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  • Antibrouillards 23 janvier 2022 à 10:20

    merci d'attirer le regard sur ce scandale. 


    Quelques observations, pour préciser les conditions de travail des livreurs sur le terrain, et les nuisances pour les riverains.


    La réalité d'un quartier parisien, à partir de 19h30 jusque 22h : un ballet de scooters pétaradants, leur précieux chargement de bouffe urgente entre les jambes d'un gamin (pub dans le metro: "Il est 20h! vous avez bien gagné un snack ! etc "; arrêts fréquents, sans couper le moteur; 3 mn de recherche d'adresse sur un téléphone portable; re-démarrage  plein gaz jusqu'à la porte d'après. Vélos et même scooters, pour gagner du temps, empruntent les trottoirs pour circuler quand ils sont assez larges, et systématiquement pour stationner


    Au suivant...Même scenario; appel par téléphone du client, depuis la rue; de préférence, car laisser le scoot sans surveillance, de nuit, ça craint.

    Un soir d'été, vers 23h, une camionnette remonte ma rue en sens unique, en marche arrière, s'arrête à la hauteur d'un scooter garé sur le trottoir, ouvre ses portes arrières, charge le scoot et repart; et je ne comprends qu'ensuite , quand un jeune sort de l'immeuble , que c'est un vol qui vient d'avoir lieu, que le scoot avait été suivi. . Je descends, pour parler avec le gars, à peu près 16 ans?  Je lui dis que j'ai assisté, lui propose d'appeler la police etc... il ne parle pas bien français, mais il me dit qu'il est arrivé le matin même de Tunisie, qu'il va se faire engueuler par son frère, qui lui a payé le scoot pour travailler; qu'il avait laissé dans le scoot tous les papiers et l'argent de la journée. Il est mort de trouille. Mais il n'a pas le choix, il appelle son frère... j'appelle la police, laquelle va par la suite s'expliquer avec "le frère", arrivé à plusieurs dans une vaste limousine noire. 


    Pour les livraisons dans la journée, il y a toutes sortes de moyens, qui vont du camion au vélo. On voit des pauvres gars pédaler sur des attelages extravagants, poussant des caisses plus grosses qu'eux, par tous les temps. Le livreur essaie de passer le moins de temps possible, de ne pas monter dans les étages de l'immeuble.



    Un reportage filmé sur cette réalité est urgent, à lire l'étonnements que cela suscite chez certains  abonnés, (ce qui se comprend car pour qu'il y ait l'offre et la demande de ce type de "service", il faut une certaine densité urbaine.)


    La vente de scooter-cargo et de vélos-cargo électriques par internet donne une idée proprette du phénomène;  Le spectacle réel évoque plutôt les  systèmes D  des pays du "Tiers Monde".Photo libre de droit de Homme Avec Un Vélo Livraison De Poussepousse banque  d'images et plus d'images libres de droit de Faire du vélo - iStockSunRider : une entreprise néerlandaise dévoile le premier vélo cargo  électrique solaire - NeozOne



  • Tristan Le Gall 18 janvier 2022 à 23:15

    Je n'avais jamais entendu parlé de ces entreprises. Je suis pourtant loin de vivre en pleine campagne ...

  • Théo 18 janvier 2022 à 13:57

    Précis, bien informé, passionnant. Résistons !

  • Louson 18 janvier 2022 à 09:22

    Si Uber ne fait pas de bénéfices, c'est peut-être aussi parce que l'objectif est de construire une banque de données pour les taxis autonomes et les livraisons par drone.

  • Docteur Panel 17 janvier 2022 à 23:24

    Merci pour cet excellent article. Difficile de s'empêcher de faire le lien avec la politique de gestion de la pandémie : enclore tout le monde,  coller les enfants devant des écrans et inciter chacun à se méfier d'autrui, plutôt qu'enjoindre tout le monde notamment les plus jeunes a un "dehors, toute !" dont il est pourtant prouvé que c'est la meilleure manière de diluer le risque de contamination.

  • hidodu 17 janvier 2022 à 18:12

    C'est un vrai truc en France ça ? J'ai jamais autant entendu parler des drives depuis le covid, mais jamais de quick commerce. C'est un truc parisien ? Ou bien c'est juste moi qui ne suis pas dans le cercle des utilisateurs ?

  • GuyLiguili 17 janvier 2022 à 17:22

    Pour remonter un peu plus loin dans le temps, vous souvenez-vous de l'époque où les grandes surfaces type Fnac ou Darty avaient un large assortiment de marchandises en magasin ?
    Désormais, on n'y trouve que les marques les plus connues, les autres modèles, de même que les accessoires n'étant plus vendues en grande surface mais uniquement via internet.
    Jadis, le choix était en magasin, désormais il est remplacé par le marketing.
    Existe-t-il encore, dans les grandes villes des cavernes d'Ali Baba, type mercerie, droguiste, ou faut-il se résoudre à tout commander sur Amazon ou équivalent ?

  • Lurinas 17 janvier 2022 à 16:39

    Thibault, continuez à vous préserver de quick-journalism. Nous gagnons tous à ce type d'articles de fond et d'analyses pertinentes.
    Bravo pour la valeur ajoutée de votre contribution au site.
    Vive le slow !

  • Dan Israël 17 janvier 2022 à 14:45

    Article brillant, bravo.

  • Chris 17 janvier 2022 à 12:46

    quand on y pense, pendant des années, le seul plat qu'on pouvait se faire livrer à domicile, c'était les pizzas ! 


    sur Wikipédia, je lis : L'origine exacte de la livraison à domicile de pizza n'est pas connue. Tom Monaghan, le fondateur de la chaine Domino's Pizza qui commença avec une seule échoppe appelée DomiNick's, situe les débuts de la livraison en 1960 pour sa part1. 




