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fanderose
Je suis abonnée depuis peu, mais sur france 5 à l'époque j'étais adepte voire "fan" d(arret sur image, je crois même que j'enregistrait vos émissions.... nostalgie....
L'émission s'est arretée et je vous avais oublié, comment ais-je pu?? Réntendre le générique et retrouver la qualité des émissions : que du bonheur
Je découvre sur votre site une honneté et liberté de parole que je ne connaissais pas (plus?), je n'ai pas le temps de rattraper tout mon retard mais je voulais vraiment vous remercier pour tous les débats, chroniques? que je découvre....
Bravo++++++++ -
mollows
Bonjour,
J'étais passé à côté de cet article.
Parmi les émissions marquantes : celle sur la TV Tunisienne à la sauce Ben-Ali, ou celle sur la TV italienne qui serait marrante à revoir avec quelques années de recul...
Bon anniversaire en tous les cas ! -
Strumfenberg ( Aloys von )
http://la-philosophie.com/nul-est-mechant-volontairement -
Strumfenberg ( Aloys von )
Qui a dit " nul n'est méchant volontairement "? ( je le sais) -
Oblivion
Un truc me plairait bien : invitez un asinaute pour revenir sur ces vingt années d’ASI.
Par exemple, Thomas, qui a déjà participé à une émission. -
Coin-coin l'Araignée 2·0
À la fin de l'interview :
Pascale Clark : Sinon, vous travaillez sur ordinateur pour écrire ?
Umberto Eco : Pas nécessairement. Voyez, j'écris aussi à la plume.
L'occasion de lire un extrait de quelques lignes de son livre De la littérature [« Sulla Letteratura »] (trad. Myriem Bouzaher), Paris, Grasset,? octobre 2003 (ISBN 2-246-63681-7), « Comment j’écris », p. 411 :
« Entre autre, l’une des contrainte du Pendule1 était que les personnages devaient avoir vécu 68, mais comme Belbo tape ses dossiers sur son ordinateur […], les évènements finaux devaient nécessairement se dérouler entre 1983 et 1984, et pas avant. La raison en est très simple : les premiers personal computers avec des programmes d’écriture ont été commercialisés en Italie en 1983 (ou peut-être en 82). […] pour faire écouler ce temps, de 1968 à 1983, j’ai été contraint d’envoyer Casaubon quelque part ailleurs. »
1. Le Pendule de Foucault [« Il pendolo di Foucault »] (trad. Jean-Noël Schifano), Paris, Grasset, 1990 [1988]. -
Valentin Fluteau
Alors, j'ai pas mal d'idées :
- D'abord, le statut de la télé me semble avoir changé en 20 ans, il est moins "mythique", prend moins place dans l'univers symbolique collectif et semble avoir moins d'influence sur la vie réelle des gens. À ce titre, j'aimerais bien revoir des émissions avec les "monstres sacrés" de la télé (Bourges, Nagui cité plus haut, Ardisson, De Greef etc.), et avoir des retours dessus : est-ce que c'est toujours intéressant aujourd'hui ? Pourquoi est-ce qu'on n'invite plus ni directeurs des programmes, ni animateurs stars etc. ? Une bonne réflexion sur l'évolution de la télé.
- De façon corrollaire, il me semble qu'Arrêt sur images évoquait beaucoup moins les aspects économiques de l'industrie télévisuelle, au profit des sujets "déontologiques" ou "moraux" (sans faire le lien que les deux étaient liés). J'ai souvenir de la 100e d'asi, avec (je crois) Mougeotte, Tessier, Lescure et Clément, où DS prend un ton un peu péremptoire pour s'assurer que "la télé-réalité ne viendra pas en France". Et Mougeotte d'assurer, avec le même ton péremptoire, que ça n'arrivera jamais. Comme si le carnet de chèques pouvait être limité par quoi que ce soit de moral. Dans le même genre, il me semble que l'émission avec Messier n'avait porté que sur son image, et pas sa stratégie industrielle, alors que sa stratégie de com personnelle en était un élément essentiel, et que vous n'en aviez pas profité pour décrypter la stratégie de Vivendi/Canal+.
