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@ge
lol
J'ai tout de suite pensé a vous Daniel [schnei²derman :p] en voyant cet article du figaro d'aujourd'hui. Attention actualité brulante :
Pippa Middleton fait du velib'
allez on relance la polémique ? xD -
bastounet
Le 4X4 est un rêve d'ancien pauvre.
Oui , le velib concerne les habitants du centre ville.Assez grande ville.Ville ou le centre est habiter par la bourgeoisie.
Oui , tout cela est vrai.
C'est ainsi.La bourgeoisie fait gerber tout le monde.La bourgeoisie se fait gerber elle même.Et même quand elle velib' , macrobiote , vote la ou il faut , donne ( pas trop quand même ) , etc....C'est la gerbe , la bourgeoisie.
Faite nous plutot un reportage sur le lycée de marine le pen , sa maison , ses voitures , son mode de vie ( loft , bio , assez bobo tout ça...)
cordialement -
terralit
Ce qui est contestable dans la pratique du Vélib, c'est la contre partie alouée à JC Decaux (afficheur pollueur qui brunch au Fouquet's le 6 mai 2007).
En contrepartie de l’implantation de 20.600 vélos en libre-service (VLS) et du versement d’une redevance annuelle de 3,5 millions d’euros à la ville, l’afficheur a obtenu l’exploitation de 1.628 panneaux publicitaires.
voir ici :
http://antipub.org/spip.php?article77 -
Pascale Charpin
Je trouve dommage de privilegier des debats entre personnes qui finalement n'ont rien a se dire.
J'ai trouve Todd tres nerveux, alors que ses analyses sont extremement interessantes.
Et c'est cela : Todd etait dans une analyse scientifique et il eut fallu lui opposer un
scientifique qui fait une analyse differente.
Car, meme si on adhere completement a l'analyse de Todd, il est quand meme important de
savoir, comprendre pourquoi une partie non negligable de la population francaise (et pas seulement
celle qui vote FN) adhere au discours FN. Et que veulent ils en faire. Comment est le paradis FN ?
Toutes ces questions pour lesquelles il faut faire d'autres emissions, presto. -
charlie Martel
Hou lala !!! Attention aux mots que vous prononcez Albert !
Vous savez bien qu'en France, il y a des mots interdits, que l'on n'a pas le droit de prononcer ... sous peine d'être suspect, raciste, anti-républicain !
Des mots comme musulman, barbu, islam, etc ... -
charlie Martel
Pourquoi ? vous prefereriez qu'ASI invite toute les semaines Melanchon, et le facteur ?
ASI respecte tous ses abonnés, et donc invite tout le monde, que vous soyez d'accord, ou pas ... -
louhans
Salut à tou.te.s
Daniel, franchement je ne comprends pas le ton de cette chronique. Bien sûr qu'il existe des fractures spatiales. Bien sûr que les différentes moyens de transport sont socialement connotés. Je ne comprends pas pourquoi vous dites qu'il y "aurait" une France du vélib. On peut le dire à l'indicatif : oui, bien sûr, parmi les usagers du TGV, il y a certaines classes sociales nettement surreprésentées, d'autres classes sociales nettement sous-représentées. Pareil pour le vélib : c'est un moyen de transport qui est particulièrement destiné à ceux qui habitent en ville, et habiter en ville, aujourd'hui, est socialement connoté (à plus forte raison pour ce qui est de Paris). Tendanciellement, les ouvriers et employés sont sous-représentés à Paris, et les cadres y sont sur-représentés.
Bref je trouve ça bizarre. Je pensais que tout le monde avait compris depuis belle lurette que le vélib' est un symbole social fort (et je continue de me demander si vous n'avez pas un peu fait le "faux naïf" dans votre chronique et sur le tableau), et que ça, en tant que tel, c'est quelque chose à prendre au sérieux quand on prétend contribuer à intelligibiliser les choses.
