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bastounet
Le décryptage de l'actualité, c'est le recherche de la vérité......Ou en es-tu D.S....?
"....je ne sais pas , j'ai besoin de faire un arrêt sur image , donnez-moi un peu de temps....."
ça va en ce moment avec canal , bolloré , lescure , ...?
"....Non , pas trop , ça va jamais trop bien avec ceux-la...."
Je suis d'accord avec toi , entièrement , on passe a autre chose...?
"....quoi..?..."
Parles-moi du dernier Audiard (deephan) , ça c'est chouette , non....? -
Christophe Demure
Ailleurs sur le net :
Mon analyse : "dis don dupont, toi qui est un peu grande gueule, qui comprend bien l'actualité et qui n'est pas raciste ... t'attend quoi pour l'ouvrir un peu contre le FN ? hein ? dis voir !" s'quy'a c que l'autre il est avocat et qu'il a pas forcément envie de trop se lancer dans la politique ... du coup elle le pousse un peu à la roulotte ... rajoute le contexte "hargneux" de la sphère dans laquelle elle évolue ... BIM ! Maïtena est raciste ... dommage collatéral du rouleau compresseur médiatique ... -
M.Pat
Tout cela est très amusant. On finira bien par s'en lasser mais le grand journal aura surement ete remplacé par une serie ou le Djamel comédie club.
Il me semble que ce papier de Johan Hufnagel prend bien la mesure de la chose.
Que Bollore fasse ce qu'il veut de SON canal plus, de toute façon canal ne l' a pas attendu pour entamer son déclin. -
PeterP
Heureusement qu'il reste Daniel pour regarder legrandjournal. -
Antoine Saucy
Ce que disait il y a quelques années un co-animateur du collectif " Les mots sont importants " reste plus que jamais d'actualité :
« C’est entendu : l’électeur lepéniste souffre. De Rachida Dati à Ségolène Royal, de Hollande à Sarkozy, tout le monde le dit, partout : la France qui vote FN, c’est la France qui souffre, et il faut entendre cette souffrance. Et en un sens, c’est vrai.
Oui, les électeurs du FN sont des gens qui souffrent, et oui, leur souffrance doit être entendue. Elle doit, cela dit, être entendue pour ce qu’elle est. Car ce n’est pas du chômage, de la précarité, de la misère économique et sociale que souffrent ces électeurs – du moins pas tous (loin de là), et pas plus (bien au contraire) que les autres électorats ou que les abstentionnistes.
Toutes les enquêtes statistiques le confirment, depuis des années : ces électeurs-qui-souffrent se répartissent sur toute l’échelle sociale, des plus bas aux plus hauts revenus, dans des proportions à peu près équivalentes à celles de la société dans son ensemble, et les catégories sociales sur-représentées dans cet électorat ne sont pas tant les chômeurs ou les ouvriers que les fonctionnaires de police et les artisans-commerçants-chefs d’entreprise (les scores impressionnants du FN chez les ouvriers et les chômeurs n’étant qu’un effet d’optique trompeur lié à l’abstention : les ouvriers et les chômeurs ne votent pas plus que la moyenne pour le FN, mais ils votent moins que la moyenne pour les autres candidats, et sont sur-représentés chez les abstentionnistes et les non-inscrits).
Cet électorat-qui-souffre est aussi est un électorat masculin beaucoup plus que féminin, dans un pays où les hommes sont nettement moins exposés que les femmes à la précarité et aux bas salaires – sans parler des viols, des violences conjugales, du harcèlement sexuel, des écarts de salaire et des tâches ménagères. Cet électorat souffrant est enfin un électorat quasi-intégralement blanc, dans un pays où les Blancs sont nettement moins exposés que les Noirs et les Arabes à la précarité et aux bas salaires –sans parler des contrôles au faciès, des violences policières et de la discrimination dans l’emploi ou le logement. Tout cela, répétons-le, est attesté par d’innombrables données chiffrées.
