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Catala93
Daniel revenu aux sources du terrain. C'est un message à adresser a tous les responsables de rédactions qui ne voient plus la réalité qu'au travers d'études, sondages, idées préconçues, par paresse, souci d'audience, etc. en suivant ce que disent les confrères. Ou pire, en propageant des idées qui incitent à la haine et au séparatisme comme sur Cnews, improprement appelé site d'information alors qu'il s'agit d'un outil de propagande.
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Shaï Hulud
"... en multipliant les heures de cours d'éducation à la citoyenneté".
Vous n'avez pas tout à fait tort, Daniel, et en même temps, nous sommes un certain nombre d'enseignants à être plus que lassés de servir de solution miracle à tous les problèmes...
Un gouvernement n'a pas le courage d'engager une transition énergétique et écologique ? De lancer une rénovation thermique d'ampleur, de construire des hydroliennes, de changer les câbles porteur d'électricité pour perdre moins de celle-ci en chaleur, de limiter les éclairages inutiles, d'instaurer une taxe kilomètrique sur les marchandises...
Vite, des cours sur le développement durable et l'écologie ! Cela donne l'illusion d'agir et fait reporter les changements sur les générations futures.
En usant au passage de l'éducation nationale comme outil d'inculcation de la bonne parole...
Un gouvernement n'a pas le cran d'imposer l'égalité salariale femme/ homme, de lutter contre les discriminations de sexe, de genre, d'ethnie, de culture... ?
Vite des cours sur le vivre ensemble, sur la déconstruction des stéréotypes, etc. !
Comme ça, le changement est relégué aux actions individuelles de la prochaine génération et la lutte concrète contre les représentations et les stéréotypes refiler aux profs. Bon courage à eux, cela nous évite de le faire !
Un gouvernement n'a pas la volonté de lutter frontalement contre l'agonie démocratique ?
En instaurant la proportionnelle à l'assemblée (pour que chaque vote compte), en faisant du sénat une chambre des départements et des régions (pour représenter les territoires), en intégrant les préconisations d'Anticor pour assainir la vie politique et lutter contre la corruption, en offrant au citoyen des moyens de peser au-delà du chèque en blanc à son représentant (référendum revocatoire, votation à la Suisse, etc.), inscription automatique sur les listes électorales (avec les impôts, c'est jouable), vote obligatoire, campagnes publiques, obligation de débat, chèque citoyen aux partis politiques selon l'idée de Julia Café...
Alors, vite, faisons de l'éducation civique à l'école ! C'est si pratique, l'école, cela permet de ne rien faire par ailleurs et cela dédouane les décideurs et fait porter l'effort sur les futurs citoyens !
D'autant que, cela s'arrête quand le poids de tous ces sujets que l'on fait porter sur l'école ?
On élimine quels éléments de programme pour les remplacer par tous ces nouveaux éléments ?
Parce que notre temps n'est pas extensible, vous savez et celui des heures de cours non plus.
Et la réflexion sur la manière de faire passer tout cela de manière pédagogique et efficace, cela ne s'improvise pas non plus.
Bref, oui, l'école a son rôle à jouer, à condition :
1) que l'on arrête de lui ajouter de nouveaux défis à régler toute seule sans lui en donner les moyens ( formation, supports pédagogiques, etc.) et en réformant les programmes pour que ce ne soit pas seulement incantatoire et publicitaire ;
2) que les gouvernants et la société prennent les problèmes à bras le corps plutôt que de se contenter de les refiler à l'école !
Désolé pour ceux que je vais heurter, mais à force, ça fatigue...
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Ro
"... en multipliant les heures de cours d'éducation à la citoyenneté".
Oui pour moi l'école a un grand rôle à jouer dans cette éducation civique, citoyenne.
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Tristan Le Gall
Le troisième tour ressemble quand même beaucoup au premier. En gros:
30% pour la gauche
40% pour la droite
30% pour l'extrême droite.
Quiconque voit en ce "troisième tour" une quelconque victoire de la gauche a besoin de grosses lunettes. La NUPES a permis de limiter la casse, c'est tout. Le score de la gauche est quasiment le pire de sous les résultats depuis 1973, et la montée de l'extrême droite (première fois qu'elle se maintient aussi haut aux législatives) fait craindre le pire pour dans 5 ans.
