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Françoise Curtet
Merci Alain Korkos pour la séquence calligraphie éphèmere. J'ai vu cela à Hangzou sur une esplanade, au milieu du bruit, des gens qui passent... Je ne savais pas que c'était un art et qu'il portait un nom. Bon je m'en doutais un peu, on est en Chine quand même. A ce propos, ça me rappelle une scène du film Hero où des moines apprentis et l'un des "héros" aussi calligraphient avec un bâton sur du sable (et sous une pluie de flèches...) -
BIBI
Dans Le Temps des Gitans de Kusturica, lors d'une fête, des fagots posés sur de petits radeaux brûlent en avançant sur le fleuve le long duquel se déroule la fête. -
Alain Korkos
Pour les ceusses qui voudraient voir brûler la maquette flottante de Londres 1666, c'est par ici : Watch It Burn. -
poisson
L'art éphémère ne se peut.
On l'aime, il nous attire, nous sidère. Mais soudain une main qui sort de l'eau, une feuille qui volète hors du feu, vite on l'attrape sans réfléchir. Non, on ne la remet pas dans l'âtre et oui, on espère sortir la tête ou tout, le mieux possible: un musée du street art, des cartes postales et des livres des oeuvres de Christo, etc.
Même nos sculptures de sable que la marée recouvre, je n'ai pas pu résister, clic une photo. Justement au moment où la mer est arrivé et que ça commence à finir. Le goût des vestiges est puissant.
L'art éphémère nous révèle la force du besoin de pérennité.
Et comble du paradoxe de "la mort c'est la vie", l'art éphémère nous révèle la force du besoin de détruire.
Le présent des villes, Paris entre autres, est un gros besoin de destruction du vieux, faite place aux architectes contemporains. Pas étonnant que l'on ricane du tragique d'un incendie. Car commémorer ainsi l'incendie de Londres est pour moi ricanant. En faire une sorte de feu festif, style Saint Jean ou autres, glorifiant la renaissance, le nouveau départ, le recommencement, les saisons, c'est un détournement des faits.
Comme dire "Haussmann a eu bien raison ou Violet Leduc a sauvé des monuments" (sauvé de quoi?), cela conforte Hidalgo & co, la destruction des serres d'Auteuil, de Boucicaut, le cimentage du Louvre médiéval, de ceci, de cela. Faite place, brûlons! -
sgd (bientôt disponible )
Parfait
Un miracle de sable fin
Transperce les feuilles les fleurs
Éclôt dans les fruits
Et comble les ombres
Tout est enfin divisé
Tout se déforme et se perd
Tout se brise et disparaît
La mort sans conséquences
Enfin
La lumière n’a plus la nature
Ventilateur gourmand étoile de chaleur
Elle abandonne les couleurs
Elle abandonne son visage
Aveugle silencieuse
Elle est partout semblable et vide.
Paul ÉLUARD -
DéLecteurdeVraiThé
Les doubles 6 ont imprégnés l'histoire britannique
1066 la date de la bataille de Hastings
1666 la date de l'enflammement de Londres
1966 dernier concert des Beatles
Drôle d'idée que cette maquette à enflammer avec cette retransmission en direct. Décidément, il y a quelque chose qui ne tourne pas rond et nous ramène aux musées des horreurs du XIXème siècle. Quelle chance que pour les 350ème anniversaire de la Grande peste qui ravagea Londres en 1665 nous n'ayons pas eu une commémoration avec des éclosions de peste bubonique en direct. Et quelle chance que pour le 50ème anniversaire du Blitz nous n'ayons pas eu des destructions en direct par des repros de V2.
Parlant de mandalas et autres œuvres éphémères, certaines tribus installées le long des rivages construisent sur les plages avec une patience d'ange des édifices de sable qui ne durent même pas ce que durent les roses et sont emportés par la marée. Y a-t-il une signification cachée ? -
Yanne
Je ne sais pas si vous vous souvenez de ça, mais j'ai connu quand j'étais petite en Bretagne une fête au printemps qui s'appelait la fête-dieu, où toute la communauté catholique se retrouvait en défilant dans les rues. Les enfants étaient dans des tenues bleues assez extravagantes, et nous répandions des pétales de fleurs que nous prélevions dans des petits paniers assortis à nos tenues.
On a arrêté cette fête au début des années 60, parce qu'il y avait un problème avec les voitures.
Parce qu'en effet, mon grand-père me racontait que dans son village, avant la procession, on décorait les routes avec de grands dessins en pétales de fleurs qui se succédaient sur tout le chemin de la procession. Il se rappelait qu'il y avait des spécialistes qui faisaient des dessins magnifiques, et qui n'hésitaient pas à occuper des heures et des heures, si ce n'est des jours pour les faire. Et c'est la procession qui dispersait ces dessins, dont les pétales occupaient toute la chaussée.
J'ai toujours pensé que ça correspondait à de très vieilles fêtes païennes de la fertilité, relatives à la spiritualité, pour célébrer la fin du printemps, la futilité des apparences, et le passage à une nouvelle partie du cycle.
J'ai vu sur Wikipédia que ces fêtes étaient encore célébrées dans le Latium et en Ombrie en Italie. -
Ervé
Un témoin privilégié du Burning Man 2012.