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Mlemaudit
En passant: Macé-Scaron il intervient toujours au grand journal? Comme je n'ai pas regardé depuis longtemps, je ne suis pas trè au fait...
Je me demandais si ça ne lui avait pas couté sa place de ne pas être d'accord avec Aplati? -
paulinoo2
OUi Mr PEILLON a eu raison !! il y en a marre de ces dispositifs mediatiques qui nous forcent a débattre de ceci plutôt que de cela. Foutons la paix au gens c'est à eux de créer les débats et ce sont les journalistes qui mentent et qui trichent en mettant en scène la désinformation au lieu de transmettre et médiatiser les sujets qui préoccupent réellement les français . Ce n'est pas nouveau la presse a toujours joué le jeu du pouvoir mais là c'est énorme. -
jean-christophe grellety
Une très belle chronique, avec une conclusion imparable, sur la différence entre les vrais journalistes et la cléricature du métier qui passe son temps à servir les puissants -
Pablo le berger
Et beh, bien envoyé ma foi. Du coup ça serait bien de voir quelqu'un à l'image qui viendrait dire si clairement cela. A quand DS ou un autre sur un plateau de grande écoute pour dire aussi clairement les choses?
Je suis rarement totalement d'accord avec vous mais là chapeau. Faudrait que le texte tourne.
D'ailleurs je vais essayer ça... -
htintin
Merci Daniel, opinion partagée, mais là je me demande comment va se passer se clivage jounalistique, les chabotien et les peilloniste, en tout cas, pour revenir sur le débat, même si c'était maladroit, Mr Peillon s'est bien débrouillé et arrive a mettre en lumière ce qu'il dénonce, et finalement le duo apathie duhamel en est le plus bel exemple. Leur pidestal vaccille et ils le savent, j'ai entendu un sondage dernièrement qui annonçait que 63 % des français ne croyait pas en l'indépendance du jounalisme, Apathie-Duhamel le savent et s'en inquiètent, et Peillon a su surfer sur la bonne vague sans réelle préméditation. C'est sans doute là un sujet qui préoccupe plus les français que l'identité nationale, mais je vois mal un emission sur ce thème à France 2, et encore moins sur tf1, et quand chez @si ?
Sinon sur les faits eux même, je vous renvoie a des vidéos d'agoravox qui semble donner raison à Peillon.
http://www.agoravox.tv/actualites/medias/article/video-inedite-peillon-trompe-par-24960 -
xian chiant
pourquoi plusieurs retraits par mois sur mon compte? -
galaxie du sombrero
D'abord, merci à Daniel qui a fait,là, une trés bonne analyse ; je suis entiérement d'accord sur le fait que le mensonge de Peillon ait été bénéfique et ait sollicité le questionnement,que ce mensonge ait permis de mettre un peu de lumiére dans cette soupe qu'ils servent réguliérement aux français pour les empecher de PENSER par eux-memes et de S'INDIGNER.
Aphatie-Duhamel sont désobligeants et inaudibles, surtout incrédibles.Je ne sais pas si comme l'a dit avec "élégance" un @sinaute,Peillon est une "sous-m..de",mais là, il a agi intelligemment au risque de recevoir les foudres de la démocratie "bien-alignée". -
Rep7
Bonsoir,
Mettons au préalable le côté couard ou autre de Peillon, dont on ne saura jamais vraiment pourquoi il a dit puis non, et qui pose avec perplexité la question du formatage des contenus d'émission avant leur présentation "en direct", ainsi que celle du politique qui veut s'y associer tout en la condamnant...
Faux débat, c'en était un. 40 min de Besson, 30 min de Marine Le Pen, puis 30 pour Peillon - non venu. Le public n'est pas associé, de toute façon c'est planiffié au millimètre pour que rien d'intéressant ne sorte.
Il a dû comprendre qu'il n'aurait plus rien à dire d'intéressant. Peut-être.
Au demeurant, c'est l'émission elle-même qui est à analyser. Je crois qu'au lieu de se prononcer sur Peillon, il faut plutôt aller analyser les images (et c'est l'objet de votre site)... En voici selon moi les temps forts.
ACTE 1 : le modèle de l'immigré intégré. Une story-telling spécifique.
La vie de Besson nous est racontée de manière soporifique. Non qu'Arlette Chabot ne lui pose des questions, mais le sens dans lequel elles sont posées nous ravit de tant de découvertes. Je vois en Besson un homme psycho-rigide, il l'avoue lors de son témoignage sur le concours de l'ENA, où un membre du jury lui exprime ses reproches d'être imbu de lui-même et coincé comme des lemmings dans un terrier.
