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Barousset
Inutile de revenir sur tel ou tel point de vue développé par Anne-Sophie, et largement commenté dans uns sens ou un autre.
Je serai bassement concréte en vous parlant de " Croquez-local en pays des nestes", pays aux confins sud de midi-pyrénées. DEpuis 2008, quelques producteurs et consomm@cteurs se retrouvent toutes les quinzaines, pour mettre à disposition des consommateurs adhérents de l'asso, les produits commandés par internet ou telephone en fonction des disponibilités. La gamme, aussi large que possible , résulte de l'adhésion de producteurs qui ont choisi d'ajouter à leur vente à la ferme ou sur les marchés, cette mise à disposition,en fin de soirée, qui permet à celles et ceux qui ne peuvent se rendre sur les marchés paysans de consommer des produits locaux, vendus à un juste prix et en circuit court.
Il n'y a pas d'exclusive, bio, pas bio, c'est fonction de se qui se présente, avec visite de l'exploitation et discussion sur les pratiques, qui au pire sont celles de l'agriculture de montagne.
Cela demande un très gros investissement en temps pour ceux qui font vivre l'asso :
-la présidente, un productrice
-le vice président, un producteur,
- la secrétaire, une productrice ( depuis peu, après un consomm@cteur)
-la secrétaire adjointe, une consomm@ctrice,
- le trésorier, un producteur,
- la trésorière adjointe, une consomm@ctrice,
car trop de producteurs, mais surtout de consommateurs, ne prennent pas la mesure du changement d'approche que cela implique :
- nombre de consommateurs ramassent leur commande, et filent sans échange autre que la remise de leur chèque,
-des producteurs (rares heureusement) nous quittent dès qu'ils se sont constitué une clientèle, utilisant l'asso comme une "pépinière".
Pas suffisant pour nous faire abandonner, car ceux qui s'investissent y trouvent leur compte d'amitié et d'espoir. L'activité de "croquez-local" ne se limite pas à la seule consommation des particuliers , nous proposons aux scolaires des visites d'exploitation en attendant de pouvoir garnir leur assiette à la cantine, et à la restauration collective, la possibilité de construire tout un menu autour des produits locaux.
Anne- Sophie, s'il vous vient l'envie de voir comment une petite structure comme la notre a évolué depuis 3 ans, et voit son avenir, je pense pouvoir vous inviter de la part de tous les producteurs, et du bureau à une journée portes ouvertes chez le producteur de votre choix. -
Josiane Petitjean
Bonjour,
j'ai testé l'Amap de mon coin (Basse Normandie) : elle fonctionne bien, avec plein d'adhérents (je ne sais plus combien) 2 lieux de distribution parce que le patelin est étendu, légumes, pain, lait, œufs, pommes ou jus, occasionnellement de la viande...
Mais :
je suis seule et ma consommation hebdomadaire n'atteint pas le volume des petits paniers de légumes et avec l'obligation de se présenter au lieu de distribution au jour et à l'heure fixée, j'ai trouvé que ça ne valait pas le coup d'autant plus qu'au marché, il y a plein de producteurs locaux en agriculture raisonnée et même depuis peu le maraicher bio qui fournit l'Amap !
j'ai aussi proposé du covoiturage quand je suis partie en vacances dans les Alpes avec ma Clio mais personne n'a répondu ; sans doute parce que je voyage hors Autoroute donc, moins vite (mais moins cher) et par des trajets un peu... alternatifs !
comme toi les supermarchés me donnent la migraine
Bon, ça c'était ma contribution au débat...
A ma grande honte, je n'ai pas lu toutes les collaborations à cette discussion mais j'y reviendrai A bientôt -
Salomé
Flûte, c'est la première fois que je n'aime pas une chronique d'Anne-Sophie. L'axiome "consommer mieux/plus responsable/moins" = "consommer collaboratif" est faux. Et on se retrouve avec une chronique qui incite à ne rien faire parce que rien ne me convient...A moins que ce ne soit du second degré mais là c'est à contre temps parce que le green bashing c'est fini!
Si vous voulez consommer plus responsable ça demande des efforts, comme pour la culture dirait Luchini.
