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Juléjim
Bon ok j'arrive un peu tard mais j'ai un mot d'essscuze m'sieur ! si si... la très utile mise au point d'un écrivain algérien Ali Malek dans un article du Monde intitulé : "Comment l'Islam est perverti par des fidèles"
http://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2015/01/31/comment-l-islam-est-perverti-par-ses-fideles_4567342_3232.html
Pour donner encore un peu plus de regrets à ceux qui, non-abonnés, n'auront sans doute pas accès à l'intégralité du texte, en voici les dernières lignes :
"... Les musulmans européens font un grand tort à leur religion en la réduisant au port du voile et à la viande halal. Il y a dans le Coran des valeurs plus importantes que la prière, le ramadan et le pèlerinage réunis. "Dieu ordonne la justice, la bienfaisance..." Il est rare dans le Coran qu'un verset prenne un ton aussi solennel pour énoncer les priorités. Dans les compilations de hadiths, il n'y a aucun chapitre qui évoque la justice.
Si on juge à l'aune du seul Coran, un pays comme la Norvège est cent fois plus musulman que l'Arabie saoudite." (Ali Malek)
Bonne lecture !... ou pas... -
Romain Desbois contre les méthodes stalinofascistes!
Et que dire du Pape qui manifestement n'a pas tant d'humour que ça ?
Pourtant ses livres sacrés sont tellement respectueux des modes de vie des autres.
Faut croire que l'insulte est autorisée que lorsque l'on l'a profère et pas quand on la reçoit. -
DanetteOchoc
Merci M. Korkos, ça fait du bien. -
cornofulgur
Excellent article, merci beaucoup ! -
Alain Korkos
IGNATIUS R. : Vous mélangez la notion de sacré et la vérité historique, deux choses qui n'ont rien à voir entre elles. Se moquer par le dessin de ce que certains considèrent comme de la superstition n'a rien à voir avec nier l'existence d'un génocide avéré. Maintenant, si vous voulez soutenir la république islamique d'Iran, c'est votre choix. -
Al Ceste
(Je mets ici un message posté ailleurs, sur l'affaire d'une gamine de 10 ans convoquée à la police pour "apologie". Vais-je réussir à troubler ceux qui pensent que je suis islamophobe et misogyne ? J'en doute)
En trente-sept ans de carrière, jamais je n'aurais divulgué le contenu d’une rédaction à qui que ce soit. Question de déontologie, de besoin de justifier la confiance que doit nous faire un élève. A la rigueur, aux parents et pour des raisons sérieuses. En fait ça ne m'est arrivé qu'une fois, une fille qui exprimait un profond mal-être, les parents m'ont remercié car ils n'avaient rien vu. Mais jamais à ma hiérarchie.
Cette affaire devait se régler entre l'enseignant et l'élève. Ça porte un beau nom : la relation pédagogique. Mais ici, avec l'hystérie ambiante, on a pris un marteau pour tuer une mouche.
// «C'est toujours inquiétant quand on a ce genre de propos», estime Georges Gutierrez, le procureur de la République de Grasse. //
Ah bon, elle allait se faire sauter dans la classe comme une djihadette ? Ses parents, outrés comme le furent nombre de musulmans, étaient en train de préparer un attentat ?
Cette petite fille est atteinte dans la confiance qu'elle peut faire aux adultes. Beau résultat. -
Ignatius Reilly
Alain Korkos : vous souteniez que l'on peut rire de tout, caricaturer, etc. Alors quand une fondation Iranienne (affiliée à la mairie de Teheran, et pas l'Iran tout entier) lance un concours de caricatures négationnistes, pourquoi cela vous choque-t-il ?
A-t-on le droit de caricaturer ce qui pour les autres est sacré ? Si oui, alors on peut dessiner Mahomet ET l'holocauste.. Si non, alors on doit dénoncer les deux (caricatures). Il faut être cohérent.
Le mieux est d'aller voir sur le site officiel. On peut s'apercevoir qu'il y a des caricatures de beaucoup de choses différentes (on y voit meme du Charlie Hebdo et du Plantu...). D'ailleurs je pense que ce site pourrait vous intéresser, et que vous devriez, Alain, aller dans ce musée...
PS: j'adore... -
ramon 4
L'humour, c'est quand on rit de soi. L'esprit, c'est quand on se moque des autres.
J'aime assez le critère de Geluck.
Il n'y a pas d'ambiguités à se moquer du pape, parce que la religion catholique, culturellement en Europe, on est tombé dedans tout petit.
Et en se moquant du pape ou des curés, on se moque, avec du recul, de sa propre naiveté ou de sa foi enfantine.
