-
Sterling Archer
Le soutien de Claire Chazal n'est pas très surprenant. Solidarité de potiches. Et puis qu'est-ce qu'elles ont, toutes ces animatrices télé, à fricoter avec des politiques ? Il est plutôt là le scandale.
La "journaliste" Pulvar ne me manquera pas, j'espère qu'elle sera suspendue d' Inter aussi. Il ne devrait pas être pas difficile de trouver intervieweur(euse) plus talentueux(euse). Oui, je sais que le talent n'est pas le critère premier de l'actuelle direction pour ses recrutements... -
delphes
Drôle de débat. Je ne crois pas qu'il y ait débat.
Et je ne vois pas en quoi la décision serait misogyne.
Un seul problème : si elle devait interroger Montebourg lui-même.
Mais je pense de même pour un journaliste qui aurait à interviewer son meilleur pote, le mec avec qui il fait son jogging le matin, son voisin,...
Quand on parle tous les jours avec quelqu'un, on pose des questions dont on connait les réponses.
L'argument qui est de se dire que cela va influencer son jugement politique, ça me fait rire. Tous les journalistes ont des opinions politiques, des amis politiques, des amis banquiers, ou secrétaires d'état, ou diplomates, je ne sais. Et ça, on s'en fout. Comme si la mise en couple transformait une personne. Le débat ne relève pas, selon moi, de la lutte féministe, mais j'y vois là les restes de notre longue histoire judéo-chrétienne, qui considère que le couple, c'est la base même de toute vie sociale, et patati et patata. Dans 6 mois, Montebourg et Pulvar ne seront peut-être plus ensemble, sans doute (si Tony Parker a rompu avec sa femme, c'est bien la preuve que toutes les histoires d'amour s'arrêtent un jour), et on nous en fait tout un foin maintenant. Alors que sa meilleure amie, c'est peut-être NKM ou Carla Bruni. Et que son amant est Olivier Besancenot, mais que Paris-Match n'est pas encore au courant.
C'est ça qui me gêne : qu'il n'y ait que la relation de couple qui fasse scandale. Les amitiés des journalistes, c'est pô grave, au contraire, ils font mieux leur travail après. Mais faut pas qu'ils couchent ensemble, là ça va plus, parce que c'est bien connu, on parle plus de politique sur l'oreiller qu'en buvant un café... -
Nane
A lire et à participer à ce forum, je finis par me demander si nous ne sommes pas laissé enfumer. Audrey Pulvar lit l'Emile (de Rousseau pas de Brel) et cite une féministe (de Gouges) sans donner plus d'explication et hop on s'embarque sur le débat du sexisme. Débat tout à fait respectable et même indispensable mais ce n'est pas vraiment le fond du problème ici. A mon sens la question est de savoir si Audrey Pulvar pourrait présenter normalement une émission politique alors que son compagnon sera un des acteurs des primaires socialistes ? Pourrait-elle interviewer son compagnon comme elle le ferait avec tout autre homme ou femme politique ? Pourrait-elle interviewer les concurrents de son compagnon sachant qu'ils/elles savent sa situation ? Bref, il me semble que cela mettrait la journaliste dans une situation vraiment délicate qu'elle même ne devrait pas souhaiter, ce qui d'ailleurs semble le cas, et que son employeur est en droit de juger périlleuse. Je voyais donc plutôt le débat sur le thème de la collusion entre journalistes et politiques ou de l'éthique professionnelle, raté... Chapeau Mme Pulvar ! -
mouffette
Je n'aime pas Audrey Pulvar, parce que je ne supporte pas son ton et son air journalistique de merde. Je la trouve ridicule quand elle parle. Mais bon, je n'ai pas de télé, je l'ai donc seulement vue trois ou quatre fois... Alors je changerai peut-être un jour d'avis. À vrai dire, je n'en ai strictement rien à cirer.
Cela dit, il ne faut pas prendre cette petite histoire à la légère : si elle a vraiment été virée à cause des activités de son conjoint, mais dans quel monde vit-on ?
