Méfions-nous des vents coulis, et des clichés
Alain Korkos - - De Rembrandt à Tarzan - 13 commentairesElle se tient de profil, dans l'ombre, mais tourne son visage éclairé vers le photographe. Sa main gauche relève le col de son blouson, se protège d'un vent coulis. Elle, c'est Leïla Slimani, lauréate du prix Goncourt 2016. Lui, c'est Joël Saget, qui eut la bonne idée de la photographier en septembre dernier. Ce très joli portrait se retrouve un peu partout dans la presse. Exemples :
Le Monde, Libération et Télérama
La photo est des plus classiques : ambiance sombre, visage violemment éclairé et léger halo derrière la tête :
Photo © Joël Saget / AFP
Ce genre de mise en scène n'est pas une spécificité de l'art photographique, on la retrouve dans la peinture classique, c'est la technique du clair-obscur utilisée par Rembrandt ou Le Caravage.
Autoportrait par Rembrandt, 1659
Sainte Catherine d'Alexandrie (détail)
par Le Caravage, vers 1598
Photo © Joël Saget / AFP
Les mains qui relèvent le col, quant à elles, viennent de l'univers de la mode :
Le Corto Maltese d'Hugo Pratt,
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