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katkout
Qu’est-ce qu’une image? Comment la décrypter?
Pour ma part j’ai découvert « Petit Paul » quelque temps avant la récente polémique d’Angoulème, je l’ai acheté car j’aime le travail et le dessin de Bastien Vivès vus dans d’autres albums et des petits strips cruels.
Je pense qu’il faut avoir un esprit bien tordu pour y voir une apologie de la pédopornographie, ou même tout simplement des images pédopornographiques.
Ou alors il faut fermer les églises au prétexte qu’elles contiennent des images d’hommes et de femmes dévêtu(e)s qui feraient la promotion de pratiques sadomasochistes et de torture telles que la crucifixion, la flagellation, la mort par flèches, décapitation, démembrement, combustion etc. -
Wisard
J'ai connu Bastien Vives personnellement à une époque préalable à ces publications douteuses et je peux affirmer que Bastien est un bourgeois immature provocateur voire réac, une sorte d'ado un peu attardé sur le plan émotionnel mais c'est sûrement pas un pédophile, cette shitstorm médiatique il l'as bien cherché mais elle me semble un peu disproportionné même si elle as ses vertus sur sa prise de conscience qu'il ne pouvait se permettre à notre époque d'être un petit con edgy avec son niveau de notoriété.
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Monsieur H.
Le sujet de la sexualité semble très difficile à aborder dans notre société.
La chance que nous avons, c'est qu'il existe des individus prêts à se battre pour défendre les intérêts de ceux qui peuvent souffrir de mauvais traitements, ou de pratiques sexuelles criminelles.
Le problème que nous avons, c'est que cette lutte s'arrête en chemin. Quelle place réserver à ceux et celles qui ressentent de manière tout à fait involontaires des fantasmes ou des pulsions que la société réprouve et qu'elle nous a même entraînés à considérer comme les pires monstres ? Au point que le sujet est devenu tout à fait tabou.
Il existe des espaces médiatiques, où on a pu lire qu'il était important de faire la différence entre un(e) pédophile qui n'a pas choisi son orientation sexuelle (et en conçoit la plupart du temps du dégoût et de la culpabilité) et le/la pédocriminel(le) dont le passage à l'acte l'a rendu coupable aux yeux de la loi et aux yeux de ses pairs.
C'est déjà un bon début je crois.Mais dans quel espace s'est-on collectivement saisi de ce sujet : "pourquoi existe-t-il dans la psyché de nos populations des attirances sexuelles, peut-être aussi vieilles que l'humanité, que nos sociétés réprouvent avec la plus grande force, mais qu'elles n'osent pas, pour autant, regarder des les yeux ? Comment rendre justice à la fois aux victimes des passages à l'acte et à ceux qui les vivent en leur pensées ?"
J'aimerais que l'on puisse libérer durablement nos pairs de la souffrance et de la culpabilité des uns et des autres qui n'ont pas commis de crimes, qu'on puisse apporter des réponses et du réconfort aux victimes et au moins de clés d'analyses pour que ceux qui se sont rendus coupables puissent comprendre un jour ce qui leur est arrivé.S'il est question de parler du désir, il conviendra probablement d'explorer nos Inconscients.
Pour explorer l'Inconscient, il me semble qu'il existe deux pistes connues : l'Art et la Psychanalyse.
En matière de publications d'œuvres artistiques, puisque ces œuvres peuvent avoir un impact sur la société, il est compréhensible qu'elles puissent être régies par un certains nombres de limites.
Reste la psychanalyse.
En temps que citoyen, et pour toutes les raisons importantes citées plus haut,
Je propose que les séances de psy soient remboursées par la sécurité sociale. -
Ah bon !
Je me demandais, en passant, si il est question des lecteurs à un moment donné. Lisent-ils ce genre de bédé par pur masochisme ? Pervers lecteur
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Yann102
Je ne comprends pas pourquoi Daniel n'a pas publié une vraie interview et seulement une prose indirecte. Je trouve ça contre productif : il ne lui donne pas complètement la parole et ne le censure pas complètement. On a à la fois l'impression d'une censure et d'une complaisance... (Je précise que je suis résolument contre toute censure de cet artiste, même si je peux comprendre certaines réactions qu'il suscite, ça me paraît anecdotique par rapport au précédent contre la liberté d'un artiste, ce procès médiatique est ubuesque !)
