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Asinaute sans pseudo 82d27
Merci pour ce superbe article.
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Gabyd
Je note le retour de Clic gauche, la meilleure chronique du site pour moi, même si vous avez (jusque là?...) éviter d'évoquer le nom du collectif Pièces et main d’œuvre...
Je note ce retour un peu tard car, étant un surfeur occasionnel, je (ne) remonte (que) la vague d’information de la page d'accueil de temps en temps et jusque là la vague avait filé tellement vite que la bouée clic gauche avaiat à chaque fois disparu de ladite page... Trop d'information sur la page d'accueil, pas assez?... Au plaisir
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Fenriss Asgard
brillant, j'espère qu'on pourra le partager pour essayer d'endiguer la majorité silencieuse qui trouve cette grève débile car elle n'en comprend pas les enjeux. Peut-être que si nos Politiques réalisaient qu'ils peuvent être efficacement remplacés par une IA, ils se décideraient à réguler leur utilisation.
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christina
03 m 00 de lecture, c'est sur-humain, moi ça m'en prend dix fois plus.
Ok chuis pas rapide à la comprennette, mais quand-même...
Alors je l'ai collé dans un compteur de caractères, ça dit temps de lecture 16 min (et temps de parole 26 min). En trois minutes ça ferait dans 1150 mots à la minute, une vingtaine à la seconde.
Ce n'est pas la première fois que je le fais remarquer (de mémoire sur un article de Pauline Bock dernièrement), toujours sans réaction, sans succès :(
À part ça, merci, voté.
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Jean-Paul Richier
Effectivement, la récente annonce de Netflix cherchant à recruter un responsable produit pour développer sa plateforme d’apprentissage automatique, avec un salaire annuel pouvant atteindre 900 000 $, a fait parler d'elle dans les médias en ce contexte de grève !
Bon, le salaire évoqué reste infime par rapport aux 246 millions de $ de revenus annuels encaissés en 2021 par David Zaslav, le PDG de Warner Bros Discovery.
David Zaslav, "l'ennemi public numéro un à Hollywwod", titrait le magazine GQ le 3 juillet, avant de retirer précipitamment son article (archivé ici) sous la pression de WBD (cf articles du Washington Post ou de RollingStone).
La comparaison avec la révolution industrielle, qui a donc éclos dans la dernière partie du XVIIIe siècle puis s'est développée au fil du XIXe puis du XXe siècle, semble pertinente.
Mais le mouvement des luddites, et les innombrables mouvements sociaux qui ont suivi, n'ont pu empêcher le développement le capitalisme industriel, puis du capitalisme financier, puis donc du capitalisme "techno-féodal".
(les mouvements sociaux sont cependant indispensables, c'est grâce à eux qu'un pays comme la France a pu bénéficier d'un certain système de protection sociale).
On pense malgré soi à la loi de Murphy (dans sa version la plus simple : tout ce qui peut mal tourner finira par mal tourner).
A moins que les programmes d'IA décident un jour de se syndiquer et de faire grève ?
Tiens, voilà un nouveau thème de SF. Mais SF utopique ou SF dystopique ?
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Jean-Charles Girault
Article passionnant, bien qu'un peu long, merci.
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simonphilippe.pmt-132654 simonphilippe.pmt
Ça me rapelle le film "Le Congrès".
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candide
je pense que c' est une IA qui a decidé que le texte serait lu en 3mn ... moi c 'est un quart d' heure.. un commentaire ras des paquerettes au milieu de s autres tres "pensés et reflechis" que je comprends moins que l' article de Thibault
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webshinra
Article intéressant, synthétisant plein de choses que j'ai croisé de-ci, de-là.
Je pointerais cependant une chose : les écrivains d'Hollywood, bien que subordonné au capital (j'ai pas bien compris la nuance avec les rentes) et pas bien riche, restent des bourgeois. On rappellera les trois composant capitaliste de la bourgeoisie: le capital financier, le capital culturel, le capital social.
Pour être écrivain, à fortiori cinéma, il faut les deux derniers. Et quand on regarde le chemin à suivre pour devenir un tel écrivain (Joe Michael Straczynski le décrit avec précision dans son livre d'écriture), on vois bien le gatekeeping.
J'ajouterais qu'écrivain est un metier où les gens ne sont pas à ce jour interchangeable, ce qui est également un décalage par rapport au prolétariat.
Du coup cette levée de boucliers (subjectivement légitime), me donne un arrière gout désagréable: a la propriété intellectuelle (rente capitaliste), on a déjà cédé beaucoup trop. Étendre les droits des auteurs, c'est étendre les droits de ceux à qui ils les cèdent, au détriments des droits naturel du public que sont le partage et l'adaptation des œuvres.
