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Elihah
Au sujet du bonus: ma cops Emelire a détourné cette pub -
Ervé
"Les Molex assignent leur direction au tribunal."
Méprisant ("Il y a un décalage entre le professionnalisme avec lequel est gérée la communication, et le niveau intellectuel de certains salariés"), maître-chanteur (il menace de porter plainte au pénal pour ses 26 h de séquestration), menteur et dissimilateur (les documents tronqués présentés à son CE) : Marcus, un patron sans scrupules, conforme, bon petit soldat d'un système destructeur. -
tchd
Je réponds ici à Gironflons.
Vous parlez d'"explications" ou de "de donner des intentions à quelqu'un qui n'en a peut-être pas". A mon humble avis, ce n'est pas la bonne manière de lire ces chroniques, qui il est vrai, peuvent dérouter ou peut-être prêter à confusion. AK parle d'"explorer les résonnances", ce qui est plus large que de proposer un simple cadre explicatif.
La peinture d'Hopper n'"explique" pas la photographie du patron séquestré. Le photographe n'a sans doute pas Hopper en tête quand il cadre sa photo, pas plus que le directeur de publication qui la choisit. Quant au public, n'en parlons pas, une grande partie ne connait sans doute pas l'existence de ce peintre. Mais ces similitudes révélées par AK ne doivent rien au hasard: Nous vivons dans la même culture, nous partageons donc une multitude d'habitudes, de codes, d'usages... appelez celà comme vous voudrez.
Et la composition des images n'y échappe pas, au même titre que nos modes vestimentaires, culinaires, de discours etc.
L'idée sous-jacente, que je soupçonne pas mal de lecteurs de mal comprendre, et que les images, derrière leur apparence "objective", ne sont pas des créations ex nihilo, mais des constructions qui renvoient les unes aux autres selon des procédés transmis, bref, par la culture ( d'ou l'idée du continuum ).
C'est ce réseau de filiation que tente AK de remonter, un peu comme un généalogiste. Elles peuvent parfois révéler des stéréotypes ( les affiches de cinéma ), des citations explicites, des influences plus ou moins diffuses, ou des simples similarités. Evidemment, ces dernières sont les plus délicates à traiter et peuvent sembler des rapprochements hasardeux (foireux ?).
Je vous suggère de lire ces chroniques de façon décontractée, comme un pretexte à voyager dans un réseau d'influences plus ou moins obscure, dont le principal objet et de comprendre comment les images sont construites.
Après, à vous de faire de tri. ( AK n'est pas un gourou ).
Et libre à vous de proposer d'autres interpretations dans ce forum si ça vous chante. -
Ellis
(Pour le coup, c'est de faire passer l'ignorance originelle des artistes (des maîtres) pour la norme et non pour l'exception qui me paraîtrait tiré par les cheveux. Bref.)
Lu cet après-midi un texte (qui sera la base d'une dissertation, en cours de Poésies et poétiques contemporaines, ahem) du poète Claude Esteban sur le tableau (déjà présenté par Alain Korkos dans le cadre de l'étude d'une pub gouvernementale) Western Motel de Hopper.
Esteban parle de la précision insupportable de Hopper à l'oeuvre dans ce tableau, de l'accumulation cruelle des détails comme autant de signes dénués de sens, de l'absence de vie, et conclut : "Tout est terrible".
Interrogée, dans le cadre d'une émission de Métropolis, sur les références picturales de son film Home, la réalisatrice franco-suisse Ursula Meier avait parlé de Hopper, et de cette même sensation d'étouffement, d'aliénation latente. D'ailleurs, dans son film, Isabelle Huppert joue précisément une femme qui habite sa folie, retranchée dans une maison menacée de toutes parts par l'irruption des autres, de la vie, dans son immobilité matricielle.
Voilà, quelques réflexions amassées au fil du temps, un tantinet obsédantes, dont le souvenir m'est permis par le travail de butineur d'Alain Korkos : sa lecture picturale et poétique du monde a résonné en moi assez singulièrement pour que je sois maintenant attentive à des échos autres que littéraires ; à l'écoute des images... -
Gironflons
Ben non. Ce n'est pas parce qu'il explique ce qu'il veut montrer que ce qu'il montre est clair. -
Gironflons
Bon allez, je romps la béatitude ambiante.
Je n'accroche pas aux chroniques d'Alain Korkos. Je ne comprends pas où l'auteur veut en venir, je n'en peux plus des rapprochemens foireux entre une photo d'actu et un tableau de De Vinci ou n'importe quel autre maître. J'ai l'impression d'un plaquage de connaissances sur des tableaux sortis d'on-ne-sait-où et j'ai surtout l'impression de me trouver devant un prof de fac obsédé par les références judéo-chrétiennes.