Mais là, point de rigidité. Un homme simple et droit se présente à nous, qui a le temps de se raconter, avant d'aller au coeur du sujet, histoire de produire un peu d'empathie (on songerait à le critiquer quand on a commencé à l'"aimer", par l'affection j'entends ?).
Quelle merveilleuse et édifiante histoire nous est donc contée ?
"Besson est fils d'immigrés marocains, pays dont il adore les couleurs, la gentillesse des gens et les senteurs magnifiques et il arrive en France, pays qu'il adorait aussi déjà, et devient ce qu'il est, car c'est ainsi qu'il en allait de soi. Et hop (fermez les guillements)".
Besson. Résumer la vie d'une personne à ses désirs et à ses qualités, est-ce bien objectif ? La référence à sa mère méditerranéenne rappelle combien il a du coeur, n'en doutons de personne de toute façon. Faisons de même avec nous-mêmes : détruisez vos parts d'ombre et procédez à une hagiographie simple et chaleureuse de votre personne, qui vous met en situation de cohérence totale entre votre discours et la perception que les autres auront de vous. Je suis un bon prof, je n'ai nul défaut et ma vie se résume à ma volonté d'accomplir des tâches civiques pour lesquelles mon digne métier vaut la peine de se battre. Beau comme du Rimbaud, avec les rimes et la poésie en moins.
Le Maroc : paysage de carte postale, tout y est bon et parfait, on y retournerait presque. Les incarcérations abusives, les censures et les misères sociales ? Bof, pas vendeur. L'image nostalgique remplit le fonds sonore. Nos affects sont très sollicités, auditivement encore. C'était et c'est très bien là-bas. Sauf qu'il l'a quitté. Pourquoi ? On ne le sait pas. A vrai dire, qu'en faire ! On en est parti, avec lui. Et on y retournera un jour.
Arrivé en France, émerveillement devant la grande civilisation, intégration très réussie, tout va bien. Euh, là c'est rapide... On "sait" qu'il a rudement bossé à l'école et donc il a réussi. Moi aussi je bossais dur mais j'étais pas très brillant pour autant. Mais soit, il est plus fort que moi, c'est pas dur.
Des questions sont toutefois à soulever...
Quel était son milieu social ? Etait-il musulman en arrivant en France ? à quelles difficultés s'est-il heurté pour s'intégrer ? Ses croyances et sa culture linguistique facilitaient-elles une insertion professionnelle ? A-t-il vécu à l'écart des "Français", comme la plupart des Maghrébins et Africains des années 50 et 60, car en général eux-mêmes ne se mêlaient pas aux autres, et les autres faisaient de même. Bref, que s'est-il passé entre l'arrivée sur le sol et la réussite manifeste qu'il incarne ? Le PS a-t-il compté dans son parcours ? Nulle mention n'est faite. Si le sujet de l'émission est de retracer son parcours, pourquoi faire des coupes au montage ?
Moi, je demeure dans le flou artistique.
ACTE 2 : Le temps des iconostases...
Iconostase (retour étymologique) : de "stasis" en grec, rester, demeurer ; lieu devant lequel on s'incline, car de l'autre côté de la cloison se trouve l'icône orthodoxe, que l'on vénère.
Trois images sacralisantes à mon goût ont été produites. A chaque fois de la même manière : Besson mis au 1er plan, et en fond une image gigantesque, produit typique de l'effet Koulechov sur le spectateur (mais ici dans le même plan) ; ce procédé a pour but (non neutre, non hasardeux) de faire associer des images entre elles. Le spectateur écoute le discours en fonction des émotions suscitées par le spectacle visuel.
1. Une femme totalement burqaïsée vient de provoquer les spectateurs en leur disant "je m'en fiche de votre rejet car je suis dans mon pays, la France, et vous êtes des intolérants, je garderai ma burqa blablabla". Arrive Besson mis au-devant de cette image fixe. Comment voulez-vous critiquer celui qui incarne dans le même plan (visuel) l'opposition à une telle conduite, que tout le monde réprouve ? Elle vous en veut ? Je suis le chevalier qui vous sauvera. Notre identité, je la sécurise, soyez rassurés.
2. Deuxième montage : le même Besson au 1er plan, puis l'écran géant à l'arrière, cette fois rempli d'une mosaïque de visages reflétant la diversité ethnique manifeste de notre pays... Besson cette fois incarne l'instrument de la synthèse visuelle. Sa démarche est bonne comme un arc-en-ciel. Il va confirmer le syncrétique mélange. D'ailleurs son histoire personnelle nous mettait sur la voie. Lui a réussi en venant de là-bas.
Ce qui est critiquable, ce n'est pas le débat ici, qu'après tout l'on pourrait faire intelligemment, mais son instrumentalisation par les affects.
