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Bruanne
Ah, y'a des gens qui font ça ?!
Je découvre tout à fait ce genre de pratique.
Qui me parait complètement ... exotique tendance extra-terrestre, mais apparemment ça a l'air très pratiqué.
Je ne comprends pas du tout quel "bénéfice" on peut trouver à effacer quelq'uun d'une photo. Comme les gens qui mettent leur montre 5 minutes en avance dans l'intention de se bluffer eux-mêmes pour éviter les retards ... c'est des trucs de Shadocks, non ?
Etrange, vraiment -
Jean-Michel M
Je vous trouve bien indulgents avec les effaceurs.
Effacer n'est-ce pas aussi réécrire l'histoire ?
On pourra en profiter pour digresser sur les effacements politiques (Staline, etc). -
DéLecteurdeVraiThé
Beaucoup aimé le court-métrage de France 3 mis en lien.
Les livres ne se jettent pas. On a le plus grand mal à se défaire d'un livre même le plus grand navet. Le culte de l'écrit. Avec le numérique l'affaire est plus facile.
Aux livres faut ajouter les photos. Comment jeter une photo, faire disparaître un être. A la limite en perdant la photo sous une tonne d'autres documents que l'on ne regardera pas de sitôt.
Alors encore moins éradiquer un visage et rester ainsi avec la marque du sentiment qui a conduit à le faire, que l'on retrouve visible chaque fois qu'on regarde cette photo. Retrouver l'absence en négatif. Comment peut-on ?
A la limite, on peut avoir le sentiment de vouloir soi-même se faire disparaître de certaines photos en n'aimant pas une représentation de soi. Ou tel Bismuth se faire photoshopper un bourrelet, une calvitie.
Mais faire disparaître un autre comme les services de propagande.... -
BIBI
Une femme effacée, une femme qui s"effaçait elle-même, se décapitant sur la photo. -
sgd (bientôt disponible )
Je contemple souvent le ciel de ma mémoire
Le temps efface tout comme effacent les vagues
Les travaux des enfants sur le sable aplani
Nous oublierons ces mots si précis et si vagues
Derrière qui chacun nous sentions l'infini.
Le temps efface tout il n'éteint pas les yeux
Qu'ils soient d'opale ou d'étoile ou d'eau claire
Beaux comme dans le ciel ou chez un lapidaire
Ils brûleront pour nous d'un feu triste ou joyeux.
Les uns joyaux volés de leur écrin vivant
Jetteront dans mon coeur leurs durs reflets de pierre
Comme au jour où sertis, scellés dans la paupière
Ils luisaient d'un éclat précieux et décevant.
D'autres doux feux ravis encor par Prométhée
Étincelle d'amour qui brillait dans leurs yeux
Pour notre cher tourment nous l'avons emportée
Clartés trop pures ou bijoux trop précieux.
Constellez à jamais le ciel de ma mémoire
Inextinguibles yeux de celles que j'aimai
Rêvez comme des morts, luisez comme des gloires
Mon coeur sera brillant comme une nuit de Mai.
L'oubli comme une brume efface les visages
Les gestes adorés au divin autrefois,
Par qui nous fûmes fous, par qui nous fûmes sages
Charmes d'égarement et symboles de foi.
Le temps efface tout l'intimité des soirs
Mes deux mains dans son cou vierge comme la neige
Ses regards caressants mes nerfs comme un arpège
Le printemps secouant sur nous ses encensoirs.
D'autres, les yeux pourtant d'une joyeuse femme,
Ainsi que des chagrins étaient vastes et noirs
Épouvante des nuits et mystère des soirs
Entre ces cils charmants tenait toute son âme
Et son coeur était vain comme un regard joyeux.
D'autres comme la mer si changeante et si douce
Nous égaraient vers l'âme enfouie en ses yeux
Comme en ces soirs marins où l'inconnu nous pousse.
Mer des yeux sur tes eaux claires nous naviguâmes
Le désir gonflait nos voiles si rapiécées
Nous partions oublieux des tempêtes passées
Sur les regards à la découverte des âmes.
Tant de regards divers, les âmes si pareilles
Vieux prisonniers des yeux nous sommes bien déçus
Nous aurions dû rester à dormir sous la treille
Mais vous seriez parti même eussiez-vous tout su
Pour avoir dans le coeur ces yeux pleins de promesses
Comme une mer le soir rêveuse de soleil
Vous avez accompli d'inutiles prouesses
Pour atteindre au pays de rêve qui, vermeil,
Se lamentait d'extase au-delà des eaux vraies
Sous l'arche sainte d'un nuage cru prophète
Mais il est doux d'avoir pour un rêve ces plaies
Et votre souvenir brille comme une fête.
Marcel Proust -
gripho
Pff... Impossible de regarder la vidéo en replay sur le site de France 3 avec mon téléphone Android, par contre les pubs avant la vidéo pas de problème ! -
grrrz
quelque chose en commun avec le film "Irène" de Alain Cavalier. Une enquête personnel à travers les choses et les lieux, sur les traces d'une histoire encore bien vivante elle.
http://www.dailymotion.com/video/xat0ay_irene-bande-annonce-du-film_shortfilms -
Julot Iglésias
Quelque chose me dit, Alain, que vous avez reconnu l'appareil photo qui sert à faire la démonstration de la disparition du personnage au tirage.
J'en ai possédé un autrefois, que ma mère avait acquis avec des tickets du Casino de mon quartier.