Pourtant, y'a pas à dire, c'est bien mené, c'est cultivé. Je ne lui en veux pas personnellement et j'ai presque honte de dire tout ça quand je vois tous les hommages qui sont rendus à Alain sur le forum. Peut-être suis-trop limité intellectuellement pour tout comprendre... Mais je n'ai pas le sentiment d'apprendre grand-chose qui pourra me servir.
Trop tiré par les cheveux.
Désolé... -
aloko party
Enfin, quand même... Monsieur Korkos, vous exagérez !
Vous faites abstraction du premier mai, vous vous moquez du week-end-bien-mérité par-la-France-qui-se-lève-tôt-(pour-rien-vu-qu'-y-a-plus-que-la-crise)-sans-rolex pour quoi ? Pour nous parler de boulot, via l'art !
Ce dimanche-soir, cela me flanque le caf'art !
Odeur de toner, de papier machine, de café en gobelet, de singe que l'on mettrait bien en boîte...
Faites-nous voyager M'sieur ! -
Patrice Guyot
Si on est viré de Molex à 50 ans on a raté sa vie aussi ?
Il me semble que c'est bien pire que de ne pas avoir de Rolex,
De toute façon des Rolex on n'en veut surtout pas,
C'est d'une vulgarité incroyable...
*** -
tchd
Je me demande ce qu'Hopper aurait pensé de cela -
Alain Korkos
POISSON : Élue gagnante du concours incessant de jeu de mot pourri !
Ah ! Mais ! Allô les studios !
ULYSSE : Coiffe Poisson sur le poteau et lui arrache la victoire avec les dents !
A part ça, les jeunes filles de Hopper ne le sont pas vraiment puisqu'en réalité, c'est son épouse Josephine (alias Jo) qui a posé pour représenter toutes les femmes qui apparaissent dans ses peinturlures, qu'elles soient belles ou moches. -
Alain Korkos
COMPUNET : « on vient également de me proposer Room in New York en privé... »
Et moi je vous propose de relire ma chronique. J'y parle de plusieurs tableaux, dont celui-ci :-)
SLEEPLESS : C'est vrai que les personnages de Hopper paraissent faits de pâte à modeler. C'est vrai aussi qu'on n'est pas dans l'hyperréalisme, qui de toute façon fut inventé dans les années 70 (Hopper est mort en 67). Il n'y a qu'à observer la très fine couche de peinture, qui souvent laisse apparaître le grain de la toile (quand ils utilisent de la barbouille, les hyper, eux, recouvrent de manière épaisse et lisse) ; il n'y a qu'à observer, également, les verticales de Hopper qui souvent penchent du côté où elles vont tomber. L'obsession d'un rendu photographique n'existe pas chez lui. Même s'il a été fortement influencé par le cinéma. Hopper n'est pas hyper (ah ah ah).
Cela dit, l'un des plus grand peintres hyper, Richard Estes, le cite comme influence déterminante. -
Solisiter
Si à l'époque il n'y avait pas de métro aérien à Delft, il y a maintenant le train qui traverse la ville et de façon relativement aérienne quand on arrive de La Haye.
Et quand on voit l'architecture ici, l'Amérique n'est pas loin...
SI jamais vous passez dans le coin pour voir le Rijkmuseum à Amsterdam ou la Mauritshuis à La Haye, faites moi signe.
Vriendelijken groeten -
Compunet
A. KORKOS : "« les mises en scène ne seraient en fait qu'une tentative désespérée d'entrer en contact avec l'autre, les autres ??? » C'est une chose à peu près avérée dans une grande partie de la barbouille néerlandaise qui parle souvent de drague (c'était l'un des sujets picturaux favoris des bourgeois), et on pourrait sûrement passer pas mal de peinturlures du XXème siècle à la moulinette de ce concept. C'est une ide à creuser."
la "peinturlure" du XXème siècle à la moulinette de ce concept ?? alors là je vous mets au défi !! zêtes fort en peinturlure mais tout'd'même pfff
pour le XXème siècle faudrait, avant tout, pouvoir distinguer les personnes de leurs accessoires non mais !!
et j'en veux pour preuve celle-ci au titre pourtant parfaitement explicite :
Idylle atomique et uranique mélancolique
plus dur encore.......
pour d'autres, je vous l'accorde en y mettant un peu du sien on peut y reconnaître les prémices d'un nouvel amour... quoique....reste que ce déjeuner là est magnifique...
-:) -
Alain Korkos
RÉPONSES EN VRAC DU SAMEDI SOIR
DELPHES : Le Retour de Marcus Sextus, de Guérin, j'adore (j'aime bien les toiles de Guérin en général, l'art un peu pompier a ses charmes).
