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Servando
Mon cher Daniel,
Il y a un qui se tord de rire, c'est Kouchner.
Une fois de plus ce beau parleur nous a enfumé (sa prestation à l'Assemblée, c'est du Lucchini puissance 10) , il vous a emmené très exactement sur le terrain qu'il voulait, celui de l'antisémitisme. Vous y êtes tombé à pieds joints.
Je n'ai jamais lu aucun des livres de Mr Péan, par solidarité, j'achèterai celui ci.
Je suis encore abasourdi par votre prestation.
Michel Esteban -
Jacques CHEREZE
Bonjour Monsieur Schneidermann,
J’ai appris avec les remous du livre de Pierre Péan que Kouchner était juif. Je n’aimais pas trop cet homme avant, dois-je l’aimer à présent ?
Je ne lisais pas Charlie Hebdo mais depuis les démêlés de Siné avec Philippe Val j’achète Siné Hebdo chaque semaine, suis-je antisémite ? Aidez moi Monsieur Schneidermann je suis perdu.
Là vous dépasser les bornes. Etant d’origine arménienne je sais ce qu’est un génocide et je ne demande même pas aux turcs de le reconnaître. Du moment que mon pays le reconnaît cela me suffit. Et, bien sur, je reconnais également le génocide juif. (Cela me fait drôle d’être presque obligé de l’écrire). Seulement une loi pour interdire de penser autrement me gène beaucoup. Si en plus il faut bannir des mots auriez-vous l’obligeance de me donner tout les mots interdits qui pourraient offenser ou blesser la communauté juive. Je les rayerai de mon dictionnaire, de mon âme et de mon inconscient.
Quel acharnement contre Péan. Vous appelez ça du journalisme ?
Le débat était si intéressant. Je vois que vous êtes tombé dans le piège de Sarko et son staff qui voulaient déplacer le débat de fond vers ce sempiternel antisémitisme que l’on distribue à toutes les sauces aujourd’hui.
C’est vrai qu’avec cette phrase "Je ne suis pas dans votre âme" on peut soupçonner tout le monde.
Je termine en vous envoyant une partie du texte d’une chanson d’Aznavour qui parle de l’Arménie :
Moi, je suis de ce peuple qui dort sans sépulture
Qu’a choisi de mourir sans abdiquer sa foi
Qui n’a jamais baissé la tête sous l’injure
Qui survit malgré tout ET QUI NE SE PLAINT PAS.
Je ne suis pas dans l’âme d’Aznavour et j’avoue que c’est loin d’être mon chanteur préféré mais je pense qu’avec cette dernière phrase il comparait les deux peuples.
Je précise que je suis non croyant et qu’avec ce harcèlement continu sur l’antisémitisme plus ce discours exacerbé sur toutes les religions en plus de la crise économique, cela devrait nous amener vers des jours assez noirs. ALORS S’IL VOUS PLAIT. ASSEZ.
Jacques TCHERKESSIAN
Francisé : Jacques CHEREZE -
Annie-France ABEASIS
Les mots "cosmopolite" ou "cosmopolitisme" n'ont plus du tout aujourd'hui la connotation antisémite d'il y a... 60 ou 70 ans.
Péan écrit pour un public d'aujourd'hui qui comprend un vocabulaire dont les connotations sont celles d'aujourd'hui.
L'exigence de Daniel S. relève du pédantisme!
Par contre l'attitude de Kouchner relève de la malhonnêteté intellectuelle, et cela alimente le peu d'estime que j'ai pour lui
depuis son soutien à Bush et à la guerre d'Irak, entre autre....!
J'ai fait ma petite enquête autour de moi, même pour ceux qui sont au courant des périodes très sombres de notre histoire,
ces mots sont maintenant utilisés dans leur sens initial - celui que l'on trouve dans les dictionnaires - de diversité ,
d'ouverture d'esprit , de larges rassemblements d'idées et de personnes!
Donc, actuellement, ce sont de beaux mots et il ne me serait pas venu à l'idée que je risque d'être accusée d'antisémite lorsqu'il
m'arrive de les emploiyer. Ce procès fait à Péan est franchement insupportable, et je l'approuve d'avoir coupé court.
