Gatignon : mais qui bloque l'argent de Sevran ?

Anne-Sophie Jacques - - Éconautes - 74 commentaires

Voyage dans le millefeuille à gaz des péréquations

Que va-t-on retenir de la grève de la faim de Stéphane Gatignon, maire (EELV) de Sevran, ville pauvre de Seine-Saint-Denis ? Une tente bleue au pied de l'Assemblée nationale pour défendre la solidarité entre communes. Pourtant, derrière l'image, de durs rapports de forces sont en jeu. Alors que Stéphane Gatignon, mardi 13 novembre, annonce poursuivre son mouvement, et que François Hollande, dans sa conférence de presse, a mis en cause les "grandes villes", exploration.

Dimanche 11 novembre. Le soleil pâle couve la petite place aux abords du Palais Bourbon. Une troupe joyeuse entoure le maire de Sevran. Un élu grand et fin les poings serrés dans les poches de son manteau. Je m’approche. Vous allez bien ? Ça va. Pas très loquace. Plutôt sec même. Combien de fois depuis vendredi a-t-il répété le même discours ?

Sevran est une ville sinistrée. Une des plus pauvres de France. Une plaque tournante de la drogue. Une enclave de 51.000 habitants. Les deux grosses usines – Kodak et Westinghouse – ont foutu le camp depuis longtemps maintenant. Pas d’emploi donc. Ou alors à Roissy. Mais il faut une voiture....

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