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zozefine
bon, la sécheresse vue par un tout petit bout de la lorgnette et de manière non-scientifique et locale, ô combien, depuis une île des cyclades
mon voisin et mon proprio me racontent qu'il y a une 30aine-40aine d'années, sur les champs au-dessus de la maison, il était encore possible de faire des plantations maraîchères locales en plein sol, bien adaptées au climat et pratiquement sans eau (genre courgettes, tomates). et qu'au fil du temps, c'est devenu impossible, trop chaud, pas assez de rosée (le point de rosée est bien trop bas par rapport à la température nocturne en été) et sol desséché. dans l'année sept15/sept16, il a plu 228mm. cette année sept16/sept17 (il ne pleuvra plus, ou en tout cas rien de significatif, avant octobre), on fait un petit peu mieux, 310mm. mais le stress hydrique est énorme, les puits pas remplis, les rares sources déjà maigres voire taries, alors qu'on est seulement en juillet. un jour d'été, j'avais eu la curiosité de mesurer la température au sol : 69°. tout ça pour dire que je me demande si la sécheresse comme phénomène durable n'est pas également en cours par ici, si on prend non pas une échelle "je me rappelle l'année dernière", mais sur une ou deux générations.
j'ai l'impression que quand il faudra se battre pour l'environnement, et non pas pour la seule survie de nos précieuses fesses d'humains, mais de la vie, les combats devront être vraiment terribles et sanglants. -
FX
Superbe nouvelle rubrique, vivement la suite (vivement pour votre éclairage, et non pour la tristesse des dysfonctionnements exposés).
Vous avez raison de vous indigner, car aujourd'hui ce sont uniquement les sujets présents dans les médias qui font l'attention de nos politiques. si les médias avaient traité différemment ce sujet, nulle doute que des politiques y auraient porté leur attention.
Au plaisir de vous entendre, -
alain-b
un petit reportage sur le sujet sur Inter à l'instant0 -
Faab
Restons au sud, je ne sais pas si on en parle dans les médias : La Guyane paralysée par un mouvement social d’ampleur. -
Rick Blaine
Super heureux de voir arriver Nicolino, qui en plus de sa fougue, tient l'une des plus belles plumes de notre temps ! -
Griotte
Nicolino sur Asi, super.
le traitement médiatique des crises écologiques, vaste sujet, ce n'est pas le travail qui va manquer ! -
brigitte celerier
ben oui... le rattachement de Mayotte (ou plutôt sa séparation des Comores après le vote de l'indépendance) n'a jamais été reconnu
Quant à la sécheresse, bon je sais bien je n'ai pas la télévision et ne me renseigne pas dessus, mais y a un moment que j'étais au courant, d'abord par l'Assemblée nationale où on en a parlé -
Annie Sétoualé
Le problème de sécheresse touche tout le bassin de l'Océan Indien. Depuis Gamède (2007), à La Réunion, on n'a pas eu de saison des pluies digne de ce nom. Les cyclones et les tempêtes tropicales sont les événements qui reconstruisent les nappes phréatiques, et nous sommes chroniquement déficitaire, surtout dans le Sud de l'ile.
Dans le canal du Mozambique, où se situe Mayotte et les autres iles de l'archipel des Comores, c'est pire. Ils ont encore moins de pluies que nous.
Et c'est bien la répétition de ce déficit qui rend de plus en plus problématique l'approvisionnement en eau.
Si on veut parler de silence médiatique au sujet des crises écologiques et humanitaires du coin, on a une belle ile, La Grande Ile dans la zone, dont tout le monde se fout et qui morfle bien : Madagascar. Eux, tous les ans, ils prennent chers. Si les cyclones sont moins fréquents, l'ile est trop "grosse" (par rapport aux petites îles comme La Réunion, Maurice ou Rodrigues) pour passer à travers et les populations paient un lourd tribu tous les ans. La sécheresse ne leur est pas épargné, et la famine touche régulièrement le Sud de l'ile.
On est bien face à un phénomène qui s'inscrit dans la durée. Et comme d'hab, on réagira trop tard... -
Bellatrix
M Mélenchon avait mentionné ce problème avant le Monde, me semble-t-il (à partir de 3:45) :
JLM Mayotte -
Thomas
Très heureux de ce nouveau recrutement! Et merci pour la chronique très intéressante.
F. Nicolino est presque trop gentil d'ailleurs, quand il dit que le Monde a consacré un article à la situation décrite : sur l'écran qu'il désigne, on voit que l'article en question est juste une dépêche AFP ("lemonde.fr avec AFP")
Juste une réserve sur le titre : "brise le silence". Ca fait un peu chevalier blanc, et c'est une expression passe-partout, peu informative et un peu égocentrée...Parlez de ce que vous voulez, défrichez ce qui doit l'être, pas besoin de surligner : on est assez grands pour savoir si un silence est brisé ou pas :) -
lycaste
Intéressant! On parle de Mayotte? Il paraît que c'est un DOM? Rien qu'à la météo, quand on parle de l'outre mer, c'est Guadeloupe, Martinique, Guyane et Réunion. Pratiquement jamais on ne parle de Mayotte. -
Poloi
Merci, bonne chronique. Juste une question: mayotte n'est-elle pas une sorte de paradis fiscal?
