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fabien
Un article intéressant traitant de la graphiste qui a travaillé sur The Grand Budapest Hotel.
En effet, graphic design et typographie ont un rôle très important pour l'univers du film.
à lire ;)
http://www.creativereview.co.uk/cr-blog/2014/march/grand-budapest-hotel -
jean-michel zakhartchouk
n'y a-t-il pas une référence à Kubrick dans la poursuite finale dans la neige (le labyrinthe de Shining). Et bien sûr Hitchock, le personnage du méchant s'apprêtant à écraser la main qui retient son poursuivant à un rocher (la mort aux trousses)
jmz -
Gilles Delouse
Une petite réaction au vite dit qui vient compléter cette chouette chronique.
La main du garçon à la pomme, elle m'a fait plutôt penser à ça au début : Gabrieeeeeelle.
C'est vrai que vu le contexte, le Dix paraît plus probable, mais comme dirait Candeloro, un téton pincé de temps en temps ça n'est jamais mauvais. -
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Clizo
Merci Alain pour cette chronique!
Une question: le tableau mis à la place du"Garçon à la pomme " dans le film ?? De qui?? Titre??
Merci. Clizo -
XX
Bonjour,
comment ça vous n’avez pas vu la référence au Rideau déchiré ? Elle est évidente : c’est la scène de poursuite dans le musée (qui ferme dans 15 minutes) qui fait bien sûr penser à la même scène du film de Hitchcock dans laquelle Paul Newman essaie de semer le policier qui le suit. Dans cette scène, on ne voit pas le policier mais on entend ses pas qui résonnent dans les grandes pièces du musée. D’où le gag du film d’Anderson dans lequel le tueur (qui a sans doute vu Hitchcock...) retire ses chaussures. -
STEPHANE M
Une autre référence qui à peut-être également inspiré Wes Anderson, notamment pour la couleur : l'Hotel "Tatra" (Trencin, Slovaquie)
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/bb/Tren%C4%8D%C3%ADn,_hotel_Tatra.jpg -
Alain Cipit
Il me semble que l'hommage de Wes Anderson au film de Hitchcock (Torn Curtain) est une scène qui se passe dans chacun des deux films dans un musée. Dans "Torn Curtain", c'est un musée de Berlin Est que parcourt le personnage joué par Paul Newman (Michael Armstrong) dans l'idée de semer son "garde du corps". Il écoute les pas sonores de celui qui le poursuit tout en se déplaçant dans de grandes salles d'exposition au sol de marbre et dans des escaliers majestueux. Il parvient à lui fausser compagnie en sortant par une porte dérobée et se retrouve dans la rue.
Tout pareil dans "The Grand Budapest Hotel" : des grandes salles de musée, des escaliers, un personnage poursuivi qui écoute des pas qui résonnent sur de somptueux sols de marbre... Gag : le méchant qui poursuit retire ses bottes et du même coup, n'est plus repérable. Il parvient à retrouver celui qu'il chasse au moment où celui-ci atteint la porte qui donne accès sur la rue. Le chassé-rattrapé y perd quatre doigts et la vie.
D'accord sur l'hommage ? -
Agnès *
citons ici "Palace", hilarant film espagnol assez méconnu, presque muet, avec Jean Rochefort...
bon "digestif" peut-être, après "The Grand Budapest Hotel "... lequel donne lui-même très envie.
http://www.youtube.com/watch?v=BuSGlzmersU
(nk, l'invité d'Agnès) -
Compunet
bonne chro qui donne bien envie de r'tourner au cinoche ;-)
de Wes Anderson j'ai vu La vie Aquatique et A bord du Darjeeling Limited, films totalement déjantés mais absolutely fabulous !!
et je sais pas pour celui ci, mais ça y parle beaucoup de filiation...et en particulier de paternel !!
perso l'affiche de l'hôtel m'a fait penser à la pub de Goude : Egoïste !