De quoi souffrent-ils donc, ces pauvres lepénistes, si ce n’est pas de la misère ? Il se trouve que depuis des années, la question leur est posée, par sondages « sortie des urnes », et que les résultats n’ont pas varié, y compris en 2012 : riches ou pauvres, chômeurs ou patrons, hommes ou femmes, nos électeurs-qui-souffrent mettent en avant un seul et même souci, une seule et même souffrance, « l’immigration ». Ils souffrent, ces électeurs, parce qu’ils voient, dans leurs rues ou dans leurs téléviseurs, des femmes musulmanes qui portent un foulard. Ils souffrent parce qu’ils voient, dans leur rue ou dans leurs téléviseurs, des attroupements de musulmans priant sur la chaussée – mais ils souffrent plus encore à l’idée qu’une mosquée puisse être construite pour libérer ladite chaussée. Ils souffrent de voir des minarets – ou, le plus souvent, ils souffrent à l’idée qu’ils en verront un jour. Ils souffrent à l’idée qu’ils ont pu ingérer, « à l’insu de leur plein gré », de la viande dite halal. Ils souffrent de croiser des Noirs au volant d’une belle voiture, ils souffrent d’entendre des airs de rap sortir de ces voitures. Ils souffrent d’entendre des airs de raï, ils souffrent de voir un présentateur, un élu ou un écrivain noir, arabe, musulman, pénétrer l’enceinte sacrée de leur téléviseur. Ils souffrent d’entendre dire, encore rarement mais moins rarement qu’avant, que la France a été esclavagiste et colonialiste, et que cette œuvre n’a pas été positive. Ils souffrent en somme de voir la France comme elle est et non comme ils la rêvent –blanche et immaculée, catho-laïque, patriarcale, hétérosexuelle.
Ils souffrent enfin, ces pauvres électeurs, parce que même après quarante ans de fermeture des frontières et de lois Pasqua-Debré-Chevènement-Sarkozy-Hortefeux-Guéant, il subsiste quelques droits pour les étrangers – au travail, au logement, à la santé… Ils souffrent à l’idée que des étrangers puissent un jour voter. Ils souffrent en somme à l’idée de perdre leurs privilèges de Français et de Blancs. Ils souffrent d’une maladie bien connue mais dont le nom, bizarrement, n’a pas été prononcé une seule fois par les représentants du PS ou de l’UMP lors de la soirée électorale du 22 avril 2012 : le racisme.
Ils jouent à se faire peur mais cette peur, comparée aux inquiétudes et aux souffrances des sans-papiers, immigrés, musulmans, « racailles » et autres « assistés », est un délicieux frisson. Ils souffrent d’un mal qui se nomme le racisme et qui se soigne très bien – à l’aide d’une once de probité intellectuelle, d’intégrité morale, de dignité humaine. Ils souffrent d’un mal dont on ne meurt pas mais qui fait mourir les autres, non-français, non-autochtones, non-blancs, non-catholaïques – à coups de « ratonnades » ou de crimes « sécuritaires », de « bavures » ou de « chasse aux sans-papiers »… De Brahim Bouaram, jeté à la Seine par des lepénistes, à Mahamadou Maréga, tué par des policiers, la liste est longue des victimes de ce mal dont « souffrent », entre autres, les lepénistes –sans parler des millions d’étrangers et de Français non-blancs, écrasés quotidiennement par une discrimination systémique, notamment à l’embauche et au logement, ou de ces millions de musulmans, quotidiennement insultés par une propagande islamophobe.
