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Benjamin Ganne
J'adore la sensibilité foucaldienne de Mathilde Larrère! Elle fait des analyses fines et accessibles à toutes et tous ! -
Carnéade le Fataliste
Lors de son hommage à Castro (représentant à la fois la France et l'Internationale Socialiste à son enterrement), Ségolène Royal a fait du Ardisson : une mention de la Révolution Française, pour l'associer immédiatement à la terreur, histoire de dire que le régime castriste était moins pire.
"Ils se sont inspirés de la Révolution française sans pour autant connaître la terreur qu'il y a eu pendant la Révolution française"
Mais évidemment ce n'est pas ce que les médias en retiennent... -
Alex (Tokyo)
Je ne suis pas du tout choqué par les propos d'Ardisson, il n'y a pas eu de renversement du pouvoir du roi vers la nation mais du roi et ses tyrans vers un groupe de barbares...
AU final c'est toujours le peuple silencieux qui en paye le prix... -
Didier Rykner
La volonté des communards de détruire les monuments de Paris, dont Notre-Dame, qu'il s'agisse ou non de représentations du pouvoir, est avérée. Voir récemment l'ouvrage de Nicolas Chaudun : "Le Brasier ou le Louvre incendié par la Commune". Le Musée du Louvre, d'ailleurs, qui a failli entièrement brûler, ou la bibliothèque impériale totalement détruite, voilà de beaux symboles de l'oppression qu'il fallait faire disparaître
Cela ne remet pas en cause la réalité des massacres commis par les Versaillais. Mais la volonté de destruction des communards n'est, ne vous en déplaise, pas très différente des vandalismes actuels au Proche-Orient.
Voir ici, à propos de ce livre. -
Julot Iglésias
Toujours hors-sujet : n'oubliez pas d'aller voter !
Pour une pièce de deux euros, vous avez la possibilité de dire : "Casse-toi, pauv' con" à qui vous savez. Ne vous en privez pas. -
Hallucined Imposteur
Ce n'est pas tous les jours qu'un historien tel Henri Guillemin mette un coup de pied dans la fourmilière.
Grand merci à Mathilde Larrere. -
Kevin H.
Wah c'était super !
Drôle, instructif (surtout), bien écrit... J'aurais adoré vous avoir comme prof. -
poisson
Question violence révolutionnaire, j'ai trouvé étonnant que Victor Hugo dans le roman "quatre-vingt-treize" nous fasse gober la condamnation de l'homme qui n'a pas attaché le canon assez solidement et a risqué de faire coulé le navire et mourir tout l'équipage. Est-ce que l'homme en question aurait dû pensé à sa sanction possible et ainsi mieux amarré le canon? Que ça serve de leçon et d'exemple est complètement absurde, et pourtant Victor Hugo nous le sert ainsi.
Le même qui va combattre la peine de mort et être le héros de ce combat. Il a cru atteindre une époque post révolution, hum, où il n'y avait plus de "fin" qui justifiait ce moyen? Nous on croit, grâce en partie à une vision, donc un peu fausse qu'on a de lui, que c'est un moyen définitif qu'aucune fin ne justifie, un geste inutile et inhumain.
Que l'histoire se déforme, c'est fatal. Contrairement à ce qu'on veut croire l'histoire subit l'outrage du temps qui passe perpétuellement et ne se fige pas pour l'éternité. -
joseph
Damien a été horriblement torturé et exécuté parce qu’il a tenté de blesser Louis XV avec un canif. Cet acte annonce à lui seul le glas de la monarchie.
Dans la guerre civile de 1871, les communards ont été exécutés en grand nombre. Sans parler des morts des révolutions qui émaillaient le 19ème siècle en France.
On peut facilement défendre que les forces réactionnaires étaient féroces. On peut aussi avec d’autres exemples argumenter sur la violence des révolutionnaires.
Le problème c’est qu’on n’a aucun point de comparaison. Par exemple quel était le nombre de victimes de part et d’autre (je pense aux exécutions dans l’ouest de la France pendant la révolution de 89).
On peut s’interroger aussi sur ce que faisaient d’autres pays. C’est sûr, la Chine c’est pire . Mais l’Angleterre ? En 1649 on exécute un roi pour que le parlement ait des droits. Mais on n’observe pas cette vague formalisée d’exécutions. Idem quand, au début du 19ème siècle, la personne qui tente d’assassiner la reine Victoria est reconnue par la justice comme irresponsable et donc n’est pas condamnée.
