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Coin-coin l'Araignée 2·0
Jeudi dernier 28 mai, Jean-Christophe Cambadélis tenta de se glisser dans le costume de François Hollande à l'occasion de son élection au poste de premier secrétaire du Parti socialiste, avec près de 70 % des voix, face à son concurrent, Christian Paul. -
Coin-coin l'Araignée 2·0
« Le Français porta plainte aux USA et gagna son procès, qui risque bien de faire jurisprudence. » (AK)
Sauf que :
« Le jugement, qui condamnait Prince à détruire plusieurs de ses œuvres, a été en partie renversé en appel. La cour de New York a jugé que la plupart de ses images relevaient du "fair use", le droit américain de citation en matière de production culturelle : elles présentaient une esthétique différente et ne touchaient pas le même public. » (« Comment combattre l’artiste qui vend des photos « volées » sur Instagram ? En cassant sa cote », bigbrowser.blog.lemonde.fr, 29 mai 2015) -
didier pruvost
bien près des imitations, c'est un dédoublement que la représentation des estrades oblige à trouver sa moitié dans cette compagne électorale, un couple d'images, l'un plein de rondeur d'autrefois et l'autre svelte d'aujourd'hui, ou coup pour coup ,la réponse fuse: "laurel et hardy ,électriciens" au prise avec le boutiquier crèmier: çà vous rappelle pas quelqu'un (une) -
Sterling Archer
L'entreprise de pompage mitterrandien, va au-delà de la gestuelle: lors des meetings, Hollande essaie aussi de capter sa voix, qu'il baisse d'un ton, et sa solennité de fin du monde. Le résultat est absolument grotesque, mais apparemment c'est une opinion minoritaire, tant mieux. -
Yanne
Je trouve quand même qu'il y a une réelle plus-value artistique par Damien Hirst.
La peinture initiale de la carcasse n'évoque pas de façon immédiate la crucifixion, tandis que celle de Hirst est beaucoup plus évidente. Et le concept est tout-à-fait nouveau pour le crâne, et le symbole vraiment différent. Et ces deux oeuvres étant beaucoup plus smarts et léchées, cela donne une ambiance vraiment très élaborée très étudiée et insérée dans un univers luxueux et qui évoque la richesse et le zen, pour la première. La symbolique générale change de ce fait du tout au tout.
Je n'ai pas trop le temps de développer, mais la signification que j'en retire me rend admirative vis-à-vis de Damien Hirst qu'à ma grande honte je n'avais jusqu'ici jamais remarqué.
Le renouvellement de vos chroniques est encore plus accusé que la semaine dernière. J'adore. -
MORASSE
Je suis pas abonné (avec encouragement) à @Si pour voir rejouer le jeu des "7 erreurs" qui firent la gloire de la "presse papier" de ma jeunesse. Nan ? (Vous fâchez pas, c'était juste comme ça, le premier mouvement de mon humeur navrée de voir la fin de l'andouillette AAAAAAAAAAAA : le Nain jaune, il va imiter qui, maintenant ? Hein ?) -
Al Ceste
Bah tant qu'à imiter quelqu'un, je préférais qu'il laisse tomber ce type qui a fait plus de mal que de bien, et prenne pouir modèle Mendès-France, peut-être le seul homme politqiue pour qui j'ai toujours du respect et ça ne nous rajeunit pas. -
poisson
On comprend mieux.., c'est à cause de son prénom.
Oui, si Hollande a été le candidat socialiste choisi, c'est parce qu'il a le même.
C'était le plus dur à imiter, il a fait de son mieux.
La gestuelle des mains c'était le plus fastoche.
Un jour peut-être, on appellera notre tire-bouchon un mélenchon?
Des andouilles finiront par dire un tire-mélenchon, les ignares. -
Robert·
Deux fois le "Jugement dernier " en deux jours sur @si (voir la chronique de Daniel Schneidermann avant-hier).
Bientôt la fin du monde ?
