jeannot 25 février 2014 à 00:40
De DS: "cette image qui l'avait dominée, celle du Neverland de Yanoukovitch, avec ses daims, son galion, et ses robinets d'or."
Quand je découvre que cet oligarque pro russe disposait d'un domaine personnel de 53 ha (entendu dans la radio) et même de 140 ha (chez korkos), je me pose la question suivante: A quoi sert la presse, à quoi servent les journalistes?
Finalement, quand les Femen pissaient sur le portrait de leur président, il y a peu, si cette info (du Neverland) avait été mise à notre disposition, nous aurions apprécié à sa juste valeur le geste des féministes ukrainiennes.
Sur le plan de l'investigation journalistique, est-il plus dangereux d' obtenir des images des propriétés scandaleuses des oligarques (de toutes nationalités), que d'enquêter dans la secte bouko Aram du Nigéria ou au sein de l'Aqmi?
Une copie d'écran de Googles Earth centrée sur cette propriété aurait déjà été un début d'information.
J'en ai marre de tout savoir sur la cravatte de Hollande, et sur la raie de côté de Ayraud, sans l'avoir voulu, et de n'avoir toujours pas eu sous les yeux un reportage sur l'oligarque tunisien Ben Ali aux mains ensanglantées et qui néanmoins, coule apparemment des jours heureux en Arabie saoudite.

Yanne 24 février 2014 à 19:42
Je suis d'accord avec vous, plutôt que de dire des tas de sottises et de clichés, il vaut mieux se contenter de poser les questions.

Mais en regardant les évènements ukrainiens, mais également les thaïlandais, et d'autres (les Turcs, par exemple) je me demande si ce ne sont pas des populations qui se comportent comme un corps politique semblable à un animal à quatre pattes, par exemple une antilope, qui veut se débarrasser de parasites.
Cet animal est agité de soubresauts, il donne de grandes ruades, de gros chocs qui vont secouer le parasite pour le faire partir.
Mais les Ukrainiens, les parasites, ils en ont à la pelle, ils sont obligés de remettre ça tous les dix ans.
En se disant qu'à la fin, les parasites, les corrompus, finiront par se décourager, et qu'un vrai gouvernement soucieux du bien public, finira par émerger.

En plus, l'Ukraine se trouve est à la croisée des empires, l'empire russe d'un côté, et la variante vassalisée européenne, au coeur de l'empire américain, ce qui aggrave les soubresauts, et provoque énormément de morts.

En tout cas, c'est trop drôle, comment les Russes se trouvent tout cons, leur poulain a fui comme un lapin, comme un vulgaire Ben Ali.

Comme quoi, un empire, ça tient à peu de choses.

Compte supprimé à la demande de l'utilisateur 24 février 2014 à 17:34

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caius lapsus 24 février 2014 à 12:19
Hé vous emballez pas trop vite .Le peuple,le vrai va voter , normalement,et je ne suis pas sur qu'il soit d'accord avec les maïdan . on verra aprés .

Romano C. 24 février 2014 à 12:01
[quote=D. Schneiderman]Il est parfois plus sage de s'en tenir aux questions, et de ne pas tout de suite chercher à y répondre.
On attendra encore un moment une émission sur le sujet…

MasterTigrou 24 février 2014 à 11:51
En même temps, pour ceux qui veulent plus de réponses, Médiapart a un très bon dossier :
http://www.mediapart.fr/journal/international/dossier/notre-dossier-revolution-en-ukraine

Cultive ton jardin 24 février 2014 à 11:42
[quote=Roger]Ne serait-il même pas tout le temps plus sage de s'en tenir aux questions ?

Sur le plan de ses opinions, un journaliste devrait être attentif, en effet, à ne pas nous accabler de ses certitudes. Un journaliste certes, doit avoir de opinions, et comment n'en aurait-il pas? Mais elle ne devraient pas l'empêcher, justement, de se poser des questions. Par contre, sur le plan des faits, j'attends de lui qu'il soit affirmatif si les faits sont avérés, et dubitatif seulement s'il n'a pas réussi à les vérifier.

GPMarcel 24 février 2014 à 11:41
Ne restons pas comme les "chiens de garde" de l'info, sur le factuel, les images "terribles", les bouquets de fleurs, une chaise roulante, une tresse impossible, sur des planches calcinées, sur les drapeaux dont on nous dit rien (mais qui ressemblent à ceux des groupes nazis ukrainiens des années 40)...et creusons au delà de l'" évidence", des "évidences" soufflées, proposées, empaquetées...c'est pour consommer tout de suite ou pour emporter aux vents des possibles tus...

Un texte recommandé par Bernard Langlois et lu avec attention et dents serrés... des extraits et le lien.

