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Holden
Ces simplifications venant d'une historienne ne sont pas sérieuses. Déjà, qui sont ces ouvriers du 19ème siècle qui gagnaient 2 fois le salaire d'une femme ? Quel est le contexte, de quoi on parle exactement ? Bref...
Mais restons en 2017 : dans une société capitaliste et libérale comme la notre, ou le profit et la rentabilité guident toutes les décisions, si tout employeur pouvait se permettre de payer arbitrairement les femmes 20 ou 30% de moins que les hommes sans subir de sanctions, le chômage des femmes serait proche de 0% ! Dans n'importe quel secteur d'activité, pourquoi embaucher un homme à 2000 euros par mois si on peut embaucher une femme à 1600 euros ?
Si on veut réellement comparer les écarts de salaire F/H, faut raisonner par tranche d'âge, par catégories socio-professionnelles, par diplômes, sinon ça n'a pas de sens, c'est juste un slogan.
Par exemple, est-ce que les hommes entre 25 et 30 ans travaillant dans la grande distribution gagnent systématique 20% de plus que les femmes dans la même tranche d'âge, avec la même ancienneté ?
Est-ce qu'un instituteur débutant gagne d'office 20% de plus qu'une institutrice débutante. -
sleepless
Bonjour,
Pas encore vu la chronique, mais déjà je recommande le hors série de Politis, Revolution(s), déjà évoqué dans un autre forum, contenant entre autres un excellent texte de Mathilde Larrère (et un papier raté sur la révolution musicale...).
Ensuite, pour ceux qui veulent du rab, un p'tit kdo :
http://www.politis.fr/articles/2017/01/2017-en-debats-la-democratie-dans-tous-ses-etats-36167/
Étonnant de voir comment en quelque mois, Mathilde Larrère est devenue une figure importante, en vue, car on la retrouve partout où le discours n'est pas (trop) formaté : Mediapart, Politis, @si et tous ceux que j'oublie ou ne connais pas.
J'en suis, pour ma part, très content.
Et peut-être qu'avec l'analyse de l'apparition d'un nouvel objet médiatique (Mme Larrère, j'espère que vous me pardonnerez, car je ne vous résume absolument pas à ça...), on aurait là un sujet pour @si.
Quis custodiet ipsos custodes? -
BIBI
Pas étonnant que, comme dans le système de la pyramide, la langue française ait été méticuleusement détruite et son enseignement l'objet d'innombrables "réformes" qui ont conduit à un niveau de plus en plus bas; c'est ce que voulait le MEDEF. Depuis plus de trente ans au ministère de l'Education nationale, ses ordres ont été scrupuleusement respectés.
Un article édifiant:
http://www.initiative-communiste.fr/articles/culture-debats/presidentielles-resistance-collaboration-linguistique-lappel-de-30-personnalites-defense-de-francophonie-de-diversite-linguistique-contre-anglais/ -
tosh
c'est un sujet important qui merite d'etre aborde mais le format , le ton et l'argumentaire sont assez mediocres. -
Bruanne
A propos du dernier cube, celui des enfants, j'incite vivement tous ceux qui le souhaitent à visionner
le documentaire Les Enfants Forçats
qui fait un état des lieux sur le travail des enfants dans le monde ... où l'on(re)découvre que ce n'est pas une exception africaine ou indienne, que les Etats-Unis sont dans un double-jeu à gerber, que c'est pas la gloire en Italie ...
Ce documentaire est très très bien fait.
Merci pour la chronique. -
BIBI
Préconisations dès 1996 de l'OCDE pour liquider les services publics en provoquant le moins de réactions possibles:
« Si l’on diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse. On peut réduire, par exemple, les crédits de fonctionnement aux écoles ou aux universités, mais il serait dangereux de restreindre le nombre d’élèves ou d’étudiants. Les familles réagiront violemment à un refus d’inscription de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l’enseignement et l’école peut progressivement et ponctuellement obtenir une contribution des familles, ou supprimer telle activité. Cela se fait au coup par coup, dans une école mais non dans l’établissement voisin, de telle sorte que l’on évite un mécontentement général de la population » (p.30)
http://www.sudeducation.org/OCDE-Cahier-13-un-plan-de.html
Baisse graduelle illustrée par la démolition de la pyramide.
Merci pour cette chronique. -
Dilettante
Merci beaucoup pour votre chronique, avec l'éclairage historique pour comprendre le sens politique d'aujourd'hui...
Cette vérité est consternante mais j'espère vous revoir souvent mettre des mots sur cette involution en cours, je ne suis pas maso mais j'aime comprendre. -
mujer
Bonjour Mathilde Larrère,
toutes les femmes, dont je suis, et tous les hommes vous disent merci, limpide !
Sur la forme, je ne comprends pas tellement le concept de la "boite" dans laquelle vous évoluez. Je trouve l'endroit étouffant. S'il n'y a plus de place à asi, je vous prête volontiers mon salon !
A bientôt ... -
wales
Intéressant. j'ai vraiment appris des choses sur les accords matignon de 36. D'ailleurs c'est peut-être pour ça que le patronat a finalement signé les accords : on ne touchait pas aux salaires des femmes. Faudrait aussi voir un homme un jour dans la boite .