Bref, j'ai un peu l'impression de voir des bourgeois qui se disputent la rente de notre temps de cerveau, pendant qu'on propose d'interdire l'usage d'outil rendant accessible la création à ceux qui n'ont pas les milliers d'heures pour apprendre l'ensemble des techniques associées.
Certes, au passage, ces outils remettent en cause le modèle économique de la création, mais vu la pauvreté des artistes (et l'effet Pavaroti), il est grand temps de le refaire de la cave au grenier.
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Gérard Paroldi
"ce ne sont pas "les machines" qui vont remplacer "les humains" mais le patronat qui, depuis les premiers théorèmes d'Adam Smith, tente éternellement d'accaparer les nouveaux outils de production pour optimiser l'extraction de la force de travail des employé·es dans le but de maximiser les profits réalisés." Cela s'appelle le capitalisme.
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tosh
Merci, c'est bien d'avoir ce format long pour un sujet clivant.
je partage votre analyse au détail prêt que je ne crois pas que ce soit une nouvelle lutte des classes , j'y vois juste une continuité, après s'être attaqué aux travailleurs des classes ouvrières et classes moyennes le capital s'attaque maintenant aux travailleurs de la (petite) bourgeoisie qui bien contents d'avoir bénéficié de leur part du gâteau ne se sont guère mobilisés pour soutenir les ouvriers lors des phases d'industrialisation puis d'automatisation. Ceux qui tirent la sonnette d'alarme aujourd'hui ont plus ou moins bénéficié de la précarisation de l'économie. Je ne suis pas certains qu'il y aura une solidarité interclasse quand le risque qu'une majorité des tâches effectuées par les professions intellectuelles soient dévolues à l'IA pointe son nez, fort a parier que le capital saura rendre ces avancées technologiques financièrement plus attractives voir indispensables au plus grand nombre.
Il est tragique de voir les acteurs et scénaristes américains se débattre dans un conflit qu'ils ont raison de mener aujourd'hui faute d'être indispensable pour la majorité d'entre eux demain mais qui est perdu d'avance a moyen terme. Comme vous le montrez dans vos différents exemples signer un contrat avec une entité de gouvernance existante n'empêchera pas la création d'une industrie décentralisée du cinéma artificiel low-cost qui rendra graduellement hollywood obsolète ou forcera hollywood a suivre.
A un moment donné le capital doit quand même se poser la question ou vais je trouver mes consommateurs si je n'ai plus de travailleurs, la consommation de la grande bourgeoisie aussi indécente soit elle n'y suffira pas. A moins que le capital soit un fan de Bernard Friot et du salaire a vie.
Ou alors de croire le propos très libéral du génie des echecs Kasparov, qui fut pourtant la première victime de l'IA :
The expansion of machine learning into new areas of society will not erase jobs, according to Kasparov. As industries are disrupted, people will naturally move into sectors that require the type of cognitive processing that machines will not be able to achieve.
"The machine’s wheel will force a lot of talent actually to move into other areas that were not as attractive because there were other opportunities. There’s so many [of] what I call raw cognitive tasks that are still financially attractive,” Kasparov said.
People will transition into roles in which only a human’s intuition, vision and strategy can guide the machine to a solution."
bref du macron dans le texte , il suffira de traverser la rue.
Fort a parier que de toute façon l'effondrement énergétique ou climatique arbitrera tout ça.
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Tatanka
"".ce ne sont pas "les machines" qui vont remplacer "les humains" mais le patronat qui, depuis les premiers théorèmes d'Adam Smith, tente éternellement d'accaparer les nouveaux outils de production pour optimiser l'extraction de la force de travail des employé·es dans le but de maximiser les profits réalisés. ""
Et oui!
Comme je dis toujours au bout de la chaîne il y a toujours un humain et cet humain est mortel, comme tous les autres.
Toutes ces conneries n'auront bientôt plus de sens, quand il n'y aura plus grand monde pour les regarder.
Mais en attendant, "je sais où tu habites" sussuré à l'oreille fait toujours son effet.
Parce vouloir se battre avec les armes de l'adversaire et en suivant ses règles n'a pas de sens. Encore plus quand il en invente chaque jour de nouvelles pour le favoriser.
Il n'y a pas que les cons qui osent tout, les Puissants aussi.
Get out of the groove!
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poisson
La machine était en germe dans la main de l'artisan, qui mettait toute sa dextérité à rendre invisible l'humain, soucieux d'obtenir un résultat tout de perfection, symétrie, nombre d'or, fil invisible, et tiroir secret. Alors que l'imperfection trahit l'humain, comme chacun sait. Le guide-conférencier qui vous "dénonce" ce petit raté, quasi invisible..., d'inversion de couleur là de 5 mm, ne soulève-t-il pas le petit nuage d'émotion escompté, faisant réapparaitre un personnage du passé auquel on ne pensait pas une seconde?
Ceux qui avait un savoir-faire étaient les rois du monde, mais ils ont commencé à s'invisibiliser avant qu'on n'ait inventer les machines qui allaient réussir à le faire.
