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  • Alain Korkos 26 avril 2011 à 15:38

    IMPORTANT


    Mise à jour du mardi 26 avril 2011 : le début de cette chronique avait mystérieusement disparu dans des abîmes zinformatiques, le voici ressuscité.
    Désolé de m'en être rendu compte si tard, mais je ne passe pas mon temps à relire ma prose publiée… :-)

  • Oblivion 25 avril 2011 à 17:35
    Si c'est autorisé, alors, la suite avec David Robert Jones.

  • poisson 25 avril 2011 à 15:58
    Pour se remettre, du délicat, doux, parce qu'on sait pas si c'est long et court, la vie, ou con et lourd, et puis regardez bien, il a été beau l'espace d'un instant, Léonard Cohen, pas plus jeune, pas plus vieux, juste là:

    http://www.youtube.com/watch?v=elbG-SFJM8w

    Et il parle anglais de façon que les français comprennent.

    je cite:L. Cohen="Une vallée de larmes" mais entrecoupée de repas quand c'est l'heure, qu'il dit Pow wow :-)

  • sgd (bientôt disponible ) 25 avril 2011 à 10:55
    En ces heures de soir où sous la brume épaisse
    Le ciel voilé s'efface et lentement s'endort,
    Je marche recueilli, mais sans vaine tristesse,
    Sur la terre pleine de morts.

    Je fais sonner mon pas pour qu'encore ils l'entendent
    Et qu'ils songent, en leur sommeil morne et secret,
    A ceux dont la ferveur et la force plus grandes
    Refont le monde qu'ils ont fait.

    lis ne demandent pas qu'une douleur oisive
    Se traîne avec des pleurs autour de leurs cercueils.
    Ils comprennent la part que l'oeuvre successive
    Fait à la joie et à l'orgueil.

    Leur esprit est en nous, mais non pas pour nous nuire
    Et nous pousser, à contre-jour, comme à tâtons.
    Leur voix est douce encor alors qu'on l'entend bruire
    Mais que c'est nous, nous qui chantons.

    Car l'heure est nôtre enfin ; et la belle lumière
    Et le sol et les flots et les ronflants essaims
    Des forces qu'on entend vibrer dans la matière
    Sont asservis à nos desseins.

    Autres sont pour nos coeurs et les dieux et les hommes,
    Autres pour nos esprits le pouvoir et ses lois.
    Un nouvel infini nous fait ce que nous sommes
    Et met sa force en notre foi.

    Bondissez donc, désir humain, puissance humaine,
    Aussi loin que vous porte ou la lutte ou l'accord.
    Que votre amour soit neuf et neuve votre haine
    Sur la terre pleine de morts.

    Emile Verhaeren

  • Gwénola Robic 25 avril 2011 à 09:39
    je suis tombée dessus au petit déjeuner,
    la mélodie légère et joyeuse qui accompagnait ce début de matinée a vite été remplacée par une musique lourde et triste,
    une chape de plomb, de tristesse m'amène à écrire ces lignes pour peut-être mieux rebondir ce matin.
    C'est un Menu à éviter le matin, mais j'y reviendrai.

  • Ellis 25 avril 2011 à 00:55
    Chronique poignante.
    Sa lecture a exigé de moi un travail : d'abord en la parcourant en diagonale et vite, comme Bruanne, puis, plus tard, en affrontant chaque photo, posément.

    Ce n'est pas que j'aie une répulsion pour la mort et le morbide, ce n'est pas non plus que je n'aie aucune habitude de voir des images de cadavres : je suis une spectatrice habituée des émissions médicales, où les autopsies, mêmes floutées et montées, sont des moments de tension et de trouble.

    Mais ces photos ne sont pas de cet ordre, ne provoquent pas les mêmes émotions en moi. Là, l'incision, la dissection des chairs, peuvent être envisagés d'un point de vue médical et technique (un geste), ici ces corps, fragmentés en bouts de peaux et en profils semblent inviolables, le repos des paupières closes, très doux. La compassion qu'éveille en moi ce regard posé sur ces cadavres est à la fois douloureuse (car elle me confronte à mon impuissance), et salutaire ( c'est en effet elle que je ressens en premier, avant même la terreur de sentir mes os de cadavre en devenir, sous ma peau et mes muscles de vivante).

  • Fan de canard 24 avril 2011 à 17:10
    Ce sacré Alain, même le weekend, il met le boxon sur @si.
    Remarque, depuis quelques temps, heureusement qu'il est là avec Gilles Klein afin de montrer que le weekend, l'entreprise @si n'est pas un "abandonware" provisoire deux journées entières durant...
    .. Une chronique à réveiller les morts, en tous cas. Pas mon style, ces photos images, mais je ne suis pas non plus capable de distinguer un Vasarelli d'un Monnet, donc je ne suis peut-être pas le mieux placé.