- Enfin, un retour sur certains arrêt sur images plutôt polémiques. Genre "Accusé Schneidermann, levez-vous". En évitant Bourdieu, qui a déjà été traité 100 000 fois, et a donné lieu à la publication de deux mauvais livres (un de Bourdieu, un de DS). Je pensais justement à l'émission avec Messier, sur le thème : "pourquoi ne traiter que de son image, qui empêchait de se demander si ce n'était pas le masque d'une stratégie ultra-risquée et, in fine, désastreuse ?". Et ça pourrait donner l'occasion à DS de faire un retour sur l'évolution de sa vision des médias, et de sa propre consommation de médias depuis 20 ans (quand je lis vos chroniques, j'ai l'impression que vous regardiez beaucoup plus la télé avant etc.).
- Comme indiqué plus haut, j'aimerais bien voir un retour de certains chroniqueurs historiques (y compris Web, eg Charline Vanhoenacker).
Voilà, en espérant que ça vous aide, je suis assez excité à l'idée de retrouver des archives de l'émission télé :) Bon courage -
Le Zast
"Y a-t-il des moment mémorables, emblématiques, de l'émission ou de l'époque, que vous ayiez particulièrement envie de revoir, ou d'approfondir ?"
Oui, me vient cette émission sur le traitement médiatique de l'inauguration du viaduc de Millau, dans laquelle vous aviez relevé que les sujets des JT de France 2 montraient vraiment-très-bien-avec-insistance les casques de chantier Eiffage, le maitre d'oeuvre, alors que sur TF1, la chaîne à Bouyques, non, car Bouygues, c'est un concurrent de Vinci.
Je ne me souviens plus exactement ce qu'il s'est dit et écrit, mais vous vous en êtes pris plein la tronche à la suite de ça, genre "Pff, Schneidermann il a rien d'autre à foutre que relever ce genre de détails..."
Alors bien sûr, le viaduc n'est pas le sujet du siècle.
Mais par cette émission vous m'avez fait prendre conscience de choses sur lesquelles je ne m'étais pas vraiment interrogé auparavant, à l'époque :
- Que l'information est un marché avec des clients, et quand on peut faire chier un concurrent (TF1), on le fait ;
- Que le propriétaire d'un média influe directement sur la ligne éditoriale et les contenus des reportages ;
Vous avez réalisé plein d'émissions formidables, je suis désolé de ne pouvoir évoquer que celle-ci (quoique j'ai bien aimé celle sur la violence à la télé où cette dame quitte le plateau après diffusion d'un extrait de "Soldat Ryan"... pas d'émission du coup).
Alors oui, j'aimerais la revoir, juste pour vérifier mon souvenir, ou bien constater si vous étiez vraiment en plein délir.
Mais surtout, s'il s'agit d'approfondir un sujet, toujours d'actualité, ce serait le problème des propriétaires de médias - peut-on parler d'oligarchie ? - et des modalités éditoriales que cela implique pour les journalistes - marges de manoeuvre limitées, peuvent-ils traiter tous les sujets... -
Merci à vous de nous laisser exprimer nos souvenirs et participer à la "fabrication" d'émissions ou sujets à venir. -
gondalah
En fait, tout avait commencé quelques mois plus tôt, par un appel de Jean-Marie Cavada, président de la toute neuve Cinquième. "Il faudrait qu'on ait une émission critique sur la télé, ça vous intéresserait de vous en occuper ?"
Une émission critique sur la télé, à la télé. Évidemment, dans la bouche d'un directeur, on se doute que le programme n'a pas pour but de flinguer les autres programmes. ASI n'a jamais pu être autre chose qu'un rouage du système médiatique (Jean Marie Messier,si tu nous regardes), une caution morale en quelque sorte. "Regardez, vous voyez qu'on est capable d'autocritique. On fait une émission de décryptage et on invite Bourdieu".
20 ans plus tard, ASI a changé de forme mais pas de fond.