Donc il me semble dommage d'ironiser pendant les trois quarts de votre chronique là-dessus. Y a pas de quoi rire. Contre les fachos, l'ironie à deux balles, sans même parler du fait que ça peut donner l'impression d'un chouia de suffisance, c'est rarement efficace je pense.
Bon vous me direz il y a sans doute peu de fachos qui regardent vos émissions ou qui lisent vos chroniques. Mais c'est pas une raison. Il peut y en avoir quand même. Et puis même, c'est pas parce qu'on est entre nous que c'est forcément une bonne idée de ricaner sur des sujets pourtant sérieux.
A votre décharge, je reconnais que trouver tous les jours un truc intéressant à dire, ça doit pas forcément être facile.
Allez, si vous invitez prochainement certains des excellents chercheurs (sociologues, géographes) qui travaillent sur les phénomènes de ségrégation spatiale en France, je vous pardonne :-) :-). -
Julot Iglésias
A propos de la manière de prononcer les patronymes :
Vous avez sûrement remarqué que beaucoup d'adversaires de François Mitterrand se faisaient un plaisir de prononcer son nom "Mitran" ("Mitterrand" sonnant sans doute trop noblement).
D'ailleurs, dans l'édition de ce jour de "A votre écoute, coûte que coûte", sur France Inter, l'horrible Margarete de Beaulieu se fait un plaisir de prononcer "Mitran". Dans la foulée, elle cite Badinter (vous savez, ce ministre, probablement issu de la diaspora cosmopolite, qui supprima la peine de mort) en prononçant son nom à l'allemande ("Badinnter").
Je vous recommande d'ailleurs l'émission d'aujourd'hui, La femme dont la fille avait peur d'aller à l'école. Mitran et Badinnter entrent en scène vers 7mn35s. -
pompastel
Quelqu'un arrive à se connecter sur Mediapart ? -
grandizer
je suis énervé, j'aime pas les bobos, mais je suis pas du f.n, ils reprennent tout à leur comptes, les bobos c'est à moi, ça devient lourd, par exemple, à cause d'eux, ils font augmenté les loyers quand ils débarquent, dégager les pov' gens, place au bobos......, je vous l'ais dis, le sujet bobos, on touche pas, le f.n aller chasser ailleurs. -
joelle lanteri
cette cruche de marine a l'image d'epynal facile ,vous n'allez pas prendre la mouche !!elle est comme le dit si bien Todd un épiphénoméne dans la campagne ;elle est comdamnée à une victoire qui ne lui sert à rien .un groupe parlementaire isolé . pauvre pestiférée tampis pour eux ils n'aiment personne -
MORASSE
Allez, un petit tour au Trocadéro...
youtube.com/watch?v=yrrcOB8yYUE
Ce qui est "funny" c'est que les photos choisies dans la presse de ce soir évite soigneusement le cadrage plein pot de la Tour Eiffel
entre les deux bâtiments du Troca... Et c'est pas Paris-Plage dont on n'a pas fini de rigoler. -
Anna Livia P.
Je pense qu'il n'y a aucune honte à aller à "Paris-plage". Dans mon quartier, en tout cas, et contre toute apparence, ce n'est pas exclusivement le "lieu-dit-des-bobos". Sur les quais qui longent le canal, on peut voir des enfants heureux de sautiller par grande chaleur (ou pas) sous des vaporisateurs géants et s'exercer à des sports nautiques ; des adultes qui "guinchent" joyeusement et sans complexe. C'est une agréable promenade où l'on rencontre toutes sortes de "vrais gens". Et c'est sans doute l'occasion pour beaucoup d'avoir le sentiment de "partir en vacances". -
poisson
J'ai un mini-conte familial bébête pour qu'on comprenne ce que représente le bobo aux yeux de certains (moi je n'arrive pas à traiter quelqu'un de bobo).
La femme de ménage, du lundi au vendredi, balaye bien partout et à la fin met la poussière sous le tapis de l'entrée, c'est l'heure, Madame.
