-
Aspasie G.
Ce sont les images vraies ou fausses qui font les mythes bien plus que l' Histoire elle-même. -
Jean-Pierre RADO
"Jamais une photographie n'a mis fin à une guerre"....
...mais elle peux être un support largement utilisé dans une grande manifestation comme celles qui ont eu lieu samedi 10 janvier. Ces photos plus terribles les unes que les autres sont bien capables de lever les foules et les politiques sont sensibles aux mouvements de foules ... -
asinaute convaincue
Pas eu le temps de lire les commentaires du forum...
Mais pris le temps de dire merci à A.K. pour cette belle réflexion sur la valeur de l'image photo, sa finalité, sa finitude...
Que 2009 soit riche en chroniques de ce niveau. -
Nicolas F.pasS
Il la eu quand le Prix Nobel de la paix ce monsieur Wajdi Mouawad ? il a tout pigé -
Paméla
Voici un texte écrit par Wajdi Mouawad, écrivain québecois d'origine libanaise en juillet 2006.
"Au journaliste qui me demandait quelle était ma position dans le conflit du Moyen-Orient, je n’ai pas pu lui mentir, lui avouant que ma position
relevait d’une telle impossibilité que ce n’est plus une position, c’est une courbature. Torticolis de tous les instants....
Je n’ai pas de position, je n’ai pas de parti, je suis simplement bouleversé car j’appartiens tout entier à cette violence. Je regarde la terre de
mon père et de ma mère et je me vois, moi : je pourrais tuer et je pourrais être des deux côtés, des six côtés, des 20 côtés. Je pourrais envahir
et je pourrais terroriser. Je pourrais me défendre et je pourrais résister et comble de tout, si j’étais l’un ou si j’étais l’autre, je saurais justifier
chacun de mes agissements et justifier l’injustice qui m’habite, je saurais trouver les mots pour dire combien ils me massacrent, combien ils
m’ôtent toute possibilité à vivre....
Il n’y a que ceux qui crient victoire à la mort de leurs ennemis qui tirent joie et bonheur de ce désastre. Je ne serai pas l’un d’entre eux même
si tout concours à ce que je le sois. Alors justement, comment faire pour éviter le piège ? Comment faire pour ne pas se mettre à faire de la
politique et tomber ainsi dans le discours qui nous mènera tout droit à la détestation ?..
ce qui est terrifiant, ce n’est pas la situation politique, c’est la souricière dans laquelle la situation nous met tous et nous oblige, face à l’impuissance
à agir, à faire un choix insupportable : celui de la haine ou celui de la folie."
le texte en entier ici -
Nagababa
Aujourd'hui les conflits se veulent propres, les frappes chirurgicales et les dommages collatéraux. Les photographes sont empêchés de travailler, secret défense. Pire : il en est même qui s'en satisfont. Pas de sang, pas de sueur, pas de larmes. Tout est clair, net et sans bavures. Compris ? Oui chef ! Bien chef !
Il fut un temps, pourtant pas si éloigné, où les guerres montraient leur vrai visage. Il fut un temps où les photographes avaient la liberté de faire des photos. C'était la Guerre des Six Jours, le Biafra, le Tchad, le Vietnam..
AK dans le texte
Voici donc revenu le temps des guerres qui montrent leur vrai visage, contredisant ces quelques lignes extraites
d’une chronique plus ancienne, même si Israël interdit l’entrée des zones de combat aux reporters occidentaux.
Pour visionner les frappes chirurgicales sur Gaza, comme l'a souligné aussi @SI, il y a tout ce qu'il faut sur YouTube,
ainsi que des documents filmés sur place.
Ce panorama complet et croisé de visions de guerre ne donne pourtant aucun élément de réponse sur la légitimité
de l’un ou l’autre camp à semer la terreur chez son voisin.
En cela les images ne sont que des témoignages qui s’opposent et alimentent la pression des événements.
A cet homme couvert de cendres on oppose un enfant frappé par l’explosion d’un missile lancé au hasard.
