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joro
L'ignorance de tous les autres cinémas (Inde, Bresil, Russie, etc.) est consternante! Pour ne citer qu'un seul réalisateur, je conseille à M. Djouri de regarder les films de Bondartchouk, père; et on reviendra relire votre chronique, que nous espérons sérieusement amendée!
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Enkidou
Je vous remercie sincèrement pour la qualité de votre travail.On apprend beaucoup. -
galanga
Magnifique chronique, que j'avais bizarrement raté (mauvaise manip RSS sans doute). J'ai appris beaucoup, sur l'histoire du cinéma et sur la France d'aujourd'hui, merci beaucoup à Rafik Djoumi. -
François Fleury
les divers extraits de films sont passionnant mais en anglais et puis ca s'arrête quand ca s'arrête il n'y a pas de retombé dommage intéressant et peu accessible ces info sur le début de la technologie du cinéma -
théodore sanchez
A défaut de parler de cinéma cet article aura le mérite d'ouvrir le débat.
On peut regretter la naïveté de la réflexion à propos de la fuite des cerveaux... Même si l'idée selon laquelle nos cerveaux s'exileraient pour agrandir leur "champ des possibles" a quelque chose d'éminemment romantique, la vérité me semble aussi évidente que le doux son du dollars trébuchant. Il faut reconnaitre que tout ces dollars permettent tout de même à "nos cerveaux" de travailler pour pas trop d'argent sur de plus petits films français (mais non moins exigeants). Ainsi le chef op de Chabrol peut aller faire des piges pour l'apprenti sorcier, Amalric peut aller s'amuser sur des plateaux US et tourner pour Klotz etc... Allier un confort matériel tout en gardant la possibilité de faire du cinéma exigeant, qui irait se plaindre? Alors moi aussi je dis un grand OUI à la pluie de dollars (surtout celle qui permet de faire gonfler les caisses du CNC via l'aide automatique!)
On s'amusera aussi à remercier Raffik pour son érudition qui nous aura permis de remarquer qu'il n'y a ni travelling ni caméra piloté à distance en France (les machinos apprécieront!) mais surtout que nous avons laissé aux américains le scope (God-art appréciera)!
La question est de savoir à quoi bon? A quoi bon l'évolution technologique sur les plateaux surtout si il ne s'agit que d'en retenir que le pire et le plus attendu?
Triste gâchis qui utilise nos meilleurs cerveaux pour les faire plancher sur des médocs coupe faim et des films spectaculaires...
En même temps pourquoi pas? Cela semble en combler certains. -
LPR
Les "Los Angeles Film Critics Association Awards" viennent de tomber ce week end ( Toujours un pronostic important pour les Oscars )
BEST PICTURE : "The Social Network" / Runner-up: "Carlos"
BEST DIRECTOR : Olivier Assayas : "Carlos" and David Fincher, "The Social Network" (egalite)
BEST ACTOR : Colin Firth "The King's Speech" Runner-up: Edgar Ramirez ("Carlos")
BEST SUPPORTING ACTOR : Niels Arestrup "A Prophet" Runner-up: Geoffrey Rush ("THE KING'S SPEECH")
BEST Foreign-Language Film : "CARLOS" Directed by Olivier Assayas / Runner-up: "MOTHER" directed by Joon-ho Bong
The Douglas Edwards Experimental/Independent Film/Video Award : Jean-Luc Godard, "Film Socialisme"
LEGACY OF CINEMA AWARDS : Serge Bromberg for "Henri-Georges Clouzot's Inferno," and the F.W. Murnau Foundation and Fernando Pena for the restoration of "Metropolis"
>< LAFCA website >< -
François Bouchet
Article très intéressant comme souvent : le basculement d'un extrême à l'autre est assez impressionnant.
Juste un petit détail au sujet de la Louma : je crois que l'Oscar reçu ne date pas de 1980 mais est en fait bien plus récent (2005 si j'en crois cette source). Détail factuel qui ne remet pas en cause le fait que l'adoption dans sa patrie d'origine fut effectivement bien tardive. -
Pythias
Pardi, Rafik ! vous avez offensé un dieu grognon qui vous a maudit, ou bien ?
Comment un forum portant sur des chroniques de ciné peut se traîner une ambiance aussi détestable ?
Entre ceux qui s'insultent et celui qui vous accable de son mépris dès que vous écrivez une ligne (dommage, je suis souvent d'accord avec Yannick G.; pas en ce qui concerne vos chroniques, visiblement !), on sait plus où donner de la tête !