Certes, il est très difficile de reconnaître ses erreurs, pourtant, pourtant, on peut aujourd'hui trouver des hommes responsables
capables de dire "j'ai foiré"!
Annie-france Abéasis -
Al Ceste
Je viens de voir la fin de cette émission. Les affirmations et les sous-entendus de DS sont choquants, et je me retiens dans mon vocabulaire.
Bordel de merde, si quelqu'un devait être harcelé dans cette affaire par les DS, Aphatie, Val* et consorts, ce n'est pas Péan mais Kouchner. Péan c'est une masse physique et pourtant il craque. Un Kouchner, qui a bâti sa vie sur le paraître voire l'imposture, ne craquera jamais. Kouchner est du genre Balkany Tibéri etc.
Et pendant ce temps-là, pendant que la classe médiatico-politique cherche des poux à Péan, BK continue à faire son BK. Et ça, c'est grave pour la démocratie, pour l'idée qu'on a, non, avait, de la probité de nos politiciens français. Français : comptez le nombre de vraies démocraties où un BK, non seulement aurait démissionné mais n'aurait jais été ministre. Bah, dans un pays où on peut (sous)ministrer un Laporte...
Quelqu'un a rappelé le sort fait par DS à Denis Robert. S'il n'y avait eu que DS :on a eu le même lâchage-acharnement
Voilà. Je regrette de m'être abonné à @si. Je n'y posterai plus et sors ce site de mes favoris.
* Je m'étais remis à acheter CH sur l'insistance d'un ami qui y écrit. Là, j'arrête pour de bon. -
Bernie73
A M. Schneidermann
Personnellement, ça me rappelle un ASI avec Denis Robert
C'est bien votre travers à vouloir la perfection on en oublie l'essentiel
On place l'accusateur en position d'accusé
mais pas en démontant ses arguments,
mais en montant en faute impardonnable des approximations (reconnu par Péan, pas trop par Robert)
qui ne sont pas l'essentiel du propos.
Au final on occulte tous le travail et on fait le jeu de l'accusé
c'est bien dommage
Ne vous méprenez pas, la question devait être posée, mais la réponse m'a semblée claire nette et précise
en somme, largement suffisante
Mais comme vous le remarquez à l'instant à vos dépend, la perfection n'est pas de ce monde
alors laissez les fautes au niveau de ce qu'elles sont
S'il dit que le mot , il le retire, que ce n'est pas ce qu'il voulait exprimer
faite lui crédit de l'erreur et n'instruisez pas procès
Péan n'est pas un Morandini (en tout cas sur ce que j'ai vu)
alors ne le traitez pas au même niveau -
grid
je suis atterré de découvrir cet aspect de Daniel Schneidermann ........ -
julien sirven
Mais enfin Daniel, que s'est-il passé? -
jerome bellay
Les débats deviennent steriles avec cette manie de voir de l'antisémitisme partout ! BHL peut dire ce qu'il veut, meme faire l'apologie des crimes israeliens, finkekraut et gluksman aussi, mais les autres doivent faire attention car eux doivent toujours se justifier, ca devient franchement pénible ! Péan dévoile qui est kouchner, ce dernier n'a d'autre méthode mesquine pour ce défendre que de focaliser sur un mot et vous M. Shneiderman faite pareil, elle est belle l'affaire ! En ce qui me concerne Péan ne m'apprend rien, kouchner est un imposteur qui n'a qu'une ambition le pouvoir. On connait l'affaire de d'elf en birmanie, le kosovo et toutes les interventions criminelles de ce petit médecin. Pour conclure y'en a marre de vouloir tout ramener aux nazis pour tout justifier : la censure, la diffamation, l'insulte au lieu de répondre au fait. Je comprends la colère de M. PEAN et sa décision d'interrompre un entretien qui n'avait plus d'intérêt. M. Schneiderman, sachez que si nous allons maintenant sur le net c'est justement pour ne plus subir ce genre de procès. Seuls les faits nous interessent et ce quel que soit la religion des intervenants.
