de revenir à son poste la tête haute dans le cas d'une exonération, de bien réfléchir à son éventuel retour dans le cas d'un non-lieu, et au gouvernement de justifier sa probité dans tous les cas.
Au contraire, on se retrouve avec un ministre qui démissionne quand il est acculé, avec des co-ministres qui, quoique prudents, le soutiennent et risquent d'être taxés de complicité, et la quasi-certitude que au moins dans ce cas le ministre accusé a pesé de tout son poids pour empêcher ses propres services de diligenter les enquêtes qui s'imposaient. -
emilie bouyer
Merci Daniel.Je vais attendre que la chose soit jugée.Je n'aime pas beaucoup les menteurs mais je crains par-dessus tout les procureurs d'occasion qui s'imaginent détenir un pouvoir légitime. Seule la justice dira les conclusions.La propension qu'ont les gens,ici et ailleurs,à condamner avant jugement me fout la trouille. C'est pour ça que je ne fréquente pas Médiapart. Toutes ces affaires soulevées qui n'ont pas trouvé d'issue.... -
Ptilou
Exactement !
Chacun dans son rôle, et les moutons (de Spanghero) seront bien gardés...