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Kefka
Merci pour cet article.
Je ne connais l'affreux "punk" que par ASI et ma foi, c'est pas plus mal.
Ceci-dit, quelque chose me gène dans la défense de l'artiste. Le fait de dire que la moitié de nos musées seraient vidés si nous prenions en considération les mœurs actuels. C'est une foireuse comparaison.
Cela vaut pour les artistes, tout comme pour les auteurs et penseurs. Nul doute que Rousseau (que je lis avec plaisir en ce moment) n'était pas un tendre avec les femmes ou les étrangers (encore que). Mais le contexte de l'époque est radicalement différent, nous avons le recul nécessaire par l'histoire, le contexte politique et social.
Un artiste contemporain est soumis au Droit de notre époque et, naturellement, aux enjeux de notre société qu'il ne peut ignorer. Il ne peut jouir des mêmes libertés que nos prédécesseurs. Condamner Vivès ce n'est pas faire l'autodafé des artistes ayant un penchant pour les mineurs, c'est tout simplement, condamner Vivès.Il faudrait interroger le concept de Liberté (de créer), on arriverait assez rapidement à la définition commune ; une liberté toute relative et dieu merci.
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Sophou
Je vais aller dans le même sens que certains commentaires que j'ai pu apercevoir en survolant la colonne, mais j'en rajoute parce que je pense que c'est important.
Le "mâle alpha surdoué de 38 ans" n'est surdoué que parce que d'autres mâles alpha (entre autres de la 60aine) le considèrent comme tel. C'est dans la même veine que la qualification de "génie" : on le place au-dessus de la populace qui grouille, ne le comprend pas et appelle au lynchage, et on lui autorise par là des écarts (à une responsabilité sociale, à la morale, etc.).
Employer de tels qualificatifs ne fait que renforcer son statut de dominant.. qualificatifs qui, par ailleurs, ne me paraissent pas justifiés au regard de ses productions.
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Max Médio
Les dates coïncident. Bastien Vivès, phénomène de mode, est de la génération des Crados, autre phénomène de mode et même succès du marketing-poubelle snob qui nous a produit Matzneff par ex.
Haro aujourd'hui sur Vivès, dont l'oeuvre, comme celle de Houellebecq, fut pourtant célébrée avant que les médias qui l'ont encensée - malgré les évidences - tentent d'assassiner l'auteur comme pour s'excuser de leur inertie dans la connerie et prendre le public pour des ploucs (voir Hanouna ou la campagne de presse sur Brigitte Macron commentés tous les deux sur A@I).
Vivès est un produit de la prétention intellectuelle des beaux quartiers de Paris qui se shootent.
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nestorine
Le truc qui me gêne dans cette série de DS sur le sujet Vivès, c'est cette impression d'une certaine indulgence vis-à-vis d'un auteur prétendument surdoué. Indulgence que DS tente de compenser en invitant Emma dans l'émission Sur la Planche ? La ligne rouge de Hannah Gadsby n'est pas loin de sauver le pote Bastien !
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Ke-sais-je
Sur ce sujet, comme sur tous les autres, mon seul problème est de savoir ce qu'en pense la Femme de Not' Président.
Pour mettre fin à mon angoisse métaphysique , Seule Not' Présidente, Phare de la Pensée, Contemporaine, Génie de l'Elysée et de l'Education , est capable dé m'orienter , et de m'indiquer le Bon Chemin.
Donc, j'attendrai son oracle......
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Jean-Michel M
Ça manque d’un parallèle avec la littérature.
Il y a aussi pas mal de barrés et de trucs licencieux dans la littérature, en particulier la littérature « ancienne », et on en fait moins tout un foin.
Certaines choses ne sont pas faites pour être publicisées, mises en avant, dupliquées, discutées en place publique.
