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AA
À quelle question cette chronique, au demeurant assez insignifiante en elle même, prétend-elle répondre?
A: Comment se portent les dissidents au Sarkozistan?
Si la dissidence au "sarkozisme" (!?) est « le Sarkozistan de l'ombre » (quelle fine allusion à l'armée de l'ombre de la résistance et à sa mise en lumière! En même temps je lui reconnais la vertu de pointer ironiquement les résistants en pantoufles maniaques de l'indignation du clavier), elle se résumerait alors à « souhaite(r) aborder l'année nouvelle sous le signe de l'indignation. » Ce qui est en effet l'opération médiatique de récupération manifeste orchestrée par je ne sais qui de mise en avant (en lumière) de S. Hessel suite au peu d'échos rencontré par la tentative de remise au goût du jour depuis quelques années du CNR gaullo-communiste de la Libération comme opposition aux valeurs sarkozistes. Visant à « fédér(er) autour de lui les rages rentrées et les fureurs impuissantes »
Peut-on attendre alors d'un journaliste du Sarkozistan comme DS autre chose qu'un regret sans objet: « si le Régime ne trouve face à lui que le vénérable ambassadeur de France Hessel, il devrait pouvoir survivre. »?
B: en quoi S. Hessel est-il « l'indigné du Sarkozistan » digne de porter le turban?
Il est dommage au passage que le commentaire de l'image élargisse à « tous les habitants du pays, des Palais aux masures... » le port du turban, ôtant toute la pertinence (opportune ou pas selon les goûts) de la caricature. Il n'y avait que ça de vraiment malin dans la chronique.
Le « personnage » S. Hessel présente plusieurs caractéristiques très prisées pour en faire un « objet » médiatique (bon casting, dirais-je cyniquement) (je ne discute pas là les engagements de l'homme S. Hessel tel qu'il les explique dans son fascicule, ce n'est pas le lieu, je parle de l'utilisation de son image et de ce qu'il en donne lui-même à voir):
- Résistant, torturé, ayant participé à l'élaboration du CNR, dont il appartient à chacun d'apprécier l'intérêt en fonction de ses connaissances historiques du Gaullisme, du pacte Gaullo-communiste de la Libération et de ses choix politiques les lui faisant interpréter d'une manière ou d'une autre (souvent opposées d'ailleurs).
- Diplomate, c'est-à-dire homme d'État (représentant la France sans être élu). C'est ce statut qui doit nous faire apprécier son langage... diplomatique. « Le motif de base de la Résistance était l'indignation. » P. 11. « ...comme j'ai été indigné par le nazisme » (P. 12). À moi, il ne me viendrait pas à la bouche d'être "indigné" par le nazisme. Je dirai révolté, écœuré, à dégueuler... Quelque chose de plus fort quoi. Mais résisterais-je « à l'épreuve de la baignoire » (P. 25)? La question est donc: pourquoi retenir « indignation » alors que dans le texte il utilise des mots comme « révulsion universelle » (P. 15), « rupture radicale » (P. 20), « colère » (P. 22), « insurrection » même pacifique (P. 22), « résister ». N'est-ce pas pour introduire diplomatiquement « ...l'espérance de la non-violence. C'est le chemin que nous devons apprendre à suivre. Aussi bien du coté des oppresseurs que des opprimés, il faut arriver à une négociation pour faire disparaître l'oppression » (P. 20). À chacun de croire ou non à ce qui est pour moi philosophiquement de l'idéalisme naïf et politiquement de l'enculage de mouches (pardon pour les mouches).
- « Nonagénaire ». Ayant détruit « l'image du Père », on nous sort l'image du grand-père (voire arrière) pour l'opposer aux pulsions délétères de la mère mauvaise archaïque qui selon certains auteurs s'est emparée de nos psychismes. Mon dieu que ce papy est adorable. J'en veux un pour noël. Mince, c'est trop tard.
Même si S. Hessel défend que « ces raisons sont nées moins d'une émotion que d'une volonté d'engagement » (P. 13) en citant Sartre et que « la faculté d'indignation et l'engagement qui en est la conséquence (…) est une des composantes essentielles qui fait l'humain» (P. 14), il n'empêche que l'indignation est plus proche de la catégorie émotion que de la révolte.