Il nous faudrait choisir son camp avec pourtant cette difficulté de savoir si nous serions pro-Palestinien, pro-Hamas ou pro-Israélien,
car en étant pro- x… nous serions par conséquence contre x…
La perversité d’alliances occultes complique encore la donne en proposant l’Iran alimentant en arme le Hamas et les Etats Unis soutenant Israël.
Ceux qui dénoncent la disproportion des ripostes israéliennes, ont sans doute en tête la juste mesure qu’il faudrait appliquer à un tir de roquette aveugle.
Un tir de roquette pour un tir de roquette ?
Mais quoique nous puissions voir, trop ou pas assez d'images, il y a toujours ce vide de ne rien pouvoir changer.
Si certaines images ont un pouvoir d’évocation puissant, au point de devenir les icônes du chaos sur terre,,
elles n’ont jamais été un frein aux mécanismes complexes des pulsions de guerre.
Dans cette région, l’espoir de jours meilleurs a fêté ses 60 ans cette année et une énième
génération peine à trouver les mots de la réconciliation, mais trouve assez d’énergies pour les offensives légitimes (de part et d’autre) ou bâtir un mur de honte.
Les seules images parlantes aujourd’hui sont les cartes géo-politique,
qui donnent des informations dénuées de tous sentiments, surtout quand on les compare à 60 ans d’intervalle,
mais il est tellement facile de les faire mentir d'un coup de crayon magique, surtout quand celui-ci
est lancé d'un canon de gros calibre.
L’intervention du foie gras comme arme de culpabilisation massive, reste toujours un outil bien pratique pour dénoncer
notre propension à protéger notre confort et en même temps illustre notre impuissance, voire notre insouciance ou indifférence,
face à ces enjeux colossaux qui traversent l’histoire sans jamais trouver de réponses.
J’ai trouvé à cette chronique un ton plutôt grave, mais qui sera sans doute prochainement balayé par une prochaine d’un ton plus léger,
mâtiné d’amerloquaines attitudes so cool.
Pendant ce temps là, à Gaza, une femme pleurera encore son enfant, tandis qu’à un jet de roquette plus loin,
une famille Israélienne déposera, le cœur en rage, une gerbe de fleurs sur la tombe de la fille adorée, disparue dans un autobus kamikasé il y a 10 ans.
En regardant les décombres de sa maison, un enfant de 12 ans entonnera le fameux « Plus jamais ça » en langue morte.
S’accompagnant à merveille d’une kalachnikov il manquera, à vrai dire, de recul pour discerner les strates de la haine qui épaissit son discours,
calqué sur celui de son père, peut être lui même disparu dans le fracas d’une bombe.
Ainsi va la vie, ….
[quote=Mark Twain]Ils réussirent car ils ne savaient pas que c’était impossible.
Tirant mes dernières cartouches sur ce site, je ne serai pas en mesure d’en goûter les surprises,
mais j’espère qu’@SI saura vous mettre l’âme en éveil et aussi, s’il le faut, la puce à l’oreille… -
Variation
Une coquille : NIETZSCHE s'écrit avec un s après le z.
Par ailleurs, le sens de la citation peut être trompeur lui aussi. Pour Nietzsche, la beauté ne rend pas faux mais l'amour immodéré de la "vérité" pour elle-même. Car sans l'art -- ou l'embellissement de la vie par de belles illusions --, c'est la vie qui serait une "erreur". Selon ce principe, dans la photographie donc, c'est moins la beauté de l'image qui ment que ce qui, dans l'image, nous fait croire que celle-ci correspond à la réalité, autrement dit qu'elle est "vraie". -
José Luis Moreno
Cher monsieur Schneidermann,
Alors que nous sommes nombreux à être horrifiés par ce que la soldatesque perpètre à Gaza et, surtout, effarés par le traitement médiatique unanime qui en est fait en France, tout ce que @si trouve à nous dire est une chronique décalée de M.Korkos, sans intérêt et aux conclusions déconcertantes :
« Les photos n’arrêtent pas les guerres ». Quelle découverte !
