Accusations d'antisémitisme : le sujet inflammable de l'année

Bilan des polémiques politico-médiatiques de 2024 et de leurs coulisses

En 2024, six chroniques "Calmos" sur seize concernaient des emballements politico-médiatiques qui s'appuyaient sur des accusations d'antisémitisme. La plupart du temps, elles ciblaient la gauche ou les mobilisations de soutien aux Palestiniens. Un sujet dans lequel les tentatives de rigueur et de prudence ont souvent été considérées comme une volonté de nier l'antisémitisme dans son ensemble.

Lorsque j'ai commencé Calmos en novembre 2021, mes chroniques traitaient majoritairement des effets de meute - catalysés par les algorithmes, ou des paniques morales de droite - fondées sur des procès en wokisme. En 2022, un Calmos sur le "Panot-gate" se penchait sur une instrumentalisation de l'antisémitisme à des fins politiques pour discréditer La France Insoumise. En 2023, je racontais comment un "Allah Akbar", scandé quelques secondes lors d'une manifestation de soutien à la cause palestinienne, avait fait l'objet d'un soupçon généralisé. Un reflet, expliquais-je, de la stigmatisation continuelle des musulmans (et plus largement des Arabes).

Mais c'est cette année que le phénomène des accusations d'antisémi...