Et la révolution américaine, où le chef Washington ne se proclame pas empereur mais fait son pot de départ avec ses officiers et retourne dans sa ferme après la victoire. On fête ainsi la 4 juillet la proclamation de l’indépendance, un peu comme la nuit du 4 aout en France ; pas un acte sanglant où « un sang impur abreuve nos sillons ». C’est à ces signes, on voit ce qui va se passer dans un pays dans le siècle qui suit.
Le débat pour ou contre est un débat franchouillard hérité du cartésianisme (« Je le pense ainsi, dont c’est la réalité ») qui fait abstraction et met le focus qui va bien pour justifier tous les éclairages. Çà allait bien quand la France était au centre de l’Europe et même du monde ; aujourd’hui c’est le signe d’une culture à bout de souffle. -
guy l'éclair
Quelques questions à Mathilde Larrere.
Lorsque dans votre intervention à propos de Parisot
vous dites:
"elle s’est arrêtée avant de lui balancer
- la guillotine
- les massacres de septembre
- le génocide vendéen"
Pensez-vous que ces faits ne sont pas historiquement "vérifiés" donc pourquoi ne les aurait-elle pas cités ?
Lorsque vous citez fièrement Mao Zedong : "la révolution n’est pas un diner de gala" , ne pensez-vous pas que celui que vous citez est responsable à lui seul de plus de morts que la monarchie absolue ?
Lorsque vous dites: "c’était tellement atroce que les bourreaux eux-mêmes ont du s’y reprendre a plusieurs reprises" ne manquez-vous pas à la logique la plus élémentaire ?
Lorsque vous parlez de "supplices horrifiants qui étaient quotidiens" pensez-vous vraiment qu'on suppliciait quotidiennement en place de grève ?
Comment des événements postérieurs: la terreur blanche, le colonialisme, la commune ... peuvent-ils être impliqués dans le "comportement révolutionnaire" ?
Pensez-vous sincèrement que la révolution de 1789 était dirigée contre le libéralisme ?
Pouvez-vous me donner des références sur les peines de mort et les supplices réellement réalisés dans la période prérévolutionnaire ? -
BIBI
A Gand nos voisins belges ont un musée très sympa.
http://photos.piganl.net/2010/gand/gand.html -
Monsieur X
Rien vu rien lu sur le débat mais la première chose que je remarque: "notre historienne remet les choses à leur place"
Et là, je soupire. Si une ou un historien avait ce pouvoir l'histoire ne serait pas la discipline qu'elle est. Les historiens, au mieux, quand ils travaillent bien, jettent des éclairages. Mais sur des sujets comme la révolution ou la commune, l'idée même de faire autre chose qu'un débat d'historien me semble dépassée. Si vous n'êtes pas prêt à avoir deux, et de préférence trois personnes pour croiser les points de vue sur ce sujet, le mieux est probablement de n'en avoir aucune. -
cg
merci et maintenant la Révolution ou courage "fuillons" -
tchd
Tout ceci est passionnant mais critiquer ainsi les élites ( Ardisson, Le Marchand ), n'est-ce pas faire le jeu des populistes ? -
Mathilde Larrere
ah si vous saviez comme j'aimerais pouvoir tout expliquer, prendre le temps, nuancer
je lance des pistes
après je ne peux qu'espèrer que les gens prolongent par des lectures, car il y en a plein! -
Romain I
On attend bien entendu pour la prochaine chronique l'explication de la violence dans l'Ancien Régime.
La seule ébauche d'explication qui nous en a été donné est : "c'est pour terroriser"... (vous voyez alors l'ironie de la référence ironique à Valls).
S'arrêter ici, ce serait laisser les choses en plan et transformer un discours éclairant en discours biaisé et militant. -
Youen Le Thellec
Pitié, en cette période, mettez ces chroniques salutaires en libre accès que l'on puisse partager !!! -
alain-b
Superbe chronique une fois de plus, magnifique, merce Mathilde Larrére. -
Cultive ton jardin
[quote=rimbus]Qui peut défendre cela ?
Il vous a échappé (ou peut être pas, vous faites semblant...) que précisément Mathilde Larrère a dit très nettement qu'il ne s'agissait pas de justifier, mais de replacer dans le contexte de l'époque, où la violence la plus barbare (mais celle des dominants) était quotidienne.
Et qu'ensuite elle a fait remarquer que, tandis que la violence révolutionnaire nous était sans cesse martelée, cette violence des dominants était quasiment toujours tue.
Moi même, j'ai vécu dans l'illusion que les seuls morts de la Commune de Paris étaient les otages exécutés par les communards (merci, Mallet et Isaac). Jusqu'à... mai 68!!! et j'avais été enseignante entre temps!!!