3000 !
Daniel Schneidermann - - La vie du site - 19 commentaires Télécharger la videoTélécharger la version audio
Bien sûr, ce n'est pas encore gagné.
C'est même très loin d'être gagné.
Mais tout de même: en une après-midi, 3000 abonnements!
3000 tout de suite, là, sans réfléchir, allez hop on s'abonne pour un an , trop contents, dans l'allégresse, dans l'enthousiasme, dans le soulagement de retrouver notre émission. Et les Belges, et les Suisses, dans les minutes qui suivent la mise en ligne du site provisoire, qui râlent déjà comme des fous auprès d'Anthony Morel, qui s'est chargé de l'envoi de la lettre aux quelques 180 000 signataires de la pétition de juin: on ne peut pas s'abonner! Le système nous refuse nos codes postaux à quatre chiffres!
Catastrophe, on avait oublié les codes postaux belges. Vite, vite, régler ça, avec notre développeur, Olivier Meunier, de chez Gandi. Et tiens, un Irlandais, aussi. Combien de chiffres, les codes postaux irlandais? Et tiens, certains de ceux qui sont sous Mac, qui se plaignent aussi de ratés dans le site. Vite, vite, régler ça, régler tout en même temps.
Tout régler en même temps...ou presque. Un peu de patience aujourd'hui, Olivier a pris une journée de repos. Après avoir bossé jour et nuit depuis près d'un mois, avec son collègue Marc, il l'avait bien mérité.
Et puis, au delà des abonnements, vos mots, aussi. Les mots de vos quelque 500 messages du premier jour. Vos mots qui tombent en grêle, que je lis et relis. Leur joie, leur confiance, leur impatience. Quel bonheur! Quelle récompense!
Et quel défi, aussi, pour nous.
Car les premières heures de bonheur passées, point un autre sentiment. Le sentiment que nous sommes, vous et nous, en ce moment, les acteurs de quelque chose qui nous dépasse. Comment dire? Qu'on se retrouve là, vous et nous, ici, sur le Net, amarres définitivement larguées avec les grands medias, devant toutes ces pages blanches à écrire, à devoir construire ensemble quelque chose de radicalement inédit, à devoir inventer tous les jours, on sent bien que ça crée une situation dont la nouveauté nous dépasse. On l'a voulue, notre liberté totale? Eh bien on va l'avoir. Elle est là, à portée de main, même si (je le répète, hein), ce n'est pas encore gagné. A nous maintenant d'oser la saisir tout entière. De laisser tomber ce qu'il pouvait nous rester de vieux réflexes, de vieilles peurs.
C'est loin d'être gagné. Abonnez-vous, ceux qui ne le sont pas encore. Faites abonner autour de vous.
Mais tout commence!