Vous nous avez habitués à autre chose. Réagissez ! -
* * * Stanley MILGRAM™ * * * Soumis à aucune autorité
Voir les photos sur VITE DIT ET GRATUIT
L’armée israélienne, citée par The Times, ne donne pas de détails [à propos de l’utilisation de bombes au phosphore], mais indique qu’elle respecte les conventions de Genève :
« Toutes les munitions utilisées sont légales ».
[large]Ni les États-Unis ni Israël ne sont signataires du Protocole additionnel de 1983, ils ne peuvent donc pas être poursuivis pour l’utilisation offensive de bombes au phosphore blanc.[/large]
C’est encore de l’affirmation « Canada Dry »… Ca ressemble à un mensonge, mais ce n’est pas un mensonge… Voir la clintonade : « Je jure que je n’ai jamais eu de relation sexuelle avec M.L. ». (Il avait raison Bill, une fellation [pour lui] n’est pas un rapport sexuel).
Stan 1000g -
Slaps
Il faut vivre dans "le tiers-monde" pour comprendre la profonde gene de voir pareil cliche subir une analyse esthetique. Je sais que c'est le travail d'@si que d'analyser les images, mais avons nous le meme rapport a l'image? la reponse est NON.
Ici en Afrique on ne regarde pas les images comme vous les regardez, nous n'avons pas les memes codes de lecture et les memes interpretations. Une certaine pudeur fais que l'on expose pas le malheur des autres de tel sorte, ne serait-ce que par respect des proches ou des personnes meme.
Cela me decoit beaucoup de vous voir discuter de ce sujet de telle facon, vous regardez les images de la detresse des autres comme des oeuvres photographiques a l'heure meme que des enfants innocents se font dechiqueter par les vraies armes de destructions massives.
Il serait temps qu'on discute de ce sujet sur @si, en profondeur, c'est de l'actu, c'est une guerre qui a deja fait 500 morts en moins d'une semaine. Israel ne mene pas une guerre contre le Hamas, Israel fais ce qu'elle a toujours fais : Faire payer a des palestiniens les crimes comis par les europeens.
Enfin j'ai l'impression qu'en France depuis quelques temps on ne parle plus vraiment de ce qu'on veut... meme sur le web. -
LionelXIII
Bonjour,
un debut d'analyse sur Médiapart, des méthodes/propagande/médias ( coté club/blogs gratuit, mais analyses, payantes, coté journal):
[quote=http://www.mediapart.fr/club/edition/anti-buzz/video/040109/aloha-palestine]
.
Ainsi Nanouniz nous rappelle ces règles que tout le monde doit avoir à l'esprit lorsqu'il regarde le JT le soir, ou quand il lit son journal le matin. Tout deviendra simple.
Règle numéro 1:
Au Proche Orient, ce sont toujours les arabes qui attaquent les premiers et c'est toujours Israël qui se défend. Cela s'appelle des représailles.
Règle numéro 2:
Les arabes, Palestiniens ou Libanais n'ont pas le droit de tuer des civils de l'autre camp. Cela s'appelle du terrorisme.
Règle numéro 3:
Israël a le droit de tuer les civils arabes. Cela s'appelle de la légitime défense.
Règle numéro 4:
Quand Israël tue trop de civils, les puissances occidentales l'appellent à la retenue. Cela s'appelle la réaction de la communauté internationale.
Règle numéro 5:
Les Palestiniens et les Libanais n'ont pas le droit de capturer des militaires israéliens, même si leur nombre est très limité et ne dépasse pas un soldat.
Règle numéro 6:
Les israéliens ont le droit d'enlever autant de Palestiniens qu'ils le souhaitent (environ 12,000 prisonniers à ce jour). Il n'y a aucune limite et n'ont besoin d'apporter aucune preuve de la culpabilité des personnes enlevées. Il suffit juste de dire le mot magique « terroriste ».
