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akfak
il s'agit en réalité d'accords de swap («échanges») à partir des réserves en devises et en or des banques centrales (telle la Banque de France) et le FMI.
dixit le Figaro
De pire en pire... -
YP
un point de vue rigolo sur les décisions prises lors des "sommets décisifs"
http://odieuxconnard.wordpress.com/2011/12/14/comprendre-la-crise-en-2011-avec-megazord/ -
Burt Allibert
Le fait que la Cour intervienne pour juger si un pays a ou non transcrit la "règle d'or" n'est pas aussi exceptionnel qu'on le dit. Pas du tout, en fait. Cela arrive très régulièrement.
C'est le cas pour toutes les directives adoptées par l'Union sous les règles du traité de Rome: ces directives sont tout d'abord adoptées au niveau européen, puis les Etats Membres ont un délai pour les transcrire en droit national. Si un Etat membre ne transcrit pas la directive, ou la transcrit de manière inadéquate, la Commission (le plus souvent) ou les autres Etats membres (très rarement) peuvent attaquer l'Etat Membre fautif devant la Cour, qui décide en fin de compte si l'Etat membre a manqué à ses devoirs ou pas.
A lire les informations publiées à ce jour, le système que devrait mettre en place ce traité n'a pas l'air très différent du système prévu par le traité de Rome. La différence principale semble résider non pas dans l'intervention finale de la Cour mais dans le fait que la règle n'a pas été adoptée par le Conseil et le Parlement européen, mais par le conseil et (peut-être) les parlements nationaux. -
francois casalonga
J'ai une question dont je n'arrive décidément pas à résoudre, ni même à trouver des éléments de réponse:
Ce dernier sommet France/Allemagne a décidé, entre autres, que "les banques ne seront plus mises à contribution en cas de défaut de dettes souveraines", comme pour la Grèce.
Ce point m'a choqué, car j'ai toujours cru, peut-être naïvement : la finance n'est pas mon domaine, que le taux d'intérêt d'un prêt rémunérait la part de risque que prenait le prêteur.
Si l'éventualité d'un défaut n'est plus de mise, sur quelle base sera fixé le taux ? Et, surtout, à quoi correspond-il ? -
Winston Smith : misanthrope
Un des problèmes récurrents qui font que « Les Français » continuent à voter pour des zouaves comme Sarkozy ou Hollande, c’est le traitement médiatique ridicule des sujets d’actu. On passe allègrement de la dette à un violeur récidiviste, de DSK à la prison pour les gamins de 12 ans, et du foot à la météo. Entre deux pages de pub. Jamais d’approfondissement, jamais d’explication.
Le téléspectateur qui voudrait s’intéresser au sujet n’a aucune chance de comprendre quoi que ce soit. Il sait qu’il y a une crise, que la dette de la Grèce, de l’Italie et de la France sont trop importantes, que Sarkozy rencontre Merkel tous les 15 jours en jouant les importants, que Hollande dit qu’il fera mieux mais ne dit pas comment. Alors qu’ils feront tous la même chose. Ce qu’«on» leur dira de faire.
« There Is No Alternative ? »
Si, justement. L’alternative, c’est de refuser ce système et ceux qui nous l’imposent, les Sarkozy, les Hollande, les Bayrou… Ceux que les médias présentent pourtant comme étant les seuls compétents… Ceux qui nous y ont mis… Sortir de l’Union Européenne, ce ratage démentiel. Redonner à la Banque de France le pouvoir de prêter à 0%. Faire auditer cette dette pour voir ce que l’ont doit rembourser. Refuser de payer le reste.
vous n'avez que l'intro et la conclusion, le reste se trouve ici : Dette : comment les financiers nous baladent -
André-Jacques HOLBECQ
Mis a part l'astuce du FMI, celle des 200 Md€ sur lesquels nous allons nous engager pour au moins 20%, je remarque que " Dans le nouvel accord, la BCE, va lancer deux opérations de prêts d’un montant illimité sur une durée de trois ans à un taux de 1 %. "
Les banques vont ainsi pouvoir emprunter (se "refinancer") d'une manière illimitée à ce taux à la BCE et acheter immédiatement des obligations d’Etat rémunérées à 1 + X% (voyons quel sera leur bénéfice d'intermédiaire dans les semaines qui viennent ?)... tranquilles puisque le secteur privé, après la Grèce, est maintenant garanti.
