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  • Compunet 14 décembre 2010 à 08:21
    merci d'avoir remonté ce fil...
    chronique que je n'avais pas eu l'occasion de visionner !

    tout cela me fait penser à une video qui circulait sur Facebook il y a quelques temps, parodie du film La Chute :
    Victoire du peuple par la désobéissance !

    "Balancez leur plein de conneries à la télé ça les abrutira"
    le führer
    http://www.facebook.com/profile.php?id=100001094043579#!/video/video.php?v=153941754645608&oid=143363392375566&comments

    mais comme chez m'sieur Korkos tout finit par des chansons (enfin sauf quand il s'agit de son départ snifff) :
    S.O.S. d'un terrien en détresse....

  • sgd (bientôt disponible ) 14 décembre 2010 à 00:26
    Les villes

    Oh ! ces villes, par l'or putride envenimées !
    Clameurs de pierre et vols et gestes de fumées,
    Dômes et tours d'orgueil et colonnes debout
    Dans l'espace qui vibre et le travail qui bout,
    En aimas-tu l'effroi et les affres profondes
    O toi, le voyageur
    Qui t'en allais triste et songeur
    Par les gares de feu qui ceinturent le monde ?

    Cahots et bonds de trains par au-dessus des monts !

    L'intime et sourd tocsin qui enfiévrait ton âme
    Battait aussi dans ces villes, le soir ; leur flamme
    Rouge et myriadaire illuminait ton front,
    Leur aboi noir, leur cri vengeur, leur han fécond
    Etaient l'aboi, le cri, le han de ton coeur même ;
    Ton être entier était tordu en leur blasphème,
    Ta volonté jetée en proie à leur torrent
    Et vous vous maudissiez tout en vous adorant.

    Oh ! leurs élans, leurs chocs, leurs blasphèmes, leurs crimes
    Et leurs meurtres plantés dans le torse des lois !
    Le coeur de leurs bourdons, le front de leurs beffrois
    Ont oublié le nombre exact de leurs victimes ;
    Leur monstrueux amas barre le firmament ;
    Le siècle et son horreur se condensent en elles,
    Mais leur âme contient la minute éternelle
    Qui date, au long des jours innombrables, le temps.

    D'âge en âge l'histoire est fécondée
    Sous l'afflux d'or de leur idées ;
    Leur moelle et leur cerveau
    Se ravivent du sang nouveau
    Qu'infuse au monde vieux l'espoir ou le génie.

    Elles illuminent l'audace et communient
    Avec l'espace et fascinent les horizons.
    Leur magnétisme est fort comme un poison.
    Tout front qui domine les autres,
    Savant, penseur, poète, apôtre,
    Mêle sa flamme à la lueur de leurs brasiers.
    Elles dressent vers l'inconnu les escaliers
    Par où monte l'orgueil des recherches humaines
    Et broient, sous leurs pieds clairs, l'erreur qui tend ses chaînes
    De l'univers à l'homme et des hommes à Dieu.

    Avez-vous vu, le soir, leurs couronnes de feu,
    Temples de verre et d'or assis sur les collines,
    D'où se braquent vers les étoiles sybillines
    Les monstrueux regards des lentilles d'airain ?
    Et puis, en des quartiers silencieux, soudain,
    Avez-vous visité les hauts laboratoires
    Où l'on poursuit, de calcul en calcul,
    De chaînon en chaînon, de recul en recul,
    A travers l'infini, la vie oscillatoire ?

    L'homme qui juge, pense et veut,
    S'y contrôle et s'y mesure soi-même.
    Tous les secrets, tous les problèmes,
    Depuis cent ans y sont l'enjeu
    D'une lutte géante avec la destinée.
    Combats méticuleux et science acharnée !
    L'énigme est là, dont on cherche les yeux
    Et qu'on frôle toujours, comme une bête hagarde,
    Pour épier l'instant prodigieux,
    Où, tout à coup, ces yeux vaincus se dardent,
    Refoulant l'ombre et dévoilant la vérité.
    Alors, les vents, les flots, la nuit, les cieux, les astres,
    Les ponts massant sous eux les blocs de leurs pilastres,
    Les basaltes du port, les murs de la cité
    Pourraient frémir, aux quatre coins de l'étendue,
    Qu'ils ne trembleraient pas d'un plus profond bonheur
    Que l'âme ardente du chercheur,
    Sur sa conquête suspendue !