Règle numéro 7:
Quand vous dites « Résistance », il faut toujours rajouter l'expression «soutenu par la Syrie et l'Iran ».
Règle numéro 8:
Quand vous dites « Israël », Il ne faut surtout pas rajouter après: « soutenu par les États-Unis, la France et l'Europe », car on pourrait croire qu'il s'agit d'un conflit déséquilibré.
Règle numéro 9:
Ne jamais parler de « Territoires occupés », ni de résolutions de l'ONU, ni de violations du droit international, ni des conventions de Genève. Cela risque de perturber le téléspectateur et l'auditeur de France Info.
Règle numéro 10:
Les israéliens parlent mieux le français que les arabes. C'est ce qui explique qu'on leur donne, ainsi qu'à leurs partisans, aussi souvent que possible la parole. Ainsi, ils peuvent nous expliquer les règles précédentes (de 1 à 9). Cela s'appelle de la neutralité journalistique.
Règle numéro 11:
Si vous n'êtes pas d'accord avec ses règles ou si vous trouvez qu'elles favorisent une partie dans le conflit contre une autre, c'est que Vous êtes un dangereux antisémite. Donc, on veut nous « la boucler » et bien NON !
.../...
.
.
.
.... Pour revenir au sujet de mr Korkos, ( et pour le meme prix, la problématique liée aux critiques, soulevée par la vidéo de vendredi ;o) un lien toujours trouvé sur Médiapart/Club/blogs:
Le philosophe Jacques Rancière : “La parole n’est pas plus morale que les images”
qui renvoie sur telerama.fr
[quote=Jacques Rancière sur Télérama:]
.../...Dans votre dernier essai, Le Spectateur émancipé, vous avancez l’idée que la capacité critique de l’art, et du coup sa faculté de mobilisation, sont aujourd’hui en berne. Qu’entendez-vous par là ?
Il fut un temps où l'art portait clairement un message politique et où la critique cherchait à déceler ce message dans les œuvres. Je pense à l'époque de Bertolt Brecht, par exemple, où le théâtre dénonçait explicitement les contradictions sociales et le pouvoir du capital, ou aux années 1960 et 1970, quand s'est développée la dénonciation de la société du spectacle, avec Guy Debord : on pensait alors qu'en montrant certaines images du pouvoir – par exemple un amoncellement de marchandises ou des starlettes sur les plages de Cannes – on ferait naître chez le spectateur à la fois la conscience du système de domination régnant et l'aspiration à lutter contre. C'est cette tradition de l'art critique qui, selon moi, s'essouffle depuis vingt-cinq ou trente ans..../...
.../...Il ne suffirait donc plus de montrer ce qu’on dénonce pour faire descendre les gens dans la rue ?
Le problème est que ça n'a jamais suffi. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, on se disait : montrons le vice et la vertu au théâtre, cela incitera les hommes à fuir le premier et à honorer la seconde. Dès le XVIIIe, pourtant, Rousseau a montré que ça ne marchait pas : si les spectateurs prennent plaisir à la représentation du vice, on imagine mal qu'ils s'en détournent après la pièce. Et si certains ont plaisir à voir la vertu sur scène, cela ne signifie pas qu'ils se réjouiront de la pratiquer dans la réalité. Peu à peu, on a mis en évidence qu'il n'y avait aucun effet direct entre l'intention de l'artiste et la réception du spectateur. Plus proche de nous, voyez les montages de l'artiste Martha Rosler, qui insérait des photos de la guerre du Vietnam – en l'occurrence un homme portant un enfant mort – dans des publicités pour des intérieurs américains. Bel exemple d'« art critique » qui espère vous faire réagir ! Pourtant, cette œuvre ne vous mobilise que si vous êtes déjà convaincu, d'une part, que ce qui est critiqué dans l'image est l'impérialisme américain, d'autre part que les Américains sont impérialistes. Sinon, vous avez l'impression d'être devant une image de propagande..../...
bonne lecture! -
luc lefort
quelques asinautes font un mauvais procès à cette chronique pleine de recul et de compassion loyale.la réalité atroce des bombardements sur gaza,n'est pas du tout relativisée,au contraire,a korkos propose une grille d'analyse du ressenti face aux images,qui est toujours en référence avec nos mémoires visuelles,donc forcément tamisé.
de plus l'attitude des individus face à une caméra ou un appareil photo,accentue parfois sensiblements les contours psychiques d'une personnalité.