« En pleine crise ukrainienne, tandis que la France et l’Allemagne, plus la Pologne, l’allié le plus direct des Etats-Unis en matière d’installation militaire visitent l’Ukraine, font ostensiblement pression au nom de la démocratie, la tension se poursuit entre la Russie et les Etats-Unis sur la question des missiles. »

(…)

« Il est évident que si on occulte comme le fait la presse occidentale cette question et celle de l’encerclement dans le Pacifique aussi bien que celle des tentatives multiples de déstabilisation en Eurasie, les enjeux de la crise ukrainienne ne peuvent pas réellement apparaître. »

Le texte complet vous attend.. Je vous incite à lui donner l’audience qu’il mérite.

charlie.lapared 24 février 2014 à 11:40
Totalement hors sujet : j'aimerais bien que la presse se posât les mêmes questions sur ce qui s'est vraiment passé à Nantes le 22 février... parce que la presse ne parle que de la communication politique du gouvernement, l'autre, celle de la police, négligeant d'aborder des questions importantes :
- pourquoi l'itinéraire fourni par les assoces opposées à NDDL a-t-il été changé deux heures avant ?
- pourquoi a-t-on retrouvé tant de projectiles utilisés par la police (provoquant ainsi des blessures assez graves avec des tirs de grenade assourdissante dans la gu... le de certains manifestants pacifistes ?)
- pourquoi -une fois de plus- minimiser le nombre de participants à cette manifestation festive et bon enfant et gonfler le chiffre des casseurs qui sont intervenus après ?
- pourquoi la presse a-t-elle focalisé sur deux ou trois arrêts de bus cassés ? Qu'elle aille se promener dans le 93 un jour ordinaire et elle y verra aussi des arrêts de bus cassés, sans qu'on ait droit à un micro-trottoir de bourges outrés !
En regardant ces diverses vidéos, on peut voir que le résumé qui en a été fait est pour le moins mensonger : https://www.youtube.com/watch?v=Osp4Eh40O4Q&feature=share
Témoignage sur le blessé : http://dormirajamais.org/nddl/
Autre : http://blogs.mediapart.fr/blog/nadja/230214/nantes-ce-que-les-medias-ne-vous-ont-pas-montre

N'aurait-on que des "Izvestias" comme presse, en France ?

Bruanne 24 février 2014 à 11:35
En résumé, ça veut dire qu'@si ne parlera pas de Maidan, pas même de son traitement médiatique, c'est ça ?

Vos choix sont véritablement incompréhensibles, vus " de l'extérieur".

Germain RITAL 24 février 2014 à 11:01
[quote=Daniel Schneidermann]Il est parfois plus sage de s'en tenir aux questions, et de ne pas tout de suite chercher à y répondre.


Une véritable bonne réponse est-elle autre chose que le prolongement et modification d'une question: sa métamorphose? Ne consiste-t-elle pas à maintenir ouverte l'interrogation? À faire un pas de plus sur le chemin de la pensée? Et, quant à ce chemin, ne demeure-t-il pas toujours à tracer à nouveaux frais, menacé qu'il est - constamment - de s'effacer?

S'agissant de révolution en particulier: en est-il d'autre qu'en l'interrogative invention de la nouveauté? Faute de quoi ne serait-ce pas la réaction qui l'emporterait comme cela est si souvent arrivé? Est-il du reste jamais moyen de définitivement l'empêcher? Ne faut-il pas, au contraire, toujours se préparer à "l'éventualité" d'avoir à y succomber, sachant que cela ne serait que l'épreuve de devoir plus profondément révolutionner l'état de fait?

La révolution n'est-elle pas le contraire de l'installation? Et la pensée le contraire de sa fixation? Ce qui nous vient d'Ukraine aujourd'hui ne doit-il pas être ainsi interrogativement réfléchi: non point politico-médiatiquement, mais en découvrant l'inédite portée de l'évènement?

Roger 24 février 2014 à 10:18

Il est parfois plus sage de s'en tenir aux questions, et de ne pas tout de suite chercher à y répondre.


Ne serait-il même pas tout le temps plus sage de s'en tenir aux questions ? Le journaliste ne devrait-il même pas finalement fuir les réponses comme la peste, et se contenter modestement d'inlassablement poser des questions, les pétrir, les façonner patiemment au scalpel, rechercher la formulation parfaite, donc forcément inatteignable, la question cachée, celle qui renverse les points de vue, et ébranle tout ce qu'on croyait acquis, celle qui nous échappe forcément ?

CC 6500 24 février 2014 à 09:58
encore une fois "l'europe découvre" aprés les cadavres :"Ianoukovich c'est un tyran"...hahaha!
et la Georgie la Moldavie le Belarus etc des paradis aux portes de l'EEEEUROPE sans doute?
quelle duplicité sur le dos du peuple comme d'hab..

MORASSE 24 février 2014 à 09:53
Nous étions loin de BHL, ce samedi soir, devant cette pauvre femme dans son fauteuil roulant qui réussissait un beau moment d'éternité en parlant, sans papier, pendant de longues minutes. Ne pas avoir ressenti d'émotion, c'est vraiment très petit. C'était le moment de se souvenir de cette citation de Marc Bloch rejetant dans les ténèbres extérieures " ceux qui refusent de vibrer au souvenir du sacre de Reims ; ceux qui lisent sans émotion le récit de la Fête de la Fédération." »

Malagom 24 février 2014 à 09:43
Et la petite youlia n'a pas encore son neverland ?
Soit elle l'a bien caché, soit ça viendra.
La femme providentielle est rarement meilleure que l'homme de la même farine.
On verra bien.

Thomas 24 février 2014 à 09:35
Il y a des bons et des mauvais nationalismes ?

Strumfenberg ( Aloys von ) 24 février 2014 à 09:30
Une chose apparaît à peu près clairement: la guerre réunit. Toute guerre est guerre de religion.

Mlemaudit 24 février 2014 à 09:23
Quid de la réalité des accusations de corruption contre Timochenko, dans cette société politique qui semble débattre à coups de réquisitoires judiciaires et d'embastillements ?

Il est probable, pour l'observateur non spécialiste que le choix des Ukrainiens se résume au marteau ou à l'enclume, en effet...