La souffrance du lepéniste doit donc être entendue, mais une fois entendue, elle n’appelle aucune réponse. Car compatir avec le racisme, c’est devenir soi-même raciste. Satisfaire une demande raciste, c’est devenir soi-même l’agent de ce racisme – ce que font au demeurant la droite, mais aussi la gauche de gouvernement, depuis près de trois décennies. « De mauvaises réponses à de bonnes questions », tranchait un Premier ministre socialiste il y a 28 ans – et l’on sait ce que cette analyse a produit en termes de banalisation, de légitimation, et de progression quasi-ininterrompue du Front national. Il est plus que temps, pour stopper cette progression, d’oser reconnaître que non, l’immigration, l’invasion ou l’islamisation ne sont pas des bonnes questions. Il est temps de dire franchement aux électeurs lepénistes qu’on ne va rien faire pour calmer leur souffrance, bien au contraire. Il est temps de faire vivre enfin les principes de notre Constitution, de combattre enfin les discriminations, et de faire par conséquent cette promesse aux électeurs lepénistes : si c’est l’égalité qui vous fait souffrir, vos tourments ne font que commencer ! »
Pierre, co-animateur du collectif Les mots sont importants
Là page où avait été initialement publié ce texte semble inaccessible, mais je l'avais conservé dans un coin de mon disque dur... -
Antoine Saucy
Oups ! Mauvaise manip... -
samuel_
C'est assez subtil de savoir quelle est la vraie maniere de "faire le jeu" du FN. Selon DS, cela consisterait à dire qu'il arrive à ce parti de dire des choses vraies. Mais il me semble que "faire le jeu" du FN consiste plutôt à dire, ou faire ostensiblement comme si, les choses vraies que dit le FN étaient le propre du FN, ou étaient des choses racistes ou xénophobes. "Faire le jeu" du FN, de cette manière, a beaucoup d'avantages pour qui veut combattre les choses vraies que dit le FN : cela permet de disqualifier abusivement ces choses, et d'insulter abusivement ceux qui les disent, en les identifiant abusivement à du racisme, de la fermeture sur soi, etc... ; cela permet d'installer la France dans une situation de blocage, dans un rejet de ces choses vraies, les électeurs ayant à choisir entre le FN, et ceux qui rejettent ces choses vraies sans avoir les défauts du FN, comme s'il était impossible d'admettre ces choses vraies sans adhérer au FN. Ceux qui "font le jeu" du FN de cette manière ne sont pas forcément des "idiots utiles", dès lors qu'ils veulent créer ce discrédit abusivement insultant et cette situation de blocage : en "faisant le jeu" du FN, ils font surtout leur propre jeu. Par contre, ils méritent peut-être d'être qualifiés "d'apprentis sorciers", car instrumentaliser ainsi le FN, c'est quand même un peu "jouer avec le feu"... -
vinze
Comme disait Fabius, le FN pose les bonnes questions mais apporte les mauvaises reponses -
sandy
Biraben, croit qu'avec les explications du genre, "par langage de vérité je voulais dire sans langue de bois", cela allait désamorcer le truc. Elle prend vraiment les gens pour des idiots.
Même dire que le FN sont les seuls à tenir un langage sans langue de bois est complètement faux et malhonnête et extrêmement complaisant avec le FN. Ils usent de la langue de bois quasiment systématiquement, et tout ce qu'ils disent est mensonger et plein d'arrières pensées, de la pure franchise en sorte. -
Bracam
Bolloré, et maintenant Hanouna pour 250 millions/5ans. Il passe ainsi de 19 millions l'an à 50 dès 2016. -
Yanne
Quel gloubi boulga abominable !
Nous avons quand même deux gros problèmes actuellement : c'est la prise de pouvoir absolue par des firmes capitalistes et leurs dirigeants, d'une part, et le FN d'autre part.
Qu'on puisse actuellement lier les deux problèmes, ça reste à démontrer.
Pour l'instant, le FN accumule des points, il me semble, justement parce qu'il reprend les vieilles lunes de l'extrême-gauche plus ou moins communiste.
