Commémorer Napoléon (4) : "La presse est tellement bête..."

Daniel Schneidermann - - Initiales DS - 6 commentaires

Il n'était pas possible, dans Arrêt sur images, de clore cette série de quatre articles sur la commémoration du bicentenaire de la mort de Napoléon sans nous intéresser au rapport du Premier consul, puis de l'empereur, à la presse.

À peine arrivé au pouvoir après le 18 Brumaire, Bonaparte s'occupe de la presse. De la soixantaine de journaux alors existants, seuls treize sont jugés dignes de subsister. Motif invoqué de ce grand coup de ciseaux : la guerre, qui continue, contre l'Autriche et l'Angleterre. La liberté de la presse des débuts de la Révolution est bien oubliée. "Si je lâche la bride à la presse, je ne resterai pas trois mois au pouvoir", dit le Premier consul. Et quelques temps après : "La liberté de la presse !... Non, sûrement ils ne l'auront pas. Il vaudrait autant tout de suite monter en voiture et aller vivre dans une ferme à cent lieues de Paris." 

Rendons à Bonaparte ce qui lui appartient : la gestion par le Consul, puis l'Empereur, de la pr...

Lire sur arretsurimages.net.

Cet article est réservé aux abonné.e.s