    Quelque chose du monde est tout à coup changé,
    Par ce jaillissement brutal hors des ténèbres ;
    Il n'importe qu'on nie ou qu'on célèbre
    L'homme dont le génie a saccagé
    Les mystères barrés par des portes hostiles,
    Sa force est résorbée en la force des villes
    Et leur énorme vie en est encor grandie !

    Ainsi, de laps en laps, ceux qui pensent dédient
    A l'avenir humain l'ardeur de leur cerveau ;
    Et tandis qu'ils vivent pour des pensers nouveaux,
    D'autres qui travaillent pour les foules - se lèvent.

    Ceux-ci sont les ardents et les martyrs du rêve
    Qu'ils entrevoient, là-bas, par des jardins de sang,
    Marcher, pour aboutir au seuil resplendissant
    Des temps où la justice aura dompté les hommes.
    L'erreur a promulgué des lois, noirs axiomes,
    Qu'on doit ronger sans cesse, en attendant le jour
    De les casser à coups d'émeute ou de révolte ;
    S'il faut le rouge engrais pour les pures récoltes,
    S'il faut la haine immense avant l'immense amour,
    S'il faut le rut et la folie aux coeurs serviles,
    Les bonds des tocsins noirs soulèveront les villes
    En hurlante marée, autour des droits nouveaux.

    Et dans les halls blafards des vieux faubourgs, là-haut,
    Où les lueurs du gaz illimitent les gestes,
    Les voix, les cris, les poings des tribuns clairs attestent
    Que les besoins de tous sont le cercle du droit.
    Textes, règles, codes, tables, bibles, systèmes,
    Mots solennels qu'on débite à faux poids :
    L'homme, dans l'univers n'a qu'un maître, lui-même,
    Et l'univers entier est ce maître, dans lui.
    Le tribun, parle haut et fort ; son verbe luit,
    Sauvage et ravageur, comme un vol de comète ;
    Il est le fol drapeau tendu vers la conquête ;
    Si quelquefois il prend la foule pour tremplin,
    Qu'importe, il est celui dont le désir est plein,
    Jusques au bord, de la sève des renaissances ;
    La colère, le désespoir, l'effervescence,
    Le silence orageux brûlent entre ses mains,
    Il est, à sa manière, un grand roi souterrain
    Qqi regarde s'enfler toutes forces soudaines.
    Et quand, par un accord simple et fatal, s'enchaîne
    Ce que veut le tribun, ce que veut le chercheur,
    Il n'est aucun éclair brandi de la terreur,
    Aucun ordre qui ploie, aucun pouvoir qui gronde,
    Pour écraser, sous lui, la victoire du monde.

  • alain-b 11 décembre 2010 à 21:22
    J'ai bien envie de le voir ce film un jour, peut-être vais-je passer par là http://www.youtube.com/watch?v=30aBsJePehc

  • Aslanides Michelle 12 février 2008 à 10:02
    Ce film est très important de nos jours, les médias comme la TELE sont en grande partie responsables que l"on ne sache pas en Europe ce qui se passe dans des pays où des dictatures prolifèrent à grands pas... ou ce qui se passe dans des pays qui, comme l'Argentine, est en train de faire des procès aux anciens répresseurs de la dictature. Je trouve que le lien avec les nazis est très bien vu, et qu'il n'y a pas de masses de personnes à avoir fait le lien, ce qui est positif pour la mémoire collective au sujet des dictatures latinoaméricaines. Les USA et la France ont eu leur influence sur le plan global, le plan Condor , et sur les techniques (torture, malheureusement "testéé" en Algérie par les militaires français et exportée en Amérique Latine comme l'a si bien démontré Marie Monique RObin dans son dicumentaire "Les esquadrons de la mort"). Mais les nazis sont le modèle référence des camps argentins, il n'y a plus de doute à cela.

    Merci à M. Korkos pour son travail

    Michelle

  • François Descamps 1 février 2008 à 13:48
    J'espère que vous resterez longtemps avec nous !

  • charles 1 février 2008 à 11:37
    Je suis allé voir le film et je remercie @si d'en avoir parlé: c'est un film sublime, plein de poésie, d'une inventivité extraordinaire, dont chaque image laisse entrevoir un travail colossal. Hélas, outre le fait qu'il soit peu distribué, je n'en entends pas beaucoup parlé dans les médias. Je ne suis donc décidément pas mécontent d'être abonné à @si...

