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Bertrand VIBERT
Citons Baudelaire – excusez du peu –, qui écrit dans son Salon de 1846, que la critique, « pour être juste [...] doit être partiale, passionnée, politique, c'est-à-dire faite à un point de vue exclusif, mais au point de vue qui ouvre le plus d'horizons ».
Nous y sommes très exactement. Un immense bravo pour ces chroniques de salut public, que j'attends et savoure avec délectation, même et surtout si ça saigne. Océanerosemarise, vous vous êtes surpassée avec les "Ouin-Ouin", que vous érigez pour ainsi dire en catégorie sociologique, mais oui ! Cela dit, je m'en voudrais de vous mettre la pression ;–)
Avec tous mes remerciements, un du fan club (puisque la preuve est faite qu'il existe des clubs intelligents, bien que Stendhal écrive : "Dans tous les partis, plus un homme a d'esprit, moins il est de son parti.")
B.Vibert
PS : en vertu de ce qui précède, et parce que nous ne sommes pas des gens manichéens, il sera beaucoup pardonné à Baudelaire dans ces propos sur les femmes, etc. J'espère qu' Océanerosemarie le concédera. -
harissa
Questions : y laisse-t-on rentrer les personnes atteint d'albinissme ? Pour les métisses, à partir de combien de pourcentage d'adn "noir" y accède-t-on? Je peux mettre mon ébènomètre à disposition si besoin. -
Strumfenberg ( Aloys von )
Chaque intervention d' Océanerosemarie me place devant cette cuisante interrogation : comment se fait-ce que les militants de gauche ont si rarement son sens de l'humour qui pourtant devrait les définir ? -
DanetteOchoc
Pardon, je ne savais pas que j'étais dominante - en tant que blanche cisgenre, quelle indécence mon dieu ! - et que par conséquent je n'ai plus le droit que de fermer ma gueule, me flageller jusqu'à la fin de ma vie en demandant pardon pour mes privilèges indus, verser des réparations aux descendants d'esclaves sur douze mille générations et me rouler dans le caca pour montrer à quel point j'ai conscience de la honte qui devrait m'accabler.
Pathétique chronique, sous les atours d'un pseudo intellectualisme auto satisfait.
De tonnes de femmes de toutes couleurs et conditions sont également fort agacées, pour ne pas dire ahuries, par la dimension strictement communautaire de certaines des réunions de Nyansapo. D'autres sont également estomaquées par ce ridicule miroir aux alouettes que constitue la notion même d'"afroféminisme", dont il y aurait beaucoup à dire, ou comment essentialiser tout en prétendant lutter contre l'essentialisation.
Mais les militants de la domination ne sont pas à une contradiction prêt n'est-ce pas.
Bon sinon c'est toujours aussi pas drôle du tout, et toujours absurdement moralisateur. Un petit côté curé pasteur très casse couilles quoi. -
Diogene
Chère Rosemarie, votre vidéo est interdite sous Android. Racisme ? -
Msettimio
Manifestement Oceanerosemarie n'a pas assisté ni écouté le débat entre Pulvar et Delphy. -
euromix
Ce qui sera intéressant à suivre c'est si c'est efficace.
Efficace c'est à dire, si la com de leur action marche : nous sommes dominé(e)s, allons dans la capitale au cœur de la domination, proclamons nous dominé(e)s et proclamons notre besoin d'espace sans dominant et les dominants ne pourront pas nous empêcher.
Surprise il y a des réactions. Ça fait de la reprise dans les médias et du buzz. Est ce que ça va aider les dominé(e)s à être moins dominé(e)s ? je l'espère, on verra.
Ce que je trouve intéressant, c'est la dissonance cognitive : Les dominants en échec de contrôler la parole des dominé(e)s qui déclarent faire comment ils/elles l'entendent publiquement en tant que dominé(e)s.
Je me demande si ce n'est pas ce paradoxe qui génère le plus de réactions. -
Amoklaüfer
Très bonne chronique sur les ouin-ouins. C'est une majorité dont personne ne parle et qui pourtant souffre. -
Loran
car absolument contre productive.
Moi ca me fait rire (pour de vrai), car je suis blanc, mâle et de plus en plus conservateur (et assez cynique aussi).