Se moquer d'une religion qui n'est pas la sienne, c'est différent. Outre le fait que c'est blesser inutilement des gens qui ne peuvent répliquer de façon civilisée ( puisque la loi ne les protège pas), c'est surtout une critique d'une grande faiblesse, précisément parce qu'on est extérieur à ce qu'on critique. -
BIBI
Lu dans 1984 , folio, ed 1987.
p 360: Le commandement des anciens despotismes était: " Tu ne dois pas." Le commandement des totalitaires était: " Tu dois." Notre commandement est: " Tu es".
p 416: Il était de retour au ministère de l'Amour. Tout était pardonné et son âme était blanche comme neige.
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Bruanne
" Oui il faut rire, encore et toujours, parce que c'est la seule arme que nous, gens de peu, avons à notre disposition."
"nous, gens de peu de bien "
Je ne sais pas si je suis un "gens de peu de bien", vu que je vis moyennement dans un des pays les plus friqués du monde, du coup, je ne sais pas si je suis concernée par ce "nous" ?
" c'est la seule arme"
Je ne considère pas le rire comme une arme. Et puis je suis plutôt contre la détention d'armes par les particuliers parce que les armes, ça peut tuer, c'est très dangereux.
Je veux bien envisager l'utilisation symbolique du mot "arme", mais alors ce n'est pas la seule que j'ai il y a dans mon arsenal ( dans le désordre) mon intelligence, ma volonté, ma liberté, mon amour, ma parole, mon silence, ma connaissance, ma vie et ma mort.... et probablement tant d'autres choses que j'oublie.
Du coup, n'importe comment qu'on prenne la chose, non, le rire n'est pas la seule arme, puisque soit ce n'est pas une arme, soit elle n'est pas seule.
"il faut rire, encore et toujours"
Qui veut m'empêcher de NE PAS rire, ou alors d'avoir ri et de cesser, ou de rire mais d'envisager qu'à un moment je cesserai ? Et pourquoi ?
Ces temps-ci il y a plein de gens partout qui veulent m'expliquer ce qui me fait rire et quelles sont les valeurs fondamentales pour moi.
Je ne suis pas Charlie, je ne suis pas Geluck, je ne suis pas Plenel, je ne suis pas Korkos, je ne suis pas Napoléon non plus... en fait, j'ai déjà assez de mal à être moi, alors faudrait me lâcher un peu, ça devient franchement oppressant.
Si on est 60 millions à ne pas être entièrement d'accord entre nous et à avoir chacun sa petite opinion personnelle avec ses limites personnelles et ses incohérences personnelles, je trouve ça plutôt normal et je ne comprends pas pourquoi on donne des leçons aux donneurs de leçons. -
poisson
à propos du vite-dit:
Ce n'est pas bien de faire le raccourci de dire que c'est l'Iran qui organise et a organisé ces concours infâmes.
En 2006 c'est un journal iranien.
Actuellement c'est un centre, "iran's cartoon" qui est nommé. Financé par la municipalité de Téhéran, enfin je me demande car: est-ce la même chose que Iranian'cartoon house qui oeuvre "for the recognition, upgrading and propagation of cartoon and caricature in Iran." ? -
Alain Gérard
Je ne peux qu'applaudir ; merci Alain ! -
Al Ceste
http://static.mediapart.fr/files/Corinne%20N/athees.jpg -
Al Ceste
http://www.lemonde.fr/livres/video/2015/01/30/l-edito-du-monde-des-livres-l-islam-est-en-guerre-avec-lui-meme_4567187_3260.html -
Ignatius Reilly
Excellente chronique, comme d'habitude, merci Alain korkos.
J'aimerais simplement revenir sur Sophia Aram, car le cas me parait fort emblématique: elle s'attaque à une forme d’extrémisme religieux, et ce qui pour elle représente l'anti-feminisme de certains courants musulmans. Alors, par amalgame, on lui reproche de faire de l'islamophobie: "Féminisme + laïcité, également marqueurs de l'islamophobie. Du temps de l'antisémitisme, on brouillait également les pistes en prétendant s'attaquer aux riches, aux exploiteurs et aux banquiers…"
On lui reproche donc de se cacher derrière une lutte féministe (émancipatrice) pour promouvoir des messages islamophobes, ou en tout cas 'inciter les gens à l'islamophobie". Comme on reproche à certains de se cacher derrière l'anti-sionisme pour faire passer des messages antisémites.
