La longue revanche de la série B

Rafik Djoumi - - Fictions - Culture blockbusters - 198 commentaires

Le "cinéma d'exploitation", ennemi de l'Art, ami de la Liberté

Décadent, immoral, violent, racoleur, voyeur, hypocrite, fauché et opportuniste, le Cinéma d’exploitation a longtemps été la cible privilégiée des esthètes et des tenants de la Culture. Royaume du paradoxe et de l’ambivalence, il est aussi celui qui a le plus souvent défendu la liberté d’expression, sans presque jamais adopter de posture militante. Bienvenue chez le voisin "bis" et barré du 7ème Art.

Bien avant que la Cinémathèque française ne lui offre ses écrans, et bien avant que des cinéastes palmés ne se réclament ouvertement de son héritage, le Cinéma d’exploitation fut pendant quatre décennies considéré par les leaders d’opinion comme la poubelle du 7ème Art. Un statut timidement contesté par les saltimbanques qui y officiaient, et qui justifiaient leurs basses œuvres par le fait qu’il ne donnaient au public "que ce qu’il souhaitait voir". Et de fait, comme n’importe quel détective privé vous le confirmera, c’est en fouillant dans les poubelles que l’on comprend vraiment de quoi sont faits les gens.

Comme son nom l’indique, le Cinéma d'exploitation n’existe que pour alimenter un circuit d’exploitation, celui qui est généralement ...

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