BIBI 8 août 2016 à 10:44
Et connaissant dorénavant Kubin, mon regard a été attiré dans ma librairie préférée par Le cabinet de curiosités que j'ai acheté et que je viens de terminer. Dans ce livre, les dessins de Kubin ne viennent pas après l'écriture illustrer les nouvelles, c'est la démarche inverse: Kubin a choisi huit dessins au hasard dans ses cartons, les a terminés, et ensuite a écrit les textes correspondant aux dessins.

J'ai aussi acheté l'excellent Lire aux cabinets de Henry Miller, toujours aux éditions Allia, mentionnées plus haut par Rolleyes.

BIBI 25 juillet 2016 à 17:39
Maître Korkos, merci pour vos chroniques; je vais peut-être faire preuve de cuistrerie: je suis en train de lire A rebours; des Esseintes n'avait semble-t-il pas de Kubin dans son salon( mais j'ai pas encore tout lu) il avait des estampes de Jan Luyken, spécialisé dans les scènes de torture.
Dire qu'il y a peu, je ne connaissais ni Kubin, ni Luyken.

http://images.google.fr/imgres?imgurl=http://sites.univ-provence.fr/pictura/Images/A/9/A9713.jpg&imgrefurl=http://sites.univ-provence.fr/pictura/GenerateurNotice.php%3Fnumnotice%3DA9713&h=383&w=484&tbnid=AqAqyQsSwSrjUM:&tbnh=103&tbnw=130&docid=HpyJ8szTPsZkeM&client=firefox-b&usg=__OWeUAs6F1uu37kQ6TviaXx6jDPU=&sa=X&ved=0ahUKEwjCncXW9I7OAhWLuBoKHRElAUUQ9QEIODAF

sgd (bientôt disponible ) 20 juillet 2016 à 17:49
Je rêve un pays rouge et suant le carnage,
Hérissé d'arbres verts en forme d'éteignoir,
Des calvaires autour, et dans le voisinage
Un étang où pivote un horrible entonnoir.

Farouche et raffolant des donjons moyen âge,
J'irais m'ensevelir au fond d'un vieux manoir :
Comme je humerais le mystère qui nage
Entre de vastes murs tendus de velours noir !

Pour jardins, je voudrais deux ou trois cimetières
Où je pourrais tout seul rôder des nuits entières ;
Je m'y promènerais lugubre et triomphant,

Escorté de lézards gros comme ceux du Tigre.
- Oh ! fumer l'opium dans un crâne d'enfant,
Les pieds nonchalamment appuyés sur un tigre !

Le fou Maurice Rollinat
recueil Les Névroses (1883)

Dogu 19 juillet 2016 à 18:31
Ca me fait penser aux illustrations pour le film "The Wall" de Pink Floyd

Christian Remy 18 juillet 2016 à 14:47
Alfred Kubin est aussi l'auteur d'un étrange roman illustré : "l'autre côté" (chez Pauvert)
Des illustrations initialement prévues pour le Golem de Meyrinck lui aurait donné l'idée d'écrire sa propre histoire.
Une histoire brumeuse et morbide comme il se doit.

petit - saconnex 17 juillet 2016 à 08:17
Merci pour cette passionnante chronique . Kubin aurait pu illustrer " la colonie pénitentiaire" ,mais aussi " La métamorphose" .

Julie Le Mest 17 juillet 2016 à 00:28
Il y avait une reproduction de "la guerre" dans un de mes bouquins de philo, qui m'a tellement marqué que j'ai retenu le nom de Kubin dont j'ai cherché d'autres oeuvres ensuite. Certains de ses écrits sont publiés par les éditions Allia, pour ceux que ça intéresse...

Strumfenberg ( Aloys von ) 16 juillet 2016 à 21:43
Grâce à maître Korkos, les vacances seront moins vides.

Robert· 16 juillet 2016 à 13:13
"Roland Topor, dont chaque dessin est un coup de poing dans la gueule :
surtout celui-là (utilisé aussi contre Nixon).

Al Ceste 16 juillet 2016 à 11:52
Merci pour cette découverte.

Coïncidence : elle se produit en un moment de sale temps pour la vie...(private joke)

«Ne m'enlevez pas ma peur, docteur, elle est mon plus grand capital. »

Comme beaucoup d'artistes, Kubin a fait œuvre de ses manques.