3. Troisième montage : gratiné... Besson est mis en situation de commenter un écran géant des "grands hommes" (et peu de femmes) qui ont "fait l'histoire de France". Mince alors. Curie, Henri IV, Molière, et les autres... Nous voici retournés au temps des manuels de Lavisse du XIXe siècle. Le "roman national". L'Histoire par le haut. Là, Besson lit ses fiches et récite (un peu maladroitement puisque cela s'est vu) les grands gestes que certains de ces génies ont réalisé. Le tout a été préparé en amont avec Arlette Chabot, le ministre vient faire sa démonstration, journaliste à l'appui. Dehors Braudel et Chaunu et Muchembled et Miquel, l'identité se conjugue avec le génie national. Quelle régression... En attendant, nouvelle caution morale apportée par l'image et les sons. Autant appeler cela un cours.
ACTE 3 : que l'émission est apaisante.
Le propos est assez vite rassurant . L'immigration est dite constitutive de la Nation. Nous sommes tous des enfants d'immigrés.
Besson vide la critique de toute caution lorsqu'il affronte Marine Le Pen. Redoutable adversaire M. Besson ? Oui, il mord aux mollets comme un pitbull. Marine Le Pen qui l'a grande en général, ne peut en placer une. L'identité n'est pas définie, on parlera de l'absentéisme de Marine LP au Parlement européen.
Diantre, mais qu'aurait pu dire Peillon ? Je n'en sais rien, et ça se trouve lui non plus. Le plateau, royal, l'était trop. On ne détrône pas un roi en exercice.
Conclusion.
Mme Chabot, faîtes des émissions sans produire d'auto-critique. Journalistes confraternels, attaquez M Peillon, mais seulement lui. Continuez ainsi, dans le soleil clair du meilleur des mondes. Avec, quand même, des nuages un peu assombris venus d'ASI...
Florian Guille -
Winston Smith : misanthrope
Si jamais apathie et Duhamel veulent s'indigner des mensonges de Sarkozy le lundi 25 janvier sur TF1, j'ai tout rassemblé pour eux ici: http://pythacli.chez-alice.fr/bouyguesbrother.htm -
Christine
Je découvre ces séances Canal+ : j'admire Peillon de garder son calme "face" à son agité voisin qui l'invective à a peine à 5 cm de distance : bravo !
Sinon, sur le fond de ce qui s'est passé, ça me rappelle une émission (un 7-9 sur France Inter, je crois) il y a moins d'1 mois (je n'arrive pas à me rappeller de la date, si vous l'aviez se serait super !!) ou Nicolas Demorand, Thomas Legrand et Copé (?) et d'autres s'interrogeaient sur le format des interviews et du rôle de l'invité (qui (s')invite, comment on l'interroge, sur le buzz ou sur le fond, sujets abordés/ non-abordés...).
Un avant gout de ce qui s'est passé là ! *
*Désolée pour le manque de précision sur la date et les invités... c'était une émission radio très intéressante mais hélas j'ai la mémoire qui flanche (un peu)... -
Bouc hemisphere
http://www.lefigaro.fr/lefigaromagazine/2010/01/23/01006-20100123ARTFIG00299--peillon-une-absence-qui-en-dit-long-.php
Du grand journalisme, vous-dis-je !
Par contre, ça serait pas mal de condamner un journal pour de telles pratiques, non ? -
Pierre-Antoine
Chronique très intéressante et extrêmement bien rédigée. Le dernier paragraphe est magistral. Sinon, pour ce que l'on peut dire de Peillon (Daniel s'intéresse surtout aux journalistes...), lire l'article du Canard sur la question. -
Winston Smith : misanthrope
vous avez remarqué comment Macé-Scaron qu'on n'entend pratiquement pas durant toute l'émission n'arrive pas à en placer une? interrompu sans cesse par Apathie et Duhamel....lesquels n'ont de cesse d'interrompre ceux qui ne sont pas d'accord avec eux, Duhamel rajoute à cela une gestuelle incroyablement ridicule.tout ça au service d'un discours puéril. Houlala il a menti c'est pas beau. Et le pire c'est qu'ils arrivent certainement avec ça à convaincre une partie de l'auditoire...le mensonge en politique, excusez moi si je me répète mais j'en ris encore qu'Apathie se mette en colère parce qu'un homme politique a menti sur un sujet sans importance (sa participation à une émission de télé débile sur un débat scandaleusement inintéressant et à peine regardée par un téléspectateur sur 10) alors que chaque jour on nous sert des mensonges colossaux sur des sujets d'une importance capitale ( la santé, l'éducation, la dette etc) sans qu'Apathie n'y trouve rien à redire. Faut vraiment que la France soit en coma cérébral pour qu'on puisse voir des choses pareilles... -
claudie
Je viens de lire l'excellent article de Mr DS et les commentaires (voire noms d'oiseaux) des pro ou contre la non intervention de Mr Peillon. Que l'on soit d'accord ou non sur la manière utilisée par ce dernier importe peu : le fait est que Mr Peillon a réussi à centraliser le débat sur son soit-disant "mensonge" (on se croirait aux US), alors que son souhait était de casser le débat sur l'identité nationale. On ne peut lui nier qu'il a brillamment réussi. Parce que le fond du problème est bien là, en montant une ennième émission sur ce sujet, dont les journaux télévisés nous rabâchent à longueur de journée le thème, alors que les problèmes des français sont bien plus graves, on focalise "l'objet" de tous nos malheurs sur l'immigration. Si cela n'est pas un mensonge d'Etat, alors qu'est-ce qu'un mensonge ?