Je propose donc une émission qui retracerait les RDV manqués avec la critique des médias. Au menu, Bourdieu, Pierre Carles, ACRIMED, Les Nouveaux Chiens De Garde plus récemment. -
Thomas
J'ai un souvenir générique : m'être senti chanceux d'avoir eu Arrêt Sur Images pour faire mon éveil critique aux médias, avec d'autres sources, dans les années 1990, en parallèle à mon éveil politique.
Entre plein de choses, me revient une image furtive, assurément anecdotique sans que je sache pourquoi celle là plutôt que tant d'autres : celle de Nagui, sur votre plateau, qui demande aux caméras de changer d'angle, pour montrer qu'on peut créer un dispositif accueillant ou accusateur rien qu'avec avec la manière de filmer. Ca vous avait bluffé, je crois me souvenir, surtout de la part d'un animateur qu'on aime à cantonner dans la case d'amuseur public. J'avais bien aimé ce contrepied, y compris envers mes préjugés de téléspectateur! Le souvenir n'est pas très net donc j'espère ne pas dire trop de bêtises*
Sinon, je crois me souvenir d'un décryptage de la manière dont le slogan des Guignols "Mangez des pommes" avait été subtilement retourné en avantage par J. Chirac pendant la campagne de 1995. Ca devait vraiment être une de vos toutes premières émissions (printemps 1995!). Pour moi, c'est presque une madeleine de Proust!
* je crois en trouver une trace ici, sous la plume de Pierre Marcelle qui nous manque. Mais c'est un peu cryptique! -
Faab
1995, Khaled Kelkal.
Il y avait eu un Arrêt sur Image sur le traitement des attentats et son cas particulier ? -
Julot Iglésias
[quote=Daniel Schneidermann]Cavada [...] avait sollicité toutes sortes de sommités qui, pour des raisons diverses, avaient décliné.
Daniel, vous étiez en quelque sorte à France Télévision ce que Joel Mc Crea était à Hollywood.
Lu quelque part sur "l'Internet" :
Joel McCrea once claimed he never received a script that didn't have Gary Cooper's fingerprints on it -- Cooper being one of Hollywood's great superstars and McCrea, in his own opinion, being a "consolation alternative" producers would go to when their first choice wasn't available. -
Robert·
annulé -
Anne Reynaud
La toute première émission internet, avec un plateau encore artisanal (les post-its accompagnant les chèques de soutien), le gobelet en plastique qui se renverse sur la table branlante, Elisabeth Lévi complètement hystérique... Et puis l'interview des chroniqueurs et des enquêtrices passés dans l'émission, qu'est-ce qu'ils en gardent, qu'est-ce qu'ils y trouvent ajd, Pascale Clarck, Emmanuelle (oublié son nom), Casanova (oublié son prénom), un ancien de NPA (tout oublié) expliquant pourquoi le son varie pendant les pubs, Hélène Risser, Perline, l'historienne qui parallélisait les histoires, Serge Tisseron venu expliquer pourquoi Loft Story c'est pas grave, David Abiker (défendant la com d'EDF dans mon souvenir)... -
emilie bouyer
Pas de souvenirs précis mais le sentiment d'avoir été "accro" au point de continuer ici quand elle fut virée ... -
amish
Je me souviens,également d'Alain Remond ,d'Arnaud Viviant,mais surtout je me rappelle du debriefing de Jean-Jacques Vanier (notament l'emission sur l'expulsion de l'eglise saint bernard avec un Zemmour décontenancé) -
Compte supprimé à la demande de l'utilisateur
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Annie Sétoualé
Moi je me souviens d'une émission sur l'encéphalite bovine spongiforme et les méthodes de production de viande... et d'une autre sur le chikungunya, mais ça c'était plus personnel, j'étais dedans, si on peu dire et j'ai trouvé que les mainstreams étaient longs au démarrage.
Il y a eu aussi les chroniques d'Alain Raymond, les séquences "classe" de Serge Tisseron et les interventions de l'historienne... souvenirs, souvenirs...