Soakely -
Romain Bernardo
On parle de malaise. Un malaise effectivement palpable dès le début de l'interview.
Ce Péan, je ne le connais pas, je n'ai pas lu son bouquin. Généralement, je m'instruis après l'émission.
Mais il y a parfois cette sensation étrange, celle du "j'arrive trop tard". On balance des noms, des événements, et, bien que je m'intéresse, il me faudrait une vie pour savoir qui a fait quoi, quand, où, pourquoi...? Je ne pense pas qu'un jeune comme moi, à moins d'être journaliste, ou étudiant en... ne puisse être au courant de manière précise sur tous les sujets abordés.
Alors, pas toujours, mais parfois, sur certaines émissions, je pars de zéro, je m'en tiens à ce qu'il est dit, aux gestes des personnes interviewées, à leurs regard après certaines questions, leurs expressions, réactions, émotions, et bien sûr, aux quelques images... Et rien que cet ensemble en dit parfois bien plus que les réponses brutes.
C'est ce qu'il se passe ici. Ces regards, ces échanges, ont été pour moi d'une intensité, et parfois d'une violence remarquable. Tellement forts qu'ils en disaient plus, qu'ils couvraient presque les paroles. J'y ai senti de la sincérité, des deux côtés. mais une incompréhension cependant. Sur une des raisons de cette tension franchement dure à supporter, (la première fois à ce point là d'ailleurs), cette insistance.
Quel but? Pourquoi avoir insisté? Certes, votre question était: "pourquoi un mec comme toi qu'est quand même loin d'être con, qui sait ce qu'il dit, qui a déjà eu des emmerdes du genre pour deux ou trois bouquins d'avant, qui connait vachement bien l'histoire, et évidement le poid des mots qu'il utilise, pourquoi avoir utilisé celui ci, qui allait à coup sûr t'attirer encore plus d'emmerdes?" Vous l'avez posé, une fois, deux fois, trois fois, et même quand tout le monde avait compris qu'il n'y aurait pas de réponse claire, vous avez insisté à ce moment là. Pourquoi? Qu'attendiez vous de lui? Une aparté exclusive sur les penchants antisémites de Péan? Un aveu? Quel était le but de cette insistance qui, même sans la moindre culture sur le sujet, provoqua un effet d'une lourdeur insupportable? Je ne comprends pas... -
Joseph K.
(ce n'est pas mon habitude, mais comme des @sinautes consultent encore les trois forums ouverts, je copie ici mon post rédigé pour le forum « La boîte noire » - ceci pour tenter d'éclairer le mystère du "dérapage Schneidermann")
J'enrage (selon une formulation du théâtre classique) ! Je suis en rogne (selon une formulation plus contemporaine) !!!
On tourne autour du pot…
Rémi Jeannin écrit (12:30 le 09/02/2009) :
« (…) revenir à quelques propositions simples :
- Les accusations d'anti-sémitisme contre Péan ne reposent sur rien de probant, en dehors de maladresses qu'il regrette volontiers et d'une volonté de certains de ses critiques de ramener chacune de ses enquêtes à cette question de l'antisémitisme, l'injure suprême (car, en effet, c'est un péché mortel) dont un intellectuel ne peut pas se relever.
- Daniel s'est enfermé dans son questionnement sur l'antisémitisme, s'est construit à lui même un piège dont il n'a pas su sortir. Il le reconnaît et analyse correctement l'erreur.
(…) reconnaissons à ces deux grands professionnels le mérite de reconnaître et de chercher à décrypter ces erreurs.
A Daniel en particulier, j'ai envie de dire (…) de continuer ce travail en adoptant toujours cette position du "petit scarabée" qui en apprend tous les jours. »
Postulat : avec un peu d'ouverture d'esprit, nous apprendrons toute notre vie, en sachant que nous finirons imparfaits. C'est bien, c'est beau, c'est magnifique, mais ce n'est qu'un principe de base pour se mettre au boulot.
Avec le coup du « petit scarabée » (dans "La boîte noire"), DS nous "la joue" modeste et sentimental. Il nous interprète le rôle de l'Enfant dans sa fragile innocence (je vous laisse choisir le film).