Alain Korkos dit:
"se présenter en Saoudienne revêtue d'une burqa et ridiculiser le "féminisme discret" du roi Abdallah était un moyen parmi d'autres d'empêcher que des jeunes musulmanes sombrent dans un fanatisme religieux qui asservit les femmes,"
je suis entièrement d'accord avec lui. Mais effectivement se vêtir en burqa est une outrance, une blague un peu provocatrice dirigée contre un fanatisme religieux. On pourrait prétendre qu'elle s'attaque à l'Islam dans son ensemble en utilisant un symbole que les islamophobes utilisent, mais je suis certain que Sophia Aram n'est pas islamophobe, ses discours le prouvent.
C'est pour cela qu'il faut faire la part des choses: Il faut pouvoir critiquer toutes les religions, les dogmes, les idéologies. Mais il faut faire la distinction entre ces dogmes, qui s'habillent ou utilisent la religion, et les religions elles-mêmes (qui sont souvent multiples derrière une seule terminologie; il y a beaucoup de courants contradictoires chez les chrétiens, les juifs et les musulmans, c'est un fait à ne surtout pas oublier), et à fortiori les croyants chez qui la vision du monde est conditionnée par tout un tas de choses, dont la religion n'est qu'une partie relative (chez certains plus que d'autres, certes).
Amalgamer des valeurs, des us et coutumes et des discours spécifiques à une religion toute entière, revient en quelque sorte à essentialiser cette religion, ce qui est le début du racisme. Mais il faut pouvoir critiquer tout discours, tout dogme (d'autant plus s'il est "fanatique"), sans être taxé de raciste (tant qu'on s'attaque à une idéologie spécifique, qu'on n'amalgame pas cette idéologie à un peuple, une culture toute entière).
Mais la frontière est ténue, à cause de la proximité des mots et de la difficulté de se faire comprendre. A chaque parole, il faudrait être très précis (une précision que la langue orale ne permet peut-être pas) rappeler tout le contexte, les non-dits qui se cachent et qui peuvent être mal interprétés, ce qui est impossible, à moins d'écrire un bouquin à chaque fois... Donc laissons la liberté d'expression à toutes les opinions, et faisons le tri intelligemment, au lieu de vouloir interdire certaines paroles, censurer les humoristes, formater de force les enfants à l'école... -
vinze
Donc vous soutenez aussi les caricatures de juifs pendant la seconde guerre mondiale qui les représentaient avec un grand nez et des grandes oreilles? Je pense qu'on peut rire de tout à partir du moment où c'est drôle. -
BIBI
Parfois les empêcheurs de rire sont ceux-là même qui prétendent vouloir nous faire rire. Quand j'entends Bigard( ce que j'évite) je ne ressens que consternation. Il ne m'a jamais fait rire. L'empêcheur de rire c'est Bigard lui-même à cause de son absence totale de talent. Pour moi il n'est pas drôle. Il m'empêche de rire.
Les Inrock sont très courageux de s'attaquer à Philippe Gelluck. Sait-on jamais, il pourrait les attaquer à la kalach. -
Adarr
Franchement, Geluck n'est pas si policé que ça... Lisez Siné mensuel, vous verrez ses gags sont souvent des bombes violentes, très subtiles... Et il s'est souvent attaqué à l'islam des puissants.
Le rire a plusieurs fonctions, qu'il faut analyser avec un peu de recul. La première est l'autocritique. Le dénigrement de ses propres défauts pour mieux les dépasser, mieux les comprendre, les afficher ouvertement sans tomber dans l'autoflagellation pour autant. Il s'applique à soi-même ou à sa propre communauté (au sens très large, famille, idéologie, religion, peuple, etc...).
Le rire est ensuite une arme. Vraiment. Le rire est une arme permettant de mettre à terre, humilier l'adversaire. Cette arme dans les mains du peuple, des plus faibles permet d'attaquer efficacement les puissants, tourner en dérision les valeurs, la morale, tout ce qui domine le peuple et maintient son asservissement. C'est une arme magnifique d'émancipation. Elle permet de détruire des structures profondément implantées par un travail de sape, de sabotage, une vraie résistance du peuple face aux dominants. C'est le rire de Molière, du siècle des lumières, de hara-kiri plus récemment et du Charlie hebdo des années 70, de Coluche, de Desproges...
Or, que se passe-t'il quand cette arme est utilisée par les dominants eux-mêmes ? Pas envers eux-mêmes mais envers la classe qu'ils dominent ?