Or l'émotion (« le culte de l'émotion ») est, elle, une composante de la manipulation affectivo-idéologique de la propagande médiatique et politique (Royal ou Sarkozy et «leurs» infirmes), la propagande publicitaire manipulant plutôt le désir. Les @sinautes font partie des gens avertis de cela.
Ne prenant pas S. Hessel et ses conseillers pour des idiots, je ne leur ferai pas l'injure de penser qu'il ne le savent pas aussi, d'autant qu'il répète: « Nous appelons toujours à "une véritable insurrection pacifique contre les moyens de communication de masse qui ne proposent comme horizon pour notre jeunesse que la consommation de masse, le mépris des plus faibles et de la culture, l'amnésie généralisée et la compétition à outrance de tous contre tous". » Je lui accorde que sur les plateaux de télé j'ai plus vu le pacifisme diplomatique que la véritable insurrection qui vient. Mais bon, c'est ça la social-démocratie.
Donc, même s'il s'agit de stratégie politicienne pour faire passer le message c'est une stratégie qui choisit de s'inscrire dans la stratégie dominante des médias et, pour ne pas le répéter, je suis d'accord avec l'argumentaire de Rémi Vallée sur ce point. Et aussi de Djac Baweur.
Mais dire qu'il mérite le turban pour cela, et je le dis, veut dire que l'on dénonce, que l'on n'est pas d'accord avec cette stratégie politicienne de « tous les moyens sont bons pour la bonne cause ». Le populisme n'est pas la démagogie. (Merci pour le lien vers Rancière à Gavroche avec qui je ne suis par ailleurs pas d'accord, mais à chacun de défendre ses positions, si possible avec des arguments non putassiers – eh oui, je veux réhabiliter ce terme de la langue française. Non pour son rapport avec la péripatétique aristotélicienne, mais parce qu'il est très adapté à ce temps googelien où sont utilisés à foison dans les forums des arguments de mauvaise foi prêtant sans preuves des intentions malsaines ou fausses à l'adversaire (la jalousie de DS pour la vente du fascicule par ex. Il n'y a pas besoin de ça pour le mettre en cause) décrédibilisant la personne plutôt que ses arguments, ou, comme cela foisonne aussi, les critiques de commentaires même pas lus).
Enfin, je dois dire que si j'ai lu l'opuscule de S. Hessel, c'est parce qu'un « ami » a voulu se faire plaisir en me l'offrant (en ces temps de faillite nationale il faut bien obéir à l'injonction commerciale de consommer plus pour enrichir plus qui vous savez. Mais il y a pleins d'autres petits bouquins pas chers à acheter comme par ex « Qu'est-ce que la démocratie directe? » de Fabrice Wolff aux Éditions antisociales – 5 E, 138 p. Oups, 138 c'est trop long!). Rien que cet ami en avait acheté 4 ou 5 pour offrir. J'ai appris depuis que beaucoup en achetaient jusqu'à 10. C'est vrai qu'à trois euros, même ceux qui ne lisent pas peuvent se payer le luxe de faire un cadeau original. À ce titre, la vente de 600000 ex (il paraît qu'on en est là) ne me paraît pas le signe d'un engouement si massif.
Par contre c'est le signe, pour moi, de la soumission d'un certain nombre à la massive propagande à propos de ce bouquin et de l'idéologie de l'indignation petite-bourgeoise qui va avec. Et ça, je trouve, comme d'autres l'ont exprimé sur ce fil, que ça ne présage pas d'une capacité collective à construire « tous ensemble » une société meilleure sans attendre le leader maximo.
Tiens, ça me fait regretter Fred, Le (faux) misanthrope -
Il a trouvé le stop
D@ns le texte, Hessel est venu sans turban on dirait. En revanche, Judith Bernard a complètement changé son look ! -
eva
"Et nul ne ment autant qu'un homme indigné"
Nietzsche -
Gavroche
En fait tout ces messages sur ce forum scindent les asinautes en deux.