Aussitôt, pleins de fans s'exclament : « Voyez comme il est autocritique, voyez comme il est gentil. Arrêtez de l'agresser. »
L'effet Bisounours marche à fond.
Qu'est-ce que c'est que cette auto infantilisation ?
M… m… m… et re-m…
J'ai moi-même relevé l'intérêt "humain" de ce site et de ses forums, mais la plupart d'entre nous ne s'y sont pas inscrits pour se faire dorloter le cœur aussi bien que les neurones. Nous ne cherchons pas de la gentillesse, ni de la méchanceté ; il y a certainement d'autres sites pour ça. Nous voulons de la lucidité et du "parler clair".
Je ne suis pas sûr que je ne suivrai "constant gardener" sur tous les chemins qu'il emprunte, mais je suis sacrément d'accord avec lui quand il écrit (11:40 le 09/02/2009) :
« (…) La contrition ne m'intéresse pas, je ne vais pas demander à DS de se couvrir la tête de cendres. En revanche, je lui demande d'analyser, de comprendre les causes et les mécanismes du crash. »
Non, Daniel Schneidermann n'a pas tout expliqué du crash de l'émission. Il a relevé la maladresse technique du journaliste, soit. Mais il ne tente absolument pas d'expliquer comme il s'est fait que lui - lui, le pilote avec 10 000 heures de vol, ayant traversé nombre de tempêtes - a pu la commettre.
DS voulait aller "jusqu'au bout avec" Pierre Péan. J'ai envie d'aller jusqu'au bout avec DS.
Rémi Jeannin écrit donc :
« (…) 1 - Les accusations d'anti-sémitisme contre Péan ne reposent sur rien de probant (…) 2 - Daniel s'est enfermé dans son questionnement sur l'antisémitisme (…) »
Ces deux propositions ne tiennent absolument pas ensemble, voilà le hic. Nous serons tous d'accord pour considérer que DS est, au moins, un peu intelligent. S'il avait lui-même validé la proposition 1, la proposition 2 n'aurait jamais eu d'existence. Un point c'est tout.
Alors, marre de l'hypocrisie : je tente une hypothèse. Et tant pis si je me trompe.
Avant le début de l'émission, convaincu notamment par Jean-Michel Apathie, Daniel Schneidermann était certain que Pierre Péan est antisémite ; antisémite inconscient, honteux ou roublard, mais antisémite quand même.
À partir de là, il ne pouvait que tomber dans un questionnement semi-voyeur semi-compassionnel à la Mireille Dumas ou, pire à la Jean-Luc Delarue : « Allez, dites-nous, au fond de vous-même… Libérez votre âme… Épanchez-vous… ».
Parce qu'il est vrai que les accusations ont été énoncées avec douceur, aimablement… l'accoucheur de mauvais sentiments, le prêtre au confessionnal…
Je crois que les moines inquisiteurs eux-mêmes pouvaient ressentir ce genre de compassion… en infligeant la "question".
Même en admettant que tous les journalistes d'@si soient partis en vacances ou que Pierre Péan ai demandé à être confronté à un nombre restreint de personnes, le dispositif de face à face entre quatre z'yeux ne pouvait que complaire au grand ordonnateur.
Après le départ de Pierre Péan du plateau avec une tronche déprimée, Daniel Schneidermann concède : « (…) je souhaite (…) lui dire (…) que je le crois parfaitement sincère, quand il assure ne pas être antisémite. »
Je reformule autrement : « Je CROIS que Pierre Péan est SINCÈRE quand IL ASSURE ne pas être antisémite. »
Si quelqu'un peut m'expliquer comment on peut comprendre que l'ambiguïté est levée, je lui en serais très reconnaissant.
Car moi, je comprends seulement que Pierre Péan est très probablement un brave homme d'antisémite qui s'ignore.
Ah, s'il avait laissé DS lui prendre la main pour lui permettre son "coming out" !
Il ne s'agit absolument pas d'excuses véritables ! Le soupçon - sinon l'accusation - est toujours là.
