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  • @ngelll 19 avril 2014 à 10:54
    Bonjour,
    Pour rester dans le thème, il y a également "Le festin de Babette" (Gabriel Axel, 1987)

  • Curzio 17 avril 2014 à 13:23
    Alain , il y a un autre film qui parle bien de la bouffance pour reprendre ton expression, c'est tampopo. Si tu ne l'as pas vu je te recommande , c'est fait par japonais qui visiblement connaissait le cinema italien.

  • Cultive ton jardin 16 avril 2014 à 09:23
    [quote=Alain Korkos]Aujourd'hui, l'art de rue est un truc de bobo dont Banksy est le plus célèbre représentant. Zoo Project n'avait pas prévu ça…
    Il me semble que si, justement, puisque c'est précisément de "ça" qu'il a essayé de protéger son oeuvre.

  • Julot Iglésias 13 avril 2014 à 20:09
    Tout à fait hors sujet : puisque le dernier "oeuf-coque" d'Alain Korkos et François Rose (sur l'image glamour de Marine Le Pen) est toujours en Vite-Dit (sans forum, donc) je voudrais dire que je l'ai trouvé particulièrement réussi. Le commentaire est poilant.
    J'ajoute que lorsqu'il s'agit de mettre en valeur madame Le Pen, le service public de France Télévision sait démontrer son savoir-faire.

  • Robert· 13 avril 2014 à 16:20
    LA GRASSE MATINEE
    Il est terrible
    le petit bruit de l'oeuf dur cassé sur un comptoir d'étain
    il est terrible ce bruit
    quand il remue dans la mémoire de l'homme qui a faim
    elle est terrible aussi la tête de l'homme
    la tête de l'homme qui a faim
    quand il se regarde à six heures du matin
    dans la glace du grand magasin
    une tête couleur de poussière
    ce n'est pas sa tête pourtant qu'il regarde
    dans la vitrine de chez "Potin "
    il s'en fout de sa tête l'homme
    il n'y pense pas
    il songe
    il imagine une autre tête
    une tête de veau par exemple
    avec une sauce de vinaigre
    ou une tête de n'importe quoi qui se mange
    et il remue doucement la mâchoire
    doucement
    et il grince des dents doucement
    car le monde se paye sa tête
    et il ne peut rien contre ce monde
    et il compte sur ses doigts un deux trois
    un deux trois
    cela fait trois jours qu'il n'a pas mangé
    et il a beau se répéter depuis trois jours
    Ça ne peut pas durer
    ça dure
    trois jours
    trois nuits
    sans manger
    et derrière ces vitres
    ces pâtés ces bouteilles ces conserves
    poissons morts protégés par les boîtes
    boîtes protégées par les vitres
    vitres protégés par les flics
    flics protégés par la crainte
    que de barricades pour six malheureuses sardines...
    Un peu plus loin le bistro
    café-crème et croissants chauds
    l'homme titube
    et dans l'intérieur de sa tête
    un brouillard de mots
    un brouillard de mots
    sardines à manger
    oeuf dur café-crème
    café arrosé rhum
    café-crème
    café-crème
    café-crime arrosé sang !! .....
    Un homme très estimé dans son quartier
    a été égorgé en plein jour
    l'assassin le vagabond lui a volé
    deux francs
    soit un café arrosé
    zéro francs soixante-dix
    deux tartines beurrées
    et vingt-cinq centimes pour le pourboire du garçon.
    Il est terrible
    le petit bruit de l'oeuf dur cassé sur un comptoir d'étain
    il est terrible ce bruit
    quand il remue dans la mémoire de l'homme qui a faim .

    Jacques Prévert

  • sgd (bientôt disponible ) 13 avril 2014 à 16:01
    Le Repas ridicule

    Une fois n'est pas coutume : allons au restaurant
    nous payer du caviar et des ptits ortolans

    Consultons le journal à la rubrique esbrouffe
    révélant le bon coin où pour pas cher on bouffe

    Nous irons à çui-ci, nous irons à çui-là
    mais y a pas des objections : l'un aimm ci, l'autre aimm ça

    Je propose : engouffrons notre appétit peu mince
    au bistrot le troisième après la rue Huyghens

    Tous d'accord remontons le boulevard Raspail
    jusqu'aux bars où l'on suss la mouss avec des pailles