Ça nécessite de s'intéresser aux impacts (au pluriel, comme nos motivations, pas au singulier!) environnementaux de notre mode de vie : oui le train va revenir moins cher sur certains trajets et oui il engendre moins d'impacts environnementaux, oui il faut consommer des fruits et légumes avant tout de saison, puis bio, puis locaux, oui on peut emprunter des outils à ses voisins ou à sa famille plutôt que de se ruer sur internet, non on ne peut pas réduire l'alimentation saine et responsable aux AMAP, il y a des enseignes bio qui peuvent convenir (Biocoop par exemple)...
Plein de tuyaux sont sur http://ecocitoyens.ademe.fr/mes-achats et http://ecocitoyens.ademe.fr/mes-deplacements -
zozefine
c'est drôle les co-incidences ! aujourd'hui j'apprends que les (mêmes habituels) gauchistes de l'île viennent de créer un groupe, qui fonctionne par mail-list, d'échanges de services, mais aussi de recherches et d'offres de choses ou d'actions. pas encore tout traduit, donc je sais pas s'il y a une histoire de pognon pour les offres et les recherches. pas mal de recherche de baby sitting, pas mal d'offres de peinture de murs... je vais décoiffer avec ma tronçonneuse contre du bois !
comme quoi, la crise suscite des réactions qui vont dans le "bon" sens.
à propos, donc hors propos, j'ai appris également que les prix des locations sont en chute libre (par exemple une maison sublime, moderne mais vraiment chouette, passée de 600 euros à 350 !! et ils trouvent pas preneurs) - et j'ai vu pour la première fois en 7 ans sur l'île des gens ramasser des pommes de pin (pour faire du feu je suppose, ou pour vendre), et glaner du bois et des branchettes. panique à bord, on rouvre les cheminées et on arrête le chauffage central ou l'air conditionné. -
alain-b
Il existe un "guide de l'anti-consommateur" mais il vaut la peau des fesses... -
Bruanne
Je reviens sur le forum deux jours plus tard, et je constate que parmi ceux qui expriment leur satisfaction face à ces différents modèles ( même si on les réunit à tort), une remarque revient souvent sur le côté convivial et l'occasion de se faire des amis , etc...
Comme mon sujet de réflexion personnellement-je-en ce qui me concerne-moi- à mon niveau c'est : " pourquoi je n'adhère pas à ce genre de démarche, pourquoi j'y suis pas dans l'AMAP de ma commune, pourquoi le vide-grenier du quartier je n'y vais jamais ?",
la nouvelle question que je me pose c'est : "Suis-je prête à ce que chaque déplacement, chaque kilo de carotte, chaque pièce détachée de machine à laver, devienne pour moi l'occasion d'un temps convivial, d'un partage humain, d'une discussion, de l'occasion de faire connaissance avec de nouveaux gens ? ".
Avec sa question bonus : " Suis-je une horrible sauvage quand j'apprécie de faire mes achats en ligne ( bouffe, fringue, chaussures, bouquins, musique, billets de train...) et qu'ils me soient livrés à domicile ? Suis-je une sauvage quand dans le train j'apprécie qu'on me foute la paix, que ni les voisins ni le monsieur ou la dame dans le micro se sentent le devoir de m'occuper ?" -
Winston Smith : misanthrope
Nous sommes 7 , nous louons un terrain agricole de 600 m²
le terrain est partagé en 2 partie, une partie collective et l'autre partie divisée en 7 parcelles individuelles
On partage les outils, la pompe à eau etc
le gros avantage c'est qu'on peut partir un mois en vacances , le potager sera arrosé par ceux qui ne partent pas
l'achat des semences et des plants est aussi groupé, on partage les savoir faire et des moments conviviaux.
Bref je vous conseille vivement ce genre de formule.
Du coup on se lance en plus doucement dans les conserves.
Bon un potager bio c'est galère faut désherber à la main, chasser les doriphores en retournant chaque feuille, ça prend du temps mais on achète beaucoup moins de légumes on passe du temps au contact de la terre. Et on participe à un projet commun, on fait partie d'un groupe. -
poisson
Personne n'a encore prononcé le mot de "marché noir"?
Quand je vois certaines pratiques: des municipalités qui donnent des tickets d'achats pour les livres de classes valables dans les librairies du coin, les aides aux cotisations de clubs sportifs données sous forme de factures à se faire payer par le club.. Ça a l'air bien, bon pour la collectivité locale, normal. Mais dès fois j'ai peur, qu'on finisse par donner le rmi en ticket de pain, de farine, de beurre pour pas qu'ils achètent du vin.., un iphone ou autre objet d'addiction.