Si DS est toujours dans ces dispositions, il n'y a guère de chance qu'il réinvite Péan et/ou que celui-ci accepte l'invitation.
Et selon moi, il y a pire : une tentation askolovitchienne de garde… Figurer sur le podium des chasseurs d'antisémite, sport médiatique à la mode.
Voilà, c'est dit.
Pour le reste, je ne peux pas me défaire d'une certaine sympathie pour Daniel Schneidermann (pour l'ensemble de son œuvre) et je ne pense pas à me désabonner…
J'ajoute que je ressens la chronique de Stéphane Guillon de ce matin sur France Inter (relevée par Bauzil, 09:21 le 09/02/2009) comme une illustration décalée mais parfaite de ma thèse, même s'il ne désigne pas DS ni personne…
http://www.radiofrance.fr/franceinter/video/humour.php -
Yohan
Plus largement, je m'interroge sur le choix du sujet et de la composition du plateau de cette émission.
Soit, Pierre Péan sort un livre qui accuse sous divers aspects Bernard Kouchner, et celui-ci répond en utilisant certains termes de l'ouvrage qui pourraient laisser penser que Péan est antisémite. Fort bien. C'est malheureux pour Péan, mais ne fait que confirmer une tendance lourde de la société française actuelle à voir de l'antisémitisme partout.
Mais pourquoi y consacrer une émission, et sous cette forme ? Car selon moi, le décryptage consiste à analyser comment ce livre a été reçu et traité dans les médias (ce qui a été fait sur le site), et non à recevoir l'auteur pour lui poser des questions sur ses intentions, qui concernent un tout autre univers que médiatique (Bien que Péan s'y connaisse en ce domaine, j'en suis certain). Ou alors, à le mettre en contradiction avec un soutien à Kouchner.
Vous avez décidé d'évoquer un sujet brûlant, mais en invitant qu'une seule partie du débat : Péan. Personne pour représenter Kouchner. Et vous vous êtes fait rattraper par votre composition de plateau, en incarnant, malgré vous, l'accusateur de Péan ou le défenseur de Kouchner, au choix. Vous n'auriez pas eu cette attitude qu'on vous aurez reproché d'avoir laissé toute la place à Péan. Mais entre vitrine et tribunal, il doit y avoir un entre-deux...
Le problème est donc une émission qui s'inscrit dans un temps médiatique trop court, et une composition de plateau qui vous prend au piège, duquel vous n'arrivez pas à vous dépêtrer. C'est très dommage, mais ce n'est pas pour autant que je vais arrêter de vous suivre ! Veillez seulement à composer des plateaux plus équilibrés... -
cosmalpolite
Ce qui est étonnant surtout c'est que l'on puisse dire qu'un homme est lynché à partir du moment où il serait soupçonné d' antisémitisme.
Comment en sommes nous arrivés là.
En quoi ce terme est il le sommet de la déchéance publique aujourd'hui.
Si on additionne les morts causés par des empires ou des guerres... refuse t'on pour au tant de prononcer le mot impérial.....ou guerrier....
Il me parait étonnant, que quiquonque aujourd'hui est accusé de quoi que ce soit, puisse éviter toute confrontation en exposant son adversaire au pugilat en le qualifiant ou qualifiant ces propos d'antisémites....
Pourquoi, le fait de dénoncer un fait, une attitude, ou des méthodes, si par malheur ce fait à un moindre lien avec le peuple juif, cela condamne systématiquement son auteur au silence, supposant qu'il cautionne des crimes commis par d'autres...
Heureusement, comme dit Saint PAUL, le salut vient des juifs, j'espère de tous coeur que parmi eux des hommes courageux sauront dénoncer ces méthodes d'un autre âge, en attendant à chacun de nous, à commencer par les journalistes de ne plus tomber dans ce piège mortel pour la liberté d'expression.....
