Presse et idéologie d'extrême droite: le précédent François Coty

Justin Lecarpentier - - Médias traditionnels - Financement des medias - Coups de com' - Flashback - 15 commentaires

Avant les médias de Vincent Bolloré, il y a eu les journaux du parfumeur corse François Coty

Vincent Bolloré est aujourd'hui à la tête d'un empire médiatique qu'il contrôle et oriente pour défendre et promouvoir ses activités mais aussi pour diffuser ses idées politiques et religieuses, n'hésitant pas à l'occasion à remodeler leur rédaction... Une manière d'agir pas totalement inédite. François Coty, milliardaire grâce à la parfumerie, racheta plusieurs journaux conservateurs : le "Figaro", le "Gaulois", "L'Ami du Peuple", qu'il radicalise pour diffuser son anticommunisme, sa xénophobie, son antisémitisme et son antiparlementarisme.

Un milliardaire rachetant des journaux pour diffuser au sein de l'opinion son projet politique, quitte à provoquer la fuite de ses rédacteurs et de son lectorat traditionnel, Vincent Bolloré n'a finalement rien inventé ! Un siècle avant lui, un industriel corse ayant fait fortune dans la parfumerie, François Coty, appliquait déjà la même méthode, avec cependant un résultat plus contrasté pour cet admirateur de Mussolini, grand mécène des mouvements et des ligues d'extrême droite dont les investissements dans la presse grèveront fortement sa fortune.

François Coty, fondateur de la parfumerie moderne

Aujourd'hui méconnu du grand public, hormis à Ajaccio dont il fut brièvement le maire et où jusqu'au mois dernier le principal stade de la ville p...

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