Plus, généralement, il y a dans cette extrême-gauche de type "souverainiste", en partie par exemple autour d'ATTAC toute une réflexion altermondialiste qui cherche à sauver ce qu'elle peut de la démocratie de type national, où l'espace était bien délimité, mais qui est facilement récupérable par l'extrême-droite car elle fait référence à une nation démocratique qu'on peut confondre avec une nation identitaire.
Pas de définition de la nation. ATTAC n'emploie même pas le terme, car il faudrait l'expliquer et justement admettre qu'il faut un espace politique (dans le sens que lui donne Hannah Arendt) à la démocratie, un dedans et un dehors. Le discours d'ATTAC relatif à l'UE, à l'euro, à l'abandon de classes défavorisées entières, passe sans impact sur les partis mainstream, socialos, centre, UMP, et arrive sur le FN qui le récupère illico. Et donc un discours de type vaguement anticapitaliste, de défense des pauvres, est recraché par Marine Le Pen en en tronquant une partie et en le transformant en discours de type identitaire. Parce que dans la gauche radicale, on a peur de certains mots, tels que politique, processus de décision, nation, espace politique.
Donc le FN se retrouve à avoir le monopole de certains sujets qu'il patouille à son gré, évidemment du point de vue identitaire.
Après, comme le fait Hollande, on peut penser, et je pense que tout le monde au FN le pense, que les promesses n'engagent que ceux qui y croient. Ce que fera le FN au bout du compte est peu important, en dépit de ce qu'en pense Lordon, car le FN au pouvoir fera ce qui l'arrangera.
Mais pour l'instant, on a donc deux ennemis qui peuvent devenir amis d'un coup de baguette magique, un système avec des dirigeants qui accumulent le pouvoir économique et politique et un parti d'extrême-droite à l'affut dont il y a des risques de plus en plus importants, qu'il arrive au pouvoir. Pour l'instant, il ne sont pas alliés. Cela peut venir rapidement.
Mais cette situation est à dénoncer : actuellement, et parce que la gauche radicale est incapable de penser sainement, et donc d'emmener les gens derrière elle, et parce qu'elle se fait piquer et dévoyer ses idées par le FN, on doit parler de ce problème : c'est la lutte que nous devons mener actuellement. Et Maïtena Biraben a raison d'en parler. Amplement raison. Quelques acrimonieux s'en plaignent sur Twitter, et on commence à l'accuser de tous les maux (mots). Parce qu'elle parle du fait que le seul discours audible qui parle vraiment de la situation générale serait le seul fait du FN, et pas du tout de partis mainstream eurodélirants, elle serait vendue à Bolloré... Mais on rêve...
Bolloré abuse de son pouvoir parce qu'on le laisse faire. Et il a le droit de virer qui il veut comme il le veut dans son entreprise ! Et parce que les contrepouvoirs ne font pas leur office, et parce que la gauche, radicale comme socialiste est en état de mort cérébrale totale, et incapable de lutter. Et de ce fait laisse un immense vide politique que s'empresse de remplir le FN.
Maïtena Biraben parle de la place de plus en plus grande des idées du FN dans nos vies, c'est tout autre chose. Le terme de vérité n'allait pas sur les idées racistes ou l'ostracisme du FN, mais sur ses positions sociales, évidemment ! Elle alerte sur ce qui ne va pas tarder à nous péter à la gueule...
Mais quelle confusion !
Vous me faites penser au roquet hargneux de ma famille quand j'étais petite. Aussitôt que quelqu'un était attaqué, dans un chahut d'enfants ou d'adultes, il lui mordait les mollets.... Quel sale chien quand j'y pense.... -
emilie bouyer
Il semble qu'elle ait abordé le sujet ce soir .Propos oiseux, insignifiants.... -
Romano C.
[quote=la rédation]
Et Bolloré, encore.
