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gambetta
Comme beaucoup de journaliste vous faites un contresens total : la quenelle n'est pas à l'origine ni antisémite et encore moins la déclinaison d'un salut nazi.
C'est tout au plus un signe de ralliement anti système.
C'est d'ailleurs bien pour ça que ça s'appelle "quenelle". En référence (pas très fine c'est clair) aux "quenelles" dont le péquin moyen se fait supposément "enfiler" par les politiques, les puissants ou les médias.
cf. le geste lui-même de la quenelle ("jusque là").
Avant de partir dans son délire antisémite, Dieudonné pouvait parler d'autre chose que des juifs.
C'est sûr, la métaphore est suffisamment graveleuse pour éviter de l'expliquer à chaque article sur le sujet, mais tout de même, pour n'y voir qu'un salut fasciste, il ne faut pas avoir très longtemps réfléchi au mot "quenelle"!
Après on trouvera sans doute ça homophobe, c'est sûr, mais c'est un autre débat. -
Fantômas
Bonjour Mr Korkos,
Mon message fait suite à votre "vite-dit" du jour (et visiblement, vite fait aussi...)
http://www.arretsurimages.net/breves/2014-10-07/A-la-recherche-d-une-famille-bien-francaise-id18033
D'abord le titre : A la recherche d'une famille bien française.
Pourquoi "bien française" ?
Ils sont alignés, penchés en avant. Si ceux de droite regardent pour la plupart l'objectif de l'appareil photo, ceux de gauche sourient à une gamine qui semble défiler au pas cadencé. Et tous font ce geste mortifère, inventé par un ex-humoriste.
Pour votre information, les origines de la quenelle, avant que des cerveaux malades ne s'en empare:
https://www.youtube.com/watch?v=mEc5sptES4o
Qui sont ces bourgeois encravatés et ces bourgeoises sur leur trente-et-un ?
Qui vous dis qu'il s'agit de bourgeois ? Vous vous rendez souvent à des baptêmes, communions ou mariages en guenille ?
Que se passa-t-il dans leur tête quand ils effectuèrent ce geste dont ils ne peuvent ignorer la signification ?
Plus haut, vous posiez la question : Quand a été prise cette photo ?
Je vous rappel qu'avant 2013, personne n'avait osé qualifiait ce geste de "salut nazi inversé".
En conséquence, si vous ignorez la date de la prise de vue, votre accusation signifiant qu'ils ne peuvent ignorer la signification de ce geste parait pour le moins déplacée.
D'ailleurs, plus bas, vous vous interrogez : " Connaissent-ils le sens de ce geste hypocrite, mélange de bras d'honneur et de salut nazi ? "
Qui sont ces dix-huit personnes avinées aimant rigoler en famille ?
Qui vous dis qu'ils sont avinés ?
Quelle est cette famille bien française ?
Qui la connaît ?
Encore une fois, pourquoi "bien française" ?
Vous voulez des noms ? -
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poisson
Les images, rien de mieux pour montrer ce qu'on veut cacher parfois.
Ces remontées d'images du passé sont tellement probantes! et elles trahissent en moins de deux ce que des forums mettent plus de mille messages à contourner par tous les accès possibles. -
Julie Le Mest
Il y a un truc à creuser, là, quand même...
Béatrice Pignède, si je comprends bien, a commencé dans Arrêt sur Images, c'est à dire dans un défiance "saine" de la pensée dominante. Comment en est-elle arrivée à, aujourd'hui, signer un docu, qui, à en juger par son affiche, tape visiblement dans le fantasmatique et dans le plutôt puant.
Elle n'est pas la seule dans ce cas. Je me rappelle du réseau Voltaire il y a plusieurs années : le discours y était extrêmement différent et j'y allais pour lire des infos sur le génocide du Rwanda (à l'époque, c'est la France qui y était critiquée). Puis le réseau est devenu un réseau de truthers et de pro-Chavez et, en passant, l'opinion sur le Rwanda a changé à 180° (maintenant, la France avait raison). J'ai du mal à comprendre un changement d'axe aussi radical.
Dieudonné me semble lui-même correspondre à un parcours de basculement. J'avais vu un docu il y a quelques années (à vrai dire assez favorable, mais qui paraissait assez crédible dans sa façon de montrer un basculement de Dieudonné à la fois causé par ses réactions et par la surréaction médiatique de l'autre côté). Il y avait un extrait notamment, où il mangeait avec un rabbin de Paris (histoire de recoller les morceaux après un passage télé), et où le repas se finissait avec Dieudonné lui disant : "de toute façon, l'ennemi commun, c'est Le Pen, non ?"
Comment ce mec-là en arrive, quelques années après, à avoir Le Pen comme parrain de sa fille ?
Même Soral a un parcours étrange, de l'extrême gauche misanthrope avant d'arriver au marasme idéologique qu'est Egalité et Réconciliation (ceci dit, à tort ou à raison, je le soupçonne plus d'avoir calculé son glissement que d'autres).
