Le président, et la détresse des incendiaires

Daniel Schneidermann - - La petite cour - 60 commentaires

Ils déjeunent, goûtent, ou dînent tous les jours dans les palais des ministres ou de la télévision. Leur comportement exemplaire offre chaque jour de remarquables exemples de morale, dont chaque enfant devrait s'inspirer. La vie édifiante de "La petite cour" est illustrée par Vincent Mahé. Aujourd'hui, après l'incendie de la maison d'un maire, le président montre qu'il est sensible à la détresse, mais à certaines détresses davantage qu'à d'autres.

Petite_cour_Saint_Brevin



La petite Cour est embarrassée. Dans une paisible station balnéaire, un maire vient d'annoncer qu'il va devoir quitter sa mairie, et même son village. Ses deux voitures et sa maison ont été incendiées, parce que ce maire souhaitait accueillir dans le village des étrangers qui fuient les tortures, les tyrannies et les famines des pays lointains.

Ces étrangers, auparavant, étaient tous rassemblés dans un même camp sordide, au bout du bout du pays. Ils étaient néanmoins trop visibles. Le président, qui a toujours de bonnes idées, a souhaité les disperser dans de paisibles villages pour les rendre plus discrets.

Avant l'incendie, le maire avait déjà reçu des menaces. Après l'incendie, il s'est plaint de...

Lire sur arretsurimages.net.

Cet article est réservé aux abonné.e.s