    Hans William Vladimir et Jean-Jacques Dupont
    avalent goulûment de la bière en ballon

    Avec ces chers amis d'un pas moins assuré
    nous trouverons enfin le ptit endroit rêvé

    Les couteaux y sont mous les nappes y sont sales
    la serveuse sans fard parfume toutt la salle

    Le patron — un gourmet ! vous fait prendre — c'est fou
    du pipi pour du vin et pour du foi' du mou

    La patronne a du cran et rince les sardines
    avec une huile qui fut huile dparaffine

    La carne nous amène un rôti d'aspect dur
    orné concentricment de légumes impurs

    Elle vous proposera les miettes gluantes
    d'une tête de veau que connurent les lentes

    Elle proposera les panards englués
    d'un porc qui négligea toujours de les laver

    Peut-être qu'un produit à l'état naturel
    échappra-z-aux méfaits dla putréfiantt femelle

    « Voici ma belle enfant un petit nerf de bœuf
    que vous utilizrez pour casser tous vos œufs »

    De l'omelette jaune où nage le persil
    elle fera-z-hélas un morceau d'anthraci

    Ce bon charbon croquant bien craquant sous la dent
    se blanchira d'un sel sous la dent bien crissant

    Plutôt que de noircir un intestin qui grêle
    nous dévorerons la simili-porcelaine

    L'hôtesse nous voyant grignoter son ménage
    écaillera les murs de l'ampleur de sa rage

    Alors avalerons fourchettes et couteaux
    avant d'avec vitesse enfiler nos manteaux

    Fuyards nous galoprons dans la rue où ça neige
    sans peur de déchirer la couturr de nos grèges

    Nous retournant au bout de cinquante ou cent mètres
    nous verrons le souillon jouer au gazomètre

    et nous péter au nez ses infâmes insultes
    — patronne de bistrot, empoisonneuse occulte

    Raymond Queneau Recueil : Les Ziaux

  • sgd (bientôt disponible ) 13 avril 2014 à 15:07
    Et toi, que manges-tu, grouillant ?
    — Je mange le velu qui digère le
    pulpeux qui ronge le rampant.

    Et toi, rampant, que manges-tu ?
    — Je dévore le trottinant qui bâfre
    l’ailé qui croque le flottant.

    Et toi, flottant, que manges-tu ?
    — J’engloutis le vulveux qui suce
    le ventru qui mâche le sautillant.

    Et toi sautillant que manges-tu ?
    — Je happe le gazouillant qui gobe
    le bigarré qui égorge le galopant.

    Est-il bon, chers mangeurs, est-il
    bon le goût du sang ?
    — Doux, doux ! tu ne sauras jamais
    comme il est doux, herbivore !

    Norge – La Faune

  • MORASSE 13 avril 2014 à 12:19
    Toujours aussi bon (heu !). Et merci pour le Reiser de la "Grande Bouffe"

  • poisson 13 avril 2014 à 10:33
    Le dernier repas, c'est un peu comme la première chemise.
    Le détenu qui a demandé une olive avec son noyau, c'est le comble du raffinement.
    Info pour ceux qui comme moi se sont demandé: l'Afrique est en bananes et la France est en fromages, la corse la pauvre.
    L'appétit post- autre mortem que nous, post-mortem quand même (appétit pas que alimentaire) nous avertit clairement sur le lien diffus entre la mort, la bouffe, le sexe:
    "Aux premières couronnes de fleurs j'ai déjà la dent,
    C'est mon estomac qui pleure à chaque enterrement"

    "croque" T.Fersen
    http://www.youtube.com/watch?v=_itBzXV__LM

  • tchd 12 avril 2014 à 20:27
    Buñuel + Les noces de Cana = La voie lactée

  • Compte supprimé à la demande de l'utilisateur 12 avril 2014 à 20:03

    Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

  • alain-b 12 avril 2014 à 18:20
    l'occasion de réécouter le premier album des Dead Kennedys : Fresh Fruit And Rotting Vegetables

    et sinon, accessoirement, peut-on savoir pourquoi la 3ème (et excellente) vidéo "le temps d'un oeuf coque" est parue en "vite-dit" et pas en chronique siouplé ?

  • Robert· 12 avril 2014 à 16:56
    À mon dernier repas


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