Le dimanche matin, Monsieur, homme moderne, passe l'aspirateur en grand (comme sur le livre de D.Abiker). Il sait que sous le tapis de l'entrée, il trouve un tas, il se doute pourquoi, mais lâche et fatigué, il aspire, cela ne lui demande pas d'effort en plus de toutes les façons.
Mais la petite fille a tout vu, tout compris. On lui fait tellement la leçon à elle, qu'elle ne peut se retenir et va dire à sa maman que la femme de ménage (avec qui elle mange tous les mercredi midi en rigolant comme avec une copine) met la poussière sous le tapis.
La mère dit "mais non voyons" et s'inquiète de la santé mentale de sa fille (je devrais l'emmener chez le psy..), "ton père l'aurait vu et me l'aurait dit" (je vais pas lui en parler il est débordé de boulot et a autre chose à penser avec son balai d'essuie-glace cassé...), et elle est gentille la femme de ménage, la pauvre.
Le status quo brisé n'arrange personne, ça va être le bazar pour dénouer le truc, mais la petite fille va pas lâcher l'affaire.
Le bobo c'est le père.
Le FN c'est la petite fille.
La femme de ménage, c'est le "pauvre", "l'immigré" ou "le défavorisé", enfin un qui permet de se déculpabiliser en étant gentil avec. Pas par sympathie, uniquement parce que c'est l'ordre des choses [s]dans la classification périodique des éléments[/s], la tradition (l'acceptation de la charité des dames patronnesses est assise sur l'esprit de classe, bien que ces dames soit parfois de l'humanité pure et admirable d'abnégation).
La mère ne voit rien car elle n'agit jamais comme aucun des trois autres. Ça ressemble à du déni, mais c'en est pas tout à fait. -
joelle lanteri
la seule fracture que je connaisse est culturelle. les maires de communes ont éradiquéla richesse et l'offre culturelle. dans les campagnes c'est la télé qui régne en maitre avec heureusement internet qui vient faire le contre pouvoir .
dans le var la droite a intelligemment tout controlé en terme d'offre culturelle il n' ya qu'à voir l'offre théatre ou chanson c'est une honte !!
mais cette fracture personne en parle chez nous la commune aide l'église c'est l'offre la plus soutenue !! -
Sémir
Quelle est la différence entre Elisabeth Levy et les extrémistes de l'association Riposte Laïque qui organisent des manifestations "saucissons pinard" à la Goutte d'Or ?
Je n'en vois pas.
Si en fait, Elisabeth Levy n'assume pas sa détestation "des Zarrabes", "des Muzzulmans" et de "Lissllam" contrairement à Riposte Laïque.
RIPOSTE LAÏQUE : VERS L'EXTRÊME-DROITE, ENCORE
SEMIR -
AA
Wouaouh! Les asinautes découvrent enfin leur point commun !
Ils appartiennent à la « nouvelle petite bourgeoisie » !
Mais grâce à la bleue Marine les voilà rebaptisés « bobos ». Mot qui ne veut absolument plus rien dire (au début ça désignait, en France, la "faune" de la butte Montmartre de l'après deuxième guerre mondiale, puis de Saint-Germain-des-Près, la « vie d'artiste » du fils de bourgeois en goguette jouissant du surplus de la plus-value (Michel Clouscard)). Comme « jeune », « immigré », « banlieusard », il fait partie de la novlangue euphémisante qu'affectionne le FN (mais pas que, la sociologie des chiens de garde aussi). Quelle similitude entre le "jeune" bourgeois de Neuilly et le "jeune" prolo des Minguettes ? Entre l'"immigré" du Golfe persique fréquentant nos grandes universités et l'"immigré" d'Afrique clandestin ? Et même entre l'immigré appartenant à une caste importante dans son village africain et celui faisant partie de sa " clientèle" (d'où l'étonnement des naïfs face à l'« immigré qui adhère au FN » ?
Cette euphémisation vise bien la négation des rapports de classes.