Aymeric Chauprade sera-t-il la prochaine victime sur cet autel ? à suivre -
Paddy
Je ne vais rien ajouter de neuf à ce débat, tout a déjà été dit dans cette marée de commentaires. Juste dire que moi aussi, je suis choqué du traitement infligé à P. Péan. Choqué par ce harcèlement inutile (mais qu'espérait donc DS , question maintes fois lue dans les commentaires ?), choqué par ces petites phrases aussi assassines que stupides (Pierre Péan appelle BHL "Lévy" !), choqué ensuite par cet article justificateur qui non seulement n'explique rien de l'insistance de l'interrogateur, mais au contraire consacre son paragraphe le plus consistant à enfoncer le clou sur le prétendu péché de mauvais choix sémantique de l'interrogé. "C'est bien dommage pour ce pauvre mot qui n'en demandait pas tant..." Mais qui lui en demande "tant" ? "...le vaste réseau de Kouchner (...) se précipitera sur l'aubaine". Le vaste réseau de Kouchner, apparemment, n'a pas besoin de se précipiter. D'autres le font très bien pour lui. Pour le bien de Péan, faut-il comprendre. -
Bauzil
Stéphane Guillion a contribué ce matin sur france inter à nos forums du weekend. -
francine gentilhomme
Assister au lynchage d'un homme , Pierre Péan, ce soir, m'a fait mal ! C'eût été quelqu'un d'autre m'aurait fait le même effet. Un tel acharnement est indigne d'@si. On était loin ce soir d'un débat sur le décryptage des media, puisque DS a fait une fixation sur le terme "cosmopolite" malgré la réponse de P Péan ... Où est ici la déontologie du site ?
Bernard Kouchner peut dire merci à DS pour son soutien à l'accusation d'antisémitisme à l'égard de P Péan ! Il est vrai que "quand on veut se débarrasser de son chien, on l'accuse de la rage", c'est pratique, ça permet ainsi d'éluder les véritables problèmes.
Une fidèle @sinaute déçue et troublée. -
marie-claude coadou
Trop d'insistance D.S. sur le mot "cosmopolitisme",à la limite d'une interprétation analytique.Vous avez me semble- t -il franchie la ligne jaune de l'interwiew meme s'il était intéressant de poser la question et d'essayer d'en approcher les raisons.P.Péan vous a répondu à plusieurs reprises il était inutile de ferrailler davantage ,d'autant que pour l'internaute que je suis s'est alors posée la question de votre neutralitée.,et de votre position vis à vis de B.kouchner. -
geneviève bissuel
Noé
Une réflexion, indépendamment de l'imprudence de Pean et de l'insistance de D.S., sur l'extrême sensiblité de la question de l'antisémitisme en France actuellement.
La situation au Moyen Orient est critique. Le rôle de la France et de l'Europe y est contesté. En France l'antisémitisme persiste et prend de nouvelles formes.
Or, sous jacentes à la nervosité actuelle, il y a deux boites de pandore dont on a de plus en plus de mal a tenir les couvercles fermés :
1 L'association et l'amalgame absolus entretenus entre le sionisme et la lutte contre l'antisémitisme. 2 Le Dogme de la création de deux états en Palestine comme seule politique imaginable : Qui critique le sionisme et l'état juif comme territoire réservé aux juifs en tant que tels est nécessairement antisémite, de même que celui qui se montre septique par rapport à la belle construction intellectuelle de nos diplomates et de nos politiques, à droite et à gauche.
Or Israël est en train de perdre sa guerre de 60 ans. Les Palestiniens, quel que soit leur encadrement politique, quelle que soit la faiblesse de leurs moyens, démontrent en permanence qu'ils n'accepteront jamais l'existence de "l'entité juive". Pour les dirigeants Israeliens Ils ne sont plus que des fauves dont il faut se défendre : La souffrance des palestiniens est indiscible , les Israeliens, eux aussi, souffrent. Ils ont peur, leur image dans le monde est indigne. Ne sont-ils pas piégés par leurs illusions et ceux qui les portent?
C'est la mise en question du grand rêve, de la société idéale, c'est la perspective de l'impasse mortelle, celle que l'on peut se représenter au mémorial juif de Berlin.
On ne peut pas exclure une issue tragique, un déferlement de violence inimaginable et incontrôlable.
C'est à dire l'échec désespérant de la lutte contre l'antisémitisme que l'on a engagée en 1948 dans la voie du sionisme. C'est l'avenir précipité dans l' impasse.
