Déflation : que peut (vraiment) le gouvernement contre les hypers ?
Anne-Sophie Jacques - - Éconautes - 34 commentairesDes armes juridiques existent. Mais techniquement complexes, et politiquement risquées
Rien de neuf sous le soleil artificiel des supermarchés : la guerre des prix engagée entre les enseignes sous couvert de permettre aux consommateurs d’acheter moins cher se joue au détriment des fournisseurs et des producteurs. Comme toujours le gouvernement fait les gros yeux. Aussi, demain jeudi, distributeurs, représentants de l’industrie agroalimentaire et agriculteurs rencontrent les ministres de l’économie et de l’agriculture. Exercice périlleux : les ministres ne peuvent demander à la grande distribution d’augmenter les prix – en temps de crise, ça la fout mal – mais la baisse des prix peut à la fois s’avérer mortifère pour les fournisseurs et engendrer le risque de déflation. Dans ce jeu d’équilibriste, que peut réellement le gouvernement ? Quelles sont les armes juridiques à sa disposition ? En voici un rayon (pas vraiment frais).
L’avez-vous remarqué ? Les prix baissent dans nos supermarchés. Ce n’est pas une vue de l’esprit mais l’Insee, cité par Europe 1, qui l’affirme : les prix ont baissé de 0,8% depuis le début de l’année et de 1,7% rien qu'au cours du mois d’août. Certes le prix de certaines matières premières agricoles a chuté mais le gros de la baisse doit beaucoup à la guerre menée par les enseignes pour tirer les prix vers le bas et attirer le chaland.
J’entends des voix au fond qui me disent que leurs tickets de caisse n’ont pas bougé. Voire augmenté. Normal : tous les prix ne baissent pas. Les produits bi...