  • Fincasor 31 janvier 2008 à 13:47
    Pour le masque, moi j'ai pensé à ça :

    http://www.regisloisel.com/quete4.htm

    Voir en bas, dans l'extrait qui est à droite, regarder la case d'en bas à gauche (dans cet extrait qui est à droite, donc!).
    Mais c'est surtout à cause des dents…
    Et je ne suis pas sûr que Loisel soit déjà une référence universelle !
    :-)

  • Germain 30 janvier 2008 à 23:47
    Et histoire d'apporter une petite contribution autre que cinématographique, je signalerai dans l'usage des sous-titres du film une réminiscence des collages lettristes DADA. Les mots ne sont pas utilisés conventionnellement mais comme des bruits, ce qui contrebalance le "silence" du film. Parfois, on se croirait presque dans une B.D. tellement l'étude faite sur la place du texte dans l'image est libre..., ce que vient un peu gacher le sous-titrage francais. Mais on ne peut pas tout avoir !

  • Germain 30 janvier 2008 à 22:58
    Merci Alain pour ce conseil. J'ai pu voir Télépolis ce soir et c'est époustouflant d'idées ! Malheureusement projeté dans très peu de salles à Paris, je souhaite que sa distribution soit plus équilibrée en province. Pour un film traitant du pouvoir télégénique, on ne peut que sourire à l'idée qu'il sorte le meme jour qu'Asterix...

  • Rozo 30 janvier 2008 à 18:43
    A propos de spirale je pense aussi au cinéma expérimental de Duchamp (plus précisément l'Optical cinema avec son film Anemic cinema (et lles Rotoreliefs)

  • jehanne 30 janvier 2008 à 13:22
    Merci Alain, je ne serais jamais aller voir ce film sans votre chronique...( Quand je pense qu'on est content d'aller voir un film terrifiant pour sortir de la déprime!!)

  • Lucie 27 janvier 2008 à 22:35
    Comme Godilhaire!

  • Godilhaire 27 janvier 2008 à 22:27
    trugarez,
    gràcies,
    danke,
    milesker,
    mercés,
    thanks,

    Très très bien !

    Le cinéma est aussi un contre pouvoir médiatique quand les films ne sont pas obstrués et donc manipulés pas le CNC ...

  • Nonosse 27 janvier 2008 à 19:00
    Autre palimpseste à cette spirale... celle, tout aussi tournante, de "Twilight zone"... !
    http://www.istockphoto.com/file_closeup/?id=372282&refnum=340044

  • Fandasi pour clavier 27 janvier 2008 à 18:01
    Marre des films de cinéma à la télé !

    Merci pour vos chroniques toutes en images et en imaginaire.

    Et vive le cinéma.

  • cratum 27 janvier 2008 à 11:04
    Merci pour ce coup de projecteur.

  • Alain Korkos 27 janvier 2008 à 10:51
    GROBERT : Ah merdre ! (comme disait Ubu), on peut y penser, en effet. Cela dit, la spirale est un signe graphique qui a été utilisé maintes et maintes fois. Dans Vertigo et Psychose, elle tourne et cette idée (pas tout à fait originale, OK) est reprise dans Telepolis.
    C'est Saul Bass qui avait introduit cet élément chez Hitch : spirale du syphon-combinée à l'oeil dans la scène de la douche de Psychose, et spirale du générique de Vertigo (j'avais fait un billet sur ce sujet dans la Boîte à Images).

    JULIE : Big Brother Is Watching You, et c'est ainsi que le quart d'heure de célébrité mondiale cher à Warhol passera par les caméras de télé-surveillance. Chouette alors ;-)

  • JULIE BOITTIAUX 27 janvier 2008 à 00:02
    @Alain : ta conclusion m'a fait penser à ce que certains disaient de 1984 (ça fout les chocottes hein !)

  • Grobert 26 janvier 2008 à 23:22
    La spirale ne peut-elle être aussi une référence à celle que UBU porte fièrement sur le ventre ?

  • Vincent AMELOT 26 janvier 2008 à 19:05
    Je précise que M. le maudit est également téléchargeable en MPEG 2 en bonne qualité sur le site que vous donnez. La magie de l'open source et des Creative Commons permet aujourd'hui de voir gratuitement et légalement ce type de films essentiels.
    Pour les non-germanophones, vous pourrez trouver des sous-titres un peu partout sur Internet au format .srt avec une petite recherche sur Google (il suffit de renommer ensuite le fichier avec le même nom que le fichier vidéo et VLC media player les synchronisera).


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