Quand un Guillon ou un Porte accablent par l'humour des politicards de n'importe quel bord ils attaquent leur propre classe sociale ou une classe qui les domine... C'est drôle et le rire n'a pas de limite ici. Car il dénonce les abus des puissants, ouvre les yeux par un regard provocateur, choquant, qui pousse chacun à la remise en question du pouvoir. C'est un rire salvateur, qui redonne le moral dans les périodes difficiles, soutient les oppressés, leur offre un espace d'adhésion, de rassemblement.
Quand Charlie Hebdo, dirigé par un Philippe Val, ami des grands de ce monde et rédigé par des petits intellectuels bourgeois des beaux quartiers parisiens, s'attaque frontalement à des femmes et des hommes dont la condition sociale est miséreuse et n'ont aucun moyen de défense... ça devient tout de suite moins drôle. Et c'est là le problème. Les musulmans en France sont majoritairement représentés dans le prolétariat. C'est une classe sociale qui souffre au quotidien, dominée par les structures sociales, la subordination au travail, le cantonnement aux tâches les plus ingrates, un environnement hostile...
La religion devient donc un refuge. Un mauvais refuge en forme d'impasse (de mon point de vue athée, anti clérical, anti religieux...), certes, mais c'est un refuge quoi qu'on en pense.
Or le rire promu par Charlie Hebdo se limite exclusivement à attaquer frontalement ce refuge et ne propose plus depuis longtemps la critique des mécanismes menant à cette impasse.
Et c'est là tout le problème. Ce qui fait la différence entre Siné mensuel et Charlie Hebdo. Les deux proposent une satyre du religieux, le premier pour accabler les puissances religieuses qui exploitent la misère, le second pour accabler les pauvres hères qui n'ont plus que la religion pour trouver un simulacre de bonheur. Charlie aurait dû se focaliser sur les liens entre la république française et les puissances islamistes, en particulier les liens nauséabonds avec le Qatar, l'Arabie Saoudite, ou le Maroc dans une autre mesure. Sur l'ineptie d'envoyer des troupes françaises au Mali pour lutter contre les islamistes, alors qu'il suffisait de leur couper les vivres provenant directement des puissances islamistes "amies". Bref, montrer que rien n'est clair dans la république, qu'elle n'est pas exemplaire, que la religion est un faire valoir (uniquement !) et que ceux qui s'y font engloutir ne sont que des victimes, pas les bourreaux !
Le rire porte un message de fond ! Il ne faut jamais l'occulter ! Et ce rire peut donc porter des messages politiques d'une classe envers l'autre ! Ces dernières années, Charlie n'a rien fait d'autre que de se foutre de la gueule de la misère sans dénoncer cette misère. Comme un président peut se moquer des sans dents. Comme un grand patron peut se moquer des conditions de vie de ses ouvriers... etc...
C'est tout à fait permis mais on a le droit de ne pas être d'accord avec ce message politique consistant en gros à faire croire que la misère n'est due qu'à l'oisiveté et au manque de volonté d'en sortir de ceux qui s'y trouvent. Je veux le droit de m'opposer à ce message, sans pour autant se faire traiter d'empêcheur de rire... Car ça n'a plus rien à voir avec le rire ! -
Alain Korkos
Allez, profitons de ce climat affable et serein pour vanter les mérites d'un blog plein de caricatures faites avec mon crayon et mes doigts : Tronches et trombines. -
samuel_
"Que dire de plus ?", apres la tirade de ce journaliste des "Inrock"... Il y a surtout, là dedans, des choses à dire en moins. On aurait vraiment pu se passer du mépris exprimé pour les "profs de college a la retraite". Dans la tete de Monsieur, un prof de college est manifestement moins estimable qu'un prof de lycée, qui lui-même est moins estimable qu'un prof d'université ? On n'ose se demander pourquoi, et on peut aussi se dire que, si des gens qui ont ce genre de hierrarchisations dans la tête sont des gens de gauche - et pourquoi ne le seraient-ils pas, puisqu'ils le disent et meme le croient ? - c'est que le mot gauche doit etre assez creux. L'idee qu'un prof à la retraite est moins estimable qu'un prof en activité, ne parait pas non plus tres interessante... Autre chose dont on se serait passé, le fait d'attaquer le dessinateur dans sa virilité : il n'aurait "pas de couilles"... Dans la tete de Monsieur, ceux qui, sur telle ou telle question, ont une opinion differente de la sienne, sont donc necessairement affublés d'une tare de ce genre, comme un manque de courage, ou un manque de moralité ? Et quand bien même Monsieur aurait eu raison de penser qu'untel manque de courage, il n'etait pas necessaire de le dire de cette manière particulierement offensante... Pourquoi, ce besoin de parler de "couilles", là où ce n'est pas necessaire ?