Jean-Michel M 7 février 2022 à 18:41

« Qui veut voyager loin ménage sa monture ».

Thibault, j’adore vos articles, mais ils montent en force trop vite : on voit bien que vous êtes de plus en plus énervé et cynique, on est encore à 3 mois de la présidentielle, si vous continuez à ce rythme vous allez exploser en vol.

Or, on va avoir besoin de vous encore un petit bout de temps.

Faites quelque chose, demandez plus de vacances à la patronne, par exemple ?

Traroth 3 février 2022 à 13:51

"Apolitique" = de droite.

j'aime pas les journalistes 3 février 2022 à 00:53

Il n'y a pas que dans la start up nation que ça arrive. 

Travaillant en ce moment au Portugal, juste avant les élections du week-end dernier mes collègues se sont partagés le lien d'une page web du même principe (faite par un site de presse observador.pt), l'utilisateur devant se déclarer plus ou moins proche de x propositions et pouvant ensuite leur accorder plus ou moins d'importance. 

Le résultat était un graphique de proximité avec les différents partis en présence.

Ca m'a surpris de les voir se précipiter dessus, répondre aux questions et se partager les graphiques sans se demander ce qui pouvait être fait avec leurs réponses.

Je me suis dit que j'étais vieille et parano de me méfier, mais grâce à ASI je me sens moins seule.

Kefka 2 février 2022 à 13:23

J'ai également voté pour cet article. Merci bien pour l’éclairage.  

mimile 1 février 2022 à 19:52

Ah ben, ça fait plaisir un article punchy comme ça, pour dénoncer ce qui doit l'être, parce que ces derniers temps...Juste après celui sur zone interdite, ça me reconforte. Bon je suis pas assidu, assidu mais j'en étais venu à plus lire que les papiers de DS. Ceci dit, je comprends pas pourquoi c'est la photo de Maurice qui est en vignette. QQ'un peut m'expliquer ? Merci d'avance

Cyril Lacaud 1 février 2022 à 13:58

Excellent article !! merci. J'ai voté pour qu'il soit gratuit il mérite vraiment d'être largement partagé.

Brenda Relax 1 février 2022 à 08:33

Très bon.

Traroth 31 janvier 2022 à 21:42

Si je peux me permettre d'émettre un avis professionnel sur le sujet :

-Un langage de programmation ne va pas créer un biais pour Emmanuel Macron sans volonté humaine qui décide qu'il doit en être ainsi. C'est impossible.

-Mettre en open-source une application disponible uniquement au travers d'un store, type AppStore ou Google Play, ça ne donne pas beaucoup de garantie. On n'a pas de moyen fiable de savoir si l'exécutable qui est téléchargé depuis le store et installé sur votre téléphone est bien issu de la compilation du code source trouvé sur GitHub, sans modification  en cours de route, permettant de changer l'évaluation des participants ou l'ajout d'une porte dérobée. C'est d'autant plus vrai qu'après un examen rapide, il n'y a sur GitHub que la partie cliente de l'application, pas l'application serveur. Il peut se passer énormément de choses dans les coulisses. La transparence de l'algorithme est dans ce cas plutôt relative.

Pates Fraiches 31 janvier 2022 à 17:54

Dommage qu'après que T Prevost écrive "pas de procès d'intention/accordons leur le bénéfice du doute", et malgré le fait qu'ils aient publié le code source pour prouver leur bonne foi, tout le monde tombe à bras raccourci sur les concepteurs, au lieu de les encourager à améliorer leur App  .

Il faut toujours taper sur les premiers de la classe, sur ceux qui essaient de faire quelque chose (lutter contre l'abstention des jeunes ?) plutôt que rien. Ça fait du bien, ça donne bonne conscience, ça soulage.

Ici les jeunes concepteurs (des "bourgeois" de 23 et 19 ans) ont été maladroits, se sont trompés, alors jetons les avec l'eau du bain.

La bonne nouvelle a échappé à beaucoup de commentateurs : il est très facile depuis plusieurs années de faire du profilage à partir de tout ce que chacun poste sur internet, son CV, ses photos perso ou pro (surtout vos déplacements professionnels, ça aide beaucoup), ses commentaires sur les forums, sur Twitter ou FB, voire peut-être ses achats avec ses cartes de fidélité, ... 

Il existe des sociétés de service pour cela, pas depuis la France bien sûr (la CNIL veille plus ou moins au grain), mais depuis d'autres pays.

Asinaute sans pseudo 8c47e 31 janvier 2022 à 09:55

Attention Thibault Prévost, il semblerait que l'application soit revenue sur les stores (l'AppStore au moins), si elle avait bien été retirée en premier lieu comme vous l'affirmez, je n'ai regardé que ce matin (l'historique des mises à jours est également resté intact).

Le fait est qu'il soit possible que les développeurs de l'app l'ait retirée pour pouvoir corriger certaines choses sans que l'utilisateur n'ait accès à l'application car le bug en question est bien trop problématique pour la laisser disponible au téléchargement.

Or si ça avait été le cas, on verrait tout de même une mise à jour dans l'historique...

Je ne vois possiblement qu'une seule explication, si l'app était bien plus disponible : ils avaient oublié de payer la licence annuelle (qui arrivait à échéance à ce moment-là), donc Apple a retiré l'app des stores avant que cette dernière soit payée.