    Et vive le métal, tiens.

    MegaStrauss, Vivaldeth, Iron Bartok et autres Beethoween.

  • Benoit Gonthier 24 avril 2011 à 11:40
    Memento homo qvia pvlvis est et in pvlvere reverteris

  • Joan38 23 avril 2011 à 23:25
    Pour ma part, la mort fait partie de l'intime. J'ai une impression de voyeurisme gênante en regardant ces images sur un écran d'ordinateur. Je sais que la mort est un sujet qu'on efface très vite dans notre société actuelle quand elle touche de près. Et en même temps, on peut voir des cadavres à la Tv (aux infos ou dans les séries américaines). J'ai l'impression que l'art conceptuel se limite à une performance du genre : « moi j'ai été le premier à faire ça et ça intéresse les gens. »

    Peut-être que ces photographies auraient mon intérêt dans une exposition avec une ambiance particulière et avec un guide ou un amateur de cette chose qu'on appelle art conceptuel.

    Au fait, le concept est un terme qu'on utilise aussi en marketing ; le marketing qui est la science de rendre une chose attirante et connue de tous afin d'en tirer quelque rémunération.

    Pour moi, l'alibi de choquer pour réveiller les consciences est difficilement crédible. Comme dans le marketing, l'art conceptuel joue sur les ambigüités, sur les amalgames dans le but de susciter l'intérêt des foules. En somme, l'art conceptuel consiste parfois en de l'Art-Business, comme il existe le Show-Business. Mais l'inconfort de l'incertitude pourrait constituer, comme le goût de l'effort physique, un commencement d'intérêt pour cet art. Peut-être...

  • Hurluberlu 23 avril 2011 à 22:01
    Magnifique chronique.

    Je me demande, sans vouloir le vérifier, si ce choix d'aborder photographiquement la morgue n'a pas été inspiré par le film de Stan Brakhage "The Act of Seeing with One's Own Eyes": le titre est une traduction littérale du mot "autopsie " (du grec autos, soi-même, et opsis, vision.): (se?) voir de ses propres yeux. En raison du sujet que le titre annonce, je n'ai jamais osé ni voulu le voir, craignant le dégoût (ce qui est un préjugé peut-être erroné, après tout, j'ai survécu à Salò de Pasolini); si des @sinautes sont intéressés, le film est disponible sur youtube, suffit de taper son titre dans la barre de recherche (je vous épargne le lien).

    Mais c'est bien ce qu'est une morgue, et plus généralement la mort: le lieu qui nous relie tous (religio?), car on s'y voit tous (autopsie). Il n'est pas étonnant que les arts ayant le plus à voir avec la vision, et plus particulièrement ceux reliés à l'optique, soient aussi liés à la représentation de la mort et des défunts.

  • Oblivion 23 avril 2011 à 21:43
    Eh !
    Encore une chronique que je ne peux pas consulter.
    Vous me raconterez, siouplait ! :)

  • freT 23 avril 2011 à 19:29
    Très bonne chronique, comme d'habitude. Les parallèles avec la peinture religieuse sont très pertinents.

  • cécile clozel 23 avril 2011 à 18:17
    pourtant, je n'arrive pas à me défaire d'une impression de kitsch... à l'inverse des vanités baroques, où s'entrechoquent la mort et le très vivant, ces images sont univoques. Elles font de la mort une "chose en soi", elles la mettent entre parenthèse, elles la cadrent. bof.
    aussi kitsch, en somme, que l'image des petinenfants et des zeudeupâques, dont elles sont juste le négatif.

    fascinantes ? je ne sais pas... au fond, la fascination (de fascinant à fascisant, il n'y a pas loin...) ne m'intéresse pas, je ne trouve pas qu'elle ait de valeur esthétique, pas plus que la transgression — qui se retourne si souvent en adhésion.
    Dans cette fameuse photo de crucifix baignant dans l'urine, quoi de plus qu'une nième reproduction de cette scène de torture dont l'imagerie religieuse a réussi à gommer toute l'horreur ? Il faudrait trouver plus scandaleuse la pisse que la torture ? C'est ce que nous dit cette image, en fin de compte : la même chose que nous répètent depuis des siècles ces crucifix voués à "l'adoration" : ceci n'est pas une torture (in)humaine mais un symbole divin.

    bon. Peut-être que voir les photos en vrai ne me ferait pas le même effet...