Ah oui, c'est vrai, j'oubliais la phrase du magistrat Serge Portelli, qu'il a prononcée avant-hier : "nous ne sommes plus en démocratie". Bon, en fait, ça n'a rien de surprenant dans notre cher petit pays. Voilà une toute petite histoire de plus dans l'interminable liste des atteintes aux libertés fondamentales. Une employée virée à cause d'éléments de sa vie privée, une femme virée à cause des activités professionnelles de son conjoint... Rien à côté des gamins en prison, et des nouveaux-nés gazés... Mais on en parle beaucoup plus parce que c'est une star de la télé, cette Pulvar.
Rien de choquant dans notre fausse démocratie... Je retourne à mes biscottes. -
alixyz
Ya décidément comme un pb en France, on a beau faire des journées contre la violence faite aux femmes, souligner l'absence de féminisation de la vie politique, les écarts de salaire et j'en passe... on reste décidément toujours au même point.
Pulvar est un révélateur parmi tant d'autres de ce cauchemar à la française : une femme reste un être soupçonnable, non autonome, fragile, irrationnel,... ainsi une femme journaliste ne peut rester en poste et traiter politique si son compagnon/mari en est...
Deux hypothèses :
_ Soit l'on considère qu'une femme accouplée à un homme politique va tout faire pour le favoriser volontairement. Et alors? Elkabach ou Mougeotte n'ont ils pas tout fait pour favoriser Sarko, Chirac ou Balladur??? Pourtant je ne sache pas que Mougeotte était en couple avec Sarko... Ils ont juste des intérêts communs. C'est le boulot du télespectateur, auditeur, lecteur de re-connaître les orientations de chacun : un journaliste étant un être humain, il a forcément une opinion, pour laquelle il a un penchant, et cela s'entend... Pour ma part, sans vouloir jouer les devins, il me semblait évident à l'entendre que Pulvar n'était pas trop de droite, voire plutôt à gauche. Je ne vois pas où est le problème. Ya bien des journalistes de droite, yen a même qui font semblant d'interviewer le Président alors qu'ils lui lèchent les fesses... Démissionnent-ils pour autant??? Pourtant c'est bien plus dégueu que de coucher avec Arnaud, (plutôt beau gosse au passage...).
_ Soit l'on considère qu'un homme ou une femme, et une femme pas plus qu'un homme, ne se réduit à qui il côtoie, qui il aime, qui il fréquente... C'est une étrange conception de la richesse des rapports humains que de considérer qu'une femme qui aime un homme se ferait obligatoirement et presque involontairement son porte parole, ou son perroquet. Si l'objectivité professionnelle existe, je ne vois pas pourquoi la femme la perdrait dès qu'elle aurait une vie de couple... Prenons la situation inverse ; une femme politique (par exemple V. Pécresse) annonce qu'elle est en couple avec tiens Y. Calvi (vont bien ensemble, non???). Y. Calvi démissionne??? Est-il brutalement accusé de ne plus être capable d' impartialité??? (ouarf!!)
Enfin je ne trouve pas sain en France les rapports généraux de connivence entre journalistes et "hommes politiques" (comme on dit). Mais cela passe souvent inaperçu.
Je pense que le patron d'Itélé voulait s'offrir une image de journaliste très "déontologie oblige" à peu de frais en sacrifiant une femme dont la connivence est rendue visible par la vie en couple alors que c'est la moitié de la profession de journalistes politiques qu'il faudrait mettre à la porte pour connivence à ce train-là.
On peut aussi remarquer le cas Calvi/Pécresse n'existe pas en France (à moins qu'un cas m'ait échappé...) et que cela en dit long encore. La femme journaliste est l'accessoire classe de l'homme politique. Pas l'inverse, of course!!! -
PhiloDePoche
Je vais oser une simplification de ma pensée.
J'ai rien suivi
J'ai rien compris
Et à la limite, je m'en fout.
Est-ce la neige qui me rend si glacial?
Le débat politique, le vrai, il est sur internet. Le petit monde fleuri de la TV peut toujours imploser sans moi. -
Nom de non
Rendons à Olympes ce qui plait à Pulvar!
