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Pandora
Et on peut assister à une jolie mecsplication d'Alexis C. à partir de 7:34."Tu vas peut-être le dire, mais [j'ai trop besoin de prendre un peu la lumière alors je fais la suite à ta place]."
Doudou, t'es gentil, mais laisse Mme Larrère parler quand c'est sa séquence à elle, merci.
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l'idiot du village
La position de principe qui consiste à absoudre monsieur Jaurès dont une partie de l’œuvre prônait ouvertement le racisme, en argumentant que l'homme a changé, faisant semblant d'ignorer qu'à l'époque, il est bien sur conscient que ses discours et ses écrits entretiennent, justifient et renforcent la peste qu'il sème.
On ne saura jamais le nombre de vocations de crimes et actes racistes suscités par cet homme.
Dans ce cas l'homme et l’œuvre (la période peste) sont dissociés, pour moi, c'est un peu dur à avaler mais c'est acceptable et je l'accepte
L'oeuvre de Polanski n'a jamais prôné ni semé la haine, elle n'a pas besoin d'être scindée comme celle de Jaurès pour n'en garder que ce qui convient. Je ne connais pas ce Polanski, c'est peut-être un sale con, je n'en sais rien, par contre à l'évidence on peut dissocier l'oeuvre de l'homme avec beaucoup moins de réticence que dans le cas Jaurès.
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karpapa-152246 karpapa
interessante chronique mais je pense qu'elle ne s’insérait pas du tout dans l'émission, elle est tombé un peu de nul part avec le thème. Peut etre auriez vous pu en faire une vidéo à part ?
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Tristan Le Gall
Je ne suis pas sûr que faire la distinction entre "dreyfusards" et "dreyfusistes" soit pertinente. Mathilde Larrère nous dit que les choses changent en 1898, que le combat "pour Dreyfus" devient une lutte de la vérité contre la raison d'état, etc.
Mais personne, que ce soit en 1894 ou 1898, n'a défendu Dreyfus en le croyant coupable. Tous les dreyfusards de la première heure étaient convaincus de son innocence. Dès le départ, dès 1894, l'affaire Dreyfus est le combat de la vérité contre la raison d'état, de la lutte contre l'antisémitisme et pour les droits de l'homme. Dès le départ, dès le premier procès, Alfred Dreyfus a été condamné sans preuves, au terme d'une procédure inique et condamné parce que juif.
Le combat n'a pas changé de nature en 1898, tout au plus les dreyfusards ont pu, notamment grâce à Zola et le fameux numéro de janvier 1898 de l'Aurore, exposer les faits au grand public. La question est donc: pourquoi Jaurès n'a-t-il pas défendu Dreyfus en 1894 ? Il n'y a que deux possibilités: soit Jaurès pensait Dreyfus innocent et n'en avait rien à faire que l'on le condamne pour un crime qu'il n'avait pas commis. Soit, ce qui est à mes yeux bien plus probable, Jaurès pensait, en 1894, que Dreyfus était coupable et que ceux qui défendaient ce traître le faisaient par solidarité de classe et par solidarité "juive". C'est ce qui explique sa citation clairement antisémite de 1894.
Je trouve que Mathilde Larrère évacue cela un peu trop rapidement. Et j'ai la désagréable impression qu'elle n'introduit cette distinction entre "dreyfusards" et "dreyfusistes" que pour absoudre Jaurès de la terrible erreur qu'il a commis en 1894, en se laissant aveugler par ses préjugés antisémites au point de ne pas voir l'innocence de Dreyfus et la justesse du combat des dreyfusards.
Le fait que Jaurès, quelques années après, a su se sortir de l'antisémitisme et a eu le courage de reconnaître ses erreurs et de rejoindre une cause juste n'en n'est que plus admirable. Inutile de tordre les faits historiques pour minimiser les erreurs de Jaurès, car plus son erreur initiale était grande, plus sa correction ultérieure a été significative.
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Cultive ton jardin
Apprendre des trucs nouveaux et importants sur des sujets que je croyais connaître... merci à Mathilde, une fois de plus.