Avant il y a eu une époque où on avait une ligne de téléphone pour deux appartements, dans un village isolé celui qui se faisait installer le téléphone avait parfois "téléphone public" sur sa porte, et on en faisait pas un modèle de vie, un exemple de solidarité... De même, la consommation collaborative ne s'installe pas forcément par choix, la solidarité contre l'individualisme, mais par nécessité aussi, la réalité sociale se calque sur la réalité économique. -
Anne Reynaud
En AMAP depuis 2008, donc en lien direct avec le producteur qui est présent aux distributions une semaine sur 2. Cela permet de remettre les pendules à l'heure sur le prix des fruits et légumes. Quand vous vous êtes cassé le dos à ramasser des haricots pendant 3h, vous comprenez pourquoi les haricots français sont devenus si chers (comparé aux importations du Maroc notamment). C'est pénible à ramasser et la terre est bien basse!! Le kg d'asperges vertes bio coute 7,5€ en Seine-et-Marne et 1,5 provenance Amérique du Sud, parce que les salaires y sont dérisoires comparés aux nôtres. Bref vous acceptez de payer les choses le prix qu'elles valent, pour une protection sociale des travailleurs. Du coup vous potassez sur la question, etc...
On se rend compte aussi que les saisons passent leur temps à être atypique : hiver précocement froid, printemps exceptionnellement sec, été trop pluvieux, ça n'arrête pas d'être atypique. Après, on mange des radis et des navets en août, on a des framboises fin octobre, etc...
Coté collaboratif, comment dire... A mon sens, il existe 2 catégories d'AMAPiens, ceux qui se sont engagés dans la démarche politiquement, qui participent aux AG, aux visites chez l'agriculteur, à la vie de l'AMAP. Et ceux qui sont là en consommateurs de produits bons pour la santé, qu'on voit peu, à part aux distrib', etc... L'AMAP n'est pas un monde parfait, comme les JT voudraient le faire croire, on n'est pas toujours contents des paniers, il y a beaucoup de turn-over, en partie pour cause de déménagement, mais aussi des gens qui n'adhèrent pas au système. C'est la vie, quoi. Il faut apprendre à parler avec l'agriculteur, aborder les questions qui fâchent, mais aussi parler de ce qui va bien. Il faut déjà être prêt dans sa tête à manger plus de légumes, à prendre le temps de les cuisiner... On pensait avoir une culture légumière importante, mais il faut bien dire que la préparation des rutabagas, délicieux topinambours, radis japonais, nous était inconnue. On découvre l'extraordinaire variété des courges, tomates. Tout ça ça ouvre sur la question de la semence, libre ou catalogue officiel?
L'AMAP, c'est aussi un moyen d'être dans une communauté qui est pour une partie dans la même démarche que vous, et vous font connaître d'autres démarches. C'est en récupérant mon panier que j'ai entendu parler de « Tous au Larzac » (Rencontre-débat autour du film en présence du réalisateur ce dimanche 4 décembre à l'issue de la séance de 16h15 au cinéma La Bastille, 75011).
Cahin caha, à 5 AMAP franciliennes, on fait vivre une exploitation, des salariés, on a participé au montage de sa serre. Il y a aussi des achats groupés de fromages divers, pain, bière, miel, viande de bœuf, poulet, café zapatiste (les pré-commandes sur la récolte 2012 sont en ce moment!). Inutile de dire que tout est en bio. Alors sur, on est peut-être une bande de bobos... (Ça emmerde certains agriculteurs d'être soutenus par des bobos écolos, mieux vaut faire du conventionnel à phyto que du bio à bobos).
Pour moi, soutenir Arrêt sur Images correspond à une démarche similaire, de lien direct, sans passer par la pub.
Il me semble que toutes ces démarches se transmettent avant tout de bouche à oreille, même si des sites internet les évoquent. Mais sur lesquels on va parce qu'on en a entendu parler. -
ganav
Je me suis de mon côté toujours posé cette question :
Le covoiturage, n'est-ce pas une forme de taxi clandestin?
De la même manière, j'hésite à louer ma sono via e-loue. Quand je vois les prix proposées, elle pourrait me rapporter pas mal... mais là encore, je rentre en concurrence déloyale avec les magasins dont c'est le métier.