Cela laisse augurer le pire, car nous savons la situation catastrophique des ecosystemes devant l'appetit dévorant des humains soumis au capitalisme, et les effets catalyseurs du changement climatique. Nous savons que les crises ecologiques ne vont faire que s'aggraver, tres rapidement, et pourtant NOUS NE FAISONS TOUJOURS RIEN, ou presque rien. Faudra-t-il attendre que tout soit detruit, qu'on ne puisse plus ni boire ni manger ni respirer naturellement, pour commencer à radicalement changer? -
Tomtom
Fabrice Nicolino chroniqueur à Asi ? Super !!
Et merci pour cette chronique qui montre à quel point nous allons être désemparés face au changement climatique (surgissement d'une foule de problèmes très concrets et pratiquement insolubles). -
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totoro45
La façon la plus rapide pour alimenter une île en eau potable , quand il n'y a pas d'usine de désalinisation, et que les bassins de stockage sont à sec, c'est d'en apporter par bateau .
D'où faire venir cette eau ?
Mayotte se situe entre Madagascar et le Mozambique .
Ce sont donc des accords internationaux à négocier .
Il y a bien la Réunion , au large de Madagascar , mais jusqu'à quel point cette île peuplée de près d'un million d'habitants peut-elle fournir de l'eau ?
Le problème est peut-être un peu plus complexe qu'il y paraît au premier abord .
Pour alimenter certaines îles de la métropole c'est plus simple : il y a au choix des canalisations sous-marines ( Bréhat, Batz, île d'Yeu..) des bassins de stockage, des forages, de la récupération d'eau de pluie , et donc de l'alimentation par bateaux le cas échéant ( Houat, Belle île en mer) ...
Comment alimenter en eau les grandes zones de sécheresse en Afrique , en Amérique , en Europe, en Asie , en Australie, et donc maintenant dans l'océan indien ...?
Médiatiquement parlant, les spectateurs sont confrontés à des images alternées de ravages provoqués par la sécheresse et à des images de ravages provoqués par des inondations....
Celui qui résoudra ce problème : comment transporter l'eau d'un point A à un point B par dessus les frontières, pourra être considéré comme le bienfaiteur de l'humanité... -
Loran
Merci @si!
Merci beaucoup pour cette chronique et pour l'arrivée de Nicolino, que j'admire. -
Jenny
Nouvelle chronique : Très bien !! -
OgrO
Merci. je n(v)ous souhaite de nombreuses chroniques sur ASI. -
Alexandre Chailleux
Très intéressant et bien raconté. Il faudrait qu’il se décoince un peu, Fabrice, il est plus à l’aise dans Charlie !
A lire également dans le dernier numéro de l’excellente "Revue dessinée” (http://www.larevuedessinee.fr/Numero-15), un article sur Mayotte et l’ambiance excecrable qui sévit actuellement sur l’île. En bonus, un autre article sur le poids du clic sur l’environnement (qui ferait, à mon avis, un bon sujet pour Fabrice).
Longue vie à Arrêt sur Images ! -
boolys
Super !!! ça parle des outre-mer !!
J'aimerais vous montrer que les choses ne sont pas si simples.
Il est OBLIGATOIRE d'évoquer la situation démographique quand on évoque le manque d'eau potable. Que l'eau ne soit pas tomber en décembre c'est une chose. mais comme vous le dites depuis février, il a plu, re-plu et re-re-plu à Mayotte. Cependant les volumes stockés reste insuffisant.
Les infrastructures de stockage (les réseaux) sont calculées et donc financées au regard d'un nombre d'usagers determinés. Et le nombre d'usagers se calcul par rapport aux chiffres INSEE. Cependant un bon gros tiers (voir la moitié) des usagers réels ne sont pas recensés (sans papier).
Un sans papier utilise le même volume d'eau qu'un Mahorais.
J'aime bien taper sur l'état ou les collectivités quand ils déconnent mais réglementairement demander un financement pour une infrastructure dimensionnée pour le double d'une population connue est illégale et peut s'apparenter (en métropole) à du détournement de subventions (gonflement d’enveloppe) car non justifiés vis à vis des besoins.
Par ailleurs, merci de dire qu'a la date de l'enregistrement de votre chronique (fin mars), que la pluie est largement revenue depuis un mois. Même si c'est toujours insuffisant. (https://donneespubliques.meteofrance.fr/donnees_libres/bulletins/BCMOM/2017/BCMOM_985_201702.pdf)
Sinon super idée, A plus.