  • Pascal Décarpes 17 janvier 2022 à 10:15

    Merci Thibault, tes articles sont toujours une source de nouvelles informations, de réflexion et de "soutien" moral inclusif dans une communauté humaine qui n´est pas vouée de manière inéluctable à son auto-perdition narcissique...

  • Oblivion 17 janvier 2022 à 08:48

    C’est trop long, quinze minutes ! Je suis sûre que je peux aller acheter un avocat au Carrefour-Mini à pied en un quart d’heure ! Il faudrait mettre des dark stores derrière ma porte d’entrée ! Ou dans ma cuisine, encore mieux !


    Blague à part, merci pour cette chronique, je ne savais pas que des gens se font livrer des aliments en minuscule quantité. Et que de grandes enseignes y participent. J’espère que l’avocat arrive soit pas mûr, soit noirci, filandreux à souhait.


    Dans notre immeuble mal isolé, c’est un enfer. Tous les jours, même les dimanches, il y a des livraisons jour et nuit. Si mes voisins me lisent : arrêtez ! vous nous dérangez. On veut dormir ! Vous polluez (aucune livraison n’est faite à vélo).


    Mais la solution ne serait-elle pas politique ? Comme dit Sandrine Rousseau : interdire Amazon. Et les autres pollueurs, donc.

  • Shamael 17 janvier 2022 à 08:37

    Votre article mérite un bouquin.

    Bravo. 

    Excellent.


  • Un épidémiologiste 16 janvier 2022 à 22:28

    Merci, super article

  • buns 16 janvier 2022 à 20:25

    Je viens de terminer de visionner une conférence de Jancovici, et je tombe sur cet article. Le fossé entre ce que l'on fait, et ce que l'on devrait faire s'agrandit de manière vertigineuse...

  • Gémy ROSA 16 janvier 2022 à 17:47

    Bel et très intéressant article qui m'amène beaucoup de questions. Merci.

  • Monsieur zigoto 16 janvier 2022 à 17:24

    Le final de l'article c'etait un peu du OK BOOMER

  • Compte supprimé à la demande de l'utilisateur 16 janvier 2022 à 15:49

    Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

  • Mag 16 janvier 2022 à 14:03

     "Nous avons plus que jamais besoin de sortir, de nous réunir, d'éprouver la friction et la mixtion de nos corps, de fracturer le temps productif achronique qu'installe le télétravail, et tout simplement de s'aérer l'esprit." oui, oui, mille fois oui !! Retrouver notre corps collectif !

  • DéLecteurdeVraiThé 16 janvier 2022 à 13:55

    Merci Thibault Prévost de nouveau pour cet article


    Je ne connaissais pas beaucoup des faits rapportés mais je les "prévoyais" tout en étant ignare d'un point de vue économique (et peut-être d'autres points de vue mais je n'en suis pas conscient :)

    Depuis longtemps, il est facile de constater la disparition de certains magasins de proximité ou leur transformation en bijouteries de l'alimentation. Bye-bye les boulangeries, les coopés (comme on dit en Alsace, ces magasins où les vieilles personnes du quartier venaient faire leurs courses à prix modéré et où elles pouvaient causer aux heures creuses)


    Depuis longtemps, il est évident que ces cyclistes basanés qui risquent leur vie à fond dans la circulation sont la face visible de "l'esclavagisme"

    et l'on vante les petits génies qui depuis le confort de leur sofa ont fondé - sans que leur conscience vienne se mettre en travers - ces gazelles, licornes et autres merveilles qui transforment la sueur des uns en or pour les autres


    Mais cette civilisation, c'est nous qui la construisons. C'est moi qui fébrilement attend le remplacement de mon téléphone portable tellement vieux qu'il est devenu obsolète. Et je m'en veux de tomber dans cette fébrilité, de cette course contre la montre. Alors je résiste aux nouvelles innovations, les caisses automatiques des supermarchés. Sauf que les caisses "à visage humain" sont soumises aux mêmes règles d'accélération : tout est fait pour empêcher le rapport humain, jusqu'à l’exiguïté du tapis de collection des produits qui oblige à débarrasser à toute allure le plancher pour ne pas retarder le client suivant. 


    Bien sûr je peux me targuer de n'avoir jamais commandé un service à domicile express (notre garde-manger bien réfléchi prend soin des visites non programmées) mais il reste que comme mes contemporains trop souvent, je ne supporte pas les délais


    Au marché, il y a un stand devant lequel la queue est toujours longue. Là, on cause Alsacien. Le maître des lieux prend des nouvelles de chacune et chacun. Oui, voilà un an que son mari est mort. Vous faites mijoter avec ça et ça. Vous retirez etc etc. Et derrière ça s'échange les recettes. Moyenne d'âge en ce samedi matin : septante ans. Un autre stand, là on cause un Français maghrébin et on vend du poisson avec la même attention au client quel que soit le prix.


    Sur le marché, rares sont les jeunes, ne parlons pas des enfants. D'ailleurs les enfants, on ne les voit jamais en ville : on a hâte de les voir grandir et on les met à peine sortis de la coquille dans des endroits bien enclos (entourés de barrières au cas où un terroriste ou un pédophile viendrait à passer). Etonnement devant ces vieilles photos du East-End de Londres ou les photos du Paris de Doisneau avec les rues terrains de jeu


    Ma résolution désormais : dépenser mon temps sans compter




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