...sinon ça m'a aussi fait penser à Die Scwartzwald Klinik ... mais ça c'est pour les initiés !.... -
philippe 93
Chapeau Alain ! -
tchd
RIP Helvetica. -
Julie Le Mest
Il y a un autre film à l'affiche en ce moment qui cite beaucoup la Montagne Magique, c'est justement Le Vent se Lève, le superbe film de Hayao "Château dans le Ciel" Miyazaki.
J'avais vu la bande annonce du Grand Budapest Hotel, et j'avais vu tout de suite que c'était un film de Wes Anderson, mais il m'avait totalement échappé que c'était un film dans les restes de l'Empire austro-hongrois, inspiré de Zweig, Thomas Mann et dont on pouvait tirer des liens avec Joseph Roth.
Il faut absolument que j'aille le voir. -
petit - saconnex
très remarquable chronique , merci. Le film est en effet remarquable -
M. Chat
Compliments M. Alain, le second Friedrich, il fallait le voir... -
sgd (bientôt disponible )
Poème de métro de Budapest - Paul Fournel - OULIPO *
Premier parcours
(Ferenciek-Deak-Mexico)
Pom pom pom pom pom, pom pom pom pom, pom pom pom pom pom,
Quittant le laid Danube gris,
Je prends le métro ligne jaune,
On me le chantait bleu pourtant
Je n’ai vu que du gris, du brun,
Du pas très propre et du trop calme.
Pas moyen de passer son bac,
Pas question de mener en bateau.
Le laid Danube gris est fier
De sa teinte. Allons plutôt à
Mexico.
Deuxième parcours
(Mexico-Oktogon)
Le métro m’a ouvert l’appétit
Je sens venir l’heure des gros gâteaux
Il me faut dénicher la grande maison Gerbeaud
Célèbre à Budapest et connue jusqu’à Vienne,
Déjà, déjà, je sens que je l’aime
Puisque Monsieur Gerbeaud est né à Saint-Etienne.
*Qu'est ce qu'un poème de métro ? voir par là -
Sylvain B.
Un bel hommage très fouillé à un très grand film, peut-être un des meilleurs qu'il m'ait été donné à voir depuis longtemps. Et en plus il est dédié à S. Zweig, si ça ce n'est pas avoir bon goût alors j'avale ma pâtisserie Mendl's d'une traite ! -
IT
C'est drôle, mes films-à-hôtels préférés ressemblent pas du tout à ça.
P
pas l-l-logique, ça
p-pas lll-ogique. -
Strumfenberg ( Aloys von )
Ouah, encore un film auquel je n'échapperai pas. J'adore la culture, que je préfère à son contraire. Mes petits m'ont traîné à Bilbo le Obbit, Où je m'ai endormi aux araignées. -
sgd (bientôt disponible )
Grand Hôtel
Je suis d'une race tapageuse qui préfère à toute chose les après-midi affairés d'une ville de grand luxe, avant un gala d'opéra solennisant la plus longue pente de la journée, les après-midi torrides où le soleil bourdonne derrière les futaies épaisses des stores déployés sur la façade de l'hôtel comme une fête nautique, un pavoisement blanc et orgueilleux de régates au-dessus de l'huile noire de l'asphalte où le reflet tout mangé de flaques des feuillages se fait grêle irréellement.
Je ne saurais sans dommage faire grâce au luxe d'aucun de ces détails de mauvais goût qui mystérieusement le poétisent : fourrures estivales, cascades mélancoliques des pourboires sonnant au long des escaliers de pierres tombales, fumoirs aux voix empanachées assommées par les cuirs de Cordoue, bars-nickels de garde-malades d'où l'horizon fuit vers les jetées — mais le luxe c'est surtout, pelotonné au fond de la voiture dans les coussins au cœur d'une soirée chaude, d'un horizon merveilleusement vert et dilaté de musiques proches, la face renversée contre le ciel vert comme des prairies, tout uni le long du visage le vent délicieux de la vitesse coûteuse, comme la belle simplicité retrouvée la largesse princière, le dénuement antique de l'or pur coulant entre les doigts.
Julien Gracq