En même temps, ce n'est pas rien. La gauche va tripler son nombre de députés, Macron n'aura peut-être pas de majorité absolue, c'est déjà ça de pris. Mais ce n'est pas suffisant pour une victoire, comme je l'ai déjà dit à de nombreuses reprises sur ce forum: sans le centre gauche, aucune victoire nationale n'est envisageable pour la gauche.Sur la série de reportage de DS, on a eu le droit à quelques portraits sympathiques, mais rien qui ne nous éclaire sur les logiques électorales actuelles.
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Bruno Généré
Merci pour cette édito qui nous prouve par A + B la différence entre la gauche de Mitterrand (pour qui j'ai voté en 1981) et la gauche de Mélenchon ( idem en 2012, 2017, 2022) :
L'une replie ses gaules quand elle ne voit pas le bout du tunnel (1983),
L'autre continue par tous les moyens, quoi qu'il arrive à faire avancer les causes humanistes et écologiques.
Lancer la machine et entraîner la majorité de la population c'est long.
Malgré l'abstention nous faisons jeu égal avec les néolibéraux alors que nous aurions pu être distancé.
La machine est lancée et elle ne s’arrêtera pas, entraînant les gens petit à petit, et à la fin c'est nous qu'on va gagner !
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Thomas
Bonjour Daniel Schneidermann, et merci pour cette chronique et cette série.
Je voudrais faire quelques petits commentaires en bilan, ainsi qu'à propos du debriefing sur Proxi par Loris Guemart.
Pour être juste, je commence en disant ce qui est peut-être l'essentiel : ces chroniques étaient politiquement passionnantes, vraiment bien écrites, c'était un bonheur de vous voir partir le sac au dos pour ces reportages et je trouve que vous avez respecté le contrat de confiance en exprimant clairement d'où vous parliez. L'électeur de la NUPES que je me trouve être aussi y a appris plein de choses, en plus de plaisir reposant de ne pas "lire en terre hostile", qui ne se mégote pas, soyons honnête. Cela dit, et Loris Guémart l'a fait remarquer avec toute la prudence du monde, il y a aussi eu des moments de gêne, des effusions hagiographiques que même les plus acharnés des LFIstes du forum ont notées avec malice.
A ce propos, j'ai trouvé étrange la réponse que vous lui avez apportée. "Donnez moi un fait faux dans mes écrits... aucun ?... alors où est le problème ?". Ce n'est pas la question... et vous le savez. Je suis persuadé a priori que vous n'avez rien dit de faux, mais bien sûr la sélection des faits vrais peut conduire à l'hagiographie (ou symétriquement au bashing). Mon petit doigt me dit que vous n'y croyez pas vraiment vous même, puisque dans le même débriefing vous reconnaissiez, à la fin, que l'exercice était délicat et acrobatique. Nonobstant la boue sur les chaussures et le sandwich dans le sac, ces reportages ont parfois fini par ressembler à des éditoriaux cachés (où la subjectivité voire une honnête partialité est bienvenue) et c'est peut-être la confusion entre ces deux genres journalistiques qui m'a posé question. Non par goût des cloisonnement que par le sentiment d'une occasion parfois ratée. Si reportage il y avait, pourquoi ne pas être allé discuter avec des gens plus divers, opposants, ne serait-ce que pour leur demander leur avis sur la NUPES si c'était votre angle. Là, le petit monde des happy few d'accord entre eux a parfois été sinon lassant, du moins un peu convenu. Au risque de quelques sortie de route : franchement, la gentille éleveuse de chevaux qui se révèle antivax (je sais, forum pas taper moi, je simplifie), il y avait moyen d'être un peu moins complaisant avec ça. Cette candidate peut écrire la loi dans une semaine. Et pas seulement de "le dire", comme vous avez dit que "Mélenchon voyage en première" (au passage, pas un scoop), et vous en êtes honorés devant Loris Guémart. Cela mérite-t-il tant de satisfaction, de faire une mini remarque mordante par chronique?