Courage, les malédictions passent (les Anciens auraient sacrifié une bestiole à la divinité courroucée, mais comme on a pas encore repéré la fautive...) , les chroniques restent !
Et j'ai bien aimé votre article, très intéressant ! -
Il a trouvé le stop
"Comment Napoléon a perdu la guerre de la pellicule ?" A cause de Pétrole-Ânes
Je connais déjà le chemin de la sortie...
(N'empeche que quand dirige un film sur un plateau, on n'a pas vraiment le temps de se frictionner la tete avec des lotions à la con. C'est une attitude irresponsable et on ne fait pas ça sur des tournages de plusieurs milliards. Ecrivez à la fondation contre les metteurs en scène qui branlent rien sur les tournages.)
Parlons de films, pas de pellicules ! -
Rafik Djoumi
Bonjour à tous,
Si j'ai choisi de mettre de côté ce qui touchait aux formats sonores (mais aussi à la couleur), c'était pour me concentrer sur la dynamique de travail que l'on trouvait alors entre cinéastes et chefs-opérateurs (*); cette volonté de tout essayer, de tout expérimenter, de s'autoriser à voir jusqu'où l'on peut pousser l'expressivité du médium.
Ce n'est pas tant une question de genre filmiques qu'une question d'état d'esprit.
Et ce qui m'intéressait était la profonde modification de cet état d'esprit au cours du XXème siècle, qui nous mène à cette phrase récurrente à laquelle tous les réalisateurs que je connais ont du faire face : "Ho la la; mais pourquoi tenter ceci ou cela ? Laissez donc faire les américains".
Je cherche donc à deviner à quel moment cet état d'esprit, cette façon de penser le Cinéma (non pas comme un simple appareil à enregistrer des vues de manière passive mais comme un processus de création du sens par la dynamique filmique, processus en perpétuelle évolution), est devenu une propriété exclusive des américains. Et surtout pourquoi ?
(*) j'ai assisté, avec grande tristesse, à des tournages de films français où le réalisateur et le chef-opérateur étaient parfaitement étrangers l'un à l'autre. D'un côté le metteur en scène en train de s'entretenir avec ses comédiens dans la caravane. De l'autre un chef-opérateur en train de décider dans le moindre détail quels seraient les plans, quelle couverture filmique assurer pour le monteur, quel positionnement des comédiens dans le champ, quels mouvements d'appareils etc. Croyez bien que dans ces situations, on se demande vraiment qui mérite le titre de "réalisateur". -
Youri Llygotme
Bien que n'étant pas connaisseur, j'ai trouvé cette contribution passionnante et brillante -
cldfro
Dans cet article,par ailleurs très intéressant, vous omettez deux grand inventeurs français qui ont apporté une révolution dans leur domaine au cinéma de l'après guerre. Mais il est vrai qu'il ne servent pas votre propos puisqu'ils ne se sont pas vendus à l'Amérique...
Le premier auquel je pense est Roger Cuviller, qui dès 1949 crée le premier objectif à focale variable à compensation optique (mise au point conservée lors de la variation de focale) dont seront issus toute la lignée des Pancinors,
Le second est bien sûr Pierre Angénieux, qui frappa deux fois, la première en 1950 avec le rétrofocus, qui ouvrait les portes des très grands angulaires, et la seconde en 1956 en concevant le zoom à compensation mécanique (le terme zoom sera déposé par lui en 58). Dans ce dernier les lentilles mobiles se déplacent indépendamment de manière non linéaire grâce à un jeu de cames (et non toutes ensemble comme dans le Pancinor), ce qui permet une conservation rigoureuse de la mise au point pendant le zooming. La supériorité de ce concept, malgré une réalisation plus délicate, l'a fait se généraliser (tous les zooms actuels en découlent), condamnant à terme du même coup celui de Cuvelier. Et la société Angénieux - maintenant intégrée à Thales - reste un leader mondial pour les optiques professionnelles pour le cinéma.
On pourrait aussi citer andré Coutant et ses caméras Eclair.
Bien cordialement. -
Irfan
"Contrairement aux idées reçues, la France a été à l'origine de nombreuses techniques du cinéma"
Euh, je ne veux pas être désagréable, mais je retrouve là un travers qu'on croise souvent chez vous Rafik : créer un artefact mis à distance, les "idées reçues" ou "on croit souvent", qui n'existe pas. Aujourd'hui, le cinéma consommé en France est largement américain, certes ; mais quiconque s'intéresse un tout petit peu au cinéma sait que les Français en ont été les précurseurs, et les "vedettes américaines" le rappellent souvent dans leurs interviews.