Je connais, en vrai, pas mal de conspirationnistes et même des gars d'Egalité et Réconciliation (avec qui j'ai de longs débats). En général (pour autant que je puisse tirer une généralité de quelques cas de ma connaissance), c'est des mecs jeunes, qui n'ont pas fait d'études supérieures ou en tout cas n'ont pas eu de formation à la lecture des médias, qui tombent à un moment ou à un autre sur une info, un site, un docu qui les fait douter du discours dominant (pour beaucoup, je pense, le déclic ça été Loose change et les docus et sites conspirationnistes sur le 11 septembre - pendant longtemps Loose Change était la vidéo la plus vue sur la Freebox télé !), mais qui n'ont pour beaucoup pas les armes pour déjouer le discours (extrêmement bien rôdé) des conspirationnistes.
J'ai l'impression que c'est plus le sentiment d'accéder à une connaissance qu'ils pensent cachée et à une explication ultime de leur mal-être (un mal-être présent chez eux mais très fortement partagé dans nos sociétés et qui s'exprime différemment chez d'autres, hein) qui les attirent dans ce discours. L'explication d'Hannah Arendt sur le besoin de cohérence des foules auquel répond la conspiration me paraît assez vraie.
En général, tu arrives à te faire écouter à partir du moment ou tu prouves par A + B que non, tu ne prends pas TF1 à la lettre, que oui, tu connais les théories qu'ils te sortent et que non, tu n'es quand même pas d'accord avec parce que tel ou tel point ne tient pas... Même si bien sûr il est extrêmement difficile de faire tomber l'édifice.
Je ne penses pas que la plupart soient véritablement antisémites (même si l'ensemble des conspirations, par dérivation et agrégation avec les vieilles théories nauséabondes que les réacs et l'extrême droite comme Faurisson, joyeux de trouver une nouvelle audience, se sont empressés d'agglutiner aux théories "modernes", s'est fortement tourné vers l'antisionisme voire le vrai, bel antisémitisme des familles), dans la mesure où en fait aucun ne côtoie de juifs autres que des citoyens tout à fait ordinaires dans leurs vies courantes. On est plus dans le domaine du fantasme et de la recherche d'un ennemi global, dans lequel le juif est à nouveau invoqué, mais de façon désincarnée (on comprend ceci dit tout à fait que ce soit tout à fait désagréable pour les juifs en chair et en os).
Bref.
Je pense sincèrement que les condamnations à la Manuel Valls VS quenelles sont contre-productives, parce qu'on ne peut pas faire taire un discours qui prospère dans l'ombre et se nourrit de son rejet officiel.
J'aurais plutôt tendance à admirer les courageux citoyens du net qui montent des sites pour connaître les conspirations et être en mesure de les démonter point par point (travail sans fin s'il en est) (après, Conspiracy Watch je les connais pas et je ne sais pas ce qu'ils valent).
Ce qui m'interroge, c'est de savoir si parmi les conspirationnistes et leurs chantres, il y a des gens qui sont tombés là de bonne foi - et donc que l'on peut faire faire marche arrière. Même ceux qui sont trop loin, ceux qui ne pourront plus revenir vers d'autres types d'idées, je me demande comment ils en arrivent là.
Est-ce que ce ne serait pas intéressant d'inviter quelqu'un comme Béatrice Pignède (peut-être, mais c'est à vérifier, plus gérable qu'un Dieudonné et moins de mauvaise foi qu'un Soral) dans Arrêt sur Images pour en savoir plus sur ce processus de bascule dans la conspiration ?
[quote=MacBeth (Shakespeare)]" J’ai marché — si loin dans le sang que, si je ne traverse pas le gué, — j’aurai autant de peine à retourner qu’à avancer. " -
Alain Korkos
Depuis que je bosse pour Arrêt sur images j'ai un troll attitré, un vrai de vrai, rien que pour moi (enfin j'espère !). C'est quand même un luxe incroyable, merci Daniel ! -
sgd (bientôt disponible )
Quelqu’un qui jamais ne se trompe,
M’appelle juif… Moi, juif ? Pourquoi ?
Je suis chrétien, sans que je rompe
Le pain bénit à son de trompe,
Bien qu’en mon trou… je reste coi.
Je suis juif, ah ! c’est bien possible !
Je n’ai le nez spirituel
Ni l’air résigné d’une cible ;
Je ne montre un cœur insensible.
Tout juif est-il en Israël ?
Mais si juif signifie avare
Économisant sur le suif,
Sur l’eau qui pourtant n’est pas rare
Sur une corde de guitare,
Je me fais honneur d’être juif.
Je prends pour moi seul cette injure,
Quoique je ne possède rien ;
Je me l’écris sur la figure
En trois mots, sans une rature ;
Voyez : je suis juif. Lisez bien.
Regardez-moi : ma barbe est sale
Comme en chaire un prédicateur
Qui vide une fosse nasale,
Et j’ai l’aspect froid d’une stalle,
Dans le temple où prêche un pasteur.