Ce gouvernement ne cesse de mentir : on nous ment sur une pseudo grippe A, on nous ment sur la taxe carbone, on nous ment sur l'histoire de France, on nous ment sur les délocalisations, sur du "travail plus pour gagner (euh quoi déjà ?)", on nous ment, on nous ment à longueur de temps et voilà qu'on s'insurge parce qu'un grain de sable s'est mis dans un rouage bien huilé entre le gouvernement et l'audiovisuel.
Souvenez-vous de cette excellente journaliste Anne Sinclair à qui l'on demandait pourquoi elle n'avait jamais invité Mr Le Pen à son émission. Elle a simplement expliqué que la plus petite ouverture, quelle qu'elle soit sur les idées de ce monsieur, lui donnait une légitimité et qu'elle ne lui reconnaissait aucune légitimité. Elle avait raison, la démocratie n'a jamais autorisé quiconque à se gausser de son nom, sur le principe de l'exclusion d'un seul citoyen pour ce qu'il est, qu'il représente, qu'il pense, qu'il croit. A partir de cette analyse, ce n'est plus de la démocratie, c'est du laxisme véreux ou mieux le si dangereux pouvoir de l'inertie. A partir de ce principe, oui, Mme Chabot joue pleinement le jeu de ce gouvernement et doublement en invitant Marine le Pen, dont on connaît les sinistres positions à l'égard des étrangers.
Et c'est un fils d'immigré, qui a reçu la nationalité française par une identité de fraternité à laquelle nous sommes attachés, qui vient nous donner des leçons en France sur l'accueil des étrangers !!!
Un ami, lui aussi fils d'immigré italien, me disait récemment "avec ce débat sur l'identité nationale, c'est la France qui perd son identité". Il a bien raison. Refusons tous les débats sur ce thème et regardons les vrais problèmes de notre société gauloise, tellement mise à mal par ce petit caporal aux idées dictatoriales. -
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BibiTaupe
Bravo pour ce décryptage, qui met des mots sur mon plaisir à voir Peillon donner des coups de pieds dans le p'tit monde bien mornement aligné sur la ligne qu'il faut suivre ! Avec des journalistes aussi éminents, on sent poindre le prix Albert Londres (qui doit faire des tourniquets dans sa tombe). En voilà des collègues que vous devez redouter, Daniel !
Ils me font penser à ces caricatures de DAUMIER, une énorme tête avec un petit corps ridicule.
Il faut qu'ils arrêtent, ils vont exploser sous le poids de leur importance. -
Bouc hemisphere
J'attire votre attention sur cet article, très intelligible :
http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/vincent-peillon-l-oligarchie-68377
Ou l'on explique très clairement le geste de Peillon.
Pour le novice, comme moi, c'est aussi pratique : ) -
samuel_
Une charge de la militante ségoléniste, mémé kamizole, contre Peillon : "Vincent peillon : l'idiot inutile du socialisme". Ou il est question de l'aspect "concerté avec Aubry et le PS" de son coup. Ainsi que de sa traitrise contre Ségolène. Les commentaires du billet sont intéressants aussi. Quand inviterez vous l'inénarable bloggueuse mémé Kamizole sur votre plateau ? Elle a surement beaucoup à nous apprendre sur Peillon ! -
mollows
Un débat similaire s'est tenu la semaine passée sur l'antenne de RTL dans "On refait le monde".
Joseph Macé-Scaron y rappellait le caractère particulièrement nauséeux de l'ambiance de notre pays depuis l'annonce de ce débat (même s'il ne prend pas tant que ça) et s'amusait du procès en sorcellerie fait à Peillon. -
lemon77
excellente analyse...c'est ce que j'attend d'@si. merci DS