Ou quoi ? -
Germain RITAL
"Super chronique" en effet, qui, comme à l'accoutumée, fait désespérer de trouver l'éloge qui conviendrait. Mais parce que, cette fois, la politique vient s'y mêler, sinon l'ordonner, un double remerciement peut y suppléer. Le premier pour souligner l'importance du jugement cité sur Mitterrand: la personnalité de Hollande qu'il révèle est à saluer, mais accroit d'autant la perplexité à constater son imitation "gestuelle" du personnage éthiquement caractérisé si justement. Quant à l'imitation, elle aussi certainement pas involontaire, de de Gaulle par Mélenchon, elle fait penser à ce qui est énoncé au début du Dix-huit Brumaire de Louis-Napoléon Bonaparte de Marx touchant la "répétition" historique. Mutatis mutandis évidemment: farce et tragédie que Marx y opposait, s'y retrouvent ainsi sous forme de populisme et d'idée (de la France) caricaturée par le premier. -
Hurluberlu
À propos des plagiats de Hirst, son crâne-le-plus-cher-du-monde me fait penser à Bruno Peinado ou Niki de Saint Phalle, dont j'ai découvert les vanités après la lecture de la dernière BD de Marc Antoine Mathieu (3 secondes, excellent), qui fut entre autres décortiquée sur ce blog (on y voit les susdites vanités et c'est ainsi que je les ai découvertes); est-ce possible? -
Hurluberlu
L'amateur de kitscheries musicales que je suis (j'ai longtemps fréquenté bide-et-musique.com) apprécie que vous citiez le "changer la vie" de mikis heodorakis, qui avait une certaine classe, d'ailleurs. Mais il y a une musique de campagne (bien kitsch, d'ailleurs l'un des auteurs du truc a aussi participé à ça, et on reconnaît vraiment sa... patte), présente dans le lien que vous mettez de fluctuat, qui est encore plus proche de la phrase hollandiste "le changement, c'est maintenant": "mitterrand président" (le son en mp3), où l'on entend dans le refrain: "Oui ! il faut que ça change maintenant ! Mitterrand Président ! Allons ! c'est le moment ! Mitterrand Président ! Oui ! il faut agir maintenant! Mitterrand Président ! Oui ! il faut vivre autrement".
À l'inverse, dans le Changer la vie de theodorakis, il y a une phrase qui rappelle un slogan droitier de 2007: "France socialiste puisque tu existes / Tout devient possible ici et maintenant". Les paroles sont là.
Sur l'éloquence gaullienne de Mélenchon, le candidat s'en était expliqué sur son blog et renvoyait moins à De Gaulle qu'à Jaurès: "Personne d’entre nous n’avait imaginé cet entassement ni ce débordement sur les côtés et les talus qui encadrent la place. D’où quelques problèmes de sonorisation, d’ailleurs. Et comme il y a eu un problème de micro par-dessus le marché, j’y ai laissé ma voix. Je l’ai cassée dans ce discours prononcé certes lentement, mais à plein poumons. Ce qui ne fut pas sans effet non plus sur le style oratoire. On ne peut parler de toutes ses forces, en appuyant la voix autant que possible sur le ventre, sans allonger la phrase et moduler la cadence. Ceux que la chose oratoire intéresse iront trouver mon discours prononcé à Nice qui est de la même eau, pour la même raison de problème de micro. J’ai, en toute modestie, la certitude que je ne suis pas le premier à connaitre cette obligation technique. Jaurès qui parlait sans micro faisait des phrases très longues d’autant qu’elles devaient, de plus, être répétées tous les cinquante mètres par un camarade crieur !"
Peu importe en fait la référence (De Gaulle ou Jaurès). Je pense que la raison est technique: il s'agit d'un style oratoire d'avant le micro (Malraux avait le même), qui a perduré avec l'avènement dudit micro (raisons générationnelles: ceux qui apprirent à parler avant l'avènement du micro n'ont pas voulu/pu changer leur style; raisons techniques: en dépit du micro, la retransmission dans les enceintes était quand même moins efficace qu'aujourd'hui) jusqu'à ce que les difficultés techniques aient été aplanies et l'art rhétorique ait ainsi changé (uniformisation par le bas?). Au point qu'on a oublié cette ancienne forme de discours.
Sinon, chronique excellente, comme d'habitude. -
pompastel
Hollande : Je ne suis pas tout à fait convaincue par les gestes sélectionnés. N'y aurait-il pas moyen de proposer le même montage à partir d'autres hommes politiques en posture estrade ? Certaines attitudes me semblent a priori assez banales.
Concernant Mitterrand, je me rappelle des discussions (mais où ?) concernant une de ses manières de déposer une main à plat sur la table et, tandis qu'il parlait, de passer l'autre dessus dans une gestuelle beaucoup plus singulière.
Mélenchon : il a précisé jeudi soir comment, face à des problèmes de sonorisation bancale, l'orateur est contraint de modifier la cadence de son phrasé s'il veut être compris par tous. Fort possible, Alain, que vous l'ayez aussi entendu... Faut-il en conclure, si c'est bien le cas, que son explication ne vous a pas convaincu ? :-)
(Super chronique !)