-
d.v.
Un bon client.
Un bon client Jean-Luc Mélenchon ? Pas pour tout le monde. Comme @si aurait pu nous le dire, au détour d’un « vite dit », le médiateur de Radio France a dénoncé les nombreux lapins posés à France Culture par Mélenchon. Il lui préfère BFM. Visiblement, après BFM, l’invité du jour a aussi un petit faible pour @si qui le lui rend bien.
Mais bon, ce n’est pas le moment, ne boudons pas notre plaisir, il sera là ce soir. Et le programme annoncé sur la bandeau bleu est alléchant : « @si va mettre les pieds dans le tabou des tabous », en direct, un débat aussi long que nécessaire. N’est-on pas sur le net ? 60 minutes voire 90 peut-être même 120. D’une audience limitée certes mais… tous ensemble, tous ensemble, tous, tous.
Pour en savoir plus :
Jean-Luc Mélenchon n’a pas été entendu sur France Culture depuis prés de deux ans. Malgré les invitations lancées, il a annulé 4 fois ses
rendez-vous. C'est ici. -
pedron
Bravo pour le traitement de ce thème et pour l'émission à venir, vous régalez !
J'ai hâte d'entendre Mélenchon sur ce sujet car (à mon sens) sa position devient de moins en moins tenable sur ce sujet. -
Choupovert Michel
[quote=Anne-Sophie Jacques]Evoquez devant n'importe quel éditorialiste installé la dissolution de la zone euro, et vous passerez pour un fou-dingue. Ou un néo-nazi, puisque ce thème est repris uniquement par les partis nationalistes.
Il ne faut pas être trop expéditif, les partis de la droite souverainiste n'ont pas le monopole de la sortie de l'euro ... Certes, ce sont des petits partis par leur nombre d'adhérents, mais ils participent à animer le débat au Front de Gauche: Il a le M'Pep qui militent pour la sortie de l'euro, et le PCOF qui ne pleurera pas la disparition de la monnaie unique. -
Holden
Mélenchon se déballonne dés qu'on parle de l'Euro... Il a voté "oui" à Maastricht, en même temps, qui posait bien les bases de la monnaie unique ! C'est emmerdant, pour lui, d'admettre qu'il s'est couché à l'époque, plutôt que de rejoindre Chevènement, et même les communistes.
L'Histoire finira bien à admettre que ce sont les souverainistes, de droite, de gauche, et même les horribles nationalistes, qui avaient raison au moment de Maastricht. Philippe Seguin, par exemple :
http://blogs.mediapart.fr/blog/danyves/180313/le-discours-premonitoire-de-philippe-seguin
http://www.youtube.com/watch?v=JRNlzU3QUtY -
MoOn (® FDC)
merci Anne-Sophie, j'attends le debat entre Sapir et Melenchon avec impatience. Vendredi je pense qu'on comprendra enfin pourquoi Marine Le Pen monte et Melenchon s'effondre. Tout le reste n'est que blabla. -
cécile clozel
Bah... je dois avouer que ce débat ne m'intéresse pas tellement : il me semble que, monnaie nationale ou monnaie européenne, l'une comme l'autre intimement liées aux échanges mondialisés, l'une comme l'autre outils d'une politique "top-down" concoctée dans les états majors et soumise aux divers lobbies, c'est un peu blanc bonnet bonnet blanc, à terme (on ne peut pas dévaluer à tout bout de champ, de toute façon).
Comme Joan38, je trouve bien plus intéressante l'émergence d'un fort mouvement de relocalisation des échanges monétaires, par la création de monnaies complémentaires, dotées d'une véritable autonomie à l'égard des monnaies "mondialisées". Et, surtout, construites "à échelle humaine", c'est à dire à l'échelle de collectifs/territoires où le débat démocratique et le choix collectif peuvent s'exercer, et donner vraiment du sens au système monétaire. -
cigale zoze
excellentissime projet de débat, bravo, effectivement tout à fait tabou !! j'espère que vos invités seront à la hauteur...
la question de l'euro toutefois ne devrait-elle pas être liée à celle de l'existence même de l'UE (par exemple, au hasard, pays pauvres vs pays "riches", pays importateurs vs pays exportateurs), et celle de la démocratie et de la représentativité au sein de l'icelle ? peut-être une autre émission ? -
rmara
LA dévaluation interne , la baisse des salaires comme solution ? Solution pour qui ? Pour ceux qui font de la plus value sur le travail des autres te veulent maintenir le rendement de leur capital investit ... et le coup de la lune là ça vous fait rire ? Ce n'est rien de plus qu'une version cool du "there is no alternative " de Tatcher et on nous a déjà fait le coup avec le "il n'y a pas de plan B" , une autre manière de dire : n'essayez me^me pas de penser à diriger vos vies, vous êtes trop cons pour ça.
Désolé mais moi ça ne m'amuse plus car ce genre de pensée et d'action réduit à la misère et tue ...