D'un côté, les agités du bocal, les bachibouzouks, les indignés de travers, et de l'autre, les gens ouverts d'esprit et fréquentables (copyright Pompastel) qui réfléchissent... Les journalistes d'ASI faisant évidemment partie de la deuxième catégorie, puisqu'ils nous enseignent à avoir des indignations bien propres sur elles, et ... fécondes.
Alors, finalement, ça m'a fait penser à ceci :
Non, le peuple n'est pas une masse brutale et ignorante
Jacques Rancière (encore un affreux gauchiste) y parle du "populisme"...
Extraits (pour les 99 % de crétins qui ne lisent pas les liens, copyright DS) :
La notion de populisme construit un peuple caractérisé par l’alliage redoutable d’une capacité - la puissance brute du grand nombre - et d’une incapacité - l’ignorance attribuée à ce même grand nombre. Il s’agit de montrer à des démocrates toujours suspects d’«angélisme», ce qu’est en vérité le peuple profond : une meute habitée par une pulsion primaire de rejet qui vise en même temps les gouvernants qu’elle déclare traîtres, faute de comprendre la complexité des mécanismes politiques.
La notion de populisme remet en scène une image du peuple élaborée à la fin du XIXe siècle par des penseurs comme Hippolyte Taine et Gustave Le Bon, effrayés par la Commune de Paris et la montée du mouvement ouvrier : celle des foules ignorantes impressionnées par les mots sonores des «meneurs» et menées aux violences extrêmes par la circulation de rumeurs incontrôlées et de frayeurs contagieuses.
L’essentiel est d’amalgamer l’idée même du peuple démocratique à l’image de la foule dangereuse. Et d’en tirer la conclusion que nous devons nous en remettre à ceux qui nous gouvernent et que toute contestation de leur légitimité et de leur intégrité est la porte ouverte aux totalitarismes. «Mieux vaut une république bananière qu’une France fasciste», disait un des plus sinistres slogans antilepénistes d’avril 2002. Le battage actuel sur les dangers mortels du populisme vise à fonder en théorie l’idée que nous n’avons pas d’autre choix.
Laissons donc nos indignations à ceux qui réfléchissent. Et qui savent de quoi qu'ils causent, confortablement installés derrière leurs claviers. Et dormez en paix, braves gens. -
eva
avec toute les raisons de s'indigner !
il vaut mieux refléchir, non ?
Je m'indigne instantanément aussi, mais souvent une indignation, en pousse une autre, puis une autre,....donc avant de s'indigner mieux vos reffléchir.
Vous ne menez pas une actions à chacune de vos indignations ? sinon vous n'auriez même plus le temps de vous indigner !
Donc vous refléchissez, et c'est tant mieux ! -
eva
je ne comprend pas en quoi ce que dit Cyrulnik vous semble stupide ?
Il me parait juste qu'avant de s'indigner, l'ont réfléchissent à nos motivations ! Ca n'a pas l'air stupide ? Ils faut mobiliser notre colére de maniére intelligente, cadrer sur de la refflexion, sinon on s'emballent comme des chevaux fou ! et plouf on s'essoufflent !
S'indigner oui mais pour des causes indignes !
Se révolter pour des causes révoltantes !
Reffléchir ensemble et pas individuellement, afin de mener des combats à long terme, pour obtenir des résultats concrets.
Nourir de refflexions son indignation, pour en faire une locomotive ! et pas l'inverse !
"C'EST POURQUOI TOUTE LA POPULATION SHADOK......
POMPAIT, POMPAIT, POMPAIT....
D'où, un des fameux adages Shadok :
Je pompe donc je suis
Ils avaient mis au point des pompes spéciales pour le cas où il n'y avait pas de problèmes du tout. C'est pourquoi :
S'il n'y pas de solution, c'est qu'il n'y a pas de problème
Pour ceux que la technique intéresse, disons que, quand on pompait avec ça, non seulement il ne se passait rien, comme avec une pompe Shadok ordinaire, mais plus on pompait, plus il n'y avait rien qui se passait. D'où :
Il vaut mieux pomper même s'il ne se passe rien
que risquer qu'il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas
C'est quand même une sécurité !"
Si tu veux [s]pomper[/s]t'indigner sans reffléchir ? tu risque pas d'aller loin ! -
Damien
A-t-on le droit de ne pas s'indigner avec Stéphane Hessel ? -
Gavroche
A mettre en parallèle avec le lien proposé par M. Archer.
