Du marronnier et de la collectionnite aiguë

Alain Korkos - - De Rembrandt à Tarzan - 48 commentaires

L'angoisse du chroniqueur au moment de l'écriture, un lendemain de réveillon de Noël. Que raconter quand tous les journaux, tous les sites d'info ne parlent que de Petit-Jésus-dans-la-crèche, de caviar-foie-gras-dinde-aux-marrons-bûche, de père-Noël-avec-ses-rennes-et-son-traîneau-suivi-à-la-trace-par-Google et de cadeaux-tout-pourris-déjà-sur-Le-Bon-Coin, sans oublier la-petite-histoire-en-forme-de-conte-qui-fait-qu'on-ne-désespère-pas-de-l'humanité ? Que raconter quand partout se dressent des allées de marronniers sous lesquels s'abritent des meutes de journalistes atteints d'indigestion post-réveillon et à court d'idées ?

L’Allée des marronniers au Jas de Bouffan
par Paul Cézanne, vers 1888


Le chroniqueur atterré pourrait sauter sur ce prétexte pour discourir à propos de cette noble plante à feuilles caduques et opposées, il pourrait ébaucher un texte qui commencerait par : « Le marronnier remonte à la plus haute Antiquité, les Romains l'appelaient Aesculus hippocastanum. » Sauf que rien n'intéresse moins le chroniqueur citadin que les différentes marques d'arbres contenus dans des grilles le long des trottoirs ou qui prolifèrent sans aucune retenue dans la campagne. Aussi parlera-t-il du marronnier journalistique, florissant en cette saiso...

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