Vous nous avez dit que vous redeviendriez critique quand Mélenchon rentrerait à Matignon. Vu ce qui se profile, j'espère que vous allez redevenir critique quand même :)
Un autre point qui m'a chagriné (j'ai bougonné dans les commentaires des premières chroniques) est le casting. Ca s'est un peu amélioré, mais on a frôlé l'accident industriel avec le focus initial sur petites célébrités locales à gros égo, là ou tant d'inconnus pouvaient vous attendre. Votre explication sur Proxy était éclairante : Prune Bourbon comme porte d'entrée. Mais justement, ne serait-il pas temps, avec tout le recul dont vous disposé désormais, de cesser de vous enticher pour des plateformes (Twitter, Twitch)qui favorisent la polarisation, l'hystérisation, la surmédiatisation des grandes gueules. Il y a une servitude volontaire chez vous vis-à-vis de ces outils numériques qui ne cessera de me fasciner, on dirait que vous sautez dedans à chaque fois. N'y aurait-il pas eu d'autres filtres pour choisir, des réseaux militants, la presse locale ? Je sais, que tout ça semble ringard ! Ca l'est surement, mais par ailleurs ca n'enrichit pas les GAFA et si chacun met du sien pour ne pas les faire couler, c'est pas mal aussi. Je dis ça au passage. Prune Bourbon c'est sympa, mais dans le genre usine à autosatisfaction, c'est quand même assez fort aussi. Et Bruno Gaccio en directeur de conscience, bon....
Dans la même veine, j'ai regretté que ce soient des candidats LFI qui vous aimantent le plus souvent, on a pas vu beaucoup de candidats PCF (mon choix de coeur) ou Verts dans vos chroniques.
Et je termine par une franche surprise : vous voir arrêter dès maintenant. La campagne de l'entre deux tours est importantissime ! Des reportages auraient été passionnants ! On a l'impression que vous arrêtez de vous intéresser à votre jouet parce que le résultat serait plié, ce qui est une attitude assez bourgeoise quand même, et pas vraiment en phase avec cette NUPES que vous sembliez adorer, et qui a besoin de se battre jusqu'au bout pour, sinon gagner, du moins tordre le bras de la Macronie : en le privant de la majorité absolue, ou au moins en atteignant le seuil de parlementaires pour enclencher des référendums d'initiative partagée. On parle quand même des espoirs des couches populaire du pays, excusez du peu. Il y a des combats à mener dans les jours qui viennent, mais on sent que, avec un peu de commodité, le "militant" lassé et un poil vexé que ses espoirs s'affaissent et ses pronostics laisse la place au "journaliste" qui recommence à regarder cela doctement et avec distance. Un peu facile...Je ne suis pas en train de vous reprocher tout et son contraire (je serai un peu soulagé de vous voir rependre un peu de cette distance), mais je m'interroge sur le timing, tant qu'à faire.
Reste que tout ceci était passionnant, avez-vous pensé à en faire un recueil, éventuellement augmenté ? Je suis sûr que vous avez plein de notes. Ca serait chouette ! Comme une trace de ce moment particulier, unique dans la vie politique. Et enfin, merci à Loris Guémart et vous-même d'avoir eu cet échange dans proxy. C'est à la hauteur de la réputation d'@si. Il a été très bon pour vous interroger, et vos réponses étaient utiles.
Et n'hésitez pas à repartir sur les routes!
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fpbI
Merci pour ce travail. Utile. Très utile.
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isaton
Je suis toujours embêté avec ce type de phrase : « Cette ignorance, je l'ai touchée du doigt. Et elle fait le jeu des classes dominantes, des instruits, qui lisent les journaux, et se tiennent au courant. »
Je ne voudrait pas faire mon Didier Éribon, mais comment se situer face à elle ? Moi qui vient d’un milieu ouvrier et dont le parcours scolaire a été si foireux qu’il se terminera par une bonne vieille orientation en CAP/BEP.
Bien sûr, j’avais pour moi une génitrice pour qui l’école et la culture étaient la mère des batailles ; n’empêche…Bien sûr, par la suite, mes engouements et les chemins de la vie me feront rattraper tout cela, et me voilà pourvu de diplômes universitaires et lecteur de presse au quotidien, n’empêche, je ne domine personne, mieux, je me retrouve locataire d’un logement social dans un quartier huppé de la capitale pour qui, au niveau de certains de ses habitants, 17% tout de même au premier tour de la dernière présidentielle, je représente une espèce de « grand remplacement » ; deux mots glanés au détour de posts d’un groupe Facebook de quartier le disent : « indésirable » et « pourrir (le quartier) ».
Non, décidément, je ne peux me faire à ce type de phrase, elle exclue, elle maintient dans une espèce d’obligation de classe, elle ferme les portes.