[Citation " Les pays de la zone euro se sont mis d'accord pour renoncer à leur exigence d'imposer aux banques privées de contribuer systématiquement à l'avenir à des plans de restructuration de dette d'Etats défaillants, comme ce qui s'est passé en Grèce.
Un accord en ce sens a été trouvé concernant les modalités "de la participation du secteur privé" à l'avenir dans plans de sauvetage de pays menacés de faillite, a annoncé Herman Van Rompuy."]
Tout ça parce que la BCE ne peut toujours pas prêter directement aux Etats... ah, ce p..... n d'article 123 !
http://engagement2012.wordpress.com/ -
JCEnglebert
Bonjour,
Merci pour cette synthèse, peu présente dans la presse "mainstream" (mais bon, c'est pour ça qu'on s'abonne à @si, non??? je rigoole!).
Il y a 2 mesures particulièrement monstrueuses dans cet "accord" (et rendue d'autant plus monstrueuses qu'elles ne sont pas soumises à l'approbation "démocratique" des parlements).
La #1 consacre en forme de "loi" la subordination des choix politiques à celle des budgets, la fameuse règle d'or, qui n'est en fait qu'une férule d'acier, destinée à "punir les malades" comme très justement relevé par Ugeux. En gros, cela consacre l'impossibilité définitive de développer une vision politique, au nom d'une vision purement comptable (et la comptabilité, c'est comme les statistiques, on peut lui faire dire ce qu'on veut).
La #5 (ne plus forcer les banques à accepter de ne pas être remboursée) est à double tranchant. Le diable se cache dans les détails et la distinction entre le non-remboursement par la Grèce et un "vrai" défaut, c'est que comme les banques sont supposées avoir accepté de ne pas être remboursée, l'événement crédit n'est pas qualifié de défaut et les CDS, assurances crédit, ne sont pas activés.
Ce ne sera plus possible et donc si la valeur d'une dette souveraine est abaissée, cela déclenchera l'événement de défaut et, sans doute, une réaction en chaîne cataclysmique.
Évidemment, cette avancée vers le précipice est implicitement compensée par le fait que "nous" nous engageons à couvrir collectivement le non-paiement.
En résumé, lémarchéfinancié reste libre de fixer le taux d'intérêt payé par les états, en y ajoutant une bien grasse prime de risque, le risque de défaut s'éloigne (on va rire quand on devra simultanément payer collectivement la dette de l'Italie ET rester à 3% de déficit) mais les conséquences d'un tel défaut seront infiniment plus grandes que ce que nous avons connu. Si vous avez aimé les épisodes grec, irlandais et portugais de la crise, vous allez adorer la suite. -
Zazou
Vous êtes vache !
Un accord qui n'est pas accepté par Cameron ne peut que représenter une avancée considérable ...
Evidemment , si celui ci n'entre en vigueur que dans quelques semaines , la City aura le temps de nous faire de nouvelles misères en représailles .
Mais de toutes façons des misères , le RU qui ne vit que par la finance , et qui a vendu tous ses actifs par la privatisation , est obligé d'en faire .
C'est le Joe Dalton de l'UE .
Je plains nos amis anglais : pas certain qu'ils méritaient ça .
Nous une M.Thatcher , on en a aujourd'hui l'équivalent , avec talonnettes et monté sur ressort ...
Sauf qu'aujourd'hui chacun sait sur quoi débouche leur "révolution" néolibérale .
Donc au minimum nous sommes avertis .
A défaut de pouvoir vraiment nous en prémunir ...
Car vous avez remarqué ? Quand on leur dit non ils entendent oui !
Bon, ça fera travailler les fabricants de vaseline .
Car notre présidenticule tentera de nous la fourguer jusqu'au bout .
C'est d'ailleurs l'essentiel de son programme d'ici 2017...
Ca et sauver le monde .
L'apocalypse n'est pas loin ...
Comment dit on déjà ? "Take money and run away ....!"