Le FN, qui a pour principale "clientèle" la « petite bourgeoisie traditionnelle » ("petits" commerçants, artisans, "petits" agriculteurs, "petits" chefs d'entreprise), ne peut pas en "traiter" les membres de petits bourgeois, ce qui les assimilerait alors à des catégories à image péjorative (ce sera donc « les bons ou vrais Français »). Le FN n'a aucun intérêt non plus à s'aliéner à priori la "classe moyenne", catégorie de sociologie statistique fourre-tout représentant la majorité de la population. Aussi, à l'instar des autres vocables de la LQR, « bobos » permet de situer un ensemble de comportements archétypiques attribués à un mode de vie mi-bourgeois (économiquement), mi-bohème (en terme de mœurs), représentatif de l'expression libérale-libertaire vécue comme l'idéologie dominante dans la société depuis les années 90 selon la vision d'extrême droite. Vision que l'on retrouve chez Reginald, le peut-être seul ouvrier ayant fréquenté @si, qui avait été "sélectionné" pour l'émission la Ligne j@une du 23/12/2009 et s'était révélé être d'extrême-droite : « être à gauche, c'est être journaliste », « Judith, c'est l'intelligentsia », mais qui trouvait « Mélenchon très bon ».
On peut mettre en regard l'analyse de gauche bourdieusienne proche de la nomenclature marxiste désignant la « petite-bourgeoisie nouvelle » à travers ses pratiques de distinction.
Quelle curiosité alors que de voir les @sinautes, Judith en tête, revendiquer cette appellation de « bobos » (bobotes ?) et même d'en dessiner les contours pratiques, jusqu'à la caricature. Ben, c'est vrai, ce n'est pas parce que Bleuemarine dit qu'il pleut, qu'on va dire qu'il fait beau.
« La définition que je donne correspond à l'usage qui est fait dans le "milieu" que je fréquente - puisqu'on me renvoie si souvent à la tête que je suis une "bobo" : mon explication "de l'intérieur" du milieu me paraît avoir l'intérêt d'un témoignage in situ. Je pense qu'un mot se définit par l'usage qui en est fait. Le milieu que je fréquente étant composé de parisiens qui roulent en Vélib, prennent le RER et des brunches (dans la définition d'usage que j'en ai donnée), je pense que ça donne un aperçu un peu plus nuancé de cette fameuse catégorie sociale qu'il est devenu tellement à la mode de détester (au lieu de s'en prendre aux vrais dominants, comme vous le faisiez très justement remarquer). (…) Les vertus en sont globalement l'augmentation de la jouissance de vivre, et l'amélioration de la transindividuation, pour causer comme Stiegler. Ça ne coûte rien (on brunche fort aisément de paquets de chips, de jambon bon marché et d'un coup de pinard pas cher). Ça s'appelle "brunch" et non pas déjeuner parce qu'on ne dresse pas la table (faut pas déconner : c'est dimanche), et qu'on s'installe donc n'importe comment et qu'on bouffe dans l'ordre qu'on veut le sucré, le salé et le reste. » (Judith). Faut pas confondre l'apéro saucisson du plouc avec l'apéro bobo du dimanche. Le sucré-salé, ça distingue.
Grâce à la Marine, la nouvelle petite bourgeoisie formalise son identité de classe. Mise sur la défensive, « cette fameuse catégorie sociale qu'il est devenu tellement à la mode de détester », est amenée à se définir, donc à se reconnaître (« Et on fait partie de la même catégorie de bobos » Delphes) : « Je propose donc ma définition positive du bobo : personne de catégorie socio-professionnelle qualifiée d'"intellectuelle" (enseignants, journalistes, artistes, etc.) qui habite à Paris. » (Delphes) Ce qui est bien la définition de la nouvelle petite bourgeoisie (mais pas qu'à Paris, même si pour Delphes y a doute : « Peut-être existe-t-il dans les grandes villes de province, mais il est moins visible, car présent en moins grand nombre. »).
