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  • Bruanne 20 septembre 2011 à 23:46
    hello les forumeurs,

    je voudrais parrainer une personne, en vue, si le site lui plaît, de lui offrir un abonnement.
    mais j'ai déjà épuisé mon stock de parrainages.
    Si l'un de vous peut encore parrainer et veut bien utiliser ce parrainage, merci de me contacter en mp.

    Au départ je voulais faire cette demande au site ne direct, mais je me dis qu'entre nous ça peut être plus rapide ...

  • Julot Iglésias 18 septembre 2011 à 12:22
    Merci Alain pour cette belle chronique pleine de zolies zimages.

    Les photos des ouvriers sur la poutrelle sont très belles, mais elles sont peut-être un peu trop travaillées.

    L'arrière plan a été obscurci au tirage, ce qui donne "du caractère" à l'image, mais l'opération est un peu grossière.

    Je me suis amusé à bricoler (à la va-vite, je l'avoue) ) la photo de Charles Clyde Ebbets (sacrilège, diront certains) avec Photoshop pour essayer d'imaginer à quoi pouvait ressembler l'image avant qu'elle soit bricolée sous l'agrandisseur.

    En flippant les deux images, on voit apparaitre (clairement ... ) les contours du masque.

  • emilie bouyer 18 septembre 2011 à 10:09
    Vous êtes très fort,monsieur Korkos. Quel bonheur de regarder ça ce matin. Merci.

  • LPR 17 septembre 2011 à 21:38
    Quelqu'un sait ou on pourrait trouver des morceaux de Steve Reich par hasard ?

  • joelle lanteri 17 septembre 2011 à 16:37
    c'est un excellent reportage .ce monde du travail si bien analysé par Bourdieu nous saute à la gueule !

  • sgd (bientôt disponible ) 17 septembre 2011 à 14:46
    Les toits semblent perdus
    Et les clochers et les pignons fondus,
    Dans ces matins fuligineux et rouges,
    Où, feu à feu, des signaux bougent.

    Une courbe de viaduc énorme
    Longe les quais mornes et uniformes ;
    Un train s'ébranle immense et las.

    Là-bas,
    Un steamer rauque avec un bruit de corne.

    Et par les quais uniformes et mornes,
    Et par les ponts et par les rues,
    Se bousculent, en leurs cohues,
    Sur des écrans de brumes crues,
    Des ombres et des ombres.

    Un air de soufre et de naphte s'exhale ;
    Un soleil trouble et monstrueux s'étale ;
    L'esprit soudainement s'effare
    Vers l'impossible et le bizarre ;
    Crime ou vertu, voit-il encor
    Ce qui se meut en ces décors,
    Où, devant lui, sur les places, s'exalte
    Ailes grandes, dans le brouillard
    Un aigle noir avec un étendard,
    Entre ses serres de basalte.

    O les siècles et les siècles sur cette ville,
    Grande de son passé
    Sans cesse ardent - et traversé,
    Comme à cette heure, de fantômes !
    O les siècles et les siècles sur elle,
    Avec leur vie immense et criminelle
    Battant - depuis quels temps ? -
    Chaque demeure et chaque pierre
    De désirs fous ou de colères carnassières !
    (...)

    Puis, l'ébauche, lente à naître, de la cité :
    Forces qu'on veut dans le droit seul planter ;
    Ongles du peuple et mâchoires de rois ;
    Mufles crispés dans l'ombre et souterrains abois
    Vers on ne sait quel idéal au fond des nues ;
    Tocsins brassant, le soir, des rages inconnues ;
    Flambeaux de délivrance et de salut, debout
    Dans l'atmosphère énorme où la révolte bout ;
    Livres dont les pages, soudain intelligibles,
    Brûlent de vérité, comme jadis les Bibles ;
    Hommes divins et clairs, tels des monuments d'or
    D'où les événements sortent armés et forts ;
    Vouloirs nets et nouveaux, consciences nouvelles
    Et l'espoir fou, dans toutes les cervelles,
    Malgré les échafauds, malgré les incendies
    Et les têtes en sang au bout des poings brandies.

    Elle a mille ans la ville,
    La ville âpre et profonde ;
    Et sans cesse, malgré l'assaut des jours
    Et des peuples minant son orgueil lourd,
    Elle résiste à l'usure du monde.
    Quel océan, ses coeurs ! quel orage, ses nerfs !
    Quels noeuds de volontés serrés en son mystère !
    Victorieuse, elle absorbe la terre,
    Vaincue, elle est l'attrait de l'univers ;
    Toujours, en son triomphe ou ses défaites,
    Elle apparaît géante, et son cri sonne et son nom luit,
    Et la clarté que font ses feux d'or dans la nuit
    Rayonne au loin, jusqu'aux planètes!

    O les siècles et les siècles sur elle !

    Son âme, en ces matins hagards,
    Circule en chaque atome
    De vapeur lourde et de voiles épars,
    Son âme énorme et vague, ainsi que ses grands dômes
    Qui s'estompent dans le brouillard.
    Son âme errante en chacune des ombres
    Qui traversent ses quartiers sombres,
    Avec une ardeur neuve au bout de leur pensée,
    Son âme formidable et convulsée,
    Son âme, où le passé ébauche
    Avec le présent net l'avenir encor gauche.

    O ce monde de fièvre et d'inlassable essor
    Rué, à poumons lourds et haletants,
    Vers on ne sait quels buts inquiétants ?
    Monde promis pourtant à des lois d'or,
    A des lois claires, qu'il ignore encor
    Mais qu'il faut, un jour, qu'on exhume,
    Une à une, du fond des brumes.
    Monde aujourd'hui têtu, tragique et blême
    Qui met sa vie et son âme dans l'effort même
    Qu'il projette, le jour, la nuit,
    A chaque heure, vers l'infini.