Il me semble en tout cas évident que quelqu'un qui loue sa sono ne le fait pas par soucis écologique ;)
Et dans le même genre, on pourrait aussi parler des concerts payants (souvent lié à un apéro ou un repas) en appartements qui se développent énorméments. C'est aussi une forme de consommation artistique collaborative... tout aussi limite légalement (pas de droits sacem, pas de taxes, etc.)
Je pense cependant qu'il s'agit d'un mouvement de fond très intéressant mais qui me semble à la limite de l'illégalité totale.
Sinon, les AMAP, je trouve aussi ça super comme principe, même si c'est un peu contraignant le rdv fixe et la quantité à cuisiner. -
CécileDM
Il me semble que le (sans succès) d'Anne-Sophie témoigne aussi de quelques chose que l'on a oublié dans notre mode de vie où tout est accessible, tout est à portée de main. C'est que si on se tourne vers ces systèmes alternatifs, on ne trouvera pas forcément exactement, tout de suite, ce que l'on cherche et que cela nous mène à réfléchir à nos actes.
Pas de panier AMAP dans ma région ? Pas de panier AMAP, je me tourne vers autre chose. Le marché par exemple (pas forcément bio mais avec au moins un producteur local). Ou au contraire des AMAP avec paniers éparpillés, différents endroits pour aller chercher ici ses oeufs, ici ses patates. Donc je m'organise en "bandes" pour éviter de multiplier les déplacements.
Pas de covoiturage intéressant ? Je prends note. Peut-être que je décale mon voyage. Je m'adapte à l'offre. Ou alors je décide de prendre le train (à voir au niveau de l'empreinte écologique et sociale, je ne sais pas comment tout cela s'équilibre...)
De la même façon, les sites d'échanges de maison ou d'appart fonctionnent très bien du moment qu'on a une destination "large" et qu'on est prêt à changer de plan pour profiter d'une occasion.
Enfin, tout ce qui est vente d'occasion, c'est intéressant si local. A chaque fois que l'on a besoin (envie, on a le droit !) de (s')offrir quelque chose, juste regarder si par hasard je le trouve dans le coin et d'occasion. Et si pas, on se demande : j'en ai vraiment besoin ? Je peux attendre histoire de voir si dans un mois une petite annonce viendrait m'apporter ce que je recherche (vraiment pour le coup) ?
Pour moi, il n'y a déception que si on a le même comportement face à ses sites ou solutions alternatives que celles que nous avons dans un supermarché.
Cécile
ps : je mets par contre hors jeu les sites de loc qui sont effectivement dans une logique ultra-commerciale. Dans le lot, il y a des profiteurs comme partout ailleurs. -
sainte micheline
Bonjour,
J'ai fait souvent la même expérience que vous, Anne-Sophie, sur les sites de "consommation collaborative" : quand on habite une petite ville (20 000 habitants là où je suis), il y a généralement assez peu de choses à troquer, partager, louer ... sur ces sites.
Ce qui a revanche très bien fonctionné pour moi : les listes de diffusion locales du type "freecycle" :
- 1ère expérience quand je vivais dans une grande ville espagnole : inscrite sur une liste de ce type qui fonctionnait à l'échelle d'un quartier, j'ai pu échanger des services : une personne m'a aidée à transporter une armoire avec sa fourgonnette (je n'avais pas de voiture), et en retour je l'ai invité avec sa compagne à un repas français à la maison.
- inscrite sur une liste du même type dans la ville où j'habite actuellement (20 000 habitants), j'ai pu donner des plants de framboisiers dont je n'avais pas l'usage, et récupérer des grains de kéfir pour le fabriquer moi même.
Bien sûr, ce genre de liste repose sur le hasard des propositions des gens ; mais j'apprécie son caractère simple, local et direct (pas de site où il faut s'inscrire, cela fonctionne simplement avec le mail) -
zozefine
papier très rigolo, mais surtout extrêmement pertinent dans son point de départ. décroître, c'est bien, mais comment ? j'ai un peu le même "profil" qu'anne-sophie, question conso, donc j'ai lu son enquête avec beaucoup d'intérêt anticipé, et une immense déception pour finir. je vais avoir l'air d'un vieux barbon, mais je crois que la génération des 25 ans ne peut pas créer un truc comme ça (patapé les djeunes !) - et c'est pas la question d'être ou non sur fesse bouc ou tout-y-T. c'est une question d'y avoir été et d'en être revenu, de la conso. je crois. ou du moins de n'avoir aucune ambition. un mec qui pense / vise / a pour ciel de lit fesse-bouc en créant son réseau de consommer autrement, ben pour moi c'est dead à la naissance.