Christophe Barbier n'est pas cynique. C'est juste un type qui veut rétablir l'esclavage. Dans le fond, il ne fait que répéter ad nauseum ce que lui dit de dire le MEDEF. Le plus choquant n'est pas ce qu'il dit (il tient un discours de classe somme toute très classique) mais le fait qu'il ne rencontre aucun contradicteur sérieux. Sa misérable petite personne est exemplaire du fonctionnement des médias.
Quand à savoir que faire de lui le jour de la révolution ? Je propose la création d'un camp de recherche d'uranium à la petite cuillère (sinon c'est pas drôle) dans le jura. -
gomine
bravo pour cette chronique !
c'est bien de chercher de nouvelles formes,
mais si, bien-sûr, l'essentiel restera le contenu (toujours génial, par ailleurs),
sinon, pourquoi ne plus faire cette chronique dans l'émission hebdo ?
vous n'avez plus envie d'apparaître sur le plateau ?
il y avait un côté simplissime très efficace...
le petit module indépendant permettra peut-être une diffusion plus large des chroniques ? -
Cultive ton jardin
L'écharper rouge... (non, ce n'est pas une faute de frappe)
Mathilde Larrère est optimiste quand elle conseille à CB de faire fabriquer par des enfants une écharpe rouge moins chère. Hélas, c'est probablement déjà le cas: grâce à la mondialisation, on peut désormais faire travailler les enfants, pour peu qu'ils demeurent hors de nos frontières. Concurrence dont il conviendrait de faire "table rase" en autorisant désormais le travail des enfants... chez nous. Pfuit le dernier petit cube. -
evemarie
et oui, l'inégalité est très forte et quand une femme exprime le refus de cette inégalité, c'est pas le fond dont on débat mais de la forme, trop ceci ou trop cela, pour le monde il faudrait débattre de cette inégalité de manière gentille, sinon les machos disent 'ha non t'es trop méchante' et c'est mal, un ouvrier a la droit d'être en colère ou impolie pas une femme ... Voila comment aussi on enterre le débat en mettant en cause les victimes, et qq fois les victimes du machisme, elles même ne veulent pas voire leur propre embrigadement et poussent vers encore plus de machisme, et celle qui profitent de l'écrasement des femmes, les bourgeoises type Elisabeth Badinter, les femmes qui ne bossent pas, ou celles qui veulent être seule en 'haut' type Le Pen... Les femmes doivent se battent contre la société , les mâles et les autres femmes, lourd fardeau . -
j2p
j'ai fait visionner la vidéo autour de moi
et j'ai du insister pour que ces personnes de toutes générations acceptent d'aller jusqu'au bout de la démonstration qui vaut surtout pour le passage des demoiselles de la poste et la superbe chute finale
donc
soit dans le montage donner ENVIE d'aller jusqu'au bout
soit par un avertissement accompagnant la présentation -
DéLecteurdeVraiThé
Belle chronique comme à l'ordinaire.
Mon esprit critique m'avait au départ de la construction de la pyramide, fait trouver le procédé laborieux et inutile mais à la démolition de la dite pyramide j'ai rapidement compris l'impérieuse nécessité de cette image. -
Malagate
Merci merci MERCI !
Merci Mathilde, j'ai vu cette émission et Barbier m'a filé la nausée et nom de nom, j'aurais bien écrit un article tout de suite tellement ça suintait de cynisme...merci de prendre la parole pour nous.
C'est tellement minable...
PS: par contre, je trouve que le format boîte et émoticônes convient moins à vos interventions. -
christophe lequéré
Merci beaucoup Mme LARRERE.
J'avais entendu la remarque de Barbier sans m'en émouvoir et surtout sans en percevoir toute l'abjection.
traduction : "Si le patronat devait rémunérer les salariés à leur juste valeur ce serait la fin de notre économie !"
Merci pour votre éclairage, vous me conduisez à plus de prudence et d'esprit critique. -
Oblivion
Clap. Clap. Clap. -
msieurgreg-115811 msieurgreg
Il y a un décalage son assez perturbant...ca fait pas très pro cette vidéo, ASI -
sandy
Cette phobie pour le coût du travail est l'un des combats idéologiques principaux à mener.
A l'évidence, le fait que les femmes aient accès à des revenus décents a permit surtout le développement de toute une économie autour de leurs besoins. C'est plus une source de développement économique qu'une source d'effondrement économique.
Mais ces gens veulent nous faire croire, contre les faits récents, que notre avenir, notre prospérité, est dans la production de biens et de services dont nous n'avons pas besoin, pour les exporter vers le reste du monde.
Les besoins de notre propre population ne font plus partie de leur système de réflexion. Et ce alors que l'essentiel de l'économie de la France est évidemment tournée vers ces besoins.
Et c'est d'autant plus absurdes quand leurs solutions ( pour améliorer la compétitivité de nos produits dans le reste du monde ) consistent à revenir sur les progrès sociaux, réduire les salaires, etc... Du coup on se demande de qui ils parlent quand ils visent la prospérité, ce n'est visiblement pas celle de la population laborieuse. -
Benjamin
Je ne sais pas combien vous êtes payé mais je peux dire que vous méritez votre salaire. Si vous avez un peu forcé le trait, vous avez mis en relief une réalité. Bravo pour le présent éclairé par l'histoire ! C'est lumineux.