Plus près de nous, la séquence "prononciation du nom imprononçable d'un certain volcan Islandais" en 2010.
20 ans, il y a de quoi faire. Surtout qu'j'ai la mémoire qui flanche, je m'souviens plus très bien... ;) -
Romano C.
Vous n'allez donc rien produire de nouveau pour cet été? Juste des redifs? -
Germain RITAL
[quote=Daniel Schneidermann]-comment être encore meta, quand le meta a envahi le présent ? Mais en 95, c'était nouveau. Et totalement sacrilège.
C'est bien la question telle que j'y aurais négativement répondu il n'y a pas si longtemps. En effet, après les (assez mélenchoniennes) chroniques du Sarkosistan (dont le pire courant* est aujourd'hui fort heureusement oublié), mais ce que l'on pourrait appeler maintenant le "charlisme" prénominé du site (et de ses forumeurs les plus insistants en particulier), ne sont pas à la hauteur de définition de ce que fut l'émission arrêt sur images de la télévision. Meta (à devoir écrire en français avec un accent et un tiret): méta- signifie en effet au-delà - et, au-delà de son titre (longtemps de gloire) métaphysique - signifiait en l'occurrence au-delà du vu et du convenu de l'image, et non en dessous de la décence dans sa critique
L'esprit de tolérance et d'autocritique de Daniel Schneidermann a fait toutefois qu'avec le temps, malgré le confus emballement dont témoigne notamment son livre le plus récent (On n'a pas fini de rire), le responsable du site s'est avisé qu'il n'était plus temps d'aussi irresponsablement s'enfermer dans un esprit de dérision qui est à l'humour ce que le sectarisme est à la conviction. En témoigne en particulier la dernière émission confrontant Daniel Schneidermann à son plus apprécié, mais aussi plus rigoureux opposant en matière d'analyse de conjoncture politique et médiatique. Todd a eu le bon goût de ne pas renvoyer son interrogateur à ses assez consternantes inanités dans le livre évoqué, et de préférer une aimable (mais en réalité accablante) complaisance dans ses répliques. Aussi bien n'avait-il pas lui-même, Todd, sollicité l'invitation à l'émission, comme Daniel Schneidermann n'a pas manqué et a eu raison de nous en informer en début d'émission?
Il n'en demeure pas moins au total que cette émission m'a conduit à découvrir après réflexion sur mes huit années d'abonné pour quelle raison je m'obstine à consulter ce site et à risquer chaque fois que j'y interviens de m'y faire houspiller comme ce fut longtemps le cas et pourrait le redevenir (mais peu probablement?) après le présent commentaire. J'ai gagné en effet à cette consultation la compréhension de ce qui m'est le plus étranger: l'esprit d'irresponsabilité** des milieux privilégiés, et par conséquent aussi comment s'y confronter paisiblement: paysiblement. Élevé moi-même en milieu siculo-stalino-prolétarien illettré en tant que double orphelin, je n'ai d'expérience de transgression que chèrement payée existentiellement (à commencer économiquement) et ne puis supporter la mauvaise foi (douloureuse quelquefois) de qui a pu échapper aux conséquences sociologiques de ses errements de jeunesse (cette maladie bourgeoise: sans doute incurable). - Mais il y a, ai-je donc découvert, une détresse ou misère symbolique inconsciente des milieux privilégiés (dont les "classes moyennes" sont les premiers degrés) à laquelle devoir compatir au lieu de s'en offusquer (ou pire). D'où l'humaine nécessité de plaindre jusqu'aux plus riches. Camus confessa sa nostalgie d'une pauvreté perdue (préface à la réédition de L'envers et l'endroit). Il faut dire mieux: la pauvreté est une grâce qui ne se perd jamais, un domaine enchanté, un paradis qu'on ne peut quitter quelque effort qu'on déploierait pour sottement s'en exiler. Car elle est le royaume où devoir accueillir ceux qui auraient eu le malheur d'être nés ailleurs.
* Cf. la qualification de la France comme "petit état voyou".
** dont se réclame de si insistante manière Daniel Schneidermann dans le livre évoqué.