Et pourtant ça me plaisait bien cette histoire de monnaie commune, pour l'idéal de communauté et puis parce que c'était bien pratique en voyage et pour faire ses courses sur internet et à l'étranger. Mais visiblement il y a des coûts cachés car on nous vend un package avec. Et là ça commence à nous coûter trop cher cette affaire. Alors si possible ne nous débarrassons pas de l'euro, mais débarrassons nous du package qui est une vaste escroquerie.
Et arrêtez de rire avec ce qui ne l'est pas. Tous les jours des chômeurs et des travailleurs à temps partiel (ou des travailleurs tout court) se suicident en Europe à cause de vos bonnes blagues. -
JC2
Bonjour,
Je n'ai pas bien compris, y a t'il quelque chose (autre que l'Allemagne) qui s'oppose à ce que la zone euro dans son ensemble se lance dans une joyeuse "dévaluation externe" ? Cf "Seul hic : cette dévaluation externe n’est pas possible avec l’euro. "
Merci pour cette série à venir. -
Maud
Enfin un vrai débat dont nous prive la société autoritaire qui nous gère et nous interdit de penser sauf que, maintenant, grâce à Internet, ceux qui s'intéressent un peu à la vie collective ont accès aux différents courants de pensées. Merci néanmoins à Arrêt sur Images d'ouvrir le débat de considérer ses abonnés comme des adultes qui ont droit à une véritable information. Jacques Sapir soigneusement exclus des médias traditionnels (sauf pour quelques mots qui ne permettent pas de développer une pensée) doit en être tout étonné. Heureusement lui et quelques autres sont maintenant bien présents sur leurs blogs et reliés à Facebook. Mais un débat contradictoire : on en demande, on en redemande. -
RST
Le "con frère éconoaute" alias Stéphane Soumier a entièrement raison. Il y a autant de chance de voir la dissolution de l'euro que de trouver de la vie sur la lune. En réalité, la question est mal posée. La zone euro ne va pas être dissoute. Soit elle va continuer bon gré malgré, avec son lot de misères et dans 100 ans de bons esprits se réjouiront que l'on ait pas écouté les cassandres d'alors, oubliant les décennies de misère et les souffrances endurées. Soit elle va exploser dans un immense vacarme et Dieu seul sait ce qui va alors se passer. Mais elle ne sera pas dissoute, si l’on entend par « dissout » un processus concerté et négocié. Et personne aujourd’hui ne peut dire quel sera le scénario finalement mis en oeuvre, pas plus Sapir que Mélenchon ou que Nostradamus.
Le débat est vain. Vous perdez votre temps ma chère Sophie, et nous le notre par la même occasion. La plupart des habitants des pays d’Europe n’entendent rien aux problèmes monétaires. Pour démontrer que la monnaie unique est nocive, il faudrait pouvoir conserver l’attention de ses interlocuteurs largement plus de 2 minutes. Or c’est totalement impossible de nos jours, le temps de cerveau disponible pour ce genre de sujet étant proche de zéro. On ne lutte pas contre des arguments du type : « L’euro c’est super car je peux aller en Espagne sans changer d’argent»
Pour conclure, je rappelle que même si le rapport est lointain tant les 2 systèmes différent, c’est la guerre de 14 qui a mis un terme définitif à l’Union monétaire latine. A méditer ! -
Pierre38330
Une fois encore, merci Anne-Sophie,
je vous cite : « Il n’y a pas de débat, il n’existe pas ». Il semble en effet, c’est une litote, que la question du bien fondé de la monnaie unique soit un sujet tabou. Et l’inimitable Soumier, grand économiste devant, loin devant l’éternel, ne s’y est pas trompé : il n’a pas répondu.
Parce que répondre « en économiste » c’est dire quoi ?
Je ne vais pas vous faire le passage en revue de toute la théorie monétaire autour du change, vos invités le feront bien mieux que moi. Juste parce que c’est commode et pas trop loin de nous, il semble utile d’évoquer le concept de zone monétaire optimale, défini par R Mundell dans les annnées 60. Ce concept de zone monétaire optimale énonce les conditions nécessaires (mais pas suffisantes) pour instaurer une monnaie unique entre plusieurs pays. Ces conditions N’ETAIENT PAS réunies lors de la décision de mettre en place la monnaie unique. Elles ne le sont pas plus aujourd’hui, voire encore moins.
Pourquoi la décision a-t-elle été prise ? Vaste débat…Sans débat démocratique.
La façon dont « Ils » sont entrés dans l’euro explique pourquoi « on » ne peut pas en sortir, d’après ceux qui pensent à notre place.
Métaphorons un peu : Imaginez un groupe suivant un guide qui se retrouve soudain perdu au milieu de nulle part et où tout devient hostile. « Il était un petit navire » et autres fables de nos enfances respectives. C’est le guide qui vous a amené là…Le guide qui vous a chaque fois expliqué qu’il n’y avait pas d’alternative. J’ai oublié, le guide ne s’appelle ni Duce ni Führer, il répond au doux nom de Tina.