un truc pour le co-voiturage, que je comprends pas : si c'est un prix fixe (hors de prix la balade !), alors quelle différence il y a avec par exemple un taxi pas cher ? c'est co-voiturage, pas location de bagnole tout venant avec chauffeur !?
il me semble que hors frontières franco-françaises, il y a plus de choses, je pense en particulier à l'échange de maison qui fonctionne à plein tube dans les pays anglo-saxons (homeexchange) - je connais une retraitée anglaise qui vit ici et qui a fait le tour du monde grâce à sa "monnaie d'échange", c'est à dire sa vieille baraque pourrave ici, mais à 2' de la mer... et je pense que dans les pays teutons et/ou nordiques, ces réseaux existent et fonctionnent très bien et à moindre coût. bref, question de culture, de génération, et il faudrait vraiment voir ce qui se passe ailleurs. mais pas en grèce...
(j'ose plus dire "en grèce" alors...) à syros, il est inconcevable d'acheter d'occasion. il n'y a aucun, mais strictement AUCUN magasin genre brocante (et d'ailleurs même les antiquaires sont rarissimes, je n'en connais qu'un, et gaffe aux prix !). c'est pas compliqué, les gens jettent à côté des poubelles ce qu'ils ne veulent plus (des salons entiers, des armoires, de la vaisselle, j'ai même trouvé une fois une malle en bois, recouverte en cuir, avec les angles en laiton... mais bon, 50kgs, impossible dans ma fiat 500, argh). et passent en bagnole quelques rares grecs, de nuit parce que c'est la honte totale (faire les poubelles...), et les expatriés de jour parce qu'on n'a pas ce genre d'angoisse sociale et qu'on récupère tout ce qu'on peut (moi je récupère même les bidons rouillés, les sacs pleins de fleurs sèches de bougainvillées, ou les chaises paillées abimées, et même le bois et les pommes de pin). un mec ici ferait fortune en ouvrant un magasin de location et de vente d'outils d'occasion. des gens proches du synaspismos (des gauchos) organisent 2 fois PAR AN (pas plus...) un pazari, un bazar (avec musique, bouffe, boissons, c'est la fête en fait), on y amène ce qu'on veut plus, on pose ça joliment sur un drap, et on laisse prendre. et on va faire un tour soi-même voir si on trouve un truc laissé sur un drap que le proprio ne veut plus. essentiellement des nippes pour mômes et femmes enceintes. j'exagère à peine. that's all.
j'ai des tonnes de bouquins (tellement que j'en utilise pour démarrer mes feux) (les mauvais polars, hein, et ulysse de joyce et au-dessous du volcan de lowry) (ça, ça me fait plusieurs feux) (j'en rachète un de chaque régulièrement, que je lis régulièrement jusqu'à la page 50, et puis ça me tombe des mains, et au feu) - bon en français et en italien. ben j'ai cherché désespérément un libraire pour les lui DONNER... rien à faire, il n'y a pas de marché d'occasion des livres, qu'ils soient VO ou non.