Moi, juif, je mens, je calomnie,
Comme un misérable chrétien,
Lorsqu’à tort il affirme ou nie,
Ou qu’il dispute, ô vilenie !
En parlant du mien et du tien ;
J’adore un veau d’or… dans ma bague,
Le veau qu’on débite en bijoux ;
Au seul mot d’argent, je divague,
Comme le catholique vague
Qui ne se passe de joujoux ;
Moi, fils de ceux qui portaient l’Arche,
Je ris, et je laisse périr,
Je perds la foi du patriarche,
Comme tout un peuple qui marche
Vers l’ombre où le corps doit pourrir.
Moi, juif, je doute de mon âme,
Moi, juif, je doute de l’Amour,
Je ne suis sûr que de ma femme,
(N’est-ce pas étrange, Madame ?)
Comme bien des… maris du jour.
Car elle se fout de la vogue
Qu’a tout argument inventé
Par notre science un peu rogne ;
Elle aime mieux la synagogue
Si fraîche, dès l’aube, en été.
Elle est blanche, elle a sur les tempes
Une perruque où rit sa fleur ;
Faite à souhait pour les estampes ;
Quand elle adore sous les lampes
Dans ses voiles d’une couleur ;
Elle se consume en prières,
Conservant, sans en rien verser,
L’eau de ses croyances entières,
Car… une douzaine de pierres
Ça suffit pour recommencer.
Jérusalem les garde encore,
Salomon les reçut du Ciel
Qu’avec des larmes elle implore ;
Comme une juive que j’adore,
L’épouse de Nathaniel.
Ce qu’on admire fort sur elle,
C’est l’honneur de faire de l’art
Par une pente naturelle,
Pas pour vendre son aquarelle,
Ni pour manger un peu de lard.
J’ai pu contempler sa peinture,
Dans une salle au Luxembourg :
C’est très bien peint d’après nature ;
C’est avec l’eau, sous la toiture,
Ça me semble, un coin de faubourg.
Sur la cimaise elle est sous verre,
Je puis donc y mettre un baiser
Loin des yeux du gardien sévère ;
Bref, l’art charmant qu’elle sait faire,
C’est, comme il sied, pour s’amuser.
Cela ne fait l’ombre d’un doute
Pour tous, dans la société ;
Oui, ma belle Mignonne, écoute,
Elle pourrait épater toute
La pâle catholicité.
Tiens ! En veux-tu rien qu’un exemple ?
Que le sultan soit décavé,
Et trouve sa poche bien ample :
« Vends-les-nous, ces pierres du Temple »,
Et Notre-Seigneur a rêvé !
Je suis juif ! ah ! ce nom m’inonde
De sa plus sainte émotion !
Souffre que pour eux je réponde :
La plus noble race du monde,
Ce sont les juifs de nation.
Eux, au moins, ont du caractère ;
Ils sont, oui, par les traits de feu
Du Décalogue salutaire,
Le plus grand peuple de la Terre !
N’est-ce pas vrai, ça, nom de Dieu !
Sotte habitude, oui, sur mon âme,
Bonne au plus pour les ateliers ;
Excusez moi, si je m’en blâme.
Et si vous m’entendez, Madame,
Que je me prosterne à vos pieds.
Germain NOUVEAU
Recueil : "Valentines" -
Vive le roi
Qu'il y ait une oligarchie mondiale, personne ne peut le contester. Mais faire porter à une catégorie ethnique ou religieuse (en l'occurence la "juiverie", bis repetita) le poids de cette accusation ça mène où ? Même si cela est avéré ou pas, on n'accuse et on n'extirpe pas ainsi "l'essence" des êtres.
On ne peut pas prendre à quelqu'un sa religion. On ne peux pas lui prendre son origine. A moins de lui prendre sa vie. Et d'appeler à un génocide...
En revanche, on peut prendre à quelqu'un sa fortune, son poste, son pouvoir.
Donc ne nous trompons pas d'ennemi. L'ennemi, c'est l'Argent et son pouvoir.
(Je dis cela tout aussi sereinement d'ailleurs que je dis qu'un état ne peut être fondé viablement sur une base d'appartenance ethnique ou religieuse, et qu'à mes yeux la création de l'état d'Israël fut une erreur monumentale. La preuve il est en état de guerre permanent. Evidemment les "Républiques Islamiques" et autres sont du même ressort, mais au moins préexistaient géographiquement). -
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Florent M.
Ah monsieur Korkos, je savais que vous faisiez partie du Club Bilderberg! Vous venez de vous devoilez! -
constant gardener
Je ne suis pas sûr que se référer à ConspiracyWatch apporte une grande valeur ajoutée à cette chronique. -
Strumfenberg ( Aloys von )
Ceux qui se croient les plus libres et les plus novateurs sont souvent les jouets de forces infiniment plus vieilles qu'eux. Une bonne manière d'être esclave du passé est de se persuader d'en avoir fait table rase.