Mais ca me fait un peu de peine que l'"excellence" française se vautre, en retard (au moins 10 ans), dans ce qui a produit ailleurs, en association avec la paupérisation massive de la classe moyenne, un phénomène comme Trump.
Quand à Océane, petite Solanas de pacotille, vous avez un fort joli petit nez en trompette. C'est plaisant. Continuez. -
Cultive ton jardin
Un des mérites, et pas des moindres, de cette chronique, est de faire sortir les ouin ouin du bois. Je suis un peu effarée par leur nombre et leurs arguments. Et leur... dominance, assumée et niée à la fois.
Sur la question de la dominance: il ne suffit pas de se revendiquer, de se sentir, de se proclamer non-dominant pour ne pas l'être. La qualité de dominant peut fort bien t'être attribuée de l'extérieur, sans même que tu t'en doutes. Exemple: tu présentes un dossier pour louer un appart. Il est retenu. Tu ne sauras jamais combien d'autres dossiers moins blancs, moins friqués, moins dominants que le tien ont été refoulés pour te laisser le champ libre. Idem pour une candidature. Autre exemple: tu n'es jamais contrôlé par la police, pourquoi le serais-tu, tu ne fais rien de mal, tu n'as pas "l'air" d'un délinquant. Tu ne sauras jamais (et même tu refuses de croire, mais là tu es déjà un peu complice de la chose) qu'un môme de 15 ans peut être plusieurs fois contrôlé, retenu, moqué -brutalisé?- qu'il peut partir en courant juste pour avoir voulu éviter ça, et du coup avoir les pires ennuis. Or, ce qu'on vit prime sur ce qu'on "sait", même avec un grand souci de rester informé et attentif. Voir quelqu'un se faire tabasser fait mal (si on a un minimum d'humanité), mais incomparablement moins mal que d'être tabassé soi-même.
Arrêtons de faire la morale à ceux et celles qui essaient de réfléchir ensemble pour changer leur "destin" et ne considérons pas comme symétriques les deux situations, un blanc qui se fait traiter de sale blanc vit quelque chose de désagréable, certes, mais nettement moins humiliant que ce que vit un nègre qui se fait traiter de sale nègre. -
Hanna
"Cette video n est pas visible sur androïd"
Pourquoi ? Avant ca marchait ! Ou ca me proposait de voir sur daylimotion. Que faire ? -
Thomas
Merci pour l'émission.
Il me semble que si on rappelle deux principes simples, c'est à dire la liberté d'association (et donc de se réunir avec qui on veut et dire ce qu'on veut dans l'espace privé) et la non discrimination dans l'espace public, on s'épargne a peu près 90% de cette polémique, non ? A part l'ambiguïté du concept de "festival" incluant des "ateliers non mixtes"; qui autorise des postures divergentes (mais siiiii c'est "public" puisque c'est dans un festival /mais nooooon c'est "privé" puisque ce sont des séquences identifiées et balisées) et permet à chacun de mettre son huile sur le feu : les organisateurs qui ne sont pas nés de la dernière pluie et qui se sont fait une pub génialement efficace à peu de frais, et les néo-réacs zemmouriens et apparentés qui vont en tartiner les pages de leur prochain recueil de chroniques.
Je ne les mets évidemment pas sur le même plan sur le fond (du fait de ma détestation des seconds), mais pour une raison ponctuelle qui cristallise mon amertume : au final, le seul devant lequel tout ce petit monde se prosterne de bon coeur, et dont tout ce petit monde cherche la caisse de résonance, c'est le Spectacle. Plus fort que le capitalisme, plus fort que le patriarcat, c'est toujours lui qui gagne et perso c'est cela qui m'écoeure. -
Bruanne
Je ne comprends pas du tout comment on en arrive à de telles discussions, et à voir des gens invoquer des motifs qui me paraissent complètement disproportionnés ( la laïcité, la république...) : des groupes de lutte ou de parole réservés à certaines catégories de population, il y en a partout tout le temps.