par contre, expé réussie : j'ai acheté en france une tronçonneuse à essence (la même qu'ici carrément 2 fois moins chère, un truc allemand bien sûr !), j'ai dit à qui veut bien l'entendre que j'en ai une, je la prête, mais en échange on me donne un peu de bois. ça marche, je vais pas me chauffer au diamant (on peut rien rêver de plus fumant), mais à l'olivier, au caroubier, au citronnier, à l'eucalyptus et à l'amandier... -
djeclex
Pour ma part j'ai déjà teste le covoiturage (paris / marseille) c’était pas mal en dernière minute, j'ai fait plusieurs fois des locations sur e-loue (decolleuse, costume, sono) c’était vraiment parfait et économique, par contre j'ai jamais rien trouve avec le couchsurfing. -
gizz
Je suis agricultrice: production de plants bio. J'ai choisi cette voie (le bio), pour des raisons environnementales bien sur, mais aussi pour des raisons politiques: RESISTONS. Pronons une autre agriculture, une autre manière de consommer etc, etc...J'ai donc démarré mon activité il y a 6 ans, avec enthousiasme. Mon idée, c'est qu'on ne peut pas proposer une alternative à l'agriculture intensive, si on propose des marchandises si chères que seules les plus aisés d'entre nous peuvent y avoir accès. J'ai donc mis en application mes idées, je propose à mes clients des produits un peu plus chers des fois que les conventionnels et parfois moins chers. Ma petite entreprise tourne bien, j'ai acquis une clientèle fidèle mais... Je travaille presque uniquement pour des bourgeois, qui ne consomment bio parce qu'ils ont peur du cancer, qui se foutent complètement de l'environnement, de la surconsommation etc, etc... Quand à mes chers collègues producteurs bio également, la plupart (les exceptions sont rares), sont occupés à se remplir les poches (prix parfois le double du traditionnel) en plumant une poignée de bobos térrifiés par le cancer. Les gens modestes fuient l'étiquette bio parce que notoirement trop chère. Sur les marchés bio où je commercialise ma production, je croise peu de gens sincèrement attachés à la cause environnementale, mais surtout des opportunistes, attirés par la perspective de vendre cher et débitant des discours usés sur l'environnement, la planète.....Je persévère dans mon activité puiqu'elle correspond à mes aspirations et que mon job m'épanouit malgré le peu de gain que j'en tire, mais j'ai compris que dans le monde où nous vivons, ce monde dominé par l'avidité, il n'y a pas d'exception (ou si peu), et que les belles idées partageuses ne sont que des des discours ronflants et creux, ressassés à l'infini par des gens séduits par les mots mais nullement disposés à les appliquer. -
Frederic Kerloch
Reportage intéressant, mais qui montre bien les limites de ces boites 2.0 qui peinent toutes à trouver un vrai modèle économique rentable. Le cas de covoiturage.fr est particulièrement pertinent. Deux logiques:
- passer au payant: fronde des utilisateurs.
- rester au tout gratuit, mais impossible alors de financer le site sans mettre de la pub.Fronde des investisseurs.
On voit bien que ca n'est pas tenable. A mon avis, la seule issue, c'est accepter le cout d'un service, ce qu'internet nous a fait progressivement oublier...
Et pour finir, une formule efficace, gratuite, car le service est reduit: freecycle. Il s'agit juste de liste de distributions (en général sur yahoo), avec pas mal d'annonces ou les gens... donnent et recoivent! Et ca marche! Allez donc voir sur http://www.freecycle.org/ . -
sleepless
Youpi, soyons tous contents, voici (peut-être) le retour des :
Farines Animales !
Un p'tit trou, des p'tits trous, encore des p'tits trous... -
Oblivion
Pabonendroa. -
Néophyte Atterré
"Les entrepreneurs ne gagnent rien"
Je n'en suis pas si sûr...
Il faut trouver le concept, le métier dans lequel il manque de la main-d'œuvre et/ou il y a un réel besoin et là c'est le Jack-pot
Maintenant, tout le monde ne peut pas tout faire, on n'est pas tous capable de diriger une entreprise ou d'être entrepreneur, on est pas tous intéressé par certains métiers en voie de disparition et/ou pas suffisamment qualifié dans ses métiers (mais la c'est la grande question sur l'école et la réforme dont elle a besoin) et/ou dans la possibilité physique de le faire
En suite, il faut que l'entrepreneur (mais il faut avoir certaines aptitudes et connaissances pour cela) puisse grandir son affaire pour accroitre ses bénéfices et donc son salaire
Bref, dire qu'un entrepreneur ne gagne rien n'est pas tout à fait vrai -
taz.climber
Dans un style voisin à ce qu'a testé Anne-Sophie, on trouve la consommation coopérative où un groupement de personnes achètent un bien ensemble et partagent son utilisation. Je crois qu'il y a eu un sujet là-dessus dans un média traditionnel cette semaine (20h de France 2).
Pour ma part, j'ai essayé de consommer des biens d'occasion qui ont la particularité d'être réparés/recyclés. Ce service concerne des biens électroménagers et il est assuré par des entreprises comme le réseau envie. L'entreprise répare des machines hors service déposées en déchetterie ou chez les revendeurs et les revend en tant qu'occasion. J'ai acheté un lave-linge qui a ainsi été réparé et j'en suis satisfait.
Ca présente plusieurs avantages à mes yeux :
1. c'est économiquement et écologiquement rationnel car on répare ce qui est réparable à peu de frais et on évite de gaspiller des matières premières.
2. Ca crée de l'emploi qualifié localement et ça limite le déficit de la balance commerciale !
3. Ca peut contribuer à lutter contre l'obsolescence programmée.