Qui est le plus "engagé", le journaliste de Marianne, membre du PS, proche de Julien Dray...
ou Stéphane Hessel ?
Stéphane Hessel raconte des choses intéressantes... Pour peu qu'on lui pose les bonnes questions... -
Sterling Archer
Spécial dédicace aux Hesselolâtres -
Winston Smith : misanthrope
voici ma dernière contribution sur les forums d'arrêt sur images
http://www.dailymotion.com/video/xe3rq_programme-de-la-resistance_news
au revoir à tous.
Misanthrope
”Le moteur de la résistance , c’est l’indignation. Je vous conseille à tous d’avoir votre motif d’indignation”.
Stéphane Hessel. -
Danièle VOUETTE
"Son message, c'est : +Osez, manifestez, ne restez pas dans la résignation+". Mais le succès dépasse les frontières et des demandes de traduction affluent de toute l'Europe, mais aussi de Corée du Sud ou des Etats-Unis. Du fait de ses propos sur la Palestine, "un journaliste du grand quotidien turc Hürriyet lui a dit que le coeur des stambouliotes battait à l'unisson d'Indignez-vous !" rapporte l'éditrice. Et "un journaliste japonais lui a demandé si son livre ne reflétait pas la gravité de la situation du monde". A seize mois de la présidentielle française, Stéphane Hessel se dit conscient d'avoir créé une attente sur une suite politique à son livre. Mais le vieil homme, qui plaide pour une candidature de la patronne du Parti socialiste Martine Aubry, se veut lucide, admettant que l'indignation n'est pas un programme électoral. "Indignez-vous!, ce n'est pas grand chose, c'est peut-être le premier étage d'une fusée", résume-t-il. -
Jean-François LAUNAY
De l'art du contrepied ! 600 ou 800 000 exemplaires, on ne sait plus, d'un opuscule : quoi de plus @sique que de se payer l'auteur.
Et les chiens d'aboyer sur "l'indignation sociale-démocrate, l'indignation centriste, l'indignation molle. Et peut-être même l'indignation stratégique. Qui cachée sous la noblesse et l'humour délicat de Stephane Hessel, n'est peut-être que stratégie politicienne" Tout est dit ! Avec ce mépris et cette morgue qui fait le charme indiscret des représentants de la "vraie gauche" autoproclamée et autogarantie. Avec même un brin de théorie du complot : vous pensez "l'ambassadeur de France" de 93 ans qui se lance dans une subtile opération politicienne au service de l'horrible sociale-démocratie !
Stéphane Hessel, @si le concède, a eu un comportement admirable pendant la guerre et honorable ensuite. Il est vrai que ce juif allemand, naturalisé en 1937, mobilisé, prisonnier, évadé, rejoignant la France Libre en 1941, en mission en France en 1944, arrêté (sur dénonciation) torturé et déporté, a eu un comportement pour le moins admirable. Devenu diplomate, il participe aux travaux de la commission qui rédige la Déclaration universelle des Droits de l'Homme. Il sera aux côtés de Mendés-France pendant les quelques mois où celui-ci sera Président du Conseil. Il militera pour l'indépendance algérienne. Plus tard, il s'engagera auprès des palestiniens, ce qui lui vaudra la haine des sionistes parisiens.
Oui, Stéphane Hessel, Mendèsiste, soutenant ensuite Rocard, et,dans ses derniers engagements, appuyant Europe-écologie, bien qu'il cite ATTAC comme forme d'engagement, ne s'est jamais situé dans une gauche prétendument radicale. Fausse gauche dont l'ennemi principal, pour ne pas dire unique est, non pas l'UMP, mais le PS. Cet article se situe bien dans cette veine, reprochant à Hessel de ne pas rejeter Aubry ou DSK dans les ténèbres extérieures.
Les voeux de ce jeune homme de 93 ans ont pour soubassement - ce n'est pas pour rien qu'il cite Edgar Morin - une question d'[large]éthique[/large], qui sous-tend aussi son "[large]Indignez vous ![/large]".