Et vive la Krise ! -
jerisback
Pour les amateurs, et les longues soirées d'hiver, fichiers Excel de l'historique (1999-2011) complet des adjudications de l'AFT...
http://www.aft.gouv.fr/aft_fr_23/dette_etat_24/adjudications_98/historique_adjudications_102/index.html -
jerisback
Economique ou politique, les fonds US ont diminué de 67% leur exposition aux banques françaises....
http://mobile.bloomberg.com/news/2011-12-09/u-s-prime-money-funds-cut-holdings-of-french-bank-debt-by-68-in-november?category=%2F -
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André-Jacques HOLBECQ
Très bon résumé, Anne-Sophie; merci
Mais le nouveau Traité n'est pas encore écrit, et surtout pas encore signé de tous...
Il va encore se passer des choses et tant que la BCE n'est pas une vraie Banque Centrale (prêteur absolu en dernier ressort), il me semble difficile de garantir ce qui se passera demain. -
Florence Arié
Evidemment, la presse anglaise ne titre pas sur ça, mais sur l'isolation:
http://www.thetimes.co.uk/tto/news/
http://www.guardian.co.uk/business/2011/dec/09/uk-isolation-grows-eurozone-treaty -
berns
Je recommande l'article de mediapart (acces payant) "La BCE vole à nouveau au secours des banques" de Martine Orange
http://www.mediapart.fr/journal/economie/081211/la-bce-vole-nouveau-au-secours-des-banques -
jerisback
Timing très spécial de cet accord... Commencé 30 minutes après la cloture des derniers marchés européens, le jour de la fin de négociation publique des options mensuelles...
Un sommet pas du tout déconnecté des marchés, un nouveau coup de sabre à la spéculation à la baisse, une avalanche de négatif avant, et un accords qui ne change rien le lendemain, et on regagne ce qui avait été perdu la veille..
Le jeudi soir personne ne croit plus à la hausse, un brin de folie très risqué pour garder des options à la hausse au règlement de vendredi prochain.
Et le lendemain on invalide le scénario à la baisse....
Et tout repart...
Petite lecture personnelle, avant une semaine haussière.... -
Jerome F.
Encore des abandons de souveraineté de nos dirigeants (à la BCE, au FMI), alors qu'ils n'ont reçus aucun mandat dans ce sens. La BCE et le FMI sont des banques autant responsables de la crise que les banques privés.
Dans la panique on donne les clés de l'asile aux fous. Dans la situation actuelle refiler la patate chaude à des banquiers c'est lâche et honteux. -
Al Ceste
Petit troll, désolé :
http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20111209.OBS6352/emilie-doctorante-canadienne-a-paris-menacee-d-expulsion.html
Mendès reviens, ils sont devenus fous !
(J'aurais bien envoyé le lien à DS mais, comme dit l’excellent Fan de Canard, il n'aurait même pas accusé réception !) -
EM
A savoir aussi que, selon Gaël Giraud (économiste dont je n'ai jamais dû parler sur ces forums... ^^), depuis 2008, dans les salles de marchés, l'état d'esprit est marqué par le "syndrome du Titanic" : on sait qu'on va tous couler, alors autant profiter un max et ne pas arrêter la fête. On gagne assez et on se ménagera des canots de sauvetage au moment opportun. -
constant gardener
Encore une fois une bonne synthèse.
Mais - si je peux me permettre - vous devriez lire le blog de Mélenchon : il dit depuis longtemps ce que d'autres découvrent aujourd'hui. En particulier Ugeux sur la stupidité de vouloir sanctionner financièrement (en plus à des hauteurs délirantes) des pays déjà en difficulté.
Par ailleurs, il convient de rappeler que c'est plus que jamais open bar pour les banques au guichet de la BCE : non seulement, elles peuvent emprunter sans limite, mais elles peuvent avec cet argent prêter aux états à des taux exorbitants sans avoir le risque de défaut! -
Valentin Fluteau
Merci pour cette chronique, complète et hyper synthétique ! Preuve que tout roule sur des croyances : un autre article du Monde éco (abonnés) qui spécifiait que la dette du Japon, astronomique selon les normes S&P (200% du PIB !), n'empêchait pas d'emprunter à un taux largement inférieur à celui de l'Allemagne (1,025%).
Tout dépend en fait de la structure de la dette, qui permet de réévaluer l'équilibre économique d'une nation...