J’ai la flemme et il faut faire presque court alors je vous laisse imaginer la suite.
Mais revenons à nos moutons. Je vous cite derechef : «D'où cette tentation de reprendre en main nos politiques monétaires, pour dévaluer comme ça nous chante. » Il ne s’agit pas que de dévaluation. En effet en cas de disparités entre des pays qui échangent beaucoup entre eux, le taux de change peut-être une variable d’ajustement moins dramatique que le niveau des rémunérations ou l’emploi. Mais il y a aussi que la monnaie est une croyance. Votre article contient trois photos d’un billet de 5 euros avec des mises en scène diverses. Mais que vaut ce bout de papier si ce n’est la confiance que chacun lui accorde ? Rappelez vous les symboles qui figuraient sur les pièces et billets du temps du franc : Pascal, Saint-Exupéry, Victor Hugo, Richelieu, Marianne. Sur les billets en Mark : des usines, des monuments… Chacun ses chimères.
Je vous cite enfin : « On aimerait croire Canfin. » On pourrait y croire. Sauf que cela repose sur vingt huit révolutions.
Il n’est pas interdit de rêver. -
tchd
Pourquoi inviter Sapir et Melenchon ? Alain Minc n'était pas libre ? -
shantidas
Tabou, tabou...c'est du langage mai 68 : quelques marginaux super-intelligents vont apporter la soluton miracle à tous nos problèmes en violant la pensée unique ?
Sortir de la zone euro ou y rester n'est pas une question tabou, sauf à considérer que la connaissance des phénomènes économique relève de la pensée magique. Pendre la question par cet angle est risquer d'assister à un festival de postures contradictoires qui évacueront l'analyse froide, scientifique et objective des faits.
Un seul exemple de piège. Les consommateurs français de panneaux solaires sont très satisfaits du rapport qualité-prix de ces produits chinois et les producteurs français de panneaux solaires sont très mécontents de la concurrence déloyale, du dumping, des producteurs chinois de panneaux solaires. Dans l'hypothèse théorique d'une dévaluation de la monnaie [en l'occurence, l'euro] utilisée par les consommateurs et les producteurs français de panneaux solaires, les consommateurs seront très mécontents et les producteurs seront très contents.
Il faudra donc avoir le courage intellectuel de descendre dans le détail des conséquences pratiques et concrètes. -
rico211
Pourquoi les anglais sonr sur la lune? -
JREM
Et le retour à l'ancien Franc, non? -
OuvreBoîte
On se flatte un peu avec cette histoire de tabous, quand même.
Certes il n'a probablement pas beaucoup pris dans le journal de Pujadas (je n'ai pas vérifié, mais je vous fais confiance) mais de là à dire qu'on atteint le summum de la rébellion parce qu'on traite des sujets qui n'ont pas (encore) franchi la porte de la Citadelle du Conformisme et du Suivisme Télédiffusé, il y a quand même un pas.
Toutes les factions ont leur propre conformisme intellectuel ; récitez la prose Lordonienne devant un parterre de militants FdG, on va sans doute pas déclencher des vagues de remises en cause.
Faire discuter entre eux les quelques têtes saillantes de la contestation anti-UE, c'est pas fondamentalement renverser le ronronnement et l'entre-sois des débats des chroniqueurs à vie des médias généralistes traditionnels. C'est reproduire la même chose à côté, avec une coloration idéologique différente.
Sans aucun doute, l'habituel fan-club des invités va remuer la queue et manifester bruyamment sa satisfaction de pouvoir consommer un discours de confirmation.
Bref un "débat" JLM/Sapir, bof. Pas forcément complètement inintéressant mais très en deçà de l'ambition affichée en introduction. Quel intérêt de discuter la possibilité d'une sortie de l'euro si on ne peut pas interroger les hypothèses, explicites et implicites de ceux qui proposent des scénarios, comme on discute les préjugés de ceux pour qui c'est "tabou" ? -
Yanne
On attend avec impatience -
Damien (dit le Farfadet)
Eh ben... Tout un programme!
Je trouve une très bonne chose que de voir @si prendre l'initiative de lancer des débats relevant à la fois du domaine scientifique et politique. C'est tout à fait le genre d'évolution que j'appelais de mes voeux quand j'avais participé à l'émission Ligne J@une. Pas besoin d'être partisan pour être engagé.
Bon courage Anne-Sophie! Il y a du pain sur la planche! -
fikrane
il convient de préciser que meme avec une majorité de gauche au parlement européen, absolument rien ne changera aux traités européens qui prévoient un deficit limité à 3 % et une dette à 60 % du PIB ....
Il ne faut donc pas seulement un parlement européen de gauche , mais des votes de tous les congrés nationaux ou référéendum nationaux des pays de la zone euro pour pouvoir cahnger de ploitique !!!
Bref autant vouloir aller vivre sur la lune que d'espérer ce changement .... donc la sortie de l'Euro de chaque pays intéressé sera bien la seule solution plausible