Ce qui reste agaçant néanmoins, c'est le fait que l'état d'un conjoint (te) semble influer sur une carrière où seuls des notions de compétence devraient être pris en compte. Que font les DRH???? -
Yanne
Je ne suis sans doute pas une féministe pure, mais je considère que la meilleure façon de respecter une femme, ce qui est quand même la base du féminisme, c'est de respecter ses décisions. Je suis sûre qu'on le ferait pour un homme.
Pulvar est fine, intelligente. Elle a réussi à monter dans son métier sans être une carpette.
Elle n'a pas envie de se friter avec un de ses employeurs et se donner une image de rebelle, sachant que le deuxième, France Inter, est rapide à foutre dehors quand on la ramène trop. ITélé ne se sert pas de cette histoire pour l'écarter définitivement. Elle va pouvoir continuer à avoir une certaine liberté à l'intérieur d'une chaîne pour qui prendre quelqu'un venant d'une chaîne de gauche (FR3) n'était si pas évident.
Donc elle préfère ne pas faire de vagues pour l'instant, vues les circonstances qui justifient son retrait. Cela lui évitera de préter le flanc à la critique, et tout sera ainsi plus clair. Elle n'a rien à perdre à accepter, et au contraire tout à gagner.
Donc elle laisse passer.
Si elle devient une grande journaliste politique, ce qui est dans les grandes probabilités, ce sera bon pour l'image des femmes en général.
Mais en tout état de cause, c'est elle qui décide pour sa vie et sa carrière professionnelle.
Et ce n'est pas moi, ni qui lui jetterai la pierre, ni ne déciderai ce qui est bon pour elle. -
Francois T
Pourquoi pas un retour aux préceptes de mai 68 : tout le monde couche avec tout le monde, comme ça, plus de soupçons, plus de collusions. -
MORASSE
Bon, en gros je suis d'accord avec Daniel S. (y compris dans le regret que j'ai du Big Bang - qu'était plus vif et où on se frittait sec)... Mon seul problème réside dans la comparaison : Audrey de Gouges, pour que ça soit parfait, devrait passer par le "rasoir national" (la machine "humanitaire" du bon docteur Guillotin - "je dis ça pour les plus jeunes"... hé hé hé) pour se faire couper son joli cou antillais. Moi j'laime bien Audrey et je regrette son départ des grosses chaînes. Pour la rubrique matrimoniale, pensez à interroger le grand Léon Zitrone par le médium des tables tournantes. On peut plus suivre. -
Robert·
A un époque , me semble -t-il, Noél Mamère était député suppléant (de Gilbert Mitterand) et présentateur de l'émission "Résistances". Mais à cette époque la "Résistance" était au pouvoir et il n'y avait donc pas de conflit d'intèrêt! -
Michel Langlois
Dans notre pays, on peut être journaliste et "faire le lit" du pouvoir politique, mais on n'a pas le droit de "coucher". C'est dommage qu'Yves Calvi ne "couche" pas, on en serait débarrassé. -
Djac Baweur
tout le monde est contre [...] Claire Chazal, autorité en matière d'indépendance journalistique, est "scandalisée".
La seule qui ne soit pas défavorable à la suspension de Pulvar, c'est Pulvar elle-même,
s'il faut choisir un camp dans ce débat piégé, je serai plutôt dans celui de Jack Lang, de Chazal et de Royal. Et de Pulvar, donc
C'est moi qui suis débile, ou y'a un truc qu'est pas logique à propos de Chazal ? -
Benoit Gonthier
Le seul problème d'Audrey Pulvar, c'est son compagnon... -
rimbus
Le seul problème dans cette affaire, c'est que Arnaud Montebourg avait demandé la tête de Schönberg il y a quelques temps. C'est donc une position difficile à tenir, s'offusquer de ce qu'on avait demandé pour une autre.
Ça ne fait rien, personne n'est infaillible. J'ai du reste adhéré à son mouvement de soutien, "des idées et des rêves" et j'encourage les @sinautes à en faire autant, ainsi qu'à lire ses propositions.