Peut-être que pour le spectacle, vivant en particulier, l'artisanal, (par opposition au spectacle des morts, brrr on s'en approche) c'est la même chose, le germe, la machine, y est depuis longtemps :
Dans le théâtre antique. Divinité dont l'apparition sur scène − par un artifice de machinerie − au dernier acte, permettait le dénouement du drame (cf. Le Théâtre tragique, Paris, éd. du C.N.R.S., 1962, p. 56).
− P. ext., dans le théâtre mod. Personnage dont l'intervention, artificielle et inattendue, permet au dernier moment le dénouement de la pièce. Pour le dénouement de ses comédies, Molière fait souvent appel à un deus ex machina (Davau-Cohen, 1972).
− Au fig. Personne dont l'intervention vient, dans la vie courante, en dehors de toute prévision et en tout dernier lieu, dénouer une situation difficile.
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grrrz
Pour eux, l'IA écrira des scénarios "d'ici un an", et s'étendra progressivement "au montage, puis à tout le reste".
*Les tech bros qui passent d'un buzz à un autre (cryptos; nfts; metavers) ont réussi à vendre aux investisseurs d'hollywood ce narratif et ils sont assez bêtes pour le croire.
A part creer des produits d'une incroyable médiocrité à la chaine (ok ils aiment ça mais y a des limites) ils se rendront vite compte qu'on ne peut pas se passer des humains pour écrire des histoires; que même les "perroquets stochastiques" qu'on appelle IA ne peuvent rien produire sans matériau original; d'ailleurs on commence à observer une forte dégradations de la "qualité" de ce qu'elles produisent parce qu'elles commencent à se copier elles-même. C'est con parce que les "IA" c'est un outil fantastique et très intéressant en tant qu'outil parmi d'autres dans l'arsenal d'un humain; mais sans ça fera pas grand chose.
En 2018 Joris Matthieu; metteur en scène; proposait une pièce intitulée 'artefact', une fiction dans laquelle il imaginait un théatre entierement produit par des machines; "liberé" des "contraintes" du travail humain (avec une scène très poétique avec un robot industriel kuka). pour moi ça reste même aujourd'hui une fiction.
Sinon je crois toujours pas que rejeter la "machine capitaliste" ou "la machine algorithmique uberisante" c'est rejeter la machine tout court; et je ne sais pas si c'est une mauvaise lecture des luddites originelles mais des courants de pensée revendiqués néo-luddites comme "Pièces et Main-d'oeuvre" pour moi c'est d'horribles réactionnaires. Pour reprendre dans de très grandes lignes Simondon; on doit comprendre la machine plutot que l’idolâtrer ou la diaboliser, l'intégrer entièrement à la culture humaine plutot qu'en faire un outil d'aliénation.
(ah oui et sur le remplacement des acteurs par leurs images c'est un peu le sujet du film mi-animé "le Congrès" d'Ari Folman)
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JEAN FERRUC
Merci pour ce papier et les parallèles tracés avec certaines luttes historiques contre non pas le progrès mais lusage pervers qu'il en est par ceux qui gèrent, optimisent la force de travail. Skynet n'est plus très loin, ptet James Cameron prendra-t-il le parti des scénaristes?
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Yanne
Je pense que les studios jouent avec le feu, dans cette histoire.
Si des IA sont créées pour rendre réelles des images de personnes et les animer comme un film normal, alors il suffira pour des scénaristes professionnels d'inventer des histoires et de récupérer les techniques IA, avec l'aide d'informaticiens, pour créer des films sans l'intervention et surtout l'argent colossal des studios. Il n'y aura pas trop de difficultés pour créer des décors à partir de photographies.
Si le cinéma actuel est une industrie, c'est parce que ça demande beaucoup de moyens matériels et donc d'argent.
Mais si tout peut être conçu par des IA, alors n'importe quel quidam pourra créer un blockbuster dans son salon à partir de ses propres histoires ou ses fantasmes
Car au fond, le cinéma est un art, issu de la créativité des scénaristes et des acteurs, et s'ils s'associent avec ces nouvelles conditions, comme Chaplin et d'autres acteurs autrefois, les Associated Artists, ils peuvent sortir leur épingle du jeu.
Les licences d'animation réelles seront créées par les studios, mais les techniques seront copiées, piratées..
Ils sont finis
Non ?
C'est Kroutchev qui disait : les capitalistes nous vendront la corde pour les pendre ?
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Vacinenkov
Superbe article qui est un rappel nécessaire sur le fait que les gouvernant.es sont très rarement du côté des salarié.es, mais bien du côté du patronat, et que dès que nous sommes dans l'action de lutte pour notre dignité, nous devenons des illégaux illégitimes... nos droits n'ont jamais été acquis et ils ne le seront jamais, ce sont des conquis collectifs!
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