La propension à penser que la généralisation de son mode de vie est l'avenir idéal de l'humanité est la caractéristique idéologique de la NPB: elle a vocation à l'universalisation.
« Je pense à une belle utopie : un monde peuplé de bobos ! ;-) Un monde où tout le monde gagnerait un salaire correct équivalent, aurait accès à une culture riche et variée, et réfléchirait sereinement à comment vivre au mieux ensemble. Ça ressemble à du communisme tout ça. Un beau communisme, sans dictature. » (Delphes) À ne pas confondre avec l'odieuse dictature (des ploucs) du prolétariat, évidemment.
« Le but, serait que nous soyons tous des bobos circulant en vélib, que nous puissions nous loger à des prix abordables, vivre et travailler là où on a choisi de le faire. Ne jamais faire trois heures de trajet par jour. Oui, je sais, je rêve. » (Gavroche)
Ainsi, consciente d'elle-même, la classe petite bourgeoise (nouvelle ! Pas les « fachos » de la petite bourgeoisie traditionnelle), devient le rempart contre la lepénisation des esprits: « si l'on avait étendu cette pratique conviviale et gratuite à l'ensemble du territoire, la face du vote Le Pen sans doute en eût été changée. » (Judith) Et le Mélenchon qui se tue à vouloir mobiliser la classe ouvrière par de grands discours, alors qu'il lui suffirait d'organiser des « brunchs » ! Avec le retour des socialistes et de Djack Lang, Claude Sicre va reprendre du poil de la bête (bien que depuis 1991, ça n'a pas l'air d'avoir enrayé la "montée" du FHaine).
Mais il ne faut pas se tromper de définition. « Quand Marine Lepen parle de brunch, je suis certaine qu'elle pense aux brunchs pris par les bobos parisiens sans enfant, qui se lèvent vers 12-13h le dimanche, et qui peuplent les terrasses du canal St-Martin et de la rue Montorgueil (pas très loin de la rue Saint-Denis d'ailleurs, damned !). » (Delphes). Ben non, Delphes. Quand elle parle de brunchs, c'est à toi qu'elle pense. Et pour mobiliser ses troupes pour la guerre qui arrive, mieux vaut que l'ennemi soit clairement identifiable.
Elle ne manquera certainement pas de vous remercier d'y contribuer. Car son but n'étant pas de mettre à bas le grand patronat dont elle est la servante, elle saura, elle, faire valoir que «prédisposée, du fait de sa double opposition aux classes populaires et aux classes dominantes, à servir le maintien de l'ordre moral, culturel et politique» (P. Bourdieu) la NPB est l'ennemi du "peuple" "vrai", pas du « simili ».
Ce qui m'emmerde bougrement, parce que, à mon corps défendant, j'en suis !
En tout cas DS ne pensait certainement pas si bien dire : « Le jour où je suis entré dans le collimateur de Marine Le Pen »... Bien que pour les "bobos", ça ne date pas d'aujourd'hui. -
galanga
Je vais essayer d'être bref. (*)
Faisons la part de la vraie nouveauté dans la nouvelle campagne de Le Pen. L'attaque contre le brunch n'est rien d'autre qu'une reprise la mythologie de droite et d'extrême-droite de l'oisif "qui se lève tard", ...
La stigmatisation des Velibs, c'est autre chose [...]
En fait ce n'est pas du tout une nouveauté dans la propagande politique de Marine Le Pen. J'ai le net souvenir de sa position en 2004 lors des élections régionales IDF où elle était tête de liste. A l'époque déjà, elle prenait tout le monde politique à contre courant en mettant en avant sa volonté de favoriser la voiture par rapport aux transports en commun.