Il vaut mieux les laisser dans l’ombre, dans des circuits d’éditions alternatifs, pour un publique d’initiés, qui sauront « dénicher ces pepites » pour en tirer ce qui est acceptable (le dessin), et en laissant le reste.
Moi j’y vois encore un travers d’internet, de jeter à la gueule du public tout ce qu’il a de plus degeulasse dans l’humanité et qu’on ne peut pas éliminer, alors que ça aurait pu tranquillement végéter dans l’ombre et, à défaut de ne « faire de mal à personne », faire de mal à peu, et ne pas provoquer un effet Streisand inverse massif.
Travers que certains jugeront salutaire.
Ben je ne sais pas, ça dépend du mal qui est fait en laissant le truc végéter.
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Patrick LEFORT
Tout éditeur est tenu de s’assurer que l’œuvre qu’il va éditer respect les lois de pays où elle est diffusée.
De mémoire qui flanche, je crois même qu’une copie est envoyée au ministère de l’intérieur qui peut décider d’une censure.
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Damien
"Dessiner des bluettes pédopornographiques"
Euh c'est quoi exactement une "bluette pédopornographique" ? Joli procédé d'oxymore ici, non ? C'est certain que ça sonne mieux que "récit pédopornographique".
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3738
Je ne connais pas cet auteur ni ses BD, mais ce qui me frappe dans les couvertures de BD reproduites dans l'article, c'est que dans AUCUNE on ne voit un personnage avec un regard. Pourtant il y en a une avec plusieurs personnages de face. Il y a quelques chose qu'il ne veut pas ou ne peut pas voir.
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Skatlan
Je ne suis pas particulièrement féroce, sur ces sujets sensibles. (un peu au contraire, même)
Mais purée Vivès il est clairement barré, dangereux, et condamnable à maintes égards, je trouve.
Tout dans son propos, et dans la façon dont il déploie son "art" témoigne qu'il se dédouane totalement et bien maladroitement de ce qu'il dépeint, qu'il n'a rien compris au fond de l'affaire et est juste, profondément, pédophile et macho.
Je ne crache pas ça ces mots comme des insultes, m'enfin il est à fond, quoi, ça parait évident à l'entendre.
Il ne comprend pas.
Même sa façon de s'exprimer est déjà si problématique, ultra genrée et affectée de jugement tacites à tous les niveaux, la vache.
Et il minimise tout ce qu'il fait en mode "je suis juste un gredin", et se cache derrière des messages de "oh c'était pour le potache" et "je voulais faire une histoire sur la communication".
Oui, bien sûr, Bastien, le viol collectif, des héros et héroines inlassablement et intensément mineur.e.s impliqué.e.s dans des pratiques sexuelles débridées, c'est clairement le moyen le plus "potache" de raconter ça, hein ?
On est déjà borderline polémique quand on parle d'une fille de 16 ans qui tombe amoureuse et montre un bout de sein à un homme de 25 ans, mais pour Bastien, une éjac faciale sur une gamine de 9 ans poussée par sa mère à satisfaire un un vieux pervers victimisé, c'est drôle et à peine irrévérencieux.
Dingue, juste dingue.
Enfermé ce mec avec 3 ou 4 psys, par pitié, il est fou.
Il fait froid dans le dos, ce gars, à ne rien comprendre de tout ce dont on lui parle.
Mais le silence qui règne autour de lui et son impunité (et même ses récompenses à son travail) sont tout aussi glaçant.
Je pense qu'il n'a pas fini d'insulter, de menacer, et de cracher au visage de bien des gens et de nous raconter des horreurs dingues, par pure nature personnelle et faute de garde-fous.
Je n'étais pas sûr du fond de cette histoire, et je regrettais qu'Asi n'est pas mis Emma dans la balance.
Par sûr que ça nécessaire, à présent, Vivès s'enfonce et s'enterre très bien tout seul.
Un joli petit monstre en liberté. -
Cobalt 60
Un grand merci Daniel pour cet entretien.
François Angelier de "Mauvais genres" m'a garanti que le sujet Vivès serait abordé dans l'émission consacrée à Angoulême. Il faut dire que parmi son équipe de chroniqueurs réguliers figurent l'organisateur de l'expo annulée et le responsable du pôle manga du festival. On va voir si eux aussi manient la langue de bois.