Une amie qui travaille (en histoire) sur des groupes anarchistes et des coopératives de cinéma entre 1895 et 1914, nous disait que dès le début de son histoire, le cinéma est une industrie, se crée pour produire de l’argent et pas comme un art de qualité. Georges Sadoul, même si c'est un peu daté, avait fait une Histoire du cinéma en trois tomes en 1948-1951 : le 1er, L'invention du cinéma (1832-1897) ; le 2e, Les pionniers du cinéma : de Méliès à Pathé (1897-1909) ; le 3e, Le cinéma devient un art (1909-1920). Les titres montrent bien une évolution : d'abord uniquement des questions de prouesse technique dans la découverte des jeux de lumière, puis la découverte des Lumière ; ensuite une question de gros sous, on tournait des films chaque semaine, et un film ne restait que rarement un mois à l'affiche ; enfin une question véritablement artistique même si des précurseurs (Méliès, vous le signalez) ont existé.
De fait, quand on voit des films des années 1900 et 1910, on est confondus par les thèmes, le mauvais jeu de beaucoup d'acteurs de second plan ou de figurants, et souvent la faible qualité esthétique. Ce qui avait encouragé ces militants anarchistes à se réunir en coopératives de cinéma était justement une envie de lutter contre l'influence délétère du cinéma sur les masses ouvrières, dans une perspective pacifiste et antialcoolique. D'autant plus que beaucoup de salles de cinéma d'alors (pour réaliser à quel point le cinéma est très tôt très populaire, il y avait 200 cinémas à Paris avant 1914 !) étaient accolées à un débit de boisson, ou inversement le patron installait un cinématographe dans son débit pour inciter à la consommation. Les rixes y étaient habituelles...
Bon à part cette habitude de dire "tout le monde dit ça mais ce n'est pas vrai", même quand tout le monde ne dit pas ça du tout, l'article est très bon, très instructif, bien écrit, merci beaucoup. Si je peux encore me permettre, j'ai ressenti deux manques : Michel Gondry ; et des chiffres sur le nombre de films ou de spectateurs, leur évolution...
Mais c'est sans doute trop demander, cet article est déjà très intéressant ainsi ! -
remy deveze
Bonjour,
Autre exemple entrant dans votre démo, en 1991, Pascal Chedeville et Elisabeth Löchen ont mis au point le premier procédé de diffusion cinéma en son numérique, le LC Concept (leurs initiales).
C'était très rusé. Ils utilisaient une partie de la pellicule située entre le bord et les perforations, juste à côté de la piste son optique Cette partie est traditionnellement dévolue à l'étalonnage des copies, mais juste avant le début de l'œuvre proprement dite.
Ils inscrivaient donc un signal optique, un genre de timecode sur cette part de la pellicule et ce signal pilotait un disque magnéto-optique sur lequel le son était inscrit en très bonne qualité et en numérique.
L'ensemble était assez simple et peu coûteux pour les salles. Mais l'industrie US du cinéma a tout fait pour étouffer ce système qui faisait concurrence à un autre, bien américain et aussi bien plus coûteux celui là puisqu'il fallait modifier les projecteurs.
Seule une vingtaine de salles a pour finir été équipée de ce système. Les deux inventeurs ont baissé les bras en 1994. -
petit - saconnex
un très bel article. -
Primus
Bonsoir,
Une idée: à quand un texte fouillé comme les votres sur la "nécessité" de finir un film avec un happy end?
Amitiés, -
Igor
Excellent ! Vivement le prochain article ! -
Robert·
D'autres contesteront certains jugements, d'aucuns évoqueront d'autres pistes pour le déclin français, sleepless trouvera le détail qui cloche un peu et apportera force compléments utiles. Moi, je dis bravo Rafik pour avoir comblé le vide actuel de nos écrans en nous concoctant cette rubrique documentée et nourrissante. Du cinéma je ne suis qu'un consommateur très standard, mais j'aime l'impression d'avoir acquis un peu de compétence que je ressens après vous avoir lu. -
Tom-
Formidable. J'ai bien cru qu'on vous avait perdu, mais ça valait la peine d'attendre. -
AZERT Y
Alors que le cinéclub d’antan me semblait perdu sous les logorrhées en séries sur petit écran, merci pour votre érudition propre à me redonner goût et envie à rencontrer à nouveau le 7ème art à la cinémathèque ou ailleurs…