Mais quoi de plus ringard que cette éthique pour ceux qui distribuent les bons et surtout les mauvais points à la mode mélenchonnienne. -
Sterling Archer
Peu importe que ce monsieur soit un humaniste grandiose, un virulent défenseur de la cause palestinienne, ou un socio-traître rocardien. Sa "récupération" par plusieurs médias pour en faire un super Père Noël de toutes les gauches, mérite bien quelques sarcasmes comme je l'ai déjà dit.
Que Daniel ait modifié sa chronique pour faire plaisir à ses asinautes me fait halluciner! Dire qu'il n'y a pas si longtemps il nous parlait de le la "perverse pression des abonnés"! Et bien il le ne lui aura pas fallu longtemps pour y céder à cette pression, qui n'est pas perverse, juste sectaire. Il y a donc des gens dont on peut se moquer, et d'autres, non. Il y a des icones intouchables. Bravo, belle leçon, Daniel.
J'attends le jour où Monsieur Hessel sera invité à l'Elysée par notre cher président; j'attends la poignée de mains sur le perron, parce que Hessel ira, bien sûr; j'entends déjà Hessel nous dire que lui et Sarko ont bien des désaccords mais que Carla a été charmante.
J'attends de voir la réaction des Gavroche et autres apprentis-censeurs à ce moment-là... J'attends aussi votre réaction Daniel, ou plutôt non, je ne l'attends plus, vous vous êtes déjà couché... -
patrick naze
Hessel nous rappelle sans doute qu'avant Noah, Douillet et Zidane, l'abbé Pierre fut longtemps le préféré des français. Qu'il agite au-dessus de nos consciences l'ancien drapeau des indignations légendaires de cet homme qui abandonna la politique en 1951, ne peut que nous le rendre a priori sympathique.
Mais cinquante ans après le combat de ces deux hommes, le constat de cet ancien ambassadeur est net : il se résume à un échec flagrant des diverses politiques qui les ont accompagnés au cours de leur vie. Non seulement rien n'a changé mais tout n'a fait qu'empirer. L'état de misère du monde et de nos vies est devenu plus que jamais insupportable. (cf. Place de la République de Louis Malle (1974) Place de la République trente ans après de Xavier Gayan)
La question est de diagnostiquer la dangerosité du système économique dominant - mis en place par les physiocrates au XVIIIe s, qui a abouti au capitalisme moderne - son potentiel d'auto-destruction, sinon son extension irréversible dans nos galaxies, auquel cas il nous faudra s'en accommoder, et se dire qu'après tout l'humanité n'était qu'une promesse vaine.
Aussi, si l'Homme mérite mieux et si il en est capable, ce système économique est-il réformable, ou bien nous faudra-t-il bien se convaincre un jour ou l'autre de construire un autre modèle radicalement différent?
Quant à l'homme de gauche", sa capacité combattive et sa créativité ne finiront-elles pas par imploser dans de vaines querelles, ou lui-même porte-t-il en son sein les contradictions de notre temps.
En cela être révolutionnaire est d'ancrer en soi le plus profondément possible la nature de nos exigences, d'où cette vigilance intellectuelle indispensable pour ne pas être engloutie par le chant des sirènes. -
Christine
"Oui, enfin à cela près que la gauche de la gauche n'est pas une zone géographique où l'on choisit d'être, mais la somme des idées, concepts, progressivement chassés par ce qui s'appelle gauche, suivant un mouvement continu."
J'espère pour elle qu'elle ne se cantonne pas à être l'endroit où les rebuts de la gauche trouvent une seconde vie. -
Christine
A mon avis si le but de cette chronique était de parler de la relation Hessel/médias, c'est raté ou tout du moins, ce n'est pas ce que j'en ai compris. Dire que quelqu'un est partout et parler de consensus à propos de Libé, rue 89 et Médiapart me semble un peu exagéré et puis un consensus, c'est pas mal quand on parle de la déclaration universelle des droits de l'homme.
En fait ce que j'ai retenu de cet article et de certains commentaires sur le forum, c'est que le plus grand crime de Hessel c'est de s'indigner tout en ayant des opinions politiques modérées. C'est un peu comme si seule la gauche de la gauche avait le monopole de la seule vraie indignation. J'apprécie Hessel mais je ne suis pas idolâtre et la rédaction peut bien lui poser 15 turbans sur la tête si ça lui fait plaisir, je me demande même si les idolâtres sont bien ceux qu'on croit.