Pour revenir au sujet de la justice, je m'étonne que beaucoup attendent son jugement. En quoi la justice changera-t-elle ne serait-ce qu'un avis sur ces albums ? Elles donnera un argument à ceux qui soutiennent leur publication. Quant à ceux qui les condamnent, je doute qu'ils changent de position. A mon avis, cette affaire n'est pas une affaire de justice mais de morale et de valeurs personnelles. La décision de justice ne changera rien sur ces plans-là. Par contre, elle aura un effet sur Vivès et sur les éditeurs. Non seulement ceux mis en cause, mais, plus largement tous les autres. Et j'espère que Les Requins Marteaux survivront (je ne m'inquiète pas pour Glénat) et que Vivès pourra publier encore. Casterman ressort ce mois-ci "Amitiés étroites" paru il y a quelques années. Le livre exposé en rayon va-t-il faire l'objet de dégradation ? Les employés des magasins vont-ils subir les insultes ou des descentes de commandos féministes (il ne s'agit pas d'un œuvre érotique) ? Ceux qui ont refusé d'exposer Petit Paul l'avait fait à l'époque suite à la pression des réseaux sociaux, pas de leur propre initiative.
Autre sujet voisin. Je me souviens d'un photographe américain (j'ai oublié son nom) ayant pour sujet principal des nus d'adolescents garçons et filles. Il a publié de nombreux livres et un documentaire sur lui et son travail a même été diffusé sur Arte dans les années 2000 ou fin des années 90. Il a subi une descente du FBI qui a saisi ses négatifs. Depuis tous ses livres ont été retirés de la vente et sa carrière est terminée, je suppose. Avant ce retournement de situation, personne n'était venu se plaindre de son travail.
Ceci pour expliquer que c'est le regard d'une époque qui change et que la tolérance est à géométrie variable.
Dans les années 80, Libération avait publié dans son supplément "Un regard moderne" confié au groupe de graphistes punk Bazooka une pleine page pédopornographique, dessinée visiblement d'après photo, avec ce sous-titre "Apprenons l'amour à nos enfants". Cette illustration de Kiki Picasso avait fait l'objet d'un vif débat au sein de la rédaction quant à sa publication, finalement acceptée. A l'époque, il n'y a pas eu d'action de la justice (alors que le Libé de la fin des années 70 avait fait l'objet de nombreuses poursuites pour obscénité).
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DominiqueBeaux
Merci d'avoir été le seul à Itwer les DEUX "protagonistes " de cette "affaire". Entre l'emission avec Emma et cet article j'ai enfin compris quelque chose à cette histoire. Et je suis enfin en capacité de faire mes propres investigations et de prendre éventuellement position en moi-meme.
Merci ! Merci ! Merci !
Merci Daniel .
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Olivier
Il s’agit manifestement d’une œuvre de friction.
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Oblivion
Cette vidéo de chat me fait mourir de rire. Quel tartouille. 😂
Je n’ai pas grand chose à dire, le risque d’être désagréable… ;)
Non, c’est juste que j’ai appris en potassant cette histoire il y a quelques temps, qu’il est possible en France de regarder un film dans lequel il y a la plus sombre horreur qui puisse exister à mes yeux.
Le film est interdit dans de nombreux pays, mais pas en France. J’ai vérifié, et oui, il est possible de le regarder en VOD (2,99 €).
Souvent, pour convaincre des personnes qui ne voient aucun souci avec des représentations de viols sur enfant, je m’imagine leur dire de regarder un viol de bébé, ou de leur demander d’imaginer qu’ils soient en train de dessiner, filmer un viol sur un bébé.
Eh bien, ce film montre, entre autres horreurs, un mec qui viole un nourrisson à la naissance.
Bon visionnage !
Vive la France, ce pays de liberté !
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Altiliger
« Que la justice se démerde avec lui, ensuite, mais sans moi. N’étant pas le Crime, je ne suis pas non plus le Juge! » Benjamin Malaussène, Daniel Pennac, Au bonheur des ogres, folio, p.274.