Il y a d'autre politiques possibles, il faut les chercher, on le sait depuis 60 ans, nos dirigeants ne le savent pas ou ne veulent pas le savoir. Ils attendent probablement qu'il soit trop tard. -
admin
Bonjour
Je sors tout juste de l'émission...et je suis choquée du commerce de paroles que l'on fait autour des juifs.
D'abord, je suis consternée de voir l'acharnement médiatique autour du livre de Péan sur kouchner, parce que je m'en fous (je ne l'ai pas lu et je ne le lirai pas)
et qu'ensuite, il y a des choses bien graves à traiter comme la crise de la jeunesse en banlieue, le racisme séculaire
des immigrés noirs et maghrébins, viscéralement liés à notre histoire française, les expulsions vichyssoises des sans papiers, les réductions
de fonctionnaires dans l'éducation nationale et/ou ailleurs, la forte précarisation des salariés, l'indemnisation des immigrés combattants, etc etc
Tant de sujets dont les mots ne font pas autant de profits médiatiques. Car tout est question de mode...et de lobby pour être vulgaire et sincère.
MAIS A qui profite ces "crimes du langage"?
Et qui s'offusque, qui ose accuser les mots globalistes de "beurs", "d'arabes", de "blacks", de "jaunes", etc?
Comment et pourquoi la liberté d'expression ne se gêne pas de publier des caricatures de Mahomet tandis qu'il est hautement criminel de le faire sur Yahvé, et même de le caricaturer.
il y a bien deux poids, deux mesures. Ne l'oublions pas. Il ne faut pas se tromper de combat. Accuser "d"antisémite" à l'emporte-pièce discrédite et rend confuse la pensée juste, c'est à dire la pensée contextualisée. Je ne suis pas née dans les années 30 et même si le mot cosmopolitisme a été dévoyée, le mot charrie aujourd'hui d'autres sens que ce que schneidermann a bien voulu évoquer. A trop vouloir pointer du doigt l'antisémitisme, on finit pas le dévoyer aussi.
D'ailleurs, le mot antisémitisme a lui même été stigmatisé par les nazis, que les médias savent bien abuser aujourd'hui, oubliant l'histoire et oubliant aussi que les sémites ne concernent pas seulement les juifs.
Merci pour vos émissions sinon. Mais là, ça craint! je pensais que vous alliez échapper à la pollution mentale médiatico-lobbiste, et bien non!
Valérie (delacherie, kydjian, abouaf, lévy, et toc!) -
Joël Roma
Daniel,
c'est toujours la même rengaine lénifiante et insupportable de voir quiconque élève la voix de se voir mis à l'index par un adjectif employé et galvaudé à tout va dans le but de désarmer son adversaire !!! Il est triste de se rendre compte que le lièvre étant levé en ce qui concerne les manquements d'éthique à mettre au crédit de Mr le ministre "Socialiste" Kouchner vis à vis de ses rapports avec des magnats Africains sont totalement stoppé net ce avec l'aide de Mr Shneidermann qui lui ne doit en rien mettre de l'huile sur le feu et de fait mettre mal à l'aise son interlocuteur "dans un premier temps du moins" Qu'elle lourdeur de réflexion et de diabolisation en filigrane! Merde, on ne peut plus rien dire sans outrager le peuple Juif... Si l'innocence de Kouchner avait été si sûr, cet homme d'affaire compagnon de Mame Okrent (pas vraiment dans le besoin et plutôt teigneuse dans le monde de la télévision) aurait porté plainte et ne se serait pas suffit de déclarations vaseuses et conforme à son identité juive dont le commun des mortels se fou!
juif: Peuple perpétuellement victimaire (sauf à Gaza et au Liban) et qui sert bien d'ailleurs pour se tirer de mauvais pas"
Pris la main dans le sac, et sauvé en quelques sorte par des gens frileux! Daniel, tu fais des conneries ou tu le fais exprès!!!
Merde, on allait apprendre des choses intéressantes... En voilà un travail de sagouin ou de pro!!!!!!!!!!!!!!!!!