Je comprends que la rédaction préfère se payer la tête d'Hessel et comme je suis quelqu'un de très tolérant, je le respecte mais si je viens sur @si c'est pour découvrir une vraie enquête sur les raisons qui ont poussé, en cette fin d'année, certains médias à mettre en avant Hessel et non pas pour lire un article plein de railleries. Je pense que c'est un piètre façon de commencer l'année mais en parlant de ça Bonne Année à vous Tous. -
sleepless
Donc, si j'ai bien compris, le but de ce papier est de parler de la relation Hessel/media, du phénomène médiatique, du consensus, etc.
Dans ce cas, pourquoi ne pas avoir confié l'article (a priori objectif) à Sherlock/Rochat pour une de ses fameuses mises à plat de plan de com' ?
Cela aurait été cohérent.
En revanche, se payer la tête (quasiment au sens propre) de Hessel, impliquait de passer par la chronique (a priori subjective).
CQFD ? -
Michel Langlois
L'option révolutionnaire recueillant le soutien de la majorité des électeurs ! Est-ce bien raisonnable ? Restons dans nos chapelles et préparons-nous à en baver jusqu'en 20.. -
Compunet
quelques problèmes de gueule de bois en ces fêtes de fin d'année pour "la rédaction" non ??
"Il y a embouteillage d'indignation. Les indignés eux-mêmes sentent bien les ambiguïtés de leur indignation. S'indigner, certes. Mais cela suffit-il ? Quels débouchés donner à cette indignation ? Hessel..."
on sent un peu d'amertume dans le propos....une digestion qui se fait mal c'est ça ??
eh bien oui, Hessel fait partie de ces "débouchés" à cette indignation ; il incarne une voix, parmi d'autres bien sûr, qui nous pousse à nous remettre en route !!
il nous donne envie de nous mettre debout et de le suivre !
et il est temps car nous ne sommes pas dans un sarkozystan virtuel, mais dans une république bien réelle, la mienne, piétinée par un autocrate sans scrupules qui n'entendra pas la colère tant que celle-ci se manifestera derrière des caricatures !...
Hessel ne se cache pas sous un turban , il dénonce, signe son bouquin et son appel à résister, de son nom !.... -
Ervé
Je vous souhaite à tous, à chacun d'entre vous, d'avoir votre motif d'indignation. C'est précieux. Quand quelques chose vous indigne, comme j'ai été indigné par le nazisme, alors on devient militant, fort et engagé.
On rejoint ce courant de l'histoire, et le grand courant de l'histoire doit se poursuivre grâce à chacun. Et ce courant va vers plus de justice, plus de liberté mais pas cette liberté incontrôlée du renard dans le poulailler.
Ces droits, dont la Déclaration universelle a rédigé le programme en 1948, sont universels. Si vous rencontrez quelqu'un qui n'en bénéficie pas, plaignez-le, aidez-le à les conquérir (extrait de "Indignez vous !").
Qui, aujourd'hui, pourrait être assez indifférent, blasé, satisfait, pour n'avoir aucun motif d'indignation ? L'indignation est une étape.
Les étapes suivantes nous conduisent vers différentes directions : militantisme pour certains, espoirs et combat pour un changement radical de société, social-démocratie pour d'autres qui, comme Hessel, connaissent les effets destructeurs des idéologies (nazisme, stalinisme, maoïsme...) et refusent la violence des révoltes.
On ne rendra évidemment pas la société française plus juste, plus égalitaire en élisant Aubry ou Strauss-Kahn, auxquels Hessel à accordé ses satisfecits.
Je ne vois pas non plus, à l'horizon 2012, une personnalité se situant réellement à gauche, obtenir assez de suffrages pour gouverner le pays.
La révolution ? Même si j'y fais parfois allusion dans mes instants de rage anti-droite, je ne crois pas à un énorme et irrésistible élan populaire balayant le capitalisme, et porteur d'un idéal commun, ciment d'un société durablement transformée.
Alors s'indigner, oui. C'est vital. Mais pour aller où ?