A titre perso : en raison d'une pathologie, j'ai fait partie de groupes de rencontres où nous n'étions qu'entre personnes porteuses de cette pathologie, et de ces rencontres est née une association dont aucun membre ne peut ne pas être porteur de la pathologie, et les groupes de parole ou les ateliers ne sont pas ouverts. Et dans les revendications de cette association il y a des revendications de certains droits qui ne pourront être acquis que par la modification de certains articles de loi. Je n'ai jamais entendu personne trouver cela scandaleux, et moi-même je trouve ça normal.
Côté boulot : dans nos réunions syndicales, nos supérieurs hiérarchiques ne sont ni conviés ni bienvenus. Je n'ai jamais vu un seul tenter de venir, mais je ne crois pas une seconde qu'on le laisserait assister à nos discussions.
Mes parents, lorsqu'ils étaient en activité ( y'a longtemps, certes) faisaient partie du "mouvement des cadres chrétiens" : et bein figurez-vous que ce n'est que pour les cadres et que pour les chrétiens. Un ouvrier bouddhiste, un artisan athée, un pdg musulman n'avaient pas leur place. Faut interdire ça aussi ? -
emilie bouyer
En tête des blancs dominants, il y a notre président et ses plaisanteries douteuses. Comment a-t-il osé ? -
AF30
Y'a des commentaires vraiment ouin-ouin ! -
magali.bardou-102252 magali.bardou
"Les blancs sont tous des dominants, et si j'ai bien suivi votre chronique, ils sont tous PDG, ont des yachts, et se payent des parachutes dorés. Et les noirs, arabes ou asiatiques sont tous des dominés, ouvriers ou femme de ménage! "
C'est quand même énorme d'écrire ça alors que la chroniqueuse prend bien le soin de préciser que non, justement, ce n'est pas ce qu'elle dit :
"Les femmes de ménage sont toutes noires, mais les noires ne sont pas toutes femmes de ménage" et de citer ses amies profs qui se font prendre pour des femmes de ménage quand elles vont dans des colloques.
De l'art de ne regarder que les deux première minutes d'une chronique, (ou de ne rien comprendre, ou enfin d'être d'une mauvais foi sans nom), et d'en conclure que la gauche est morte.
Hé bien, si la gauche c'est des gens qui pensent comme vous, Cher Ouin ouin en chef, sachez que je ne verserai pas de larmes sur sa mort ;-) et attends avec impatience sa renaissance avec plus de femmes, plus de noirs, et plus de gens qui ne confondent pas réflexion et amour-propre, dedans. -
Catala93
Brillante Océane sur cette émission. Cependant, très peu d'hommes blancs à part quelques militants ou journalistes seraient venus à ce festival s'ils avaient été admis mais il n'était pas utile d'afficher formellement une interdiction. Car cette position formelle devient alors symbolique et réveille à contre-emploi la part raciste et mysogine de beaucoup d'hommes blancs qui n'attendent que ça pour hurler en meute.
Quel est le bénéfice pour la cause afro-feministe à lancer ce type d'interdiction sauf un buzz négatif ?
Il me semble qu'elle se renforcerait en n'imitant pas les pratiques identitaires du camp des dominants blancs. -
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Thomascolombette
J'ai encore la nausée de la médiocrité de cette vidéo "humoristique". Pour justifier l'injustifiable, on désigne les militants laïcs comme des pleureurs jaloux. Mais qui est la bobo blanche parisienne qui ne voit la vie que sous le prisme de la race et de sa capitale? Il n'y a que des prolos noirs en France? Il y a un complot blanc pour maintenir les "racisés" dans leur situation? Une lecture sociale plutôt que raciale de la situation fait de nous d'affreux racistes?
Oui je pleure aujourd'hui, je fais mon ouin ouin mais pas pour ces réunions antiracistes racistes. Je pleure de la bêtise d'une partie de plus en plus importante de la gauche qui justifie par tous les moyens le replis communautaire et la fracturation de notre République. Quand vous et le PIR auront remporter cette bataille idéologique, plus rien ne pourra repousser. Plus aucun mouvement social ou progrès humain universel ne pourra être accompli puisqu'il sera toujours supposé être au service d'une prétendue race. La stratégie du chaos.
Ce genre d’éditorial humoristique hors plateau sans nuance et sans contradiction me fait me poser la question de mon réabonnement à ASI...