"l'homme de gaza,revenu d'entre les mort"est une chronique stylistique et panoramique sur la désincarnation "mathématique" du spectacle,et surement pas une prise de position partiale du malheur palestinien. -
* * * Stanley MILGRAM™ * * * Soumis à aucune autorité
Les images de demain [Gaza], seront-elles similaires à celles d’hier ?
« Et les Stuka piquaient toute sirène hurlante pour paniquer la population qui fuyait sur les routes. »
Voir l’exode…
NB : Geurge W Bush, à donné une nouvelle traduction de Si vis pacem, parabelum : la guerre préventive. -
* * * Stanley MILGRAM™ * * * Soumis à aucune autorité
En contradiction avec mon post précédent, je ne peux m’empêcher de vous donner le lien suivant :
« GAZA • La guerre psychologique bat son plein »
Stan 1000g -
Jane
"Regard flatté, âme anesthésiée. Nous consommons des centaines d'images qui sont autant de comptes rendus de douleurs et d'atrocités. Nous nous exclamons : « Mon Dieu mon Dieu comme c'est horrible ! », puis nous reprenons une tranche de foie gras."
Parlez pour vous Alain Korkos. Je ne fais pas partie du groupe de contemplateurs que vous décrivez.
Les images de Gaza me font souffrir et dans le même temps: AGIR.
Je milite, je manifeste et je cherche comment participer à ce que cela cesse.
- Pour cela, il y a des centaines de voies possibles.
- Pour les trouver, il faut commencer par les chercher.
Souvenez vous que la dernière guerre mondiale a compté très peu de résistants.
En auriez-vous fait partie ?
http://www.urgence-gaza.com/
http://www.ujfp.org/
http://www.ism-france.org/news/
http://gush-shalom.org/
COURAGE TO REFUSE
etc. -
* * * Stanley MILGRAM™ * * * Soumis à aucune autorité
[large]Recentrons ce Forum[/large]
Ellis le 03/01/2009 à 12h12 écrit :
« Korkos n’est pas journaliste, son rôle est de relever et éclairer un objet iconographique marquant ou représentatif par semaine, pas de commenter l’actualité en tant que telle » Pouvons nous en rester sur ce sujet ?
Je suis entièrement d’accord avec Ellis qui précise :
« Ceci dit, je trouve aussi le silence du site assourdissant, sur ce sujet [Gaza],
même en cette période d’activité réduite.
Mais c’est auprès de Daniel Schneidermann qu’il faudra se plaindre.
A bon entendeur... ».
Ne nous trompons pas de débat et ne tirons pas sur l’ambulance.
Stan 1000g -
Holden
La Une du "Parisien" de ce jour est incroyable de manipulation : Haut de la demi page, le gros titre sur l'attaque israélienne à Gaza, bas de la demi page, une voiture renversée hier à Paris en marge des manifestions de soutien aux palestiniens. -
Cassandre
"Cet article a été rédigé par un reporter d'AgoraVox, le journal média citoyen qui vous donne la parole. Lire la suite l'article
Articles liés
* Beyrouth: des manifestants hostiles à l'offensive israélienne à Gaza tentent d'atteindre l'ambassade des Etats-Unis
* Nicolas Sarkozy en mission périlleuse au Proche-Orient
* Gaza: le Premier ministre britannique appelle à un cessez-le-feu immédiat
* Plus d'articles sur : Israël-Palestine
Discussion: Israël-Palestine
Toutes les guerres se gagnent avant tout par la communication et le conflit au Proche-Orient ne déroge pas à la règle. Denis Sieffert(1) avait mis en évidence les mécanismes de communication utilisés par les Israéliens pour obtenir le soutien de l’opinion occidentale. LA GUERRE, DANS CE PAYSAGE AUTREFOIS SILLONNE PAR LES PROPHETES, N 'EXISTE PAS, ISRAEL Y MENE SEULEMENT DES " REPRESAILLES ", DES "INCURSIONS", DES "RAIDS".