    O les siècles et les siècles sur cette ville !

    Le rêve ancien est mort et le nouveau se forge.
    Il est fumant dans la pensée et la sueur
    Des bras fiers de travail, des fronts fiers de lueurs,
    Et la ville l'entend monter du fond des gorges
    De ceux qui le portent en eux
    Et le veulent crier et sangloter aux cieux.

    Et de partout on vient vers elle,
    Les uns des bourgs et les autres des champs,
    Depuis toujours, du fond des loins ;
    Et les routes éternelles sont les témoins
    De ces marches, à travers temps,
    Qui se rythment comme le sang
    Et s'avivent, continuelles.

    Le rêve! il est plus haut que les fumées
    Qu'elle renvoie envenimées
    Autour d'elle, vers l'horizon ;
    Même dans la peur ou dans l'ennui,
    Il est là-bas, qui domine, les nuits,
    Pareil à ces buissons
    D'étoiles d'or et de couronnes noires,
    Qui s'allument, le soir, évocatoires.

    Et qu'importent les maux et les heures démentes,
    Et les cuves de vice où la cité fermente,
    Si quelque jour, du fond des brouillards et des voiles,
    Surgit un nouveau Christ, en lumière sculpté,
    Qui soulève vers lui l'humanité
    Et la baptise au feu de nouvelles étoiles.

    Émile VERHAEREN

  • bysonne 17 septembre 2011 à 13:58
    Cette Kro aurais pu se nommer "Alain au travail". Je fond de bonheur, vous adapté votre style d'écriture au fond de votre démonstration.

    J'ai ressenti une forme d'Érotisme, quelque chose de charnelle comme un paroxysme entre froideur technologique du gigantesque et chaleur corporelle macroscopique...
    [quote=Georges Bataille]
    Ce qui est en jeu, dans l'érotisme, c'est toujours une dissolution des formes constituées.
    petites fotos de Man Ray a cet effet:
    http://www.arthistoryarchive.com/arthistory/surrealism/images/ManRay-Erotique-Voilee-1933.jpg
    http://4.bp.blogspot.com/_Gi8Tjqkvz_w/TUf_2Y5-mhI/AAAAAAAABqA/n4zS-Q_W89U/s1600/erotique+voilee+man+ray.jpg
    ou encore [quote=Andre Breton]La pornographie, c'est l'érotisme des autres.
    http://3.bp.blogspot.com/_Gi8Tjqkvz_w/TUf_nYyDKII/AAAAAAAABp8/I9elg1BQroY/s1600/man+ray+erotique+voilee+1933.jpg

    Cette une vision bien Amerlocaine du rapport homme/technologie
    Voici la vision d'un Russe Alexander Rodchenko sur le monde industriel et son influence sur l'homme, j'y retrouve une forme d'érotisme des corps a travers une réalité plus pervers...
    queck fotos:
    http://www.museenkoeln.de/_medien/mlk/Strasse_500px.jpg
    http://www.museenkoeln.de/_medien/mlk/VereinDynamo_500px.jpg
    http://www.museenkoeln.de/_medien/mlk/Treppe_500px.jpg

    T'chÔ.

  • alain-b 17 septembre 2011 à 13:14
    J'ai pas envie de causer de ce groupe australien qui appelait rock sa variété insipide, par contre il existe un artiste new-yorkais assez ouaquainouole qui s'amuse a piquer des vieilles photos, colorisées ou pas, et qui a intitulé un de ses collages Men At Work. Il a un site par ici.

  • delphes 17 septembre 2011 à 13:14
    Fascinant...
    Une réflexion sociale, c'est vrai...
    Et, en prime, des images tellement poétiques : c'est beau un ciel tout gris..

  • Ervé 17 septembre 2011 à 12:43
    D'après Ouiqui, seulement cinq ouvriers ont trouvé la mort pendant la construction de l'Empire State, et parmi eux pas de sky boys, pourtant les plus exposés aux risques.
    En revanche, deux figurants de la pub pour Discovery Channel sont tombés dans le vide entre l'installation sur la poutre et le déclenchement de la photo. Ils ne sont plus que neuf, alors que le cliché de Charles Clyde Ebbets en comptait onze.

    C'est quand même bô la colorisation ! Plus tard, je serai colorisateur.

  • Yanne 17 septembre 2011 à 12:39
    Beaucoup de ces photos m'évoquent Métropolis. Fritz Lang a-t-il revendiqué une influence de Hines ou d'autres photographes américains sur son oeuvre ?

    D'ailleurs la concomittance de l'oubli de l'art de Hines dans les années 30, et de l'essor des totalitarismes, est-elle fortuite ? Car on s'interroge encore sur les rapports de l'expressionnisme allemand et du nazisme à travers Metropolis. Déliquescence de la société allemande, et exacerbation puis déréliction de la lutte des classes.

    Cette esthétique de la machine, magnifique graphiquement, n'aurait-elle pas été perçue comme totalitaire alors qu'elle n'était qu'une mise en lumière de conditions de vie terribles ?

    Le savez-vous ?

  • Germain RITAL 17 septembre 2011 à 12:35
    Depuis le Paradis, cher Alain Korkos, la classe ouvrière vous remercie.

  • MORASSE 17 septembre 2011 à 12:04
    Arrêtez, Alain Korkos, j'ai des ampoules aux mains et vous m'avez foutu le vertige... C'est vrai que je ne suis plus en âge de faire des ascensions... Et tout cas, bravo ! Continuez de nous émerveiller !


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