Théo 31 janvier 2022 à 09:51

Brillant. Cet article résume tout ce que je pensais d'elyze sans avoir le background pour l'exprimer. Bravo

Factory 31 janvier 2022 à 09:47

Et encore, dans la dernière étape de cette machination, c'est simplement un email qui serait envoyé, ou un message Facebook. Comme les messages ciblés lors de la campagne pro-Brexit. Pourtant, la technologie est prête à utiliser bien plus de canaux une fois qu'elle aurait ciblé un individu: toute la publicité interactive se basant sur les cookies maintenant généralisée à tous les supports: le navigateur internet de l'ordinateur, de la tablette, l'appli Youtube du téléviseur, les appli de jeux débiles du téléphone, la station Alexa sur le buffet du salon. On peut imaginer que bientôt tous ces appareils vont nous jeter au visage et aux oreilles leur propagande en période d'élections. Il suffirait que Google Ads vende cet espace publicitaire à une agence de com politique. 

C'est facile, rendre désirable un produit industriel ou une idée politique, c'est pareil. Le monde du marketing sait très bien faire ça. Il suffit de remplacer "le boeuf black angus c'est délicieux" par "il y a trop de dépenses publiques", et hop la campagne d'influence est lancée. Ou bien remplacer le papier toilette Toudoux par le candidat Jack Glandu. C'est vieux comme un sketch des inconnus. Et le coup du test de personnalité gratuit pour récupérer des données est assez classique aussi, en tout cas pour vendre des marchandises.

L'influence politique a toujours tout fait pour trouver son chemin, et plus particulièrement le pouvoir ultralibéral. Le problème c'est que maintenant nos vie sont submergées de messages publicitaires, le chemin est tout tracé pour venir nous faire de la propagande politique sur tous les canaux.

Smith 31 janvier 2022 à 04:09

article tres interessant qui liste avec source et arguments, ce qu'on pouvait pressentir

puisqu'on vous dit qu'on est en démocratie 31 janvier 2022 à 01:41

Merci pour vos articles et revues de presse pointus.

J'ai été confronté avant hier à un procédé analogue de sondage d'opinion intrusif en bas d'un article de France 3 Régions (un des rares bastions à peu près objectif dans le marasme journalistique actuel). 

"Make.org" venait sonder mes opinions sur des suggestions de réformes ou orientations de politique publique. J'ai été immédiatement interpellé par le procédé, non sans me rappeler mon expérience avec l'appli Elyze qui m'avait choquée par son biais statistique Macroniste tant il était grossier.

J'ai essayé d'en savoir un peu sur ce "make.org". Leur site est très évasif avec ce vocabulaire cher à la techno sphère. Mais un détail m'a fait tiquer:

"Sur le plan opérationnel, Make.org Foundation s’associe avec les grands cabinets de conseil, notamment EY, Accenture, Deloitte, PwC et Kea. Le financement philanthropique est quant à lui assuré par des relations proches avec les principales fondations et les grandes banques privées." 

Puis je tombe sur un article dans Capital. Quelques morceaux choisis:

[...]Cette start up fait partie de ce qu’on appelle les "civic tech", ces nouveaux outils numériques participatifs qui ont pour ambition de réinventer le dialogue citoyen et renforcer la démocratie. A la tête de cette entreprise pas tout à fait comme les autres, Axel Dauchez. L’ancien CEO de Deezer et de Publicis France a créé Make.org il y a un peu plus d’un an. Son ambition : "Rétablir l’équilibre entre la société civile et le processus législatif", pas moins. Concrètement, la plateforme collecte les opinions et propositions des internautes pour faire émerger une parole publique, transmise ensuite aux décideurs politiques et économiques.[...]

[...]Contributeurs, associations et représentants de grandes entreprises se sont donc retrouvés, un matin de juin, dans un salon de la banque JP Morgan, qui assure le volet financement de l’initiative. Atelier du jour : "Make it happen !" Parmi les personnes présentes, aux côtés de la SNCF et d’Air France, François Durollet, directeur du développement chez Simplon (80 salariés), qui a pour ambition de former les demandeurs d’emploi au numérique, ou encore Carole Cuillier, directrice de la plus grosse entreprise d’insertion en Ile-de-France, Arès. "Efficacité et productivité, formation tout au long de la vie arrivent en tête des sujets qui ont mobilisé les internautes, explique Axel Dauchez. Le premier thème a suscité 34% de propositions, le second 27%." Restait aux participants à choisir cinq suggestions au sein du Top 20 établi par l’algorithme de Make.org.[...]

Voilà que même les consultations citoyennes sur les orientations politiques se voient compilées puis modérées par le secteur privé. N'est ce pas choquant?

candide 31 janvier 2022 à 00:04

le rythme des phrases s' accelère ,   prend sa force, eclate ...on   sent  la colére qui vient,  de très loin ...  merci  Thibault

Vinchan 30 janvier 2022 à 23:49

J'ai voté pour cet article. Il est, comme d'habitude avec Thibault Prévost, aussi informatif qu'éloquent. Je suis toujours impressionné par sa capacité à résumer en quelques paragraphes les enjeux des nouvelles technologies sur le politique. Merci.

Yanne 30 janvier 2022 à 22:22

Je trouve ça vertigineux, ces gens qui ont besoin d'une appli pour "comprendre" la politique.

Ça montre à quel point les gens, et sans doute les jeunes, sont déboussolés.

Olivier 30 janvier 2022 à 21:53

"Elyze, c'est la politique bourgeoise incarnée dans une appli. Un monde hors des déterminismes sociaux où toutes les propositions programmatiques se valent, "

Et ben, on est rentré dans une nouvelle ère à @si.

Bientôt le soviet :)

Je ne dis pas que c'est pas bien. Je dis que ça décoiffe.

Mag 30 janvier 2022 à 20:31

Merci pour cet excellentissime article, encore une fois!

Ghis 30 janvier 2022 à 20:29

Merci beaucoup pour cet article. En espérant que les infos qui s'y trouvent seront aussi un minimum diffusées auprès des jeunes, vraie et très utile éducation aux médias.