Iconoclasme : de Byzance à la gare Saint-Lazare (et retour)

Alain Korkos - - De Rembrandt à Tarzan - 35 commentaires

Et du concile de Nicée aux déboulonneurs

L'image a été combattue dès les débuts du christianisme. On y voyait là de l'idolâtrie qui éloignait du message divin. Aussi on l'altéra ou la détruisit, c'était le beau temps des iconoclasmes byzantins et protestant. Puis vint le temps des iconoclasmes révolutionnaires, artistiques, publiphobes. Survolons rapidement l'image en danger, de Byzance à la gare Saint-Lazare.

Le Dernier Exorcisme, parte tou est une bobine horrifique sortie mercredi dernier sur nos écrans. L'une de ses affiches, visible dans le métro parisien, nous montre l'héroïne collée au plafond dans une pause christique :


À la station Saint-Lazare, une main anonyme a bouché d'un coup de marqueur noir les yeux de la possédée et a clos sa bouche grande ouverte en traçant dessus une croix :


Cette attaque symbolique ressemble à celle plus brutale dont fut victime la photo Immersion (Piss Christ) d'Andes Serrano, vandalisée à coup de marteau le 17 avril 2011 à Avignon :


Nous sommes là devant deux gestes s'inscrivant dans la plus pure traditio...

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