Et le FN, encore… -
DéLecteurdeVraiThé
"les propos de la vérité sont souvent tenus par le FN aujourd'hui"
"les Français se reconnaissent dans le discours de vérité tenu par le FN"
Le mot "vérité" fait suite au parler "vrai", autrefois ils parlaient" vrai", aujourd'hui elle ose la connerie jusqu'à dire tout simplement le mot "vérité", le parti des ignobles est maintenant le parti de la VÉRITÉ
La vérité n'a pas d'opposant sauf les menteurs
La vérité n'admet pas le doute sauf dans les camps où elle les parque
Personnellement Maïtena Biraben, je connais à peine, jamais vu une émission entière (je ne regarde pas la télé, elle me vient par bribes de vidéo sur le Net). La Fraulein Biraken, on n'a jamais vu sa tête plus de 2 minutes trente, sa voix juste est mémorable comme dans les salons de coiffure. Alors on s'en fiche d'elle et on n'a pas Canal en plus, on est triplement immunisé. Mais au détour d'une conversation, au détour d'une vidéo où on a été cherché ce qu'a dit Onfray où un autre, on a vu Canal + et on s'est demandé à quoi servaient ces joutes intellectuelles entre deux grosses blagues de potache, et ce public qui applaudit tout et son contraire selon l'emballage, et qui rappelle cette réflexion de Gainsbourg agacé par le public qui ricanait "Ils ont quoi les blaireaux".
Les blaireaux, ils ont maintenant la Vérité et ils vont en bouffer de la Vérité, de la Vérité qui épargne la vie des moutons de l'Aïd mais pas celle de l'agneau de Pâques.
La vérité, toute la vérité et rien que la vérité -
Faab
Contrat pour 5 ans de 250 millions d'euros pour Hanouna production. C'est Bolloré lui-même qui l'aurait décidé. -
Vive le roi
Remarquez que l'invité, le principal intéressé, ne trouve rien à redire à l'assertion "seul le Front national tient un discours de vérité". Vos réactions de vierges effarouchées qui n'ont jamais vu un sein sont désopilantes en tout cas.
Avec des chiens de garde de la pensée comme on en rencontre ici qui mordent au moins pas de côté, même sur votre pré-carré qu'était Canul + il ne va plus rester grand monde pour parader avec l'uniforme de votre idéologie gaucho-mondialiste rance et mourante. -
Sebastien Lemar
Il reste ici encore, dans certains commentaires, et dans la chronique de DS, un grand malentendu, au sujet de Canal: cette vaillante petite chaîne aurait été, lors d'un âge d'or quasi mythique, un bastion de la pensée libre et impertinente, une sorte de Libé télévisuel, repaire de crypto-situs ou de maos-spontexs.
Faut-il le rappeler: le public de Canal c'étaient, pour l'essentiel des abonnés, des amateurs de foot, de cul, et de catch féminin, qui marrie agréablement sport et cul.
Le malentendu, c'est que Canal, en clair, c'était juste un produit d'appel. Une sorte d'apéro, histoire de se décoincer la cervelle avant le roboratif. la blaguounette de cul avant l'éjac faciale en dur.
Si de temps en temps la déconne a pu connaître des fulgurances, qu'on ne s'y trompe pas: c'était complètement en phase avec les années yuppies, défonce et fric à gogo, puis cynisme chic et classe. Aujourd'hui la tendance serait plutôt au retour du refoulé: de la manif pour tous, de l'ordre moral, du respect des valeurs et de la culture française. L'avènement nouveau du chansonnier rénové façon Gaspard Proust ou l'un-pertinent genre Yann Barthes. Même Guillon est rentré dans le rang, et n'ose prononcer le nom de Bolloré dans Calcutta désert (tiens, au fait, une question, comme ça en passant: pourquoi c'est Porte qui est ici, tout seul, et pas Guillon, avec lui comme sur FI?...).
Alors, du coup, Bolloré, il est pépère dans son approche: je te mets tout ça en ordre (nouveau) de marche, et hop, soit ça rapporte, soit je crypte le toutim.