Cette fois encore il ne s’agit pas d’une guerre mais d’une « opération ». Ces opérations ne sont d’ailleurs pas lancées par une armée mais par Tsahal et portent des noms souvent très poétiques : « BIENTOT CHEZ TOI », « Champs de ronces », « UN VOYAGE PITTORESQUE »… La mode des « ASSASSINATS CIBLES », des « FRAPPES CHIRURGICALES » est révolue, désormais l’argument avancé par le gouvernement israélien est devenu le combat contre une « ORGANISATION TERRORISTE » et non contre un parti politique qui a été élu démocratiquement et a bénéficié en plus du soutien du Likoud. Oubliés la pression exercée sur la population de Gaza, l’écrasement du Fatah par les forces militaires israéliennes, les promesses non tenues et la colonisation qui s’étend depuis toutes ces années au mépris des accords internationaux. Une seule chose doit rester dans les consciences, les terroristes font tomber des « pluies de missiles(2) » et s’apprêtent à tout dévaster.
Il n’y a donc aucune indécence à utiliser l’esthétisme de certaines photos pour mettre en valeur ce qui ne constitue finalement que des actions censées protéger la population israélienne contre les terroristes. L’incongruité de ces photos prises par des photographes israéliens pour les agences de presse et diffusées dans les journaux français et internationaux devait préparer l’opinion publique aux images d’épouvante qui allaient être propagées : buildings éventrés, villes en feu (3)…
Le contraste est bien entendu saisissant entre ces images d’horreur et l’esthétisme de ces photographies pourtant annonciatrices du « carnage ». La focalisation sur le char à partir d’un cadre de fenêtre procède d’un art qui ne se cache plus. Dès lors, l’étroitesse du cadrage concentre l’espace et occulte la réalité que la photo devrait donner à voir. LE PHOTOGRAPHE A JOUE SUR LA MISE EN SCENE ET CAMOUFLE DANS SON ESTHETISME LA TRAGEDIE, préservant chacun de détourner les yeux. Ces photos sont semblables à l’apprêt qu’un peintre dispose sur sa toile pour que les couleurs qu’il veut livrer au public impriment parfaitement le support et résistent au temps.
Le gouvernement israélien qui a pris l’habitude de réagir avec toujours plus de violence et de ne jamais desserrer l’étau contre les Palestiniens savait pertinemment que l’opinion internationale s’émouvrait devant la disproportion des représailles (64 avions ont bombardé Gaza lors de la première attaque, aidés par des hélicoptères et des drones tandis que les chars encerclaient les points stratégiques). Dès lors, IL A FALLU PREPARER L'OPINION PUBLIQUE EN PRESENTANT L'OPERATION SOUS DES HORIZONS DE PAIX, DISPOSER DES CHARS DANS UNE AURORE BIENVEILLANTE POUR QU'INFUSE DANS LES CONSCIENCES L'ETERNEL CLICHE DE LA GUERRE PROPRE .
A l’approche des élections en Israël, Ehoud Olmert entend recouvrer une certaine popularité et panser l’affront du Hezbollah pour redorer par la même occasion son blason de chef militaire. Mais l’histoire risque encore une fois de repousser tout espoir de paix en renforçant le pouvoir des groupes extrémistes en Palestine et en commettant une fois de plus une punition collective à l’encontre des populations civiles."
Laurent Monserrat -
* * * Stanley MILGRAM™ * * * Soumis à aucune autorité
Tous a [peut-être] été déjà dit sur la forum @si
Voir le dossier « Au bon vieux temps de l'Occupation »
Stan 1000g