Déflagration Michelin : à Joué-lès-Tours, le jour d'après

Anne-Sophie Jacques - - Éconautes - 11 commentaires

La triste histoire du pneu révolutionnaire qui n'a pas trouvé son marché

Presqu’on s’habituerait. Mais on ne s’habitue pas. Pourtant le cas Michelin est un cas d’école : son site implanté à Joué-lès-Tours est cinquantenaire, il a fait la ville, il a nourri les gens et aujourd’hui il est réduit à néant. Le groupe bénéficiaire invoque la mondialisation, la compétitivité. Les journaux relaient la colère, les phrases politiques pleuvent. Presqu’on s’habituerait à la rengaine fataliste mais on ne s’habitue pas. Suffit de creuser un peu et découvrir des choix stratégiques fumeux comme l’histoire de ce pneu censé être révolutionnaire et qui fait un bide en Europe. Reportage.

"Du point de vue de la France, le global reste positif, mais du point de vue de Tours, c'est une déflagration". Ainsi parla Arnaud Montebourg. A l’annonce de la suppression de 700 postes dans l’usine Michelin de Joué-lès-Tours, ville du sud de l’agglo tourangelle, notre ministre du redressement productif n’a pas voulu jouer les gros bras pour une fois. A quoi bon ? Michelin ne ferme pas le site – 200 postes sont préservés – et s’engage à créer l’équivalent des emplois perdus dans la région. Le groupe préfère concentrer la fabrication du pneu poids-lourds à La Roche-sur-Yon par souci d’efficacité, p...

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