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FORTUNALAND
Ce qui m'énerve c'est cette tendance grandissante de partis politiques "non classés" (les "autres").
Les règles du financement de la vie politique ont conduit à la multiplication de candidatures bidons ou presque bidon, qui n'ont d'autre fonction que celle de rafler du financement :BEAUCOUP TROP DE PARTIS, DE SOUS-TENDANCES, ont éparpillés les votes et je suis persuadé que celles et ceux qui votent pour ces micro-tendances... sont avant tout... "de gauche".
Il faudrait changer les règles afin que ces partis du genre "nouvelle écologie souveraine, européenne et démocratique" arrêtent d'émietter le vote de gauche et empêchent au final la gauche... de respirer.
Ces businessman opportunistes qui s'adonnent à candidater pour emm... le monde font un grand tort à la démocratie ! -
Michel Garand
Comment comparer la "gauche" de 2012 et donc son score, avec celle de 2022 ? Si quantitativement elle est moins forte en 2022, qualitativement elle est bien différente et à mon sens plus forte ! Alors bien sûr ce n'est pas la qualité qui compte sur le plan du score électoral, mais si on en est là, alors pourquoi ne pas ajouter "en même temps" une moitié du score "macroniste" avec la gauche (et alors on retrouve facilement les scores 2012), et l'autre moitié à la droite !
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Taloublue
"si au lieu des pauvres, c'était les riches qui s'abstenaient massivement, les gouvernements successifs et les médias n'auraient-ils pas déjà pris le problème à bras-le-corps" poser la question c'est y répondre, non? Merci d'avoir mis mon intuition en mots!
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Vieux, cynique et désabusé
Merci Daniel ! Pour tout.
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Tatanka
En tout cas merci Daniel pour cette série.
On ne remercie pas quelqu'un pour son honnêteté (celle ci devant aller de soi), mais je me réjouis de la tienne. :-)
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shuppy
1er tour législative 2017 ( nb de voix ) 1er tour législative 2022 ( nb de voix )
LREM 6 391 269 Ensemble ( LREM ) 5 857 561
LR 3 573 427 LR 2 370 811
FN 2 990 454 RN ( FN) 4 248 626
LFI 2 497 622 NUPES ( LFI+PS+Ecolo+Pc) 5 836 202
PS 1 685 677
Ecolo 973 527
PC 615 487
LFI+PS+Ecolo+Pc = 5 772 313
source 2017 et 2022 : Ministère de l intérieur
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Jean-Charles Girault
Merci pour cette série de reportages, qui permet de voir ce que sont les militants, qui, parfois, militant que je suis donnait un sérieux coup de fouet et nous ouvraient les yeux. Merci, on en redemande !
Et pourquoi ne pas reprendre classe télé ?
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Thocast
Ça sera presque sur de revenir aux matinautes (même si je les adore), surtout que finalement ils se sont énormément concentré depuis un an sur Zemmour et les polémiques made in Printemps Républicain qui ont fait un flop.
C'est quand même rassurant que tout ce tapage des media dominants, malgré toute leur haine, ont de moins en moins d'impact sur la population.
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GPMarcel
" Il faut souffler su quelques lueurs pour faire de la bonne lumière." (René Char, les Matinaux)
Formidable, serait donc, l'époque que nous vivons!
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Ata Raxie
Une grande satisfaction de ces élections : Pécresse et Hidalgo n'ont pas été battues.
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webshinra
Ce fût une belle série. Du genre qui m'a presque redonner envie de m'encarter, de me souvenir de l'élan que l'on ressent en criant et collant ensemble pour rendre le monde meilleur.
De voir que même si personne n'est exempte dé défauts, c'est de la diversité de ses défauts qu'est nourrie la vie et que née la force.
Est-ce un moment d'Histoire ? Peut-être pas. Ça aurait pu, ça pourrait peut-être encore.
Mais en tout cas, vos articles prennent des angles salutaires et souvent réjouissants.
Merci de votre travail. -
DéLecteurdeVraiThé
N'oublions pas cette merveilleuse entourloupe des chiffres dénoncée par Mélenchon il y a quelques heures
Cette forfanterie est digne de ce président fait de faux-semblants, de tromperies, de vaines promesses et de mensonges éhontés comme ceux du Stade de France