Vive la 6e République, à bas le Sarkosistan ! -
Alain Gérard
Amis @sinautes, comblez ma mémoire défaillante :
- pouvez-vous me rappeler des infos exclusives et/ou passionnantes dénichées par la journaliste Audrey Pulvar pendant sa carrière plurimédia ?
- vous souvenez-vous de questions particulièrement pertinentes et/ou dérangeantes posées par l'intervieweuse Pulvar à un interlocuteur ? -
JREM
Il semblerait (Sarkozy va pas être content) que les candidats aux primaires des socialistes
vont se trouver un peu moins empressés à s'annoncer alors qu'il se confirme que
Dominique Strauss-Kahn sera effectivement candidat.
Faut dire qu'avec des sondages proches du 60-40 contre Sarkozy, les socialistes seraient
fous d'avoir un autre candidat...à moins qu'ils ne préfèrent rester dans l'opposition de peur
d'avoir à gérer la crise.
L'UMP aussi devrait penser à un autre candidat pour éviter le ridicule d'un tel score ou
même l'absence au second tour. -
emilie bouyer
Le jour où un mec journaliste fréquentant une femme politique subira le même sort ,ça deviendra normal.. Au fait hier, i'ai vu et entendu Michèle Cotta dire qu'il en existait. C'est une grande journaliste qui sait ce qu'elle dit.C'est marrant,dans ce sens là ,ça reste secret. La curiosité est un vilain défaut,mais quand même on aimerait bien savoir qui échappe ainsi aux foudres du conflit d'intérêts....Mais on n'est pas chez VOICI,MATCH ou GALA , Daniel, et tant mieux....Mais ça serait une information ou plutôt un décryptage interessant : pourquoi,si c'est un mec,c'est MOTUS ET BOUCHE COUSUE ? -
Sebastien Lemar
Loin de moi l'idée de faire le malin ou le cuistre (même si), mais faudrait quand même dire à Audrey Pulvar que tant qu'à faire la maligne (et la cuistre) à la radio, elle devrait mieux vérifier ses citations, et ne pas faire dire à Jean-Jacques en 1852 (ici à 3'20") des choses qu'il a publiées en... 1762!
Outre que cette approximation révèle une certaine désinvolture rapport au "sourcing", elle dénote aussi une certaine confusion chronologique, dont on n'ose penser qu'elle trahit une inculture manifeste. Par contre, sans pour autant être irrévérencieux, DS, vous auriez pu relever discrètement cette erreur, car on pourrait supposer que vous n'avez pas écouté la chronique (longue il est vrai) jusqu'au bout... Mais je préfère penser qu'il ne s'agit que d'une marque d'élégance dont le troll abonné que je suis est totalement dépourvu. -
stefz
Débat compliqué.
Selon vous DS, le cas Schoenberg serait différent car sa liaison avec un ministre n'était pas publique ? Effectivement, si on sait d'où parle le journaliste, on peut évaluer son objectivité, l'angle adopté, etc en connaissance de cause. Quand on lit le Figaro, on sait que c'est un journal de droite. Mais selon moi c'est très différent à la télé : le téléspectateur lambda ne connait pas nécessairement ces "conflits d'intérêt" ou plutôt de proximité personnelle entre journaliste et politiques. Dans le cas de Pulvar, même si c'est "public", une partie des téléspectateurs n'aura pas connaissance de la relation Pulvar/Montebourg. I-télé n'est pas ouvertement une chaîne de gauche comme peut l'être Libé (quoi que...).
Le cas Ockrent est bien entendu hors catégorie : nommée grâce à son mari, qui traitaient tous les deux exactement des même problématiques internationales, France 24 voulue comme "voix de la France" à l'étranger, bref bienvenue au Sarkosistan.
Quand au choix de carrières de Montebourg et Pulvar, ça les regarde en premier chef, non ?
Pulvar devrait animer une émission "non politique" : je trouve que c'est un très bon choix, pour cette excellente journaliste (y'a pas que la politique dans la vie !).
Au final, je trouve que cette question est, en France en particulier, suffisamment confuse pour qu'on adopte enfin des comportements très clairs interdisant toute suspicion de proximité et de conflit d'intérêt. Y compris dans le cas Pulvar, donc.