  • No one 23 avril 2011 à 17:14
    J'avoue avoir été extrêmement mal à l'aise en parcourant la chronique.
    Même quasiment en colère que vous me colliez ça sous les yeux sans ma permission Alain...

    Mais les quelques commentaires de la fin sont si pertinents et si sensibles qu'ils ont presque immédiatement apaisé cette affliction première.
    Comme s'ils étaient l'oasis au milieu de la chronique asséchée, la compresse d'humanité apposée délicatement sur la plaie brûlante de l'existence.

    Une puissante et belle chronique donc, c'est rien de le dire.

  • Gavroche 23 avril 2011 à 15:53
    Pourquoi est-ce que je trouve ces images complaisantes ?

    Pourquoi est ce que trouve ces morceaux d'humain putassiers, malsains et sans pudeur ?

    Drôle d'époque, ou les images de morceaux de cadavres "esthétisées" se retrouvent dans les galeries, alignées les unes à côté des autres. Comme une sorte de magazine "Détective", faire du pognon, avec la caution "Oui, mais c'est de l'art."

    Qui mettra "ça" au dessus de sa cheminée, hein ?

    Je dois être nulle en art.

  • zozefine 23 avril 2011 à 15:49
    chronique pénible mais belle. les corps morts, dans leurs détails sereins souvent - mais pas toujours. des carcasses vides, de la viande éteinte mais en transformation. je m'étonne du choix des peintures par contre, mais nous sommes à pâques, et quiconque se sent, athée ou non, touché par le meurtre de cet innocent agneau (ou cet emmerdeur superbe) reçoit ce choix d'oeuvres comme un choix logique.

  • mamie mon kiki 23 avril 2011 à 15:29
    merci Alain, ravi de cette Kro qui m'a fais voyager jusqu'aux porte de Jean Claude Bélégou qui un jour écrivit: "Traces éparses des corps... Enveloppes dérisoires et vides des absences et des ruptures annoncées, des désertions, des trahisons." pour son Expo Empreintes & Traces en Octobre 1980 à Harfleur.

    http://www.belegou.org/francais/iconocorps.html

    Encore merci, vos Kro souvent me replongent dans des histoires fabuleuses.

    T'chô.

  • Mlemaudit 23 avril 2011 à 14:44
    Je preferes les photos de cadavres de Weegee ( esthétiquement plus belles) mais on peut bien sûr préférer admirer l'Oeuvre de Serrano, surtout en écoutant l'excellent groupe Nantais "les jambons".

  • Ervé 23 avril 2011 à 14:11
    A Palerme, je n'ai pas visité les catacombes. Sans être particulièrement impressionnable, j'aurais sans doute mal supporté la vision du corps embaumé de la petite fille de 93 ans, Rosalia Lombardo.

    Très belle chronique sur un sujet approprié, en cette veille de Toussaint.

  • Al Ceste 23 avril 2011 à 13:56
    Si la fonction de l'art est de déranger, là ça le fait...

    Car tout est fait aujourd'hui pour gommer, non, effacer, la mort. On ne meurt plus à la maison*, les morts ne sont plus veillés pendant des heures, on éloigne d'eux les enfants (alors que s'il y a bien une pédagogie contre l'ignorance mortifère de la mort qui occupe une bonne place dans les conduites à risque des jeunes, c'est elle)

    Les photos familiales de morts, ça se faisait autrefois, pour les enfants. Impressionnantes car, au début, on croit qu'ils dorment...

    "...Le reste rejoignait le dépotoir à pleins tombereaux, pauvres reliques d’une vie livrée toute nue au crochet des chiffonniers et enterrée à coups de fourche : actes notariés, lettres de cœur, habits démodés, missels à cliquet couverts d'ivoire, colifichets jaunis, naïfs sépias pâlis. Une parmi ces photos, émouvante : un bébé dans son lit, petite poupée de cire comme momifiée par sa brassière. Ce lit était de mort. Enfin disparaissait, avec l’âme inconsolée qui en avait gardé l’écharde au cœur, cette souffrance sur papier glacé. Parfois le chargement rejoignait un fatras d’ossements bruns cassés et de brisures de cercueil pourri dans une gadoue verdâtre, tout jeté là par des fossoyeurs négligents et pressés. Place aux morts de la onzième heure..."

    * Nous avons eu cette chance pour notre père, qui a mis huit jours à mourir, nous donnant le temps de s'habituer et de l'accompagner sans relâche jusqu'à la fin. Notre mère, ce fut l'hôpital en deux coups de cuiller à pot et je me souviens de ma colère quand on nous la rendit maquillée comme un carré d'as, elle qui ne s'était jamais rien mis sur le museau que du savon. Maquillé = cachée.


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