Et bien sûr que l'objectif il est idéologique et précis: une télé qui ne rigole pas plus fort que le Chef, une télé qui ne rigole pas sur le temps de travail, une télé qui ne rigole pas gratuitement, parce que dans la vie, rien n'est gratuit, et le réconfort c'est toujours après l'effort.
Bref, faut pas déconner.
Faut plus déconner.
Maintenant parler de bollorisation, c'est un peu exagéré.
Moi je parlerais juste de cobollorisation. -
Lucas Taïeb
Et hier, on a aussi pu entendre sur France Culture un sondeur du nom de Jérôme Sainte-Marie nous expliquer que le clivage gauche-droite c'était fini, que maintenant c'était "le peuple contre les élites", que c'était mathématique parce qu'il y avait 50% de gens hostiles aux migrants et 50% prêts à les accueillir, que les 50 premiers c'était le "non" au traité constitutionnel et les 50 autres les généreux libéraux européistes, que le FN était devenu un parti comme les autres, gérant ses municipalités sans déparer (!!!).
Devant un tel flot d'inepties sociologiques et politiques, de verbiage inculte et complaisant envers l'extrême droite, on ne peut décidément que se dire que tous ces fabricants d'opinion (sondeurs, présentateurs, éditorialistes) sont aux anges (dans le cas contraire, ce serait bien plus que du masochisme, ce serait une sorte de plaisir d'être un gros con, ce qui est ma foi tout à fait possible en ces temps de "mélange des genres", comme on dit - après tout, un sondeur, un Pujadas et un Giesbert sont des espèces de Patrick Sébastien à leur façon).
Et être aux anges face à la montée inexorable du FN, c'est forcément partager ses affects (pour rester dans le spinozisme, cf Lordon évoqué plus haut), consciemment ou inconsciemment.
La gauche de la gauche reproche souvent aux éditocrates chiens de garde euro-addicts de renvoyer tout positionnement souverainiste même de gauche à la peur du FN. Cela peut concerner en effet certaines plumes de centre-gauche, mais ce ne sont à mon sens pas les plus dangereuses ni les plus significatives. Ce qui me semble régner de manière bien plus partagée, c'est le phénomène inverse, si je puis dire : on regarde de manière concernée et apitoyée le "bon vieux peuple raciste", "les Français qui se reconnaissent" de Biraben, on le comprend à fond, c'est lui l'opposant qui mérite d'être écouté. Et pendant ce temps-là on enterre la gauche.
Le FN est le plus doux rêve des dominants, non pas tant parce qu'il serait un répulsif – cette thèse n'est plus d'actualité, car dites-moi quel médiacrate de grande écoute est encore révulsé par le FN ? plus aucun, ou si peu – mais parce qu'il correspond tout à fait aux peurs rances des installés du PAF, à leur pertinence intellectuelle en dessous de zéro.
On pourrait utiliser une formule à l'ancienne comme celle-ci : les bourgeois égoïstes seront toujours les meilleurs alliés du peuple bas de plafond.
Bon, les amis, on laisse les fachos et les libéraux détruire toute vie sur la planète et on va vivre ailleurs ? -
emilie bouyer
Il y a bien longtemps que Maïtena (prénom basque) Biraben sévit chez Canal+. Elle fut dit-on découverte par Ardisson et ne recule devant aucun sacrifice pour occuper la lucarne... Elle fut longtemps promue au service des petites émissions cucus réservées aux femmes. Bolloré l'a installée en "prime time" . Comblée, elle ne recule devant aucune connerie pour satisfaire le patron. On dit qu'elle ne fait pas recette. Rien n'est perdu. -
Yves Jean
c'est pas possible de péter les plombs à la télé, il y a une explication (rectification) officielle, dans les heures, les minutes. Sinon ce n'est pas péter les plombs : c'est des phrases assurées, validées. Vous coupez les cheveux en quatre.