Joël -
Matthieu
Je trouve ces accusations d'antisémitisme contre-productives et très éloigné des dénonciations les plus graves et les plus percutantes concernant M. Péan (désinformation sur le génocide Rwandais, le rôle de la France là-bas et donc protection de nombreux haut-responsables français)
Peut-être que DS s'appuie sur d'autres sources (j'espère, car si juste l'emploi du mot cosmopolitisme permet un procès en antisémitisme, surtout si son auteur le regrette cela parait fort de café), en tout cas j'ai noté une source (montre que si Péan avait employé juif au lieu de tutsi, on l'aurait qualifié d'antisémite) :
Rue89 - Procès Péan : il n'est pas raciste de trouver les Tutsi menteurs
[quote=Souâd Belhaddad]Etrange procès en effet, où il fallait juger si racisme il y avait dans les propos de l’accusé tandis que les questions même de son avocat utilisaient abondamment l’emploi ambigu du pluriel: "Est-ce que les Tutsi ont une culture du mensonge…", "Est-il vrai que les Tusti…"
Remplacez Tutsi par juif et vous vous retrouvez dans "Mein Kampf"
C’est cette ambiguïté, justement, qu’ont souligné Yves Ternon, chercheur spécialiste de crimes contre l’humanité, et Benjamin Abtan, ex- président de l’UEJF, Union des étudiants Juifs de France, appelés par SOS Racisme. Pour mesurer le danger du langage choisi par Péan, le premier a suggéré de remplacer le mot "juif" par celui de "Tutsi", le second l’a carrément fait.
Benjamin Abtan a, en effet, lu au tribunal un texte de la pire prose antisémite des années 30, dont certains propos sur le "juif menteur comme protection de soi ou du groupe auquel il appartient" rappelaient avec précision certaines phrases pour lesquelles comparaissait Péan. A la fin de sa lecture, considérée comme provocatrice par certains, Abtan avait révélé sa source: "Mein Kampf". En larmes, Pierre Péan n’a pas supporté le parallèle.
Enfin, dernier élément qui faisait partie de la plainte de SOS Racisme et Ibuka mais peu retenu durant ce procès: l’image des "très belles femmes tutsi" que Péan suggère comme manipulatrices en évoquant leur choix "de lits appropriés
Quelqu'un a d'autres exemples?
De ce que j'en sais, Péan n'est pas antisémite, il diffuse des thèses colonialistes et racistes sur le rwanda et tout particulièrement les tutsis pour dédouaner les responsables politiques français (Mitterand, Vedrine, etc) du génocide Rwandais.
Kouchner et Sarkozy, aimerait renouer des relations avec le Rwanda (business, realpolitik), ce qui implique d'admettre un peu plus de transparence sur les responsabilités françaises dans le génocide, HONTE POUR LA FRANCE, et pour les amis et protégés de M. Péan. D'où cette gueguerre Péan-Kouchner ?
Un passage de l'article de Colette Braeckman (Le Temps) :
[quote=Colette Braeckman]Mais le véritable ressort de l’ouvrage n’est pas la vertueuse indignation : c’est entre gens du même monde que les coups sont les plus bas. Si le polémiste fait feu de tout bois pour dresser un bûcher à la personnalité préférée des Français, c’est parce que Kouchner aurait pactisé avec un homme désigné comme l’ennemi juré sinon de la France en tous cas de Péan et de ses amis : le président du Rwanda, Paul Kagame. Il s’agît là d’une lutte de clans : le ministre français des affaires étrangères et le président Sarkozy (peut-être parce qu’ils s’inscrivent dans la ligne des Américains, peut-être parce qu’ils pratiquent la realpolitik) souhaitent normaliser les relations avec le Rwanda, rompues depuis qu’en 2006 le juge Bruguière a délivré neuf mandats d’arrêt contre Kagame et d’autres personnalités du régime. Un tel virage suscite l’indignation des milieux militaires et du renseignement tandis que des proches de feu François Mitterrand dénoncent la trahison. Lorsqu’il s’est agi de chercher des flèches pour transpercer Kouchner, Péan n’a pas du chercher trop loin…