« nous avons le droit à notre hollandais favori dans toutes les chroniques. » Je dois avouer que mes peintres européens préférés sont pour une bonne part néerlandais, flamands ou allemands : Vermeer, Rembrandt, Van Eyck, Memling, Van der Weyden, Dürer, Holbein, etc.
PAMÉLA : « Pour Vermeer, le titre est incomplet, il s’agit de "La leçon de musique interrompue". » Mouais, sauf que les toiles de Vermeer n'ont pas de titre. Et donc, les historiens leur en ont donné au petit bonheur la chance. Cette peinturlure, on aurait pu aussi bien l'intituler Regarde chérie, ya une faute de frappe dans la partition, au prix que je l'ai payée ils exagèrent.
A part ça, ma faute de frappe à moi-personnellement-je a été corrigée.
OBLIVION : Les ouvrages en cheveux, franchement c'est pas mon truc, ça me fait un peut penser à l'expo Our Body : « Ramenez un souvenir de l'expo, un vrai bracelet en vrais cheveux du Chinois sans peau qui fait du vélo. » Mais le gars qui en parle évoque aussi les tresses africaines, sujet qui m'intéresse grandement. D'ailleurs, si quelqu'un a des infos de première main sur le sujet, je suis preneur (ainsi qu'au sujet des foulards de tête en Afrique francophone).
POISSON : « Quel silence dans la peinture de Vermeer! Dans celle de Hopper aussi (…) Ça échappe aux peintres ou pas? »
Pour ma part, j'ai toujours pensé que les meilleurs illustrateurs du silence étaient Vermeer, Hopper, Magritte et Morandi.
Mais il y en a d'autres, comme il y en a qui illustrent le bruit et la fureur ou les saveurs et la sensation tactile (Chardin). M'est avis que la vue, l'ouïe, l'odorat, le toucher et le goût participent à notre perception de la peinture. Et le peintre y est pour quelque chose, ça fait bien partie de ses intentions. Certains préfèrent privilégier un sens ou deux parmi les cinq, c'est une affaire de sensibilité, mais je tiens pour acquis que souvent, une peinturlure n'est pas seulement une chose à voir.
COMPUNET : « les mises en scène ne seraient en fait qu'une tentative désespérée d'entrer en contact avec l'autre, les autres ??? » C'est une chose à peu près avérée dans une grande partie de la barbouille néerlandaise qui parle souvent de drague (c'était l'un des sujets picturaux favoris des bourgeois), et on pourrait sûrement passer pas mal de peinturlures du XXème siècle à la moulinette de ce concept. C'est une ide à creuser.
WATSON : « Je crois me souvenir que Baudelaire parlait "d’extraire l’éternel du transitoire" ». Ah ! j'ai lu cette phrase aujourd'hui même à propos de Toulouse-Lautrec ou d'Henri Rivière, je ne sais plus. Il faudra que je recherche…
« Je propose de finir sur un autre noir, auquel a peut-être participé une maison peinte par Hopper – ou qui du moins n’est pas sans l’évoquer - dans un certain film d’Hitchcock… » Inutile de parler au conditionnel, Hitchcock a clairement dit qu'il s'était inspiré de cette maison au bord de la voie ferrée.
BALTHAZ : En cliquant sur le lien vers l'Obs signalé en début de chronique, ont avait aussi droit à l'intervioue de ce sémillant Marcus, qui l'avait en fait accordée au Parisien. (A quoi ça sert que j'fasse des liens si presque personne il clique dessus, hein ? D'ailleurs on a les noms de ceux qui cliquent pas.)
CYRIL F. : Non non, je ne me suis pas trompé, les deux tableaux ont des murs plus ou moins jaunes (plutôt ocres chez Vermeer). Ce qui les oppose est ailleurs, dans l'attitude des personnages. Mais il est vrai que le vert est aussi une dominante de Office at Night. -
Paméla
Pour visiter les canaux de Delft, la vedette Canal Hopper ;-) -
Cyril Francioli
M. K, n'y a-t-il pas une erreur de frappe lorsque vous comparez le toile de Vermeer Gentilhomme et dame buvant du vin et celle de Hopper Office at Night: Vous dites à propos de celle de Vermeer: ...un pièce à dominante jaune... et à propos de celle de Hopper: ... Hopper traite de le sujet de manière inverse: un pièce à dominante jaune... Ne serait-ce pas plutôt vert ? -
Balthaz
A lire l'article du Canard à propos de l'interviouve du patron de molex qui parle du niveau intellectuel des ouvriers forcément manipulés de l'extérieur : voilà un patron qui sait reconnaitre un bon nèg' d'un mauvais : à sa façon de parler. -
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Paméla
La dernière photo de Marcus et Corinne est à rapprocher d'une séquence du film "Pas de printemps pour Marnie " d'Alfred Hitchcock
L'homme est debout et la secrétaire est assise.