Il y a notamment ce bref moment sur France 3 régional, à 4:45 ("parmi tous les candidats vous êtes la seule à aimer la voiture") : http://www.ina.fr/economie-et-societe/education-et-enseignement/video/I10029015/marine-le-pen-tete-de-liste-fn-regionales-idf-2004-3eme-partie.fr.html
Quand elle dit "quand on réééduit les voies de circulation", cela fait selon mon souvenir référence à la stratégie (débile, mais passons) de la mairie de Paris à cette époque de congestionner au maximum la circulation automobile, notamment en mettant en place des voies réservées aux bus et aux vélos, dans le but de dégouter les voyageurs de prendre leur voiture (débile car plus de 90% des gens qui prennent leur voiture n'ont pas le choix).
Et donc, M. Schneidermann, je ne crois pas du tout à cette possibilité que vous exprimez :
En outre, cette nouvelle thématique [elle n'est pas nouvelle] lepéniste n'est peut-être pas intentionnelle [elle est intentionnelle]. Comme le montre la perplexité de mon (nouvel) ami Florian Philippot quand je sollicite sa réaction, sur le plateau, au concept de "zones péri-urbaines", il est possible que l'investissement de ce créneau soit, de la part des dirigeants du FN, largement instinctif et inconscient. Mais un capteur ne sait pas qu'il capte.
Elle est intentionnelle et pour moi elle expliquer une partie du vote FN. Mettons de coté le noyau raciste et xénophobe. Ceux qui nous intéresse ici ce sont ceux qui ont voté FN en disant "c'est la seule à parler de nos problèmes", "elle est la seule à ne pas mentir", "elle au moins elle dit la vérité".
Car ce qui est notable dans la stratégie politique du FN actuel, c'est le fait de fouiller (à coté des thèmes traditionnels du FN) des thèmes qui sont du coté pratique, de la vie de tout les jours, comme cette histoire de wouatures et de radars.
Le cœur du succès auprès de cet électorat là (encore une fois, que je sépare de l'autre, le raciste) est justement pour le FN de leur proposer un espoir politique qui soit au niveau de ce que ces gens considèrent que la politique peut encore faire : c'est-à-dire bien peu.
Le découragement dans l'action politique est profond, nourri par la logorrhée des autres partis principaux, que ce soit PS ou UMP ("il faut être réaliste", "on a trop dépensé", "ce n'est plus possible aujourd'hui dans le monde qui est le notre", ...) et par l'incapacité politique (cherchez donc une mesure économique qui ait eu un effet positif, non déçu ensuite, depuis 25 ans...), et notamment dans les populations qui sont isolées et donc ne bénéficient pas des moyens de l'action politique de terrain possible dans les plus grandes communes (même si les petits maires font tout ce qu'ils peuvent, avec beaucoup de mérite).
Donc le succès du FN s'explique aussi par le fait que le FN a compris qu'il est fructueux de proposer des solutions pratiques aux problèmes concrets, concernants, car seuls ces problèmes peuvent encore être perçus par ces populations délaissées comme étant du ressort de la caste politique, c'est-à-dire comme n'étant pas des mensonges, des promesses trahies d'avance.
Pour le cas des radars et de la congestion automobile provoquée, c'est flagrant d'évidence car ce sont des choses qui ont été décidées sciemment par le pouvoir politique, sur la base d'idéologies délétères, donc elles au moins on peut logiquement considérer que le politique a le pouvoir de les changer.
Tout le reste, les grands problèmes macro-économiques qui focalisent tant les grands partis dans leurs propos (et si peu dans leurs actes) ne sont définitivement plus considérés comme pouvant être traités par les politiques. Loin d'être déconnectés ou bêtes, ces gens ont compris que ce sont les grandes entreprises et les riches puissants qui mènent désormais la dance. Ces personnes prennent acte du renoncement politique.
Il me reste à dire deux choses :
D'abord je ne suis pas d'accord pour considérer cette part précise de l'électorat FN comme "idiot", "débile" ou "mauvais". Au contraire, ils sont mû par une vrai logique. Mais cette logique est celle de la désespérance ultime en la politique.
Enfin, il est intéressant de voir que le Front de Gauche a pris conscience du même problème, et cela se voit par les slogans " Nous, on peut ! " et par le travail politique de combat contre la résignation.
Plutôt que l'électorat "les ouvriers", c'est plus précisément l'électorat de la désespérance politique que ces deux partis se disputent la conquête.
Mais bien sûr la stratégie mise en œuvre est diamétralement opposée (sans parler des buts finals et des principes, bien sûr) : le FN nourrit finalement la désespérance, en focalisant sur ces sujets concrets identifiés comme peu complexes à résoudre (je met encore de coté le reste des thèmes tradi du FN, qui vise un autre électorat, même s'il y a des chevauchements), tandis que le FdG essaye de redonner espoir en l'action politique, mais avec le risque énorme de de créer de nouveau un sentiment de "trahison" par la déception des espoirs créés (et j'ai l'impression, désagréable pour moi, que c'est déjà commencé).
On assiste donc là à une lutte de deux points farouchement opposés de la sphère politique pour traiter ce problème de la désespérance en l'action politique, problème massivement engendré par tous les partis qui sont entre eux deux (du désespoir écologique de EELV jusqu'au sarkozysme destructeur de la puissance publique, en passant bien sûr par le PS "il faut composer avec la finance" et le Modem "cela [la dette] ne peut plus durer, on a trop dépensé").
(*) raté. -
Mr Patella
A mon avis, il y a en France:
-La population citadine, composée en majorité de travailleurs du tertiaire "super-éduqués", qui sont statistiquement (volontairement ou non, consciemment ou non) plutôt sponsorisés par le processus de mondialisation (ou qui travaillent pour ces individus), et qui sont en contact. A ce titre, ils font partie du même écosystème et parlent le même langage. Cette population s'américanise de plus en plus (réseaux sociaux, tourisme dans des endroits tous les plus improbables les uns que les autres, intérêt marqué pour le processus de consommation qui peut devenir le principal thème de discussion entre "amis"). Ce vide de sens me semble assez bien décrit dans le livre extension du domaine de la lutte de Houellebecq.
-La population rurale, plutôt délaissée par la mondialisation, plus atteinte par le chômage (délocalisations), par le retrait de services publics. Cette population vit plus selon les coutumes de nos parents, maîtrise mieux son environnement (agriculture, élevage, bricolage, jardinage, chasse, sport...) est nettement moins "éduquée" et n'aime pas beaucoup la population des grosses villes (considérée comme prétentieuse, dénuée de bon sens), même s'il est probable qu'elle en admire le "panache" secrètement. Cette population est également probablement plus raciste, même si elle n'est pas toujours confrontée directement à l'immigration.
Le jour où le système pétera, il n'est pas exclu que la deuxième partie survive plus facilement que la première.
Dites moi si je viens d'ouvrir un débat de PMU (ce qui n'est pas exclu compte tenu du fait que je suis complètement crevé!) -
lullushu
Cette critique du bobo ne vise pas que le double luxe, mais la position morale de gauche au service d'intérêts de droite principalement sur l'immigration.
La logique au FN est ainsi que le bobo se donne une bonne conscience morale en prônant la nécessité de l'immigration, cela apportant au dit bobo un avantage financier (en employant des gens moins cher) qui provoque selon eux la baisse du niveau de vie du peuple (chômage, pression à la baisse). Tout ceci sans jamais subir les inconvénients de la dite immigration (l'insécurité). Ainsi elle caricature en grossissant les traits d'un maniérisme qu'elle voit bien pensant, comme le vélo pour faire écolo, le brunch, le côté branché. Ces manières bien intentionnées faisant selon elle, contraste avec le résultat concret de ses opinions, révélant ainsi une hypocrisie.
En cela le fait qu'elle ne vise pas la bourgeoise au 4x4 est logique, car celle-ci dans l'idée ne prône pas l'immigration, donc est cohérente avec sa praxis.
Tout le principe du bobo